Sombre nuit... [Karel + autre?]

Messages : 16 Date d'inscription : 18/01/2010 Localisation : Ici et la

Le passé revient par vague et nous détruit doucement comme l'érosion sur les rochers. Tel semblait être le destin de tout homme. Cette nuit le souvenir de l'amour faisait bouilloner mon sang. Les bras de cette femme que j'avais aimé, qui avait partager ma vie, ma couche, ma joie mais qu'on m'avait enlevée trop rapidement. Cette fille, brune, yeux bleu... On me l'avait enlever et torturer a mort pour qu'elle dévoile mon identité, mes cachettes ma vie. Elle était morte pour me proteger, elle était morte par ma faute..

Non, elle était morte peut etre par ma faute mais pas par ma main. Je chassais la culpabilité de mon esprit et me concentrait sur ce que j'allait faire cette nuit.
Cette nuit justement, aboutissement de mes recherches, de mon enquête. Trouver les tortionaires et en devenir un a mon tour en utilisant leur corps comme victime. Les vider de leur vie, de leur âme... La haine est ainsi, elle fait de l'Homme un animal et moi je suis encore bien pire...

Cette confrérie de fanatique avait décrété que les assassins étaient des emmissaires du Malin, et moi le Malin en personne. IL avait donc cherché par tout les moyens de me retrouver, se rabatant alors sur mon seul amour pour me faire sortir de ma cachette. A vrai dire ils ne savaient pas vraiment qui chercher puisque on ne connaissait de moi que mes exploits et mon nom. Mais pas mon visage. Cette confrérie siégait en centre ville dans une grande batisse, aussi large que grande, que longue et que souterraine. Cette batisse était en permanence gardé par des tours de garde aléatoire et des gardes expérimentés dans l'art de tuer. Je devrait donc la jouer fin, très fin.

Le seul point faible sembait être un balcon atteignable par les toits. Toit sur lequel je me trouvait a ce moment, un archer mort a mes cotés.
Un saut et je rattérit sur le balcon. Je m'approchai de la porte fenêtre et découvrit le loquet cassé et le verre brisé. Une ombre était dans ce qui semblait être une chambre d'apparat. Une ombre masculine, seule qui ne semblait pas être un habitant de cette batisse vu son attitude.

ARme au point je rentrai dans la pièce, observant cet homme qui était de dos et ne sembalit pas m'avoir entendus.

Une douce mélodie se jouait dans ma tête. Rêveuse, mélancolique, tantôt joyeuse, tantôt triste. Cela faisait combien de temps désormais ? Un mois? Deux ? Trois? Les jours se ressemblaient tant ... J'étais de nouveau sur les routes, seule cette fois ci. Après avoir quitté Karel, il avait trouvé sa voie et j'avais déjà tracé la mienne depuis longtemps, du moins on l'avait fait pour moi. Seulement cela il n'en savait rien. J'avais préféré lui caché que j'étais alliée à l'autre clan, retardant ainsi au maximum notre nouvelle rencontre : en tant qu'ennemis cette fois. Je soupirais, lasse de tout ce cirque, il était vraiment temps d'en finir. Au fond de moi j'étais prête à mourir depuis longtemps, mais une part de ma personne refusait encore cette vérité. Pourquoi? Pour les gens que je laisserais derrière, notamment ce petit être chétif que j'aimais tant, ma tendre Lillaka. J'espérais simplement que, quel que soit le dénouement de la bataille, elle pourrait vivre en paix. J'avais du de nouveau l'abandonner aux soins de mon ami à quatre pattes, lui promettant néanmoins de revenir rapidement, j'espérais être rentrée pour dans une semaine cette fois.

J'avais été convoqué pour je ne sais qu'elle raison obscure - certainement pour une mission de réglage de compte - par la confrérie de Mëarid, une ville commerçante aussi connue et fréquentée que la capitale elle même. Du moins en ce qui concernait le vol et les meurtres. C'était loin d'être une ville tranquille - elle était même assez animée -, ce qui pouvait faire le bonheur pour les personne de mon genre. Du moins pour un temps. C'est ainsi que depuis que j'avais quittée Karel, j'étais redevenue une traqueuse, une tueuse professionnelle froide et calculatrice. Cela me permettais de m'entrainer en vue de la prochaine guerre imminente, et je n'étais appelée que pour des missions suicides ou autres choses de ce genre. Cela me permettais donc pour mon plus grand bonheur d'utiliser 100% de mes qualités physiques et mentales. Mon esprit dériva un instant vers Karel, chose que je ne m'étais pas permise depuis le soir de mon départ. Il est vrai que j'avais simplement disparue sans laisser de traces ou d'explications ... Je me remémorais cet instant brièvement, alors que je caracolais sur les toits sombres sombres de la ville mal-famée.

Il était définitivement trop facile - du moins pour moi - de déjouer la surveillance de cette guilde sombre soit disant " au point" et "sans failles". Je n'en avais pourtant jamais fait la remarque, considérant que c'était à eux de le remarquer. Je le fis donc sans problèmes, devenant ombre et silence, me fondant dans la nuit obscure et sans lune. J'arrivais au croisement qui me permettrais d'entrer à l'intérieur de la bâtisse par un dédale de souterrain secret dont l'entrée se trouvait devant moi. Je glissais de mon perchoir jusqu'au sol dans une rue sombre et sordide - un cul de sac - avant de me joindre à la foule égayée qui se trouvait dans la rue. Était-ce jour de fête? Je finissais par me fondre dans la masse pour disparaitre, empruntant le souterrain caché à la vue de tous, en faisant attention à ne pas être vue. Mais de toute façon qui aurait fait attention à une jeune femme vêtue de cuir et cachée dans une cape noire nuit?

J'errais désormais dans les souterrains, jusqu'à trouver la porte que je recherchais pour atteindre les escaliers et me retrouver dans le grand hall. Je croisais forcement plusieurs personnes, dont plusieurs tueurs et tueuses à gages, qui me reconnurent automatiquement et me saluèrent - j'en fis de même - puis je partis attendre dans le grand hall. Un personne vint me trouver à ce moment, m'indiquant que les anciens souhaitaient me recevoir. J'entrais alors dans la grand salle de réception, et trois vieillards m'accueillirent avec une chaleur feinte, sous l'oeil attentif de tous les nobles truands du pays ainsi que la garde rapprochée.

Chère Isabelle, quel bon plaisir de te revoir parmi nous!

Je hochais la tête sans plus de cérémonie, attendant simplement qu'il me donne ma "mission". Personne ne connaissait ma véritable identité ici, préférant le surnom de "Bloody Lady" connue pour ses "Death Kisses", bien que je m'étais inventée une nouvelle identité au fil du temps : Isabella Smith. Mais alors que le vieux sénile me parlait avec un sourire niais et hypocrite, un bruit fracassant se fit entendre et toutes les têtes de l'Assemblée se tournèrent vers la grande porte d'entrée. Toutes sauf la mienne.

Messages : 16 Date d'inscription : 18/01/2010 Localisation : Ici et la

*Salle d'apparat, 2ème étage*

Mon corps ne bougeait pas, mes yeux fixaient le dos de cet inconnu et mon esprit vagabondait dans ce qui se passait dans ces lieux.

Ici a Mëarid, cette batisse était très connue. Chez beaucoup de personne, ce qui se passait ici inspirait a la peur même si la majorité de la population aurait donné sa vie pour un seul Homme vivant dans cette demeure.
En effet ce qui se passait dans ces murs, le pouvoir, la force et le secret masquait l'un des aspect et des pouvoir les plus sombres de Ragnarok. Cette demeure réunnissait les membres de la confrérie des Raug'Moss, des sortes de voyants utilisant la nécromancie. Ces hommes établissaient des sortes de prophéties à fourche, ce qui demandait un grand travail de trie car seule une prophétie d'une fourche se réalisait formant le destin.
Ce savoir puissant aurait pu servir au bien de l'humanité, cependant l'avidité et la froideur de ces hommes les avaient poussés à garder ces prophéties secrètes et à l'aide de mercenaire les utilisés pour faire réaliser les fourches menant à la mort du sujet. Ceci arrangeait fortement le camps des Raiskos qui par corrélation les poussaient dans leur action.

Détruire tout ce beau monde aurait des répercutions sur tout le monde. Non seulement ma vendetta serait réalisé mais une justice aurait enfin lieu dans ce monde.
Le fait de savoir que dans ces lieux, la fille que j'aimais avait été étripé non seulement pour qu'elle donne ma localisation mais que pour la suite elle serve d'objet à lire l'avenir me donnait envie de vomir. L'image d'un si beau corps ouvert, les boyaux en dehors, les mains de Darken, le chef des Raug'Moss baignant dans ses entrailles... Cette image me fit blanchir mes phalanges de mes doigts serant ma lance. Sans le vouloir j'avais décroché de mon dos ma lance, mais l'homme de dos fixait toujours l'étagère.

*Dans les souterrains*

Un bruit sourd se fit retentir, celui d'une armure médiévale de décoration s'écrasant sur des dalles en granite. Des pats résonnaient dans le couloir éclairé par quelque torche et s'approchaient de la grande porte de la salle de réunion des Raug'Moss.
Dedans toute les tête s'étaient tournées vers la porte sauf celle d'une étrangère. Ange plus connue sous le nom de "Bloody Lady". Quelque épée sortir de leur foureau mais se rangèrent vite quand la porte s'ouvrit avec fraqua laissant entrer Darken et ses plus proches fidèles. Il semblait essouflé et inquiet.
Quand les murmures de surprises suite a cette intrusion s'arrétèrent, Darken parla :

- La nuit de la prophétie, le messager de la mort accompagné d'une connaissance récente viendra. Le temps de la vengeance sera e l'amour plus que tout vaincra.
Mes frères, cette nuit Mëarid fête la nuit de la prophétie. Je craint que le messager de la mort ne soit personne d'autre que Atli Övarsson l'assassin le plus dangeureux et surtout le plus inconnu d'aspect qui foule cette terre. Quand à cette récente connaissance j'ignore qui s'est, mais si l'amour doit vaincre alors il à un lien soit avec l'un de nous, soit avec un sujet d'avenir. Mes frères, je dois vous annoncer, cette prophétie est unique et sans fourche encore connue alors préparez vous a vous battre.

Puis se tournant vers Bloody Lady comme si il avait toujours su qu'elle était la.

- Ange... Voilà un mois que j'avais prédit votre visite, mais je crains que ce soir nous ne pourront parlé affaire.

*Salle d'apparat, 2ème étage*

Cet homme. Il me semblait l'avoir déjà vu...
Plus grand que moi, plutôt maigre mais très musclé... C'était un combattant comme le montrait la garde usée de son arme. Je fouillait dans mes souvenirs et c'est seulement quand il se tourna vers moi et que son regard croisa le mien que je réalisa où j'avais vu cet homme. Dans des archives d'où cette impossibilité.
Alors que l'homme posait sa main sur sa garde pret a engager le combat je brisa le silence :

- La ligné des Vandèlsca c'est éteind... C'est impossible...

Et bien il semblait que j'étais plus connu que je ne l'aurais pensé. Je me prenais à sourire devant l'homme qui me faisait face, sans doute cet Atli dont on m'avait parler lorsque j'étais arrivé en ville. Mais quel perspicacité quand même de faire le rapprochement entre moi et les Vandèlsca. Mes employeurs ne savait même pas qui j'étais, me pensant un simple émissaire du nouveau Roi Vandèlsca. Quoi qu'il en soit de ma situation actuelle, je souriais amusé en repensant à tout ce qui s'était passé depuis ces quelques mois...

Je m'étais réveillé un bon jour dans mon lit, dans mon palais. Et même si au début, l'incompréhension la plus totale m'avait envahi, j'avais fini par me reprendre et me rendre compte que tout ça était bien réel. La peste de Ange de m'envoyer à nouveau dans cette prison dorée. Heureusement pour moi, Asthur avait tout compris sans que je n'ai rien eu à dire. Il m'avait tendu innocemment la lettre qui allait me servir de clé à mon destin. C'était une chance pour moi. Certaines personnes d'une ville lointaine me demandait à moi, en temps que Vandèlsca de prêter main forte à mon clan, les Rakennus. Bien sur, dit comme ça, je n'avais aucune raison d'y aller mais c'est les termes de la lettre qui m'avait décidé. Ils parlaient de démanteler une sorte de secte pratiquant sans complexe la magie noire dans la chair, quel soit animale ou humaine. Mais au delà de cela, ils s'en prenaient sans ressentiment à des femmes et des enfants. Je ne pouvais tout simplement pas l'accepter. Après ce que j'avais vu du monde, je voulais le rendre meilleur, persuadé que les gens pouvait changer et évoluer.

C'est donc avec le soutien de mon loyal ami Asthur que j'étais reparti sur les routes, en tant que simple émissaire. Il ne m'avait fallu pas moins d'un mois pour enfin arriver sur les lieux à pied, n'ayant aucunement perdu mes habitudes de vie sans rien d'autre autour que la nature. Bien que légèrement surpris, j'avais pu trouver mes commanditaires qui m'avait fait un briefing très précis de la situation. Je ne l'imaginais pas si désastreuse je devais bien l'avouer. Bref, mon rôle était en soi assez simple, préparer la destruction de cette secte de l'intérieur, en m'y introduisant comme espion. Certes, ce n'était pas ma tasse de thé mais je ne pensais pas qu'il serait si facile de prendre une autre identité et de me faire accepter. Ça avait pris du temps, mais j'y étais arrivé, rusant plus que de raison et jouant mon rôle à la mesure des plus grand acteur.

Et voila donc 3 mois que je m'étais embarqué dans cette galère, jouant les agents secrets en costard, sans le costard. Mais aujourd'hui, l'heure était venue, il fallait faire tomber les têtes, mon commanditaire s'occupant du reste. Heureusement, je n'étais pas seul. On m'avait signaler la venue imminente du grand assassin de renom, Atli Övarson, connu de tout le monde, sauf moi...

- C'est un honneur de vous rencontrer très cher Atli... Votre réputation n'est plus à faire mais je suis ici pour vous aider dans votre vengeance.
Ah, et je ne suis pas un Vandèlsca, je ne suis qu'un émissaire envoyé par le dernier survivant de cette triste famille.

Ô foi mensongère, quand tu nous tiens... J'avais tellement pris cette habitude que j'aurais pu finir par y croire. Je laissais cependant planer certain mystère sur ma personne, beaucoup de choses qu'on m'avait dit de taire sous le silence. Je n'espérais qu'une chose, c'est que Atli me fasse confiance pour l'instant. J'étais sincère dans mes propos, enfin en partie, et mon visage ne trahissait aucune arrière pensé, exprimant simplement ma sincérité.

Un homme entra dans la salle. Je ne me retournais pas, et j'étais bien la seule, ce qui ne manqua pas d'interpeler certains. Je sentis un froid se jeter dans la salle et sans sourciller l'œil s'activa de lui même, par instinct de curiosité avant tout. Non pas que je me sente menacée, qu'un être si vulnérable puisse m'infliger ne serait-ce qu'une égratignure dépassait de loin ses capacités - mais une aura étrange et sombre l'entourait. Une aura que je ne connaissais que trop bien, pour l'avoir déjà rencontré dans le passé - un passé trop proche à mon goût. Cet homme puait la mort et les cadavres, mais je pouvais le sentir saturer de magie noire. C'était cela même, de la pure sorcellerie noire. Son esprit s'ouvrit pour moi, en une fraction de seconde, et il ne sentit même pas son intimité se faire violer. J'y restais peu, cet être abjecte me donnais encore aujourd'hui l'irrésistible envie de vomir. Darken et toute sa clique. Tel était le nom de ce messager de la mort elle-même, se prenant pour un artiste accompli. Un être pitoyable selon moi, mais à mon plus grand malheur intelligent et puissant... D'ailleurs je m'étonnais à ce qu'il ne m'ait point reconnu. Du moins pas encore. J'étais sans doute l'une de ses seules proies encore vivante, et qu'il n'ait pu toucher. Darken ouvrit alors sa bouche infecte pour parler, d'une voix ferme et presque enjouée:

La nuit de la prophétie, le messager de la mort accompagné d'une connaissance récente viendra. Le temps de la vengeance sera e l'amour plus que tout vaincra. Mes frères, cette nuit Mëarid fête la nuit de la prophétie. Je craint que le messager de la mort ne soit personne d'autre que Atli Övarsson l'assassin le plus dangeureux et surtout le plus inconnu d'aspect qui foule cette terre. Quand à cette récente connaissance j'ignore qui s'est, mais si l'amour doit vaincre alors il à un lien soit avec l'un de nous, soit avec un sujet d'avenir. Mes frères, je dois vous annoncer, cette prophétie est unique et sans fourche encore connue alors préparez vous a vous battre.

Alti Övarsson? Intéressant ... Depuis le temps que j'en entendais parler. Ce curieux personnage était aussi puisant que Darken lui même, du moins d'après sa réputation. Une machine à disséquer des corps de plus ... à croire que j'étais tombée dans leur repère - bien chose plus que probable en faite. Sa voix écœurante retentit de nouveau alors qu'il s'adressait à moi, sans aucune trace de surprise. Comme il me le confirmais lui même, il avait simplement vue ma présence dans ce château ... il devait y avoir un bon bout de temps. Un sourire étrange apparut sur mon visage, tandis que de ma voix inhumaine, dénuée d'âme, aussi tranchante qu'une lame et glacée que les cadavres qu'il disséquait pour lui l'avenir faisait écho dans la pièce, en faisant frissonner quelque uns.

Il est vrai que j'aime parler "affaire" avec celui qui a voulu me disséquer vivante il y a de ça une petite trentaine d'années ... A ce propos, mon cher Darken, comment se porte votre torse et votre jugulaire? Vous en souffrez toujours autant j'espère... Je serais tellement triste si un jour vous pouviez oublier ce tragique accident d'une quelconque manière...

Je me retournais vers lui et souriais hypocritement, une lueur haineuse et sadique le transperçant. Comme beaucoup de personne de son genre, il avait voulu connaitre le mystère de la fameuse "faucheuse", qui terrorisait les gens à sa simple évocation depuis des millénaires. Il avait néanmoins réussit à me mettre le grappin dessus je ne sais comment, et avait entrepris de me droguer avec ses fichus pouvoirs pour me disséqué vivante et découvrir mon secret... J'avais réussis à m'en sortir vivante grâce à l'oeil de Loki et à garder mes secrets pour moi, lui laissant en plus d'une frustration sans borne une jolie cicatrice partant de sa jugulaire pour arriver à son nombril, à défaut de pouvoir lui prendre la vie. Dieu que j'aimais mes joujous tranchants en ces joyeux instants! Puis j'avais disparus simplement, sans plus de cérémonie, emportant avec moi une superbe cicatrice, qui traversait mon sein droit jusqu'à ma hanche droite. Un rictus amusé étira mes lèvres alors qu'il faisait le lien que Bloody Lady et La faucheuse n'étaient qu'une seule et unique personne, immortelle de surcroit. Sans plus de cérémonie je quittais la pièce, en m'évaporant simplement comme à mon habitude.Je m'aventurais dans les couloirs, tel une ombre invisible, totalement transparente et inodore.

Alors que j'arrivais au deuxième étage, je me figeais simplement, ahurie. Un frisson parcourus mon échine alors que je remarquais une présence qui m'étais que trop connue - à croire qu'il me traquait. Mon cœur rata un battement à cette folle idée, ma fille tu devenait complètement tarée et nostalgique. Combien de temps déjà? Trois mois il me semble ... Trois mois que je l'avais abandonné dans son palais luxueux sans une explication, simplement car j'avais terminé mon travail et qu'une mission urgente me pressais. Mais Karel n'était pas seul, une personne était à ses cotés. Son aura, froide et mystérieuse, était aussi sombre que celle de Darken. Aucun doute sur le faite que c'était encore un de ses chiens de nécromanciens. Néanmoins celui ci ne m'étais pas familier, je ne le connaissais donc pas. Un bruit suspect se fit entendre à plusieurs étages aux dessous, celui de pieds en armure se fracassant durement sur le sol marbré : ils étaient donc à ma recherche ... Aie. J'avais tout intérêt de filer. Néanmoins, curieuse de savoir comment se portait mon cher ami désormais ennemi, je ne pus m'empêcher d'aller le saluer... une dernière fois peut-être. Sans un mot ni un bruit je me matérialisais dans la pièce, utilisant mes pouvoirs de Kyromancienne pour cela. Un sourire tendre s'affichait sur mes lèvres tandis que d'une voix douce je leur murmurais, assez haut pour qu'ils entendent tous deux.

Pardonnez moi de vous interrompre, mais j'aimerais légèrement sauver la peau qu'il me reste ... Pourriez vous donc, je vous prie, vous écarter de cette fenêtre? Des hommes montent, armées, et je n'ai pas envie de finir disséquée une nouvelle fois. Et je doute que mon entourloupe, qui les tient pour le moment éloignés, ne marche plus longtemps.

Je me matérialisais alors, dans toute ma splendeur, les regardant innocemment. Je leur avais livré beaucoup d'indices en peu de temps, mais c'était volontaire. Je détaillais légèrement Karel, il avait bien changé en 3 mois. Il avait pris du muscle, ce qui le rendait bien plus sexy qu'avant. Il paraissait également plus sérieux. Un sourire tendre passa sur mon visage un instant, tandis que je détaillais l'autre homme en une fraction de seconde. Mon esprit pénétra le sien avec facilité et sans laisser de traces grâce à l'oeil de Loki et je compris simplement qui il était. Un sourire carnassier fit alors son apparition, tandis que je reprenais, amusée.

Je ne savais pas que tu t'étais reconverti chez ces amateurs de chairs fraiche Karel. Quelque part, ça me déçoit. Mais bon, tu vis ta vie après tout ... Mister Alti Ovarsson, je suis ravie d'avoir pu faire - enfin - votre connaissance. Mais le temps presse, et je n'ai pas la moindre intention de finir en sujet d'étude, vous donnant ainsi mes organes pour que vous puissiez lire l'avenir. Et véritablement autre chose que de me faire assassinée par votre personne. Sur ce, messieurs, non pas que la conversation me déplaise mais je vais vous laisser, Bloody Lady à son sale boulot d'assassin à faire ... et je sens d'hors et déjà l'appelle désespérée de mes futures victimes.

Je souriais alors grandement, comme joyeuse, et m'approchais de la fenêtre d'une démarche souple et silencieuse, féline et hypnotique, mes armes à porter de la main si jamais l'un des deux faisaient barrage.

Messages : 16 Date d'inscription : 18/01/2010 Localisation : Ici et la

- C'est un honneur de vous rencontrer très cher Atli... Votre réputation n'est plus à faire mais je suis ici pour vous aider dans votre vengeance.
Ah, et je ne suis pas un Vandèlsca, je ne suis qu'un émissaire envoyé par le dernier survivant de cette triste famille.

Un mensonge... Si cet homme n'était pas un descendant direct des seigneurs Vandèlsca alors il était un fils illégitime ce qui connaissant la réputation de la famille ne pouvait être possible.

- La vérité n'a pas d'importance à mes yeux. Vous pouvez garder vos secrets mais sachez tout de même que la formation d'un assassin ne se résume pas qu'a l'apprentissage du meurtre. Nous utilisons aussi nos cerveaux, une arme imprévisible.
Quand à ma réputation... Des dires sur une personne dont on ne connait rien, qui peut réellement y croire? Cependant vous saviez que j'allais venir et pire encore vous saviez dans quel but... A croire que mon désir de solitude et mes causes personnelles sont aussi répendues que ma réputation alors que tout le monde ne sait même pas à quoi je ressemble. Mettez vous à ma place et ne trouvez vous pas ça étrange que ce que vous voudriez garder secret soit connu de tous?
Mais trève de bavardage, j'accepte votre aide volontier car ce repère grouille en profondeur de créatures désirant rejoindrent les abysses au plus vite cependant je pense que vous devriez d'abord vous présenter sous un autre titre que emissaire car tout indique chez vous, de vos paroles à votre accoutrement que vous êtes tout sauf un émissaire.

Il était clair que cet homme était sincère dans le fait de vouloir m'aider, mais il cachait bien d'autre chose qui pourrait peut être me nuire par la suite. Cette histoire d'émissaire ne semblait pas totalement fausse. Je commençait a me demander si les Rakennos ne souhaitaient pas plus qu'une allégence venant de ma part. Cependant je ne pouvais me résoudre à servir en tend que mercenaire un camps qui m'était si différent.

Arme toujours dans la main je regardai autour de moi. L'entré dans la batisse avait été facile. Peut être trop facile, mais comme dans toute les sortes de prisons, c'est la sortie qui est la plus difficile. Mon compagnon allait parler quand une voie sortie d'outre tombe et surtout dont la source était invisible nous parvint aux oreilles.

- Pardonnez moi de vous interrompre, mais j'aimerais légèrement sauver la peau qu'il me reste ... Pourriez vous donc, je vous prie, vous écarter de cette fenêtre? Des hommes montent, armées, et je n'ai pas envie de finir disséquée une nouvelle fois. Et je doute que mon entourloupe, qui les tient pour le moment éloignés, ne marche plus longtemps.

Beaucoup d'informations a traiter en peu de temps, mais surtout trouver ce qui était vrai dans ces propos. Ce qui m'étonnais le plus était que le pouvoir permettant ce qui se passait était symbole de forte puissance et d'après ces propos et malgré cette puissance elle avait été capturée et torturée par les Raug'Moss. Certe, Darken était extrèmement puissant mais lui était seulement nécromancien et non kyromancien contrairement à l'inconnue.

Je pu mettre un visage sur cette voie quand une femme d'apparence jeune se matérialisa dans mon dos. Sa voie retentit une nouvelle fois :

-Je ne savais pas que tu t'étais reconverti chez ces amateurs de chairs fraiche Karel. Quelque part, ça me déçoit. Mais bon, tu vis ta vie après tout ... Mister Alti Ovarsson, je suis ravie d'avoir pu faire - enfin - votre connaissance. Mais le temps presse, et je n'ai pas la moindre intention de finir en sujet d'étude, vous donnant ainsi mes organes pour que vous puissiez lire l'avenir. Et véritablement autre chose que de me faire assassinée par votre personne. Sur ce, messieurs, non pas que la conversation me déplaise mais je vais vous laisser, Bloody Lady à son sale boulot d'assassin à faire ... et je sens d'hors et déjà l'appelle désespérée de mes futures victimes.

Ainsi mon compagnon se nommait Karel. Et encore une fois on savait qui j'étais, ou du moins mon nom.
J'étais de dos a cette femme qui était proche de la fenêtre et je ne pouvait croire aucune de ses paroles. Cette femme nous accusait alors qu'elle était de mèche ou avait au moins un rapport quelconque avec les Raug'Moss. Elle en savait aussi très long sur leur pratique...
Bloody Lady... Bloody Lady... Une appelation mais pas une vrai identité. J'étais aussi casiment sur que sur le visage de cette femme je pourrait voir un sourir narquois si je me retournais. Cette femme était un danger potentiel et en face de moi Karel le savait car à ses yeux je pu deviner qu'ils se connaissaient tout les deux.
En l'espace de quelques minutes cette femme avait finit de faire monter mon sang en ébulition et ses accusations firent explosées le tout.

Mon bras se tendit dans mon dos et l'une des deux lames de ma lance s'arréta si près de la gorge de la femme qu'une goutte de sang perla sur la lame affutée. La vitesse et la précision de ce geste en disait long sur ma personne et était à considéré comme un très grave avertissement. Bloody Lady se doutait que j'étais dangeureux mais ignorait a quel point, je venais de lui en donner les termes. Doucement je me retournais pour pouvoir plonger mon regard dans celui de la femme. L'instinct du tueur qui m'avait envahit me rendait totalement froid et immoral. Bloody Lady croisa mon regard et n'esquissa aucun geste sachant de la position extrême.

La tenant sous la menace de la mort, ma voie d'une froideur mortelle atteind ses oreilles :

- Bloody Lady... Ne me compare plus jamais à un nécromancien... Tu connais peut être mon nom mais tu ignore tout de moi. Je suis venus ici tuer mais je ne commencerais pas par toi. Quand à l'avenir je n'ai pas besoin de tes organes puant l'hypocrisie pour le lire car je sais que d'une manière ou d'une autre il en découlera de ce qui va suivre.
Bloody Lady...

Des bruits de pats montaient dans les étages. L'avant garde des Raug'Moss allait bientôt débarquer et connaissant ces hommes je savais qu'à deux nous ne pourrions vaincre entre deux front représentés par Bloody Lady et les mercenaires. Si cette femme voulait partir je lui laisserait le champs libre, si elle voulait ma mort alors je donnerais ma vie en échange de la sienne mais au fond de moi je me jurais que avant que la mort me prenne, beaucoup de tête tomberont ce soir.

- Karel, si tu es celui que je pense et que tu es la pour ce que tu as dis alors prépare toi à te battre car je crains que cette Bloody Lady soit venue nous rendre viste seule.

Vraiment perspicace. Mon plus beau numéro n'avait pas réussi à le tromper. Heureusement pour moi, il ne semblait pas s'en soucier pour l'instant. J'aurais surement à rendre des comptes, mais plus tard. En effet, pour le moment, nous avions une mission à accomplir et notre objectif était commun. Je n'avais cependant pas tous les détails de l'affaire, mes employeurs n'ayant pas voulu m'en dire plus sur leurs sources... Je gardais toute ma méfiance envers ces gens et la seule raison pour laquelle j'avais joué leur jeu, c'était pour pouvoir détruire ce réseau inhumain plus facilement et de manière définitive. De ce côté là, je manquais de renseignement et leur aide m'avait été précieuse. Mais bas les masques, il était temps pour moi de passer à l'action. Pendant un putain de long mois, j'avais pu observer tout leur crime et dû jouer celui qui s'en foutait alors que ma seule envie était de tous les envoyer pourrir en enfer. Aujourd'hui, j'allais enfin mettre un terme à tout ça. Ma colère était grande mais je savais la faire passer au second plan. C'était pour ça qu'à cet instant, je paraissait plus détendu avec un brin de je-m'en-foutiste que en colère.

J'en venais à sourire à mon interlocuteur même jusqu'à ce qu'une voix que je connaissais que trop bien trouble ma quiétude. Le pire, c'était que j'y étais trop habitué pour être surpris et que le flot d'information, aussi intense soit-il ne me gênait aucunement, sous-entendu compris. Malgré ça, mon sourire s'élargit rapidement alors que je baissais légèrement la tête, faisant passé mes mèches de cheveux rebelles devant mes yeux. Ce n'est qu'après que je me retournais lentement vers elle, laissant simplement apparaitre mon large sourire, mélange de satisfaction psychopathe et de nostalgie.
- Et bien, quelle surprise. Si je ne connaissais pas, Ange, j'aurais jurer que tu me traquais.

J'avais beaucoup appris à la côtoyer tout ce temps et pas seulement le combat. Mes facultés de réflexion s'était développées mais surtout, j'avais pris son stupide ton tranchant que j'utilisais à la perfection à l'instant.

- Et oui, tu es sans doute ici aussi pour leurs prodigieux soins de peau à la chair fraiche, je me trompe ? C'est que c'est sacrement efficace...

Encore une fois, je feignais l'ironie sans pour autant apporter d'explication. J'avais pris l'habitude de ce mode de fonctionnement et il m'allait très bien. Je n'avais plus à chercher de quelconque mots pour expliquer des choses futiles. Sur ces mots, je sentais mon compagnon d'arme provisoire se tendre, près à bondir. Je ne fis absolument rien de plus qu'observer, feignant au passage la surprise d'une telle vitesse. Bien que ne le connaissant pas personnellement, j'avais sentis en sa personne un puissant charisme et une force au delà de la normale. Son rang de maitre des Assassins était loin d'être usurpé et cette idée me ravit au plus au point. Certes, à nous trois cette battisse ne tiendrait pas longtemps sur ces fondations et donc cela voulait dire moins d'amusement mais je ne pouvais ignorer la volonté de combat montant imperceptiblement en moi.

J'attendis simplement et gentiment qu'ils aient fini de se quereller et me dirigeait sans rien dire par delà la porte, les laissant en tête à tête. Connaissant Ange, c'était un pari risqué de le laisser avec elle mais je n'avais pas le choix, c'était soit cela, soit laisser Atli seul au prise avec les soldats. Et j'avais pour moi l'avantage de l'effet de surprise, ces dits garde me connaissant déjà comme un allier... J'avançais donc lentement dans le couloir, les bruits de métal se faisant de plus en plus fort jusqu'à ce qu'une véritable armada apparaisse devant moi. Je souris intérieurement en leur faisant face. Le capitaine de division fini par prendre la parole.

- Lord Karel ! Nous devons faire face à une attaque de niveau X, nous avons besoin de toute nos forces pour en venir à bout, joignez-vous à nous s'il vous plait !

J'acquiesçais simplement, posant ma main sur la poignet de mon fameux sabre à la lame pourpre et tournait les talons. D'un seul coup, mon regard devînt noir, un regard qu'ils ne purent voir que trop tard. Alors que je murmurais ces fameux mots faisant s'illuminer la Ragnard, je dégainais mon arme en inversé, la lame ne faisant qu'un avec mon bras et d'un geste vif déchainais toute ma puissance. Je criais le nom du "Ain Soph Aur", ma plus puissante attaque alors qu'une bourrasque d'énergie traverser le sol pour dévaster les rangs de soldat. Mais ce n'était pas tout. Alors que j'avais lancé mon attaque, le sol s'était effondré sous eux pour être sur de les mettre K.O. et d'empêcher les nouveau poursuivant d'arriver. Bien sur, ce n'était pas le hasard ou une puissance surhumaine qui avait permis ce miracle. J'avais simplement, usant de patience, rendu le planché moins solide, assez pour qu'à l'impact de mon assaut, il se brise, entrainant avec lui les personne se trouvant dessus. Tout était calculé. Après tout, cette attaque n'était pas d'une puissance extraordinaire. Seul sa zone d'action était grande et c'était de cela dont j'avais besoin à cet instant.

Je souriais assez fier de mon tour tout en revenant sur mes pas d'un pas lent, espérant que la situation n'avait pas dégénérer entre temps...

Alors que je m'avançais vers eux, je sentais de plus en plus leurs émotions. Un sourire amusé vint se nicher sur mes lèvres alors que je sentais la colère grondée dans le corps d'Alti, apparemment j'avais réussis à faire mouche ... Enfin ce n'était pas le première personne qui ne comprenais en rien mon humour douteux, qui au final me permettais de voir mes limites et celles de l'adversaire. Apparemment je les avais atteinte, il semblait détester autant que moi les nécromanciens. Karel en revanche me restait quasiment illisible, signe que notre entrainement avait porté ses fruits. Il semblait calme, même si je savais qu'en ce moment il bouillonnait de colère, mais n'avait pas été surpris de me retrouver dans cet endroit lugubre. Son sourire satisfait et nostalgique, me laissa perplexe quelques secondes tandis qu'il m'adressait la parole en premier.

Et bien, quelle surprise. Si je ne connaissais pas, Ange, j'aurais jurer que tu me traquais. Et oui, tu es sans doute ici aussi pour leurs prodigieux soins de peau à la chair fraiche, je me trompe ? C'est que c'est sacrement efficace...

Il avait repris mon ton tranchant préféré et tandis que je marmonnais quelque chose d'intelligible ressemblant à un "peut-être bien". Je reprenais plus haut, une moue aguicheuse et amusée sur le visage, juste pour rire.

Aurais-tu aimé que je te traques Karel? Tu as beau dire, au final tu ne me connais toujours pas.

Comme pour appuyer mes paroles, mon regard, contrairement à mon sourire amusé, était plus nostalgique et doux. Il le fixait avec une tendresse infini, reflet de mes sentiments interdits pour lui, lui murmurant silencieusement un "tu m'as manqué" . Ce qui était vrai au final. Mon cœur semblait s'alléger en sa présence, chose pas si désagréable que ça, et j'étais d'une humeur joyeuse et joueuse comme calme plutôt que morose et triste. Mon regard tendre s'évanouit pour devenir froid et glacé, sans vie, et une grimace dégoutée apparut sur mon visage alors qu'il parlait des nécromanciens. Ma voix, dure, retrouva tout son tranchant ironique alors que je lui répondais simplement:

Pas vraiment. J'étais venue ici pour un commando suicidaire mais Darken étant ici ... Cela change tout. Maintenant, si tu veux en savoir plus, il faudra attendre. Et puis je ne pense plus être vue ici comme une invitée de marque à présent ...

Je soulevais néanmoins légèrement mon haut et utilisais mes pouvoirs pour lui révéler la cicatrice que je cachais. Il en vit une bonne partie, du moins je ne lui montrais pas ma poitrine, et il du ainsi comprendre que malgré avoir rendu à Darken ce qu'il m'avait fait, cela ne suffisait pas pour moi. Ma cicatrice disparut subitement alors que je remettais mon haut en place, et je sentis Alti se tendre un peu plus. Apparemment insupportais cet homme au plus haut point et cela me ravissais, un ennemi en plus désirant ma mort ... chouette. Ce dernier me sauta dessus alors que Karel s'éloignait, et la pointe d'une de ses lances vint m'entailler la peau du cou, laissant une larme de sang perler. Il ne vit pas qu'à cet instant tout humour m'avait déserté et que j'étais calme, trop calme pour son propre bien. Mon regard s'assombrit subitement, oscillant entre le gris métallique et le noir, devenant glacial et dénué de tout sentiments, et je ne bougeais pas - pas parce que la situation étant tendue, mais ne pas lui arracher la tête. Seulement je ne le fis pas, il semblait bien s'entendre avec Karel, et malgré tout nous avions des points communs.

Je le savais dangereux, c'était sa façon de me prouver à quel point il l'était, mais ça je m'en contrefichais. L'oeil de Loki se manifesta dangereusement - je ne pouvais plus le réprimé plus longtemps - et mon oeil gauche commençait à devenir rouge sang, ma pupille noir se fendant comme les yeux d'un chat. La voix de l'homme, aussi glacée fut-elle me donna envie de rire à gorge déployée, je n'étais plus la gentille Ange de tout à l'heure. Il ne semblait pas avoir comprit qu'en cet instant il était le seul en danger. Je n'avais encore jamais montré à Karel cette facette là de moi même, simplement car j'aurais pu le tuer par inadvertance. Mais cet homme venait de réveillé le démon qui avait prit possession de mon corps et il n'y avait qu'un seul moyen de le calmer. Du sang. Mon corps se mit à trembler dangereusement alors qu'il s'adressait à Karel, inconscient de ma bataille intérieure. Karel nous laissa pour aller s'amuser et c'est à ce moment que mes amarres rompirent. Ma voix, étrange et rauque, tremblant d'une fureur contrôlée à grand peine, se fit entendre. Seulement elle ne ressemblait en rien à mon carillon si doux et amusé que d'habitude. Cette voix là semblait vous pénétrez et s'incruster dans vos os, glaçant chaque cellule de votre corps et vous paralysant de peur. Elle semblait venir de loin, d'une époque ancienne et dépassée, tandis que mon œil gauche brillait d'une fureur non contrôlée. Quatre mots résonnèrent dans la pièce, promesse de mort imminente si il ne s'écartait pas tout de suite.

Ne. Me. Touche. Pas.

Au même moment, des hurlement se firent entendre - Karel devait bien s'amuser. Néanmoins des soldats déboulèrent dans la salle - Karel devant être trop loin de nous pour les avoir vu venir - et je sus que j'avais assez attendue. La scène qui suivie fut particulièrement horrible. Je n'avais pas lâché Alti des yeux alors que les soldats déboulaient, criant que nous étions là. La lance de ce dernier s'écartant enfin de ma gorge. Seulement alors qu'il commençait à se tourner vers les boites de conserves, une douleur s'empara de mon crâne, atroce, et je m'écroulais sur le sol, ma tête entre mes mains, lâchant un hurlement bref de douleur - l'oeil de Loki tentait de prendre le contrôle. Au même instant, tous les soldats présent dans la salle et ceux se trouvant dans un périmètre de 100 mètres se mirent à hurler de douleur. Leur corps se tordaient sous la violence des visions que je leur envoyais, la peur et la douleur se peignait sur leur traits. Ils s'écroulèrent en se tenant la tête, leur bave mêlée à leurs sang coulant hors de leurs bouches, se relevant pour s'arracher la tête ou se transpercer avec leur propre armes, d'autres priais le ciel d'arrêter la torture abominable tandis que leur corps était habités de spasmes féroces, d'autres devenaient fous ou simplement brisés. Et tandis que certains se donnaient la mort eux même pour échapper à la torture que je leur infligeais - m'éclaboussant de leur sang au passage - les autres crevèrent simplement sous la douleur. La scène n'avait pas durée plus d'une minute.

Avant que quelqu'un ne fasse une remarque, je me téléportais dans une autre salle , instinctivement. Une salle pleine de gardes - évidemment, et sans réfléchir d'avantages, ils se tuèrent d'eux même, pour le grand plaisir de l'oeil. Je m'écroulais ensuite près d'une fenêtre, loin des corps, les yeux morts. Mon corps était toujours recroquevillé sur lui même, tremblant de douleur et de peur, une aura malfaisante dansant autour de ma petite personne. Je serrais les dent et fermais les yeux, luttant contre le pouvoir démoniaque qui refusait de se rendormir. Je prierais de toute mon être que Karel ne revienne pas maintenant pour me voir dans ce pitoyable état, il était définitivement une des dernière personne que je voulais blesser. Peu à peu je me calmais, du moins en apparence, puisqu'au fond de moi je luttais encore. Peu à peu, les décors se firent flouent, les sons devinrent chuchotis jusqu'à ne plus exister et mon corps devint de plus en plus lourd. Je compris ce qui m'arrivais au moment même ou le noir s'empara de moi, ne laissant dans le monde réel qu'une coquille vide ayant mon apparence, des larmes roulant hors de ses yeux vides. Mon esprit désormais piégé en mon fort intérieur, je tentais vainement de me débattre contre le pouvoir dévastateur de l'oeil, désormais inconsciente de se qui se passait dehors, qui semblait une fois n'est pas coutume de prendre le contrôle.

Messages : 16 Date d'inscription : 18/01/2010 Localisation : Ici et la

Ange et Karel se connaissait, c'était désormais une certitude. Dans leurs paroles et leur regard je vis des choses étranges. La haine et l'amour se bousculaient afin de surpasser l'autre mais ceci renforçait à l'infini l'un et l'autre.
Le pouvoir des sentiments a son paroxisme entre deux êtres puissants. Au milieu de, moi un assassin desormais dépourvu d'un maximum de compassion.

Alors que Karel venait de quitter la salle pour aller se battre, l'air dans la pièce sembla vibrer. Cette vibration semblait même prendre sa source du plus profond du corps de Ange.
En fond sonore j'entendis le combat que faisait Karel. Au bruit je pouvais certifier que les gardes et mercenaires étaient tombés sur un os. Un bretteur d'expérience.
Quand à moi je me trouvais seul dans une pièce en compagnie d'une fille semblable à une charge prette a explosé. Et qui explosa au moment même où je me retournais pour combattre les mercenaires entrant dans la pièce.

Tel l'effet d'un poison, tout les gardes de la pièce et vus les bruits que j'entendis moururent sur le coup vomissant leur sang et leur bave. Mon esprit dont ma formation l'avait compartimenté me permit de résister a ce pouvoir en utilisant aussi celui de la cape. C'est seulement en croisant le regard de Ange avant qu'elle ne disparaisse que je compris.
Cette fille possédait le pouvoir divin de Loki ou au moins une partie. Sauf qu'elle ne le controlait pas dans sa totalité et l'entité même de Loki semblait prendre le controle des faits et gestes de Ange faisant d'elle une femme mortelle qui turait sans même s'en rendre compte et sans même analyser ses victimes.

Je compris beaucoup de choses. A mon avis, Ange était une âme tourmentée. Darken avait voulu plus en savoir en tentant de la disséquer mais elle avait échappée a cette infamie. Darken c'était fait une ennemie mortelle mais son attachement au camps des Raiskos le protégeait un minimum.
Quand a Ange elle s'était téléporté dans une pièce afin de se reprendre et d'éviter a Karel des dommages qu'elle ne désirait pas.

Au bruit de cliquetis d'armure et d'armes je su que son pouvoir s'était éteind et que déjà d'autre mercenaires et gardes arrivaient.
Je su aussi qu'avant de reprendre ou plutôt de commencer ma Vendetta il fallait que j'ai une discution avec Ange, et le plus rapidement serait le mieux.

Me relevant car le choc m'avait mis a genou, je m'enfilais dans ma cape devenant invisible aux yeux de tous sauf a ceux de Ange. Cette cape me protégeait de tout les pouvoirs dont celui destructeur de Loki, mais celui ci pouvait me voir. En contre-partie, l'utilité d'un tel vêtement demandait une énergie considérable et une concentration extrême, deux autres valeurs bases de ma formation.
A la sortie de la pièce je pris a droite et afin de ne pas me grillé tout de suite me rendit visible. A peine avais-je fait quelques mêtre qu'un groupe d'une dizaine de soldats croisa mon chemin. Impassible et immobile j'attendis. Le premier chargea épée en l'air voulant me coupé dans la longueur. Son coup passa a un demi centimètre de mon épaule. Par une esquive de dernière moment j'avais éviter son coup et le soldat emporté par son élan et le poids de son épée s'empala sur ma lance.
Soutenant son corps embroché je défia les autres du regard. Puis histoire de remplir ses lieux de peur je retira ma lance d'un coup sec du corps du garde et avant même qu'il puisse expirer une dernière fois, le décapita d'un coups d'une extrème violence.
Face a cet affront les neufs autres garde restant chargèrent ensemble. Aucun ne me toucha...

justice ayant été faite je continua mon chemin croisant la route de Karel. Celui ci était encore au prise avec d'autre garde et autour de lui de nombreux corps jonchaient le sol, indice de la vérocité de mon nouveau compagnon.
Avant de continuer mon chemin je dis quelque mots a Karel :

- On se rejoint au rez de chaussé dans une dizaine de minutes juste le temps de trouvé Ange. Si d'ici cet interval de temps je ne suis pas arrivé considère moi comme mort.

Puis je continuais mon chemin enfonçant les portes pour trouver Ange. Tuant les gardes qui voulaient ma mort sans qu'aucune fois je me sente inquiété par leur lame.

Enfin je la sentie. Je mis ma cape et devint invisible et entra dans la pièce. Le pouvoir qui s'éteignait restait quand même vif et je le sentit m'attaquer, mais mes défense tenirent bon.
Je m'approchais de Ange qui était assise dans un coin de la pièce dévastée et tachée du sang de nombreux soldats. Ange elle même était tachée de sang mais sans même l'examiner en profondeur, je savais que ce n'était a aucun moment le sien.

Plus je m'avançais plus le pouvoir cherchait a me tuer et plus je puisais mes défenses.
Enfin j'arrivais en face de elle et m'accroupis en face.

- Ange, bas toi et redeviens toi.
Ecoute ma voie, je suis Atli Övarsson et je dois te parler. Ecoute moi, je sais ce qu'il y a en toi, je connais cette douleur. Sache qu'un assassin est formé jeune et cette formation commence par une destruction de l'être lui même. Torture physique et psychique, compartimentage de l'esprit, destruction des souvenirs et des sentiments. Cependant les plus fort d'entre nous parviennent à avoir toujours un minimum de raisons et de compassion.
Finalement toi et moi ne sommes différents que par notre camps d'appartenance. Mais si guerre il doit y avoir ce soir, nous seront allié car combattons une cause qui me concerne par rapport à mes sentiments et te concerne car tu as été leur victime. Nous sommes deux victimes meurtrières des Raug'Moss et si tu es ici ce soir ce n'est ni pour tuer Karel, ni pour me tuer... Mais pour montrer a ce qui tire les ficelles que nous ne sommes pas des marionnettes que l'on contrôle a notre guise mais que nous avons aussi un libre arbitre.

Je lui tendis une main ganté de noir, ma main et continua mon discour.

- Ange si tu accepte cette nuit de te battre a mes cotés alors accepte cette aide que symbolise la main que je tend. Cette nuit laisse toi guidé par Ange et non par ce pouvoir qui te ronge. Sinon sache que tu devras me tuer et par cette occasion tu mourras sous ton pouvoir. Mais avant de faire des choses inconcevable pense a toi et pense a Karel, je ne suis pas aveugle il y a quelque chose entre vous. Le même quelque chose qui justifie ma présence ici.

La main toujours tendue, j'attendais...

Tout en avançant des les couloirs sombre du palais, j'avais un mauvais pressentiment, un très mauvais pressentiment. Il fallait que je me dépêche de rejoindre Ange et Atli sous peine de grand danger, je le savais. J'avais déjà senti cette atmosphère suffocante autour de moi mais j'étais incapable de dire quand ni comment. Plus j'avançais et plus je sentais mon air se raréfier. Que ce passait-il donc à la fin ? Mon cœur se serra brutalement quand je sentit une vague de chaos m'envahir. Sous le coup, je tombais un genou à terre, les yeux écarquillés et la sueur perlant sur mon front. Ma vue se troubla rapidement alors que je tentais tant bien que mal de me relever de cette sensation horrible. Je pressais à nouveau le pas. M'étais-je réellement autant éloigné que ça de la pièce dans laquelle nous étions ? Il me semblait marché depuis des dizaines et des dizaines de minutes alors que la dite pièce n'était qu'à une centaine de mètre tout au plus. Quelque chose ne tournait pas rond. Et puis cette voix au fond de ma tête, qu'essayait-elle de me dire ?

Vous savez quand vous vous retrouvez enfermé dans un ascenseur, sans savoir ce qui se passe à l'extérieur, et complétement perdu dans un noir silencieux. Cela résume assez bien mon état de l'instant. Mais le pire, c'est qu'il me semblait de plus en plus étouffer. Comme si progressivement je quittais mon corps dans la plus grande des douleurs. Mais je n'étais définitivement pas décider à abandonner. A quoi m'aurait donc servi tous ces mois d'entrainement sinon ? Ce dont je n'avais jamais osé parler à Ange était cette sensation horrible de ne plus être parfois moi-même. J'avais donc usé de son entrainement pour essayer de me contrôler et j'avais réussi. Enfin, je le croyais jusqu'à maintenant alors que cette angoisse me reprenait le cœur d'une manière des plus violente. Ma voix intérieure continuait de me parler, de crier même mais je n'arrivais pas à l'entendre au travers de tout ces bourdonnements dans ma tête. Qu'allait-il advenir de moi maintenant si des gardes revenait ? Qu'adviendrait-il d'Ange et Atli si je ne me dépêchais pas de les rejoindre ? Alors que j'essayais d'y penser, une nouvelle vague d'angoisse secoua mon corps, me faisant tomber au sol.

Tout s'éclaira alors même si il était trop tard. Je pouvais le sentir. La peur, la souffrance, la mort. Ce sentiment que je ne comprenais pas avant, maintenant, j'en saisissais toute l'ampleur. Ce qui m'angoissais n'était pas mon démon intérieur mais seulement l'expression des sentiments des gens au alentour. Mon corps s'apaisa tout de suite malgré que j'étais attristé de temps de malheur. Je sombrais alors dans le puits sans fond de mon âme. Bien que j'ai finalement compris une chose essentiel, je n'avais plus la force de tenir et je savais que mon autre moi n'attendais que ça pour ressurgir...

¤ La suite du rp se fait sous le point de vue de Dark Karel ¤

Enfin réveillé, cela faisait longtemps. J'ai cependant une mission à accomplir dans les plus bref délai. Je ne serrais pas là sinon. Mon rôle est de l'aider dans ce pour quoi il n'a aucune qualification. J'ai plus d'expérience dans ce monde, et donc plus de connaissance pour comprendre ce qui le dépasse. Ceci est un cas. Le petit a besoin de repos, c'est donc à moi de prendre la relève. Je reprend donc mon chemin, sachant pertinemment que je n'ai pas beaucoup de temps : Il est réveillé. Bien sur, je rencontre quelques gardes qui utilise l'autre escalier pour rejoindre l'étage, c'est plus long mais c'est le seul passage restant maintenant. Je suis trop pressé pour les éliminer ceux là, il faut que j'aille droit au but. C'est donc d'un simple signe de la tête que je les laisse faire leur rôle. J'ai le mien qui m'attend. Malheureusement pour moi, il faut que je tombe sur une faction de Darken qui ne me connaisse pas encore. Le combat est cette fois inévitable. Tant qu'à faire, je vais essayer de finir sa rapidement sans trop dépenser du peu d'énergie que j'ai.

Arme à la main, je m'engage dans le combat. Je suis rapidement encerclé mais cela ne fait pas peur. Je me contente d'esquiver pour juger mes adversaires. Ils ont un niveau un peu meilleur des gardes de ce château mais rien de bien méchant. Ils semblent aussi être habitué à se battre ensemble. Voila qui va me donner du fil à retordre. Mon regard vide s'assombrit un peu plus alors que je contre les coups et esquive de manière précise. Je n'ai pas beaucoup de temps. Je dois tous les finir en un coup mais le moment tarde à se présenter. Pas le choix, je vais devoir le forcer. Je feinte de tomber suite à une esquive de justesse et comme je m'y attendais, ils tombent tous dans le piège. L'assaut est précis et bref. Ma lame virevolte et vole la vie. Un, deux, trois, quatre, cinq. Voila les gardes tous à mes pieds, au mieux en train d'agoniser. Mais mon calvaire n'est pas fini puisque les gardes du palais arrive et m'attaque en pensant traitre qui a tué les soldats de Darken. Me voila donc lancé dans un nouveau combat que j'aurais préféré éviter.

Cette fois, je n'ai pas le choix, il va falloir y aller un peu plus fort. J'esquive pour riposter aussitôt sur les assaut des gardes, faisant mouche à chaque nouveau coup. Mon partenaire surgit du bout du couloirs. Bien évidement, il y a un problème avec Ange, mais ce n'est pas la question, ce n'est mon rôle que de gérer ses accès de colère. Je me contente donc à nouveau d'acquiescer alors que Atli disparait à l'autre bout du couloir. A peine alors qu'il est sorti de mon champ de vision, je me retourne vers les gardes, mon regard étant devenu celui d'un fauve protégeant sa famille. Une simple seconde plus tard, ils sont tous à terre tranché par la férocité de mon assaut mortel. Je repris alors ma route dans le calme cette fois, il faut que j'en finisse au plus vite avec cette mission avant de disparaitre. Mon rôle ici n'est aucunement la vengeance ou la justice, je suis juste là pour accomplir ma mission.

Je ne mets guère de temps pour atteindre la cuisine et allumer le gaz à fond. Un simple grille-pain suffira à donner le signal de l'attaque des gardes de Rakennus et à me laisser assez de temps pour échapper à l'explosion. Sur ces petits préparatifs, je me dépêche de m'enfuir, courant vers la sorti la plus proche alors qu'une explosion se fait entendre derrière moi, affolant un peu plus les gardes et déclenchant l'assaut de mes commanditaires. Même si j'étais cessé leur donner le signal qu'après la mort de Darken, je ne suis pas à cela près et je manque de temps pour accomplir cette tache. Tout ce que je dois faire, c'est mettre le petit en sécurité pour l'instant, le temps qu'il récupère.

Bon Dieu pourquoi fallait-il qu'il revienne me tourmenter maintenant? Ce n'était décemment pas le moment ... J'avais à peine eu le temps de reprendre mes esprits et me téléporter autre part que cette salle affreuse que Loki, ou du moins ce qu'il en restait, était de retour. Immortel poison qui coulait dans mes veines, tant que je vivrais il ne pourrait mourir et cesser de me tuer à petit feu. Mais comme d'habitude, comme à chacune de ses tentatives depuis 900 ans, je le repoussais, le combattant jusqu'à mon dernier souffle. Je m'étais souvenue à temps de cette salle étrange et toujours vide, je m'y étais téléportée pour y être tranquille.

Malheureusement je savais que ce n'était qu'une question de minutes, pour ne pas dire seconde, avant que l'on me redécouvre... De précieuses minutes que j'avais à ma disposition pour me battre contre mon ennemi de toujours et remporter la partie. Je n'avais pas le droit de perdre, pas cette fois... Et alors qu'une vague de douleur sans nom comprimait mon corps, que mon cœur menaçait d'imploser sous l'horreur sans nom qui s'emparait de mon esprit, j'abandonnais toute lutte de garder les yeux ouvert. Tandis que mon corps basculait en avant, mes yeux se fermèrent avec une douceur mortuaire et le gouffre noir s'empara de moi, encore une fois.

# Quelques instants plus tard, dans les méandres de l'esprit de Kumi.#

Noir. Tout était noir ici. Aucun visage, aucun son ni odeur ne me parviens. Juste le noir et sa froideur, le noir et sa tristesse, le noir et sa douleur. Je ne me souviens pas ... Je ne me souviens plus. Qui suis-je? Où suis-je? Que fais-je dans cet endroit étrange et lugubre? Je ne sens plus mon corps ... Suis-je un esprit? Un fantôme? J'ai si mal ... Comme si un millier de balles m'étaient passées à travers le corps. Corps que je ne sens plus. Qui suis-je donc? Que suis-je véritablement? Aouch. Douleur lancinante dans mon esprit embrumé. Mais... quelle est cette lueur ? Que ... Qu'est ce que ... ?!

Une voix m'appelle. Qui est-ce? Je ne comprends pas ce qu'elle veut me dire. Pourquoi ne me laisse t-elle pas tranquille? Je suis si fatiguée ... Mais la lueur et la voix se fait plus forte, m'empêchant de m'enfoncer dans les ténèbres. Alors, la douleur disparait. La brume s'efface de mon esprit et je me souviens. Qui je suis. Ce que je suis. Présent. Passé. Avenir. Tout. Alors je reprends mon épée et je me bats, encore. Un sourire vainqueur se pose sur mes lèvres, mes blessures disparaissent de mon corps invisible, et la lumière blanche me happe, enfin, réveillant l'ancien moi, l'Ange du Ragnarök.

# De retour dans la réalité, ou presque.#

Je reprends peu à peu conscience de ce qui se passe autour de moi, lentement. Loki est toujours là, cherchant à reprendre le contrôle, mais je ne le laisserais pas. Il m'a eu par un coup lâche, en me trompant. Mais je ne m'en étonne pas, il s'agit de Loki après tout. Mon corps s'était de lui même recroquevillé en position fœtale, défensive. Je savais que mes yeux devaient paraitre vide, mais je luttais pour revenir, me rappelant peu à peu de tout et reprenant le contrôle de mon corps - non sans mal. Alti me parlais - Car il s'agissait bien d'Alti n'est ce pas?

Il faudrait que je le remercie un de ces jours ... Par un immense effort, je réussis à bouger mes lèvres pour chuchoter quelques mots, pour le moment c'était tout ce que je pouvais faire. Pourtant quelque chose à changer, comme si je me remettais à vivre pour la première fois en presque 1000 ans d'existence. J'attrape sa main et la serre, doucement, trop doucement. Comme si c'était la fin de tout.

Va t'en Alti. Il est trop puissant pour toi ... Mais merci de m'avoir réveillé ...

Je sens mes forces me revenir, et enfin je retrouve plus ou moins mon corps. Une petite voix me dit qu'il est en piteux état: toutes mes cicatrices sont désormais visibles. Tant pis ... Je reprends les armes que j'ai en ma possession depuis le commencement, j'appelle ma lame à mes cotés. J'ai l'impression de me réveiller d'un long réveil ... Enfin, tout ceci va prendre fin. Un sourire étrange apparait sur les lèvres de mon corps, tandis que mon esprit s'ouvre totalement à ce qui l'entoure: écrasant le pouvoir de Loki le temps d'un soupir et retrouvant l'intégralité de mes pouvoirs d'avatars scellés par le temps.

J'atteins ainsi sans peine celui de Alti pour lui donner une partie de ma force vive, et cherche désormais celui de Karel à travers le château. Où peut-il être? Je le trouve enfin, Mais il ne ressemble pas à celui que je connais. Il semble plus .. mature, et moins sentimentale aussi. Mais pourtant il s'agit bien de lui, et non pas Sigmun ou Ragnar. Mon esprit touche le sien et c'est ainsi qu'ils s'ouvrent tous deux, des étincelles jaillissantes de lumières.

*Karel ... Karel ... Quoi qu'il se passe, concentre toi sur ton objectif. Ne te laisse pas embrouiller par l'oeil, résiste au pouvoir du Dieu et de l'avatar!*

Puis tout se ferme et je sens une partie de moi partir avec lui. Comme pour Alti, je lui donne une partie de mes pouvoirs de régénération, du moins pour quelques temps. Le faible éclat de lumière qui habitait mes yeux s'éteint alors doucement, un sourire doux restant ancré sur mon visage. Je regagne les méandres des profondeurs, là où les images se succèdent, allant droit où la douleur est la plus forte. Douleur qui me submerge et m'enveloppe de nouveau. Douleur qui reprend le contrôle de mon corps dans un grognement de rage restant sourd.

Mais cette fois je suis prête. Tandis que mes yeux se ferment, je sens mon corps partir et tomber une fois de plus à la renverse. Mes battements de vie diminuent , mon teint pâlit légèrement et se refroidit; désirant retourner à la terre originelle. Enfin ... Et la délivrance sonne au fin fond de mon esprit, tandis que tout s'éloigne et tout s'éteint, conscience et aura, comme pour laissé place au combat qui va s'ensuivre. Mon corps se fige dans sa douce douleur, ma main retombant inerte à mes cotés, mon corps devient de glace et mon coeur s'arrête : c'est ainsi que je me meurs. Alors pourquoi cet étrange sourire vainqueur sur mes lèvres gelée?

Messages : 16 Date d'inscription : 18/01/2010 Localisation : Ici et la

Autour de moi tout s'emblait explosé. Comme si le chaos avait emplis chaque pièce de cette immense demeure. Cette destruction meurtrière émanait de trois endroits.
La première qui me souffla comme une poussière venait d'une explosion de gaz que Karel avait sans doute déclanché. La deuxième semblait venir directement du fond intérieur de Ange comme si un démon invisible cherchait a nuire a tout ce qui approchait la jeune femme.
Enfin la troisième force était sans doute la plus dangereuse et venait toute droite du fond des catacombes de cette demeure.

*Dans la grande salle*

Darkhen etait rentré en trans, son sceptre dans le sol, il invoquait une puissante magie noire destructive. Ce qui ressemblait a des éclairs noirs fesaient frémir l'air tout autour du nécromancien. Puis le sort s'écarta de ^pièce en pièce tuant toute forme de vie sur son passage.
Un par un les guerrier Rakennus furent balaillés. Seul les plus puissant d'entre eux survécurent.

*Retour au près de Atli*

Cet éclair m'aurait sans doute tuer, mais une autre magie lui fit opposition. Une sorte de fluide vital et régénarteur qui coulait dans mes veines mais dont mon corps n'était pas la source. Ce fluide régénérateur venait d'Ange. Le démon qui dormait en elle était entrrain de la ronger. Mon intervention précédente avait permis de reculer l'échéance mais à cet instant précis il me semblait que le situation était catastrophique en tout point.
Une autre poche de gaz explosa plus prette de moi. Le souffle me projeta contre le mur opposé que l'explosion précédente avait fracassé mettant a nue les armatures de fer. C'est l'une d'elle qui me traversa l'abdomen de part en part.
Je sentis ce liquide collant et chaud fuire mon corps et mon esprit vagabonda ans l'au-dela.

*Flashback*

-Qui es tu?
- Atli
Douleur qui suis la réponse.
- Qui es tu?
- ATLI !!!!!
Nouvelle douleur, plus profonde, plus difficile à acceptée puis la voie de mon maitre qui suit
- Atli n'est plus, tu es un assassin. Seul ce statut éxiste. ALors qui es tu?
- Un assassin...
Mon souffle est saccadé, voilà plusieurs mois que ma vie se résume à une torture quotidienne, à des interrogatoires musclés, à une destruction pure et simple de la personnalité.

Quelques mois plus tard :

- Qui es tu?
- Un assassin.
- Quel est ton but?
- Tuer et servir.
- Quel est ton nom?
- Je n'en ai pas.
- Combien de vie as tu enlever?
- Trop pour les avoir compté.
- Bien. Tu es désormais près. Je n'ai plus rien à t'apprendre.

Encore quelques mois plus tard :

Je rode la nuit traquant ma proie, une jeune femme dont j'ignore le nom. Seule un ordre de mission émanant du maitre de la guilde, Darkhen.
Tuer et servir et surtout ne pas discuter les ordres.
Au détour d'une ruelle la fille s'engage dans une impasse comme une invitation à abréger la traque. Je sort un poignard à cran. Enfoncé dans l'intérieur de la cuisse et une fois retirer il arracherait les chaires et les veines dont l'artère fémorale. Ma victime mettra une minute à mourir vidée de son sang. Enfin c'est ce que je croyais avant qu'elle ne se retourne et que son regard plonge dans le mien.

- Qu'est ce qu'ils t'ont fait Atli?

Atli? ce nom me rappel quelques choses.... Et ce regard, je le connais mais mes souvenirs sont loins et semblent innaccessibles derrières une barrières psychique.

- Atli, c'est ton nom. Avant de commettre l'irréparable laisse moi te parler, laisse moi essayer de te sauver.

Cette voie, je la connais aussi. Mais qui est cette fille. Les ordres étaient clair : la tuer et rentré. Mais ma main semble bloqué par quelques choses au fond de ma conscience.

- Atli, il t'on détruit tes souvenirs pour que tu deviennes une machine à tuer. Ils ont tuer tes parents et t'ont volé ton identité. Ta "formation" leur a permis de compartimenter ton esprit pour que tes sentiments ne viennent pas contrecarrés tes missions. Tes commanditaires veulent que tu me tue pour que as jamais tu deviennes leur serviteur. Je suis la seule capable de réveillé une partie des souvenirs qui dorment au fond de toi. Ils ont pris un sacré risque en t'envoyant toi mais ça leur permettra de savoir si tu seras à jamais leur meilleur tueur ou non. Moi je pense que tu peux être tout autre. Il est trop tard pour que tu changes. Le besoin de sang qui coule fait parti de ta vie désormais. Mais ce besoin peut etre utile. Un tueur à son compte. Une menace dans ce monde qui s'écroule. Atli, j'étais ta petite amie avant qu'ils ne t'enlèvent. On s'aimait. Laisse moi faire quelques chose avant de me tuer. Une seule pour te faire revenir et si j'échoue tu me tueras de toute façon ma vie n'a plus de sens depuis que tu es parti.
La fille m'embrassa et quelques chose se brisa en moi. Une partie de mes souvenirs revint mettant a nue la stratégie de Darkhen. Celui qui me paraissait etre un père n'était qu'un traitre.

Une flèche siffla à mes oreilles. La confiance de Darkhen en ma réussite ce soir était faible puisqu'il avait envoyé ses gardes à mes trousses pret à me tuer si je ne réussissais pas ce soir.

- Atli enfuit toi. Vis ta vie. Darkhen ne me tuera pas car il a besoin de ma vie si il veut t'atteindre. Part Atli, tu reviendras plus tard me sauver. Je t'aime Atli.
Alors qu'un "moi aussi" aurait pu sortir de ma bouche. AUcune parole ne sortie.
Je tourna les talons et m'enfuit dans la nuit. Une nouvelle existence commençait dont l'un des but serait de sauver cette fille.

*retour au près d'Atli dans la demeure*

Une décharge d'adrénaline me sorti de mon coma.
Comme si aucune douleur ne pouvait m'atteindre je me libérai de mon pale. Le sang gicla de mon adomen tachant ma tunique.
Je pris une profonde aspiration et quand l'air ressorti de mes poumons se fut sous la forme d'un hurlement de rage et de bulle de sang sortant de ma gorge :

- DAAAAAAARRRRRKKKKHHHHEENNNNNNNNNN !!!!!

¤ Dans l'esprit de Karel : Point de vue Karel ¤

Mes amis... Ils ont besoin de moi, je le sens. Je peux sentir tout les sentiments des gens présent dans cet immense château comme si je les vivais. Je ne comprend pas ce qui m'arrive. Tout est noir et vide et pourtant, une lumière subsiste dans ce chaos. La lumière des cœurs de ceux qui se battent pour leur croyance. Je commence à mieux comprendre ce que je suis, ce que sont les hommes. Si j'avais vu la haine et le malheur de ce monde à mon éveil, là je pouvais en distinguer toute la splendeur. Les hommes méritent leur chance, qui qu'ils soient. Il est temps pour moi de renaitre une nouvelle fois, sous une nouvelle forme...

¤ A la réalité : Point de vue Dark Karel ¤

Je suis obligé de m'arrêtais dans ma fuite malgré que la situation soit critique. Le petit essaye de communiquer avec moi. Il a grandi tellement vite. Dire qu'il n'arrivait pas à contrôler ses instincts il y a quelques années, voila qu'il gardait son sang froid malgré l'influence de l'œil de Loki et du pouvoir de Darkhen. Il faudrait que je pense à arrêter de l'appeler "petit"... Un sourire amusé se dessine sur les lèvres tandis que je ferme les yeux et entre en résonance avec son âme. Le temps s'arrête alors pour nous tandis que nous nous faisons face pour la première fois. Lui qui avait toujours chercher à me contenir de peur de ne plus être lui, aujourd'hui, il me fait face avec une détermination que je ne lui connaissais pas. Veut-il combattre pour récupérer son corps ? Il doit pourtant savoir qu'il n'a aucune chance dans son état.

- Je n'ai plus peur de toi. J'ai compris que chaque être humain comportait un part de bien et une part de mal. Nous sommes tous fait ainsi et je n'irai pas contre. Je vais donc t'accepter en moi et ensemble, nous n'allons former qu'un !

Ce petit ne cesse de me surprendre, tellement que j'en reste bouche bée. Mais un rire diabolique suit rapidement la surprise.

- Intéressant, très intéressant. Je ne pensais pas que tu grandirais si vite... Je compte sur toi pour ne pas le regretter...

¤ A nouveau point de vue Karel ¤

Une grande lumière surgit et quand j'ouvrais les yeux, je me retrouvais dans un couloir sombre du château. Je pouvais sentir le pouvoir énorme de la Ragnard coulant dans mes veines. J'avais de nouveau appris, j'avais de nouveau évolué. Je remarquais sans trop de surprise que ma tenue avait changé. Je ne portais plus les haillons affilés aux membres de cette secte mais un long manteau blanc aux fins traits noirs et à l'écusson dorée symbolisant les armoires de ma famille. En dessous, un simple T-Shirt noir et un pantalon de la même couleur. Mais ce qui semblait avoir le plus changer semblait être mon visage. En regardant rapidement à travers le reflet de ma lame j'avais pu voir mon visage en soit beaucoup plus sévère mais aussi plus mature. Une marque noire longeait d'ailleurs le côté droit de mon visage de mon front jusqu'à ma joue. Ayant fini de faire l'inventaire de ce qui avait changer en moi physiquement, je me dépêchais de retrouver Ange et Atli.

Ma vitesse semblait décuplé. Suffisamment assez pour que je passe devant les gardes sans qu'ils n'aient le temps de me voir ou de me poursuivre. Il ne me fallut qu'un bref instant pour traverser les décombres et rejoindre l'endroit où j'avais senti pour la dernière fois leur présence. La pièce était d'ors et déjà dévasté et Ange se tenait dans un coin de la pièce, inerte. Aucune trace de Atli mais le sang au sol ne trompait pas, il me faudrait me dépêcher. Mais à peine eus-je fait un pas dans la pièce qu'une masse énorme s'abattit sur moi. Je pu esquiver à la dernière seconde alors qu'une voix grave et rauque résonnait dans la pièce.

- Hahaha ! Celle-là était déjà morte quand je suis arrivé mais au moins, tu me servir de divertissement gringalet !

Voila ma veine, un viking. Et pas des plus petit en plus. C'est presque si il fait le double de ma taille. La surprise laisse place à un regard d'une froideur que je ne connaissais pas. Malheureusement, il ne me laisse pas le temps de réfléchir et tente une nouvelle attaque d'une force destructrice énorme contre moi. Cette fois, l'esquive serait inutile, l'impact m'atteindrai quand même. Je ferme alors les yeux une fraction de seconde pour les rouvrir brutalement. Ils sont illuminé d'une couleur rouge sombre de la même manière que ma marque s'est mise à briller. Un simple geste et ma lame vient bloquer net à sa plus grande stupeur sa hache. Dans le geste qui suit, je le frappe de la paume de la main juste en dessous du sternum. Un coup qui ne paraissait pas d'une violence terrible mais qui l'envoi contre un mur suffisamment fort pour qu'il fasse encore 10mètre après avoir éclater ce dernier.

Bien sur, il se relève sans comprendre. Après tout, une telle force ne serait pas humaine, et elle ne l'est pas. Ce pouvoir vient de la puissance de Ragnard tirant elle même sa puissance de celui qu'on appelait le démon Ragnar... Comme le racontait si bien la légende, sa force était l'égale de celle du dieu Thor. Et aujourd'hui, c'était moi qui avait hérité de cette force. Il était donc temps d'en finir alors que mon adversaire se relevait en se tenant la poitrine, de douleur sans doute. Je ne le lâchais pas du regard une seule seconde, je pouvais voir parfaitement ce qui allait se passait et quand il me fonça dessus, je m'élançais à une vitesse telle qu'imperceptible à l'œil pour le trancher profondément juste au dessus de sa hanche gauche. Sans m'attarder plus que ça, je rangeais mon sabre et récupérais une nouvelle fois le corps d'Ange, un léger sourire nostalgique sur les lèvres pour la mettre en lui sur, à 1 ou 2km de cet endroit. Le voyage serait bref si je me dépêchais. J'espérais seulement que Atli s'en sortirais durant les quelques minutes où je l'abandonnais...

x

° Monde des esprits °

x

Le noir s'efface peu à peu, pour laisser la faible lueur du néant me parvenir. Cela faisait si longtemps ... Le néant lui même s'efface, se tordant et se faisant la malle pour laisser place à un décors ancien, usé par le temps, mais familier. Aucune odeur pourtant n'es perceptible, ni aucun bruit. J'avance alors lentement, pas à pas, reprenant peu à peu les fonctions de mon corps. Je sais pourtant pertinemment qu'ici tout n'es que souvenir et illusions, il suffirait que je me concentre pour que tout disparaisse de nouveau. Mais j'ai quelqu'un à voir, quelqu'un a affronter. J'ouvre la porte en bois ébène qui était autrefois notre porte d'entrée, pour me retrouver dehors: dans cette clairière autrefois si fleurie et aujourd'hui dévastée. Mon instinct sur ses gardes se manifeste tandis que mon estomac se contracte violemment. Je sais qu'il se trouve ici. Comment pourrait-il en être autrement?

L'air se trouble peu à peu, et c'est ainsi qu'une personne apparait, une personne si chère à mon cœur. Un doux sourire éclaircit son visage familièrement tendre, mais avant qu'elle n'ai pu dire un son, la terre s'ouvre sous ses pieds et l'engloutis sur mon ordre, lui brisant les os au passage. Son hurlement m'aurait certainement glacé les os mais je savais que ce n'était pas ma mère mais la marionnette de Loki que j'avais envoyé au profond des abysses. Un rire sinistre se fit entendre et c'est ainsi qu'apparu enfin le démon, sous la forme de ma petite sœur cette fois. Quel enfoiré ... Un sourire sadique accroché sur son visage, un sourire sadique et satisfait.

Cela faisait longtemps ma petite Kumi ... Toujours aussi sensible à ce que je vois ... Quelles sensations ressens-tu d'envoyer ta propre mère aux abysses? J espère qu'au moins tu as apprécié mon petit cadeau ...

Ferme là, espèce d'enfoiré !Je t'interdis de m'appeler aussi familièrement! N'oublie pas que je t'ai déjà tué une fois, et compte sur moi pour recommencer!

Mon corps fut prit de tremblements sous ses paroles, tandis que ma voix, rauque et froide de colère, claquait. Pour qui se prenait-il? Avoir tuer ma famille et notre village ne lui suffisait donc pas? Il fallait qu'il les assassine une seconde fois pour être enfin satisfait? Non... Bien sur que non. Seule moi restait un obstacle, Loki - mon ancien ... "maître" avait totalement accepté son pouvoir et le contrôlait à 100%. Son rire immonde sortit de la bouche délicate de ma petite soeur, tandis que ces yeux pourpres me fixaient, triomphant. Sa bouche s'ouvrit de nouveau, pour me susurrer d'une voix aussi écœurant que mielleuse:

Allons, allons. Tu sais parfaitement que tu étais née pour ça. Si ta garce sœur ne t'avais pas volée la moitié de tes pouvoirs originels, tu serais à présent la déesse de la haine et du désespoir... Le Chaos en personne ! Ne le renie pas, tu le sais aussi bien que moi! Tu étais née pour ça, pour être ma réincarnation ou ma propre femme : celle de la guerre, du feu, du sang et du carnage. Pourquoi donc te battre encore contre ta vraie nature?

JE T'AI DIT DE TE LA FERMER!

Mon corps se mit subitement à trembler de plus belle, pour finir par totalement se convulser. Ma pupille gauche devint aussi rouge sang que les siennes, pourpres. Des flash envahirent ma tête tandis qu'un hurlement de douleur sortait de ma propre gorge. Cet enfoiré était en train de m'implanter ses propres souvenirs de destruction, mort et carnage dans ma tête pour faire de moi sa propre marionnette! Je tentais de me calmer, en vain puisque je savais que cela serait inutile. Seule une envie persistait désormais: celle de tuer. Un flash envahit de nouveau mon cerveau, et c'est ma soeur que je voyais présentement; elle était en train de crier de douleur, des larmes de sang perlant sur ses douces joues rosâtres, pendant que je la tuais à petit feu: mon plaisir plaisir ou plutôt celui de Loki déformant mes traits.

Il ne fallait pas que je succombe... Il fallait que je résiste, encore et encore, quelque soit la puissance de ses assauts et la douleur causée. Je savais que si j'émettais la moindre faiblesse, il s'y engouffrerait et ce serait fini de moi comme du reste du monde. C'est pourquoi, dans un ultime élan de lucidité malgré la douleur, je réussis à déchirer de nouveau cet espace temps tordu pour qu'un sabre ne le poignarde en plein poitrine et continue sa course pour finir par se ficher dans mon propre coeur.. La respiration sifflante - pour ne pas dire saccadée voir quasi inexistante - le sang giclant hors de mon corps, je tombais à genou avec un sourire tordu aux lèvres. Car il s'agissait de cela n'est ce pas? Tandis que lui hurlait de douleur, les flemmes de l'enfer commençant à le dévorer petit à petit, moi j'éclatais d'un rire sinistrement fou, hoquetant tout de même sous la gerbe de sang qui sortit de ma bouche.

Tu sembles avoir oublier quelque chose d'essentiel Loki ... Je contrôle encore assez mon esprit pour pouvoir te botter le cul encore et encore, quelque soit le degré de douleur que m'infligera ton esprit foutrement tordu et malsain.

Je t'aurais un jour! C'est ta destinée, quoi tu dise et face,TU FINIRAS PAR TE PLIER A MA VOLONTÉ ET M'APPARTENIR!

Alors je m'arrangerais pour crever en enfer avant et t'emporter avec moi...

Et tandis que les flemmes emportait sa silhouette dans les méandres de mon esprit pour l'enchainer, le néant revint prendre ses droits et m'emporta de nouveau loin de la terre de mes ancêtres. J'avais gagné un peu de répits, jusqu'à sa prochaine attaque ...

xx° Retour dans le monde des vivants °

x

Si l'on m'avait demander ma première sensation j'aurais dit la souffrance. La deuxième: l'envie irrémédiable de vomir une gerbe de sang. La troisième: si seulement il y en avait une! Mon corps bougea légèrement, sans pour autant faire des prouesses. Mon corps semblait être balloté mais avec douceur. Étrangement, une douce odeur masculine était omniprésente - que je respirais avidement je dois avouer - comme l'était cette douce chaleur qui semblait m'envelopper. Ma tête percutais presque .. tendrement? quelque chose de dur mais paradoxalement si tendre que s'en était déroutant. Un torse? Je ne pus retenir un léger gémissement.

Mes paupières, lourdes, finirent par s'ouvrir après quelques secondes d'acharnement. Ma première pensée fut que j'étais au paradis - avais-je à ce point oublier que mon ancien disciple était un beau gosse aussi bien foutu? ... Probable- . La seconde était je me trompais, on ne pouvais pas avoir autant mal lorsqu'on y était - c'était une certitude. Soudainement, prenant conscience que je marmonnais tout haut, je me tus. Étant donner que les mauvaises choses n'arrivent jamais seules : un détail me revint en mémoire. C'est donc en retirant avec une grimace douloureuse le sabre qui transperçait ma poitrine que je demandais faiblement à Karel, sur mes gardes.

Mais qu'est ce que tu fiches au juste? Lâches-moi tout de suite!

Comment diable avait-il réussit à m'approcher et surtout me toucher sans se faire tuer alors que j'étais dans le monde des limbes? Bon Dieu, mes protections ne marchaient plus? J'étais sérieusement dans la merde si c'était le cas. C'est pourquoi je lui posais cette question dans la foulée - comment diable avait-il fait pour poser ses pattes sur moi durant mon moment d'absence - , tout en me tortillant élégamment pour qu'il me lâche enfin. Non pas que ce n'était pas agréable - mon dieu que ça l'était ! - mais en revanche c'était franchement ... déroutant et franchement gênant... bon dieu, ressemblais-je tant que ça à l'une de ces jeunes donzelles sans cervelles en détresse?! J'espérais sincèrement que non! Je le regardais ensuite, plongeant mes yeux en colère dans les siens. Avait-il perdu l'esprit? M'approcher alors que je n'étais plus moi-même!

Es-tu si pressé que cela de mourir? Triple idiot! Si Loki avait réussit à prendre possession de mon corps tu ne serais plus qu'un tas de cendre à l'heure qu'il est! Bon sang...Où avais-tu la tête Karel? Je ne suis pas aussi fragile que ce que tu crois ...

Ma voix, bien que rocailleuse et basse était parfaitement audible. Je me relevais sans ménagement, ignorant la douleur encore présente dans mon corps, avant de ramasser mon sabre, qui désormais gisait par terre, pour le nettoyer et le ranger. Je m'assurais de pouvoir tenir en équilibre avant de me retourner à nouveau vers lui, songeuse. Ma voix dure claqua une nouvelle fois, bien qu'adoucit cette fois si. Une légère tristesse planait dans mon regard désormais doré et pourpre, signe que j'avais le plein contrôle de l'oeil.

Pardonne moi si je t'ai blessé ou autre durant mon ... absence.. Je suppose que je te devrais encore pas mal d'explication sur ce qui vient de se produire et ma dernière phrase, si tu l'as entendue du moins. Je suppose que je dois te remercier pour avoir cru bien faire ... Mais Karel, s'il te plait, la prochaine fois réfléchis. Je suis ... en quelque sorte immunisé contre ce genre de choses. Tant que je peux me réincarné c'est Ok et malgré la douleur j'irais bien. Mais ce n'est pas ton cas... Tu n'es pas complètement comme moi et mes semblables. Ne te préoccupe pas de ma petite personne. Je suis ... forte. Et je n'ai plus rien à perdre. Ce n'est - une fois de plus - pas ton cas. Donc fait attention à toi et uniquement à toi je te pris... Je n'ai pas envie de devoir déplorer une nouvelle personne chère à mes yeux parce qu'elle est morte par ma faute.

Je me retournais alors, pour ne pas qu'il puisse voir mes émotions dans mes yeux. La simple idée de le savoir blessé m'étais déjà dure alors l'imaginer mort ... Non. C'était même impensable. Un soupir lasse s'échappa de mes lèvres : depuis quand étais-je devenue aussi sentimentale? Enfin, depuis la première fois ou j'avais réouvert les yeux, je regardais le paysage. Nous étions présentement dehors, à l'orée des bois apparemment. Bien que je détestais faire ce qui allait se produire, je n'avais pas le choix sous peine de tomber dans les pommes. Il me fallait de l'énergie ... et du sang. J'utilisais mes pouvoirs de Kyromancienne pour appeler un animal - apparemment une biche, et c'est en la tuant avec douceur par l'œil que j'en fis mon repas. Je ne mangeais pas sa chair, non en aucun cas. En revanche, comme l'aurait fait un vampire, je suçais son sang jusqu'à la dernière goutte. Un feu naquit ensuite aux sein des entrailles de l'animal et c'est ainsi que je l'incinérais, avant de prendre de l'énergie à la terre : tuant sur le coup 3 arbres centenaires qui furent réduits en cendre. Je n'étais rien d'autre qu'un monstre qu'il volait la vie d'autrui .. et j'en étais profondément désolée. J'étais consciente que tout mon petit manège n'avait duré que quelques minutes, 5 tout au plus et que Karel devait me regarder bizarrement à présent. A vrai dire nous n'avions pas de temps à perdre , donc les questions devraient attendre ... un bon moment, je l'espérais.

» Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE
» Une semaine au paradis [Pv Karel]
» RP SPECIAL : 1 mois avant le Ragnarök. [Pv Ragnar ((Karel)) ] /!\ HENTAI /!\
» La nuit, les ombres sont reines...