Yggdrasill Renaissance
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Un Monde d'après Ragnarök. Quel sera votre camp?
 
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 Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE

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Ange
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MessageSujet: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeVen 6 Nov - 22:50

C'était un jour comme les autres, du moins il me semble. Quoi que non, pas tout à fait, puisqu'il faisait, étrangement, noir. La nuit peut-être? Hum ... au final peut-être pas. Aucune étoile n'était visible, comme toutes choses qui auraient du l'être d'ailleurs. Il n'existait plus rien, ni sol, ni ciel, ni arbres ou nuages, ni êtres-vivants. Rien à part ce foutu vide obscur et ce silence affreux. Autant j'adorais la solitude, autant la c'était limite flippant. J'avais juste l'impression d'être de retour de le monde chaotique des abimes, là où plus rien n'existe à par nous-même, et croyez-moi c'est bien pire que l'enfer. Je ne paniquais pas pourtant, gardant mon calme en attendant un je ne sais quoi qui me permettrais de me réveiller de ce cauchemar. J'eus , après quelque minutes, enfin satisfaction, puisque je retrouva l'usage de mes sens et mes sensations. Je trouvais que le noir qui m'entourait était doux et agréable, même chaud mais, étrange, lourd. Je tenta de remuer, ne sentant plus mon corps, et j'entendis alors un étrange bruit, semblable à un ronronnement. Je contemplait perplexe, mon néant noir bouger ... Mais, attendez une minute ... depuis QUAND le vide est chaud, doux, lourd, bouge et ronronne? ... NON DE DIEU!

Je poussais un cri étouffé, étant complètement réveillée désormais. Je tentais en vain de bouger ma tête mais sans grand succès. C'est alors que, miracle!, le lourd machin noir, doux et ronronnant roula sur le coté - toujours en ronronnant - et me donna une grand coup de langue sur le visage avant de s'écarter. Une forte lumière apparut alors, m'aveuglant totalement, et je dus cacher mes yeux avec ma main pour tenter d'adoucir son éclat. Je roula sur moi même jusqu'à atteindre l'ombre merveilleuse d'un arbre ou je pus tranquillement reprendre mes esprits. Je me levais alors, gémissant une fois de plus, puis ouvrit enfin les yeux - les clignotants plusieurs fois pour être sûr que cette fois je ne rêvais pas. Elle était sagement assise à moins d'un mètre de moi, me transperçant de son regard malicieuse mais la tête basse, comme pour s'excuser d'une bêtise commise. J'éclatai alors de rire, tant cette situation grotesque était comique.

- Oh, ca va hein? Je sais que je suis extrêmement confortable, m'enfin là, quand même, tu as fait fort! J'ai cru que j'étais redescendu en Enfer, tu exagère!

Un nouveau ronronnement ce fit entendre, mais différent du premier puisque cette fois il ressemblait à un étrange rire . C'est sans aucune méfiance que je m'approchais alors de la bête à la douce fourrure noire, pour lui caresser la tête avec douceur, lui ébouriffant gentiment sa fourrure au passage. Cela faisait désormais cinq années que cette panthère m'avait prise d'affection, et avait décrété être mon 'animal de compagnie'. Je ne m'y était pas opposée, aimant les animaux bien qu'elle prenait pas mal de place, et en retour j'avais eu le droit à une amie fidèle toujours là pour moi et à une protection digne d'un des meilleurs garde du corps. Elle avait beau savoir que j'étais immortelle, rien n'y faisait, elle restait à mes coté. Je dois avouer que je m'étais attachée à elle, et je la traitais plus en humain qu'en animal pour son plus grand plaisir. Je m'étirais alors, elle également, et c'est ensemble que nous allâmes chercher notre repas.

Après 10 ans de vie sauvage, me nourrissant de ce que je trouvait dans cette foret tout en m'entrainant, je ressemblait plus à un animal qu'à un être civilisé. Qu'à cela ne tienne, dans quelques jours nous devrions, du moins moi c'était sur, partir de ce merveilleux endroit - histoire de savoir comment se portait le monde depuis mon absence et en prime voir si mon entrainement avait porté ses fruits. Nous revînmes toutes deux presque en même temps de notre chasse, elle rapportant un cerf, moi deux lapins et un poisson pêcher à main nue dans la rivière qui coulait non loin de là. Notre repas se passa tranquillement, comme d'habitude en somme. Après avoir éteins mon petit feu avec de l'eau, nous nous endormîmes sous le grand Séquoia, ma fidèle amie se servant de moi comme coussin, comme à son habitude. Nous nous réveillâmes toutes deux en fin d'après midi, et je lui proposait alors une baignade dans le lac, enfant de la rivière, pour nous rafraichir. Il faut dire que même si l'été touchait à sa fin il faisait encore chaud. C'est donc ce que nous fîmes toutes deux, et comme de grandes gamines nous essayâmes de nous couler mutuellement - je gagnais toujours à ce petit jeu. Nous passâmes une bonne heure dans l'eau, sinon deux puisque le soleil commençait à se coucher lentement. Ma compagne sortit de son bain la première, se séchant en secouant son corps, puis avec un dernier regard affectueux dans ma direction, elle disparut dans les feuillages sans doutes pour aller chercher son repas. Je resta quant à moi encore un peu dans l'eau, profitant de sa température tiède pour me détendre complètement. Après avoir coiffé mes long cheveux avec mes doigts, je m'apprêtais à sortir de l'eau.

Une chose pourtant m'en dissuada, une nouvelle odeur venait d'émerger, et ce n'était pas celle d'un animal mais celle d'un être humain. Un léger sourire se dessina sur mon visage de déesse antique, j'espérais juste que mon adorable panthère n'allait pas tomber dessus et le prendre en guise de repas. Je sentis d'ailleurs son odeur à travers l'épais feuillage, son sixième sens l'avais donc averti du danger potentiel. Je savais pourtant qu'elle ne ferait rien, tant que je ne me sentirais pas en danger. Elle observait juste la scène tranquillement, se camouflant parfaitement dans la végétation, prête néanmoins à intervenir si ça tournait pas. Je secoua ma longue tignasse brune et faisant dos à l'inconnu qui se cachait dans les bois, j'attendis simplement qu'il sorte de sa cachette, sachant pertinemment que, si il n'était pas inoffensif, le tuer ne poserais aucun problème.



Dernière édition par Ange le Lun 15 Fév - 15:37, édité 1 fois
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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeSam 7 Nov - 0:20

La lumière, une brusque lumière. La seconde suivante, j'étais sorti de la forêt et me retrouvais en face d'un magnifique lac d'azur et d'une ravissante jeune femme baignant dans l'eau... Nue. On ne va pas dire que ça me laissa indifférent mais bon. On va dire que j'étais plus surpris qu'autre chose et que donc détailler son corps, aussi sublime soit-il, ne m'était pas vraiment venu à l'esprit sur le coup. D'autant plus que j'étais poursuivi. Une horde de fantassin et d'archer se trouvais à mes trousses. Qu'est-ce que j'avais bien pu faire pour devenir l'ennemi publique numéro 1 ? Et bien, j'avais simplement bousculer légèrement la petite princesse de ce royaume et son père ne l'avait pas très bien pris... Résultat, il a lancé sa garde pour me ramener au château et me faire présenter des excuses à sa fille. Mais qu'il aille au diable, jamais je ne plierait l'échine pour le caprice d'une gamine !

En tout cas, je me retrouvais en assez mauvaise posture. J'aurais très bien fuir par le lac sans problème mais petit hic, en face de cette jeune femme, pourtant dos à moi, je ne pouvais faire un pas de plus. Je pris donc une décision un peu forcé. Je fis rapidement une révérence à cette jeune demoiselle en guise d'excuse pour l'avoir déranger et je me lança dans la forêt, du même chemin duquel j'étais arrivé. Je n'avais pas vraiment le choix, il fallait que je me batte et je ne pouvais me permettre de le faire devant une si jeune, pure et innocente fille... D'accord, j'en faisais peut-être un peu trop mais bon. Je me lançais à corps perdu dans la bataille face à une dizaine d'archer et 15 fantassins, lame à la main. Heureusement pour moi, ce n'était pas des élites, loin de là. Je n'eus pas énormément de mal à me débarrasser des quelques soldats qui protégeaient les archers pour faire un massacre parmi ces derniers. Le reste fut du gâteau. Ils tombaient tous comme des mouches. Malheureusement pour moi, mes habits avaient une fois de plus fini taché de sang, pareil pour mon corps d'ailleurs...

Je soupirais doucement, il me faudrait surement me laver une nouvelle fois et donc je reparti en direction du lac. J'essuyais rapidement ma lame avant de la ranger et je commençais à défaire ma tunique. Pour laisser un minimum d'intimité à la jeune sirène du lac - Oui, je trouve que ça sonne bien - j'avais décidé de fermer les yeux tout le long du trajet, me guidant à l'instinct vers le lac. Cependant, une chose me fit m'arrêter en plein milieu du chemin, juste devant cette grande étendu d'eau...
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Ange
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeSam 7 Nov - 14:18

J’avais senti qu’il s’était arrêté dès que son regard avait pu happer mon corps. Je ne bougeais pas, attendant de savoir ce qu’il allait faire … Cet homme sentait la sueur en plus de son odeur naturelle – qui n’était pas déplaisante aux sens, je dois l’avouer, elle était plutôt douce et enivrante, un mélange de soleil, de lilas et de miel - et son souffle semblait encore un peu saccadé, comme si il venait de s'arrêter de courir et qu'il tentait de reprendre sa respiration. Mon sourire en coin s’accentua doucement, mais puisque j’étais de dos il ne put le voir. Il semblait également tendu, comme si il réfléchissait ... Je vis du coin de l'œil qu'il semblait un peu perdu puis, finalement, il s'inclina légèrement devant moi comme pour s'excuser d'avoir fait intrusion et aussi vite qu'il était arrivé, il repartit dans l'autre sens. J'étais étonné face à ce comportement, puis me repris en sentant d'autres odeurs étranges qui approchaient, également humaine mais loin de sentir bons. Un frisson léger me parcourut l'échine, je compris immédiatement que ces personnes n'avaient rien d'amicales, leurs auras ne sauraient mentir.

Ils étaient, à peu près, une petite trentaine, et j'en conclus rapidement que l'étrange homme de tout à l'heure étaient partir les accueillir comme il se doit ... à moins que ces barbares n'en avaient après lui. A la pensée de nouveaux massacres, un sourire sadique apparut sur mes lèvres, pour s'effacer aussitôt après avoir eu la vision de cette magnifique forêt souillée de leurs sangs impurs. Un grondement s'échappa de ma poitrine, faisant écho à celle de ma compagne qui avait comprit ce qui se passait depuis plus longuement que moi. L'aura de cette dernière disparut une fraction de seconde, pour réapparaitre ensuite. Elle sortit des fourrés en s'avançant doucement vers moi, deux serviettes et des vêtements propres pour ma petite personne. Elle était tout bonnement adorable. Soudain, elle se figea et j'en fis autant qu'elle, scrutant la végétation alentours avec beaucoup d'instance. Un léger grondement sortit de sa poitrine animale, et je lui intimais par un chuchotement doux de se taire. Le parfum d'un être-humain, l'homme de tout à l'heure, approchait comme à tâtons, mais avait une flagrance plus lourde que tout à l'heure. Une odeur reconnaissable entre mille flottait autour de lui, l'odeur des combats et des massacres: l'odeur du sang. Je fronçais légèrement les sourcils, ce sang était à la fois le sien et celui de ses ennemis. Je le laissais approché sans rien dire, jusqu'à ce qu'il apparaisse entièrement.

Il avait les yeux fermés comme pour me laisser mon intimité - bien que sa tunique était à moitié défaite - ce qui me fit sourire - était-il donc gentleman? Il faut le croire. Il s'arrêta soudainement, ma compagne féline venait de le frôler sans un mot. Je souris quand je le vis se crisper un peu, mais c'est d'une voix douce et légèrement inquiète pour mon amie que je prononçais cette phrase, destinée à le rassurer.

- Ne vous inquiétez pas, elle ne vous fera aucun mal.

En effet, elle ne fit que le frôler sans rien faire d'autre, malgré l'odeur de sang frais qui émanait de son corps. C'est dans le silence le plus total qu'elle s'enfonça dans la forêt, après m'avoir émit un dernier coup d'œil légèrement inquiet. Je soupirai de soulagement, mais ce fut un soupir quasi inaudible, sachant que ma compagne était plus ou moins hors de danger. Mon esprit se tourna enfin entièrement vers mon visiteur, se questionnant sur la suite des évènements. Voulant détendre l'atmosphère, tout en m'avançant légèrement vers lui mais sans sortir de l'eau, je repris, tentant de relancer la conversion par ces mots: ma voix étant cette fois ci plus clair, cristalline mais toujours aussi douce.

- Veuillez lui pardonner, elle n'aime pas beaucoup les étrangers, surtout les étrangers couverts de sang... Je suppose que vous aimeriez vous rafraichir en paix. Dans ce cas, laissez moi au moins vos vêtements - que je puisse les laver - et retrouver moi à la petite clairière pour déjeuner.

Je n'ajoutai rien de plus, attendant sagement la réponse, sachant que si il acceptait je pourrais toujours lui laisser une des deux serviettes que sa compagne lui avait gentiment apportée ...


Dernière édition par Ange le Dim 8 Nov - 14:52, édité 1 fois
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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeSam 7 Nov - 15:10

Ce qui me fit m'arrêter ainsi, au beau milieu de mon chemin, ce fut un frôlement, pratiquement imperceptible. Ce qui m'avait le plus surpris, c'était surtout que je n'avais entendu aucun bruit, sentit aucune présence. Ça en donnait des frissons. Cependant, je repris rapidement mon calme, me forçant à garder les yeux fermés. Petit à petit, je m'habituais à ma cécité. Chaque être prenait forme autour de moi, même si cette dernière restait flou. Je pouvais me faire une image de ce qui m'entourais avec les bruits, les odeurs, et mon instinct. Je savais maintenant que ce qui m'avait frôler devait être un félin, même si je ne pouvais dire si il s'agissait d'un lion, d'un jaguar, d'une panthère... Instinctivement, je plaçais ma main sur mon arme accroché à ma hanche gauche. Au moindre mouvement, je tuerais ce félin quel qu'il soit. Après avoir affronter la mort et y avoir réchapper, je n'allais pas me laisser tuer par un simple animal.

Cependant, une voix me fit changer d'attitude. La voix de la jeune femme sans doute puisqu'elle venait de sa direction. Elle disait que cet animal était une de ses connaissances ? Je trouvais ça assez étrange. Mais en même temps, je n'étais le genre d'homme à porter grande estime à la nature. J'étais encore très stupide à l'époque. Cependant, je fis confiance à cette jeune dame. Sa voix n'était pas destinée à me tromper, je le sentais. Je lâchais donc mon sabre et sourit doucement. La féline; Puisque maintenant je savais que c'était une femelle, disparu alors derrière les buissons, me laissant seul à seul avec la charmante sirène. Petit à petit, je me calmais de tous ces évènements, laissant planer un moment de silence. Il fallait dire que j'aimais combattre, c'était une sorte de drogue pour moi. Et il me fallait toujours quelques minutes pour en éliminer les effets. Finalement, ce n'est qu'une fois calme que je la sentis s'avancer vers moi, toujours dans l'eau.

Son chant résonna encore dans mes oreilles. Car oui, je considérais sa voix comme un chant, celui d'une sirène tant il était beau et harmonieux. A nouveau un sourire s'afficha sur mon visage, un sourire serin. Et pour la première fois depuis que je l'avais rencontrer; si on pouvait appeler ça une rencontre, je me décidais à parler.

- Je comprends. Et je vous remercie de votre gentillesse envers moi. Mais si vous tenez à profiter un peu plus de l'eau, faites donc. La cécité ne me gêne en rien.
Répondais-je d'une voix calme, posé, à la limite aristocratique.

Et je continuais à m'avancer vers le lac, toujours les yeux fermés mais d'un pas plus sûr. Je fis tomber ma tunique et mon pantalon
sur le chemin pour laisser apparaitre ma musculature ainsi que quelques cicatrices dû à mes nombreux combats. Je me retrouvais donc simplement en sous-vêtements et plongeais dans l'eau tiède du lac, à quelques mètres de la jeune femme. Je fis quelques mètres à la nage avant de m'arrêter et de me tourner vers la charmante demoiselle, un doux sourire aux lèvres. L'eau était parfaite malgré que la nuit commence à prendre sa place dans le ciel. C'était vraiment revigorant une telle baignade. Mais c'était tellement mieux avec quelqu'un d'autre... Je reparti alors dans sa direction, sans pour autant trop m'approcher, par respect.

- J'oubliais de me présenter. Je m'appelle Karel, Karel Manaus.
Enchanté, très chère demoiselle.

Me présentais-je à nouveau très poliment.

A nouveau un sourire, gardant inexorablement les yeux fermés, comme si c'était une habitude. Je ne savais pas ce qu'elle comptait faire par la suite mais son invitation ne m'était pas déplaisante. Depuis le temps où je n'avais pas eu d'aussi charmante compagnie.

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Ange
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeSam 7 Nov - 17:07

Je me dis qu'au final l'idée de le prévenir que ma compagne ne lui ferait pas de mal avait été une très bonne idée. Je lui en aurais beaucoup voulu si il avait osé lui faire du mal, et bien qu'elle ne se serait pas laissé faire, j'aurais été capable de le liquider froidement rien que pour avoir oser la toucher. Lui qui était tendu se calma rapidement, il devait donc me croire et me faire confiance, bien que je pu voir durant une fraction de seconde se peigner sur ses traits. Il était vrai que se lier d'amitié avec un félin - une panthère qui plus est - ne devait pas être courant, surtout quand l'on savait que ses animaux vivaient surtout dans les jungles ... et que cet endroit était non pas une jungle mais une forêt. J'eus le droit à un sourire, même deux et je me surprise à sourire également - c'était décidément bien contagieux. Il se mit alors en devoir de me répondre, de son doux ténor symphonique. Il ne devait même pas avoir conscience de la beauté de sa voix, ainsi que celle de ses traits et son parfum divin. Quel gâchis ... quoi que cela avait du bon puisque cela voulait donc dire qu'il n'était pas un Dom-Juan mais juste serviable et poli - moi qui détestais ces hommes qui se croyaient irrésistibles, au final ça me convenait bien.

- Je comprends. Et je vous remercie de votre gentillesse envers moi. Mais si vous tenez à profiter un peu plus de l'eau, faites donc. La cécité ne me gêne en rien.

Je ne répondis rien à cela, le laissant s'approcher du lac d'une démarche plus sûre cette fois ci. Il se déshabilla alors, ne laissant que son caleçon - le monde était décidément mal foutu puisque je me trouvais nue bien qu'il fermait les yeux - ce qui me permit donc de le contempler une longue minute. Je le caressais presque du regard, ne voulant pas qu'il me trouve insistante comme si j'évaluais la beauté d'une marchandise, j'avais encore en moi malgré mes dires énormément de respect pour la vie et ceux qui la portait en eux. Il était, il fallait le lui reconnaitre, également bien formé. Il était de grande taille et contrairement à bien des hommes, était également menu, ce qui faisait ressortir délicieusement sa musculature fine mais parfaite. Quelques cicatrices étaient visibles, mais qui n'en avait pas de nos jours? Même un être immortel en avait, j'étais plus ou moins une des preuves vivantes pouvant affirmer cela. Je le vis ensuite atteindre le bord du lac et y plonger sans hésitation, il faut dire qu'il n'y avait à en avoir vu la température de l'eau malgré la saison. Je le regardais silencieusement faire quelques mètres de nage avant de s'arrêter et se retourner vers ma petite personne, un sourire doux accroché aux lèvres qui aurait pu me faire fondre ... autrefois. Il revint vers moi sans trop s'approcher tout de même, ses sens devaient être développé plus que d'habitude puisqu'il ne pouvait plus voir pour le moment. Sa voix retentit de nouveau, brisant le silence calme mais non pesant du moment.

- J'oubliais de me présenter. Je m'appelle Karel, Karel Manaus. Enchanté, très chère demoiselle.

Une telle politesse de nos jour semblait si rare! J'acceptais sa présentation d'un sourire, ravi de rencontrer tel gentleman. Je supposais donc qu'il fallait que je le fasse également, histoire d'être quitte. Malheureusement j'étais à moitié amnésique, pas totalement puisque des brides de souvenirs me revenait souvent en mémoire en plus de mes cauchemars. Je laissa donc passer un petit moment de silence, réfléchissant à ce que je pourrais lui dire: si je devait m'inventer un nom, lui donner le surnom dont on m'avait affubler à je ne sais plus quelle époque, ou lui donner mon véritable prénom. Le hic était que tous connaissait l'histoire de notre monde, et donc le fait que certains avatars avaient eu des enfants avant Ragnarök. Tous savaient, ou du moins pensaient, que tous les membres de ma famille avaient péris lors du grand incendie qui avait ravagé mon village natal, il y avait de cela plusieurs siècle désormais. Bien évidemment le temps avaient réduit la vérité au stade de simple légende mais au cas où, je ne préférais pas prendre de risque inutile, et lui faire penser que j'étais un revenant. J'optais donc pour un demi mensonge, demi car je me souvenais de ma véritable identité, mais cela s'arrêtait quasiment là. C'est donc dans un demi sourire que je lui répondis, de ma voix cristalline et calme bien qu'un peu chagrine:

- Je ne peux malheureusement pas vous offrir mon identité, étant amnésique, mais je peux en revanche vous offrir le surnom par lequel on me nomme ... c'est à dire Ange. Je suis également ravie de vous rencontrer, Sir Karel.

Il gardait les yeux fermés et semblait attendre que je fasse quelque chose. Il semblait avoir accepté ma proposition, enfin d'après ce que je pouvais interpréter.Je décida que je m'étais assez baigné pour la journée, ayant passé deux bonnes heures dans ce lac revigorant à m'amuser avec ma compagne qui devait nous attendre maintenant. Je me déplaçais donc de façon à frôler parfaitement Karel - lui démontrant gentiment ainsi que malgré mon surnom j'étais loin d'être un ange. Je souris amusée puis, avant de quitter le lac et cet homme charmant
sans faire de bruit, je lui dis d'une voix toujours aussi douce mais presque hypnotique:

- Malheureusement je suis assez propre pour le reste de la soirée ... Venez me rejoindre lorsque vous le serez également, le repas sera près d'ici là. Je vous laisse une serviette pour vous sécher mais ne remettez pas vos vêtements le temps que je les lave et qu'ils sèchent. Prenez tout votre temps ... à moins que vous ne soyez pressés.

J'espérais juste pour lui qu'il avait des vêtements de rechange, quoi que au cas où je décidais d'aller en acheter le temps qu'il se lave. J'eus également le temps me rhabiller - forcément ¬¬" -, de faire le repas, ma compagne ayant déjà finit le sien depuis belle lurette, et j'avais donc mit à cuire un ragout de légumes sauvages ainsi que de la biche qui restait du repas de ma douce camarade - elle m'en avait laissé un morceau comme à son habitude. Au final, je me dis que j'avais bien fait de lui racheter une tunique : la
sienne était quasiment irréparable tant le sang s'y était accroché. Je l'avais raccommodée et lavée dans la rivière comme je le pouvais, en même temps que mes affaires, mais cela n'était guère suffisant à mon avis. J'étais en train de surveiller le repas, mon gros chat couchée à mes pieds, quand le craquement léger de quelques brindilles se fit entendre. Je relevai la tête alors, laissant mes boucles brunes tomber en cascade sur mes épaules, tandis que mes yeux d'un bleu étrange scrutait les alentours avec attention.
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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeSam 7 Nov - 18:56

Depuis combien de tant n'avais-je pas eu de la compagnie ? Au moins 2 ans si je me souviens bien. Il faut dire que j'avais passé ces deux ans à voyager à travers le pays, vivant le plus souvent dans les forêts puisqu'il semblerais que j'ai une fâcheuse manie à m'attirer toutes sortes d'ennuis en ville. L'exemple le plus proche étant celui de cette sorcière de princesse. Sans doute que j'aurais maintenant des gardes un peu plus compétent à mes trousses, en ayant massacré une bonne partie... Mais ce genre d'idée là n'était pas à mon programme. Pas pour l'instant. J'attendrais d'être à nouveau seul pour y réfléchir. Pour l'instant, j'étais dans l'eau d'un lac somptueux avec une jeune femme tout aussi somptueuse comme compagnie. Un vrai plaisir. D'ailleurs, elle semblait réfléchir après que je me soit présenté. Cherchait-elle à se cacher ? Peu importe au final, je ne lui avais pas non plus donner ma véritable identité de toute façon. Il y a des choses qu'il vaut mieux garder secrète comme on dirait.

Finalement, elle se présenta à moi, se disant amnésique. Si seulement j'avais pu être amnésique et oublier ce triste jour... Une pointe de tristesse se plaça sur mon visage, à la fois pour son histoire, et pour la mienne. Je réussi tout de même à lui sourire doucement, un sourire à la fois compatissant et en admiration devant un si beau nom. Une sirène nommé Ange... Assez ironique mais très beau. Je n'ajoutais rien de plus que mon sourire qui parlait pour moi. Je pus ensuite la sentir bouger pour sortir de l'eau, m'effleurant par la même occasion. Ce geste me fit sursauter. Sa peau était si douce, si chaude. J'en étais à me demandé si cette belle sirène était un ange, ou le diable lui-même. Finalement, je repris contenance et lui sourit alors qu'elle sortait de l'eau. Ce ne fut que lorsque je ne sentais plus sa présence que j'ouvris les yeux, lentement. En leur sein, une douce lueur à la fois sereine et amusée brillait. Mes yeux d'émeraude se mirent alors à scruter le paysage. Le soleil était en déclin, laissant baigner le lac de sa magnifique lumière orangée.

Je passais encore quelques minutes dans l'eau, à nager plus ou moins vite. Puis finalement, alors que le soleil disparaissait et que la fraicheur de la nuit commençait à s'installer, je décidais de sortir de l'eau. J'attrapais alors la serviette que la belle Ange m'avait laissé et m'essuyait brièvement, me débarrassant de mon caleçon pour le mettre à sécher. J'installais alors la serviette autour de ma taille pour cacher ma virilité. Je souris, légèrement amusé de ma tenue puis je me dirigea vers là où elle m'avait donné rendez-vous, c'est à dire la clairière. Même si c'était très vague, je savais à peu près ce qu'elle voulait sous-entendre par là. Mes pas me guidaient tous seuls. Seulement, il fallait avant que j'aille me chercher des vêtements. Je reparti donc pour mon abri, dans cette forêt même, non loin d'ici. J'y récupérais une tenue en vitesse, l'enfilait et reparti pour la clairière. Je n'eus aucun mal à trouver le chemin, la bonne odeur m'attirait contre mon gré. Il faudrait vraiment que je lui rembourse ma dette, de quelque manière que ce soit.

J'arrivais après quelques minutes de marche, bien habillé; Mieux qu'en sous-vêtements du moins, et une serviette à la main. J'étais tout sourire et bien heureux de partager un repas pour une fois. Les boites en conserves étaient bonnes, certes... Mais au bout de 2 ans, c'est un peu lassant. Je pouvais entendre le feu crépiter de là où j'étais et j'accélérais un peu le pas. C'est en poussant une branche que je pus enfin apercevoir le magnifique visage de Ange. Il faut dire que je n'avais pas vraiment eu le temps d'en profiter à notre rencontre; J'étais bien trop occupé avec ces foutus soldats. Elle était réellement très belle; De longs cheveux brun comme les miens et de petits yeux bleutés. Je souris naturellement, la fixant peut-être avec un peu trop d'insistance. Je me repris assez rapidement tout de même.

- Hum... Voici un petit cadeau pour votre gentillesse.
Dis-je avec un brin de timidité.

Je lui tendais une jolie rose sauvage, emballé avec un simple ruban rouge, à l'image des pétales de cette fleur. Je la lui donnait et m'assit juste en face d'elle. Je portais une tunique du même style que celle que je savais perdu mais avec des dorures plus visible. Ce n'était pas vraiment une tunique pour le combat comme toutes mes autres vêtements mais j'espérais ne pas avoir à combattre ce soir. Elle, portait une tenue assez simple, mais très légère qui ne me laissa pas indifférent. Je souriais bêtement, attendant la fin de la cuisson, ne sachant pas vraiment quoi dire. Je n'avais vraiment aucun don pour la discussion ou du moins pour les entamer principalement. Mais je ne voulais pas que cette soirée soit un échec, et donc je me lançais sur le premier sujet qui me vînt en tête.

- Euh... Tu viens souvent en forêt comme ça ? C'est pas vraiment un lieu très sûr avec toutes les bêtes sauvages qui y rodent, humains compris.

Lançais-je innocemment sans réellement prendre en compte le fait qu'une panthère était de notre compagnie.

J'avais l'habitude de la forêt, mais aussi de toute sorte de lieu. Et je savais pertinemment quels été les dangers possibles dans ce genre d'endroit, en étant moi-même un potentiel. Une si jeune et jolie fille, aussi intrépide soit-elle ne pourrait survivre dans ce genre de lieu... Du moins, c'est ce que je pensais...

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Ange
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeSam 7 Nov - 21:18

Mon petit geste avait eu l'effet escompté: quand je l'avais effleuré, il avait sursauté. A cet instant je pus sentir avec délice que sa peau était douce et lisse, aucun défaut juste en l'effleurant à peine. Elle était aussi tiède ce qui était agréable, sa peau à elle étant plus souvent froide que chaude. Son sourire parlait pour lui. Dieu qu'il était mignon ... Hum. non, je n'avais pas le temps pour ça. Je devais avant tout retrouver la mémoire, c'était ma priorité ... je devais retrouvé tous les brides de ma mémoire. Ensuite, seulement ensuite, je verrais ce que je dois faire. Mais étant immortelle, avais-je vraiment le choix? C'est avait cette question en tête que je m'étais rendue au campement pour avant tout me changer. J'avais passer un simple débardeur avec un mini short en jean - c'était bien plus agréable en soirée que ma 'combinaison' en cuir moulante qui me servait à m'entrainer. Les habits que je portais donc était plutôt des habits décontractés, pour ma part du moins. Je n'oubliais pas de rattacher un de mes guns à ma ceinture et un poignard à ma cuisse - dissimulant les autres sur moi pour ne pas qu'ils puissent être repérables, même au toucher - et sans remettre mes chaussures je partis faire ce que j'avais à faire.

Je le sentis approché avant même qu'il ne surgisse des fourrés. Ma compagne n'avais pas bougé de sa place: étant restée à mes pieds, tandis que je posais le livre passionnant que je lisais tout en surveillant la cuisson de la viande et des légumes. Je tourna alors la tête vers lui, ne pouvant malheureusement pas aller le 'saluer' comme il se devait puisque mes pieds servaient de coussin à une certaine personne animale de ma connaissance, et lui sourit doucement. Il faisait bon ce soir, une toute petite et légère brise soufflait, quasi-imperceptible. Je remarquait alors qu'il me détaillait depuis son arriver et je plongeais alors mes yeux rayonnant et hypnotiques dans son regard émeraude, le gardant prisonnier de mon regard un long moment avant de le relâcher, comme pour lui rendre la pareille. J'avais toujours aimer faire cela, fouiller dans les pupilles des êtres-humains pour savoir ce qu'ils pensaient et qui ils étaient réellement. Après tout, ne dis on pas que les yeux sont le miroir de l'âme? Il se reprit alors, et un petit sourire amusé se dessina sur mon visage tandis ce qu'il ajoutait, timide:


- Hum... Voici un petit cadeau pour votre gentillesse.

Huuu... c'était trop mignon. Il me tendit avec douceur une jolie rose rouge sauvage, dont un simple petit ruban rouge, assortit aux pétales de la fleur, faisait office de papier cadeau. Mes joues se colorèrent légèrement de rose tandis que j'acceptais son présent avec un sourire doux, mon regard happant une nouvelle fois le sien pour qu'il puisse y voir la gratitude qui brillait fortement dans mes prunelles bleues océan. J'accrochai la rose dans mes cheveux avec le ruban, me demandant à quoi je pouvait bien ressembler à présent. Il s'assit en face de moi, et je fit enfin attention à sa tenue - il faut dire que je m'étais plus attardé sur son visage plus qu'autre chose depuis son arrivée. Il portait une jolie tunique simple mais avec de belles dorures, semblable à celle qu'il avait avant que cette dernière ne soit immaculée de sang. Il semblait sourire bêtement, comme le fond les amoureux transit quand ils reçoivent un baisé de leur dames. Un sourire amusé me traversa le visage à cette idée saugrenue, lui révélant mes petites fossettes. Le silence n'était pas désagréable, du moins pour moi, mais pourtant il le brisa, tentant de faire un semblant de conversation.

- Euh... Tu viens souvent en forêt comme ça ? C'est pas vraiment un lieu très sûr avec toutes les bêtes sauvages qui y rodent, humains compris.

Sa question me surpris un peu, je ne m'y attendais pas vraiment ... d'autant plus qu'il semblait avoir oublier ma compagne qui grogna légèrement. Je dus faire une tête comique le temps d'une respiration, puis sans pouvoir me contenir j'éclatais de rire. Ma compagne bougea de mes pieds pour venir s'assoir à coté de moi. Je tentais de me calmer, y arrivant difficilement, tout en tentant également de m'excuser auprès de mon 'invité'. Une fois que je pu reprendre mon souffle, je me mis en devoir de répondre à sa question. C'est donc dans un immense sourire que je lui expliqua:

- J'ai grandit dans un petit village, près d'une immense forêt. Je me souviens que j'y allais tous les weekend avec ma petite sœur, et parfois nous y restions des heures. J'ai été habituée à vivre au contact de la nature ... Pour tout dire cela dois faire plus de 8 ans que je vis ici, mais ayant perdu la notion du temps c'est un peu dur de me repérer.
Pour ce qui est des bêtes sauvages ... elles ne sont pas si sauvages que ça. Elles le sont si nous venons occuper leur territoire et si nous n'avons pas de bonnes et honnêtes intentions envers elles - les animaux sentent ces choses là - mais sinon elles sont la plupart du temps inoffensives.
Pour ce qui est de ma compagne, c'est un peu différent ... c'est elle qui m'a "adoptée", si je puis me permettre. Crois moi, les humains sont bien plus sauvages que ces braves bêtes. Elles ne tuent pas pour le plaisir, elles, juste pour se nourrir et donc survivre.


La panthère ronronna de plaisir suite à mon discourt et vint se placer près de Karel ... pour lui envoyer un bon coup de langue dans la figure avant de se coucher à ses pieds. Je ris de nouveau, il ne devait pas s'y attendre.

- Tu vois? Elle a sentit que tu ne nous voulais pas de mal, donc elle ne t'attaquera pas. Sache que pour toi, si c'est un prédateur redoutable dont il faut se méfier, pour moi c'est simplement un gros chat qui se défend avec les moyens du bords.
Et puis si jamais je suis vraiment en danger et que mon adorable garde du corps poilu ne peux pas venir m'aider ... j'ai toujours ça pour me défendre, lui dis-je en lui montrant un de mes guns modifiés, même si je préfère utiliser mon propre corps plutôt que mes armes.

Je lui souris une nouvelle fois, puis décréta que le repas était prêt. Je lui donna une assiette et des couverts, puis le servit, me rendant compte un peu tard que le tutoiement avait fusé - naturel. Je se souvins que c'était la première fois que je parlais autant, ce qui me parut étrange d'ailleurs. Habituellement je préférais rester seule, jugeant que se lier avec des personnes était trop douloureux et dangereux - l'exemple de la mort de ma famille puis celle de ma sœur étant gravé je tentais de me souvenir. Je se perdis dans les méandres de mes souvenirs, on le voyait à mon air légèrement triste et mes yeux plongés dans le vague. Je sortis de ma 'transe' pour contempler Karel à la dérobée, puis en lui posant à son tour une question, que je n'espérais pas trop indiscrète.

Et toi? Je veux dire, comment t'es tu retrouvé ici ? Car comme tu le disais si bien, pour les humains normaux et qui ne la connaissent pas, la forêt est dangereuse ...

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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeDim 8 Nov - 16:56

Mon cadeau sembla lui faire plaisir, j'en étais content. Elle était encore plus belle avec cette légère teinte de rose sur ses fines joues. A nouveau, je me perdis dans son regard, y trouvant la même lueur que dans le mien sans doute. On m'avait souvent fait remarqué que mes yeux étaient "envoutant" de par leur couleur émeraude intense, mais je pouvais en dire de même des siens. J'aurais pu passer ma vie à la regarder comme ça en souriant pour une raison qui m'échappait complétement et que je ne cherchais même pas à chercher d'ailleurs. Pour la première fois depuis plusieurs années, je me sentait enfin bien, serin. Mais il semblait qu'il me fallait absolument mettre fin au silence en commençant un simili de discussion. Je lui posais donc, un peu maladroitement sans doute une question qui n'avait pas vraiment d'intérêt et qui ne m'étais pas essentielle mais une question quand même.

Je fus sans doute aussi surpris qu'elle l'étais de ma question lors qu'elle se mit à rire. Avais-je involontairement fait une blague hilarante ? Ce qui était sûr, c'est que la voir rigoler comme ça était un plaisir, même sans savoir pourquoi. Je me mis d'ailleurs moi-même rire sans savoir non plus pourquoi. Finalement, elle répondit à ma question, aussi bête soit-elle. Ainsi, elle avait vécu de la même façon que moi pendant plusieurs années. Il ne faut jamais juger un livre à sa couverture comme on dirait. Ange connaissait la forêt et ses risques, au moins aussi bien que moi je les connaissais. Je souris doucement de cette ressemblance entre nous. Puis je l'écoutais poursuivre. Elle n'avait pas tort sur plusieurs point. Mais les animaux suivaient avant tout leur instinct. Il suffirait de passer à proximité d'un lion qui a faim pour qu'il nous attaque. De ce fait, les animaux restaient un danger, du moins c'est comme ça que je le voyais.

En parlant de prédateur, voila le "gros chat" venait vers moi. Je n'étais pas totalement tranquille à cette idée mais je m'efforçais de garder mon calme. Du moins, jusqu'au moment où elle me lécha le visage brusquement. Sur le coup, je ne bougea pas alors qu'elle s'installait sur mes pieds mais je dois avouer que l'envie d'un coussin en peau de panthère me démangeait. Je lui lançais alors un regard noir en coin mais me fit rapidement envouter par la douce voix de Ange qui avait à nouveau rit de son rire cristallin. Elle me montra ensuite ce qui lui permettait de survivre en ce bas monde; un joli pistolet qui semblait modifié. Elle devait donc s'y connaitre bien en arme à feu pour avoir réussi de tel modification. Je m'étais complétement trompé sur elle semble t-il. Elle était loin d'être une jolie petite sirène ou un ange tombé du ciel sans défense. Je souris doucement, mon esprit combattif reprenant sa place. Je me demandais jusqu'à quel point elle pouvait être forte...

Ce fut ensuite l'heure de manger. Le repas ce passa dans le silence le plus total. Seul le bruit des couverts et des assiettes persistait. Je vus à son visage qu'elle réfléchissait ou plutôt se souvenait. Et pas des choses joyeuses. Cela m'arrivait souvent quand je repensais au massacre de ma famille, de mes mains. Non, il ne fallait pas que je repense à ça. Tout ça était terminé. L'arme maudite était enterré et j'étais maintenant Karel Manaus, pas Karel Vandèlsca ! Je réussi à reprendre assez rapidement, juste le temps que Ange sorte de ses propres pensées. Je lui souris alors, un sourire compatissant sans doute puis répondit à sa question.

- Hum... "Un prêté pour un rendu" disons.
Léger sourire forcé.
J'ai perdu ma famille, toute ma famille dans un massacre... J'ai donc fui dans la forêt et m'y suis caché, longtemps. J'ai appris à survivre par mes propres moyens, avec pour seul arme cette lame d'argent. C'est tout.
Dis-je en désignant mon arme accroché à la ceinture de ma tunique.

Bien sur, je ne m'attardais pas sur les détails. Par exemple que c'était moi qui avait tuer ma famille où que cette même famille était de la noblesse et que par conséquent, j'étais plus riche que ce que je ne laissais paraitre. Cependant, j'en avais déjà trop révélé à mon goût. Je ne l'avais fait uniquement parce que, avant moi, elle avait fait de même. Je tentais tout de même de lui sourire doucement pour masquer mes pensées. Je m'étirais alors, ayant bien mangé et ne voulant plus penser à ça. Je souris alors de nouveau calmement à ma très chère hôtesse, espérant que le reste de la soirée serait moins tendu. Pour y aider, je me contentais d'un simple commentaire sans grande importance mais qui me semblait essentiel.

- Tu cuisines très bien... Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas manger un aussi bon repas, merci.
Dis-je simplement sans me rendre compte que mes pommettes rougissaient.

Tout aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais nous n'étions pas dans le meilleur des mondes et il me restait pas mal de conflit personnel à régler. Après tout, même si au départ, ce n'était qu'une bousculade qui m'avait entrainé dans la forêt, j'avais tout de même mis à mort plusieurs soldats royaux. Et je ne doutais pas que je ne resterai pas impuni de cette acte. Seulement, cette fois le Roi en question devait avoir compris je ne serais pas si facile que ça à avoir... Pourquoi raconter ça maintenant me dirait vous ? Et bien par ce que ce n'était que le début des ennuis. Malgré les bruits qui nous entouraient, je pus déceler ce bruit tant caractéristique d'un fil qu'on tend à l'extrême. Mais je ne compris réellement de quoi il s'agissait que quand j'entendis la flèche partir. D'un brusque réflexe, je me jetais alors sur Ange, comme pour la protéger. Je savais pourtant bien maintenant qu'elle savait se défendre mais un instinct profond en moi me disait de la protéger, pour une raison que j'ignorais.

Nous nous retrouvâmes donc tous les deux au sol et je me relevais brusquement en dégainant mon sabre alors qu'une deuxième flèche partit. Cette fois, j'étais en garde et je pus la parer de justesse cependant. Pour le forcer à se montrer, je donnais alors un grand coup de pied dans une pierre au sol en direction de là où venait la flèche. Notre ennemi, ou plutôt le mien, se montra enfin. Un assez jeune homme avec un grand arc à la main et une dague à sa hanche, un archer sans aucun doute, et assez bon. Son armure ne laissait d'ailleurs pas trompé sur la raison de sa venue. Une fine armure blanche aux rayures dorées. Il était envoyé par le Roi pour me tuer, c'était certain. Et bien que je le pensais au premier abord seul, rapidement, je changeais d'avis en voyant une ombre se profiler au loin, beaucoup plus imposante que la fine silhouette de l'archer. A nouveau une élite du Roi mais pas n'importe qui. Un faucheur que je savais reconnu. Le combat allait s'annoncer difficile.

Mais j'avais cette fois une alliée. C'était une bonne occasion de la voir à l'action, et au pire aller l'aider si jamais elle ne s'en sortait pas. Je me réservais d'ores et déjà le faucheur. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu un combat au corps à corps valable et en plus, je n'étais pas réellement adapté pour un combat à distance. A l'inverse, ma partenaire semblait s'y connaitre dans les armes à feu, et donc se battre de loin, ce qui m'arrangeait vraiment.

- Voudrais-tu te joindre à moi pour un petit échauffement ? Je dois avouer que j'adorerais te voir à l'action en face d'un archer.

Dis-je, un sourire non dissimulé aux lèvres.

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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeMar 10 Nov - 21:28

Lorsque qu’il répondit enfin à ma question, avec un sourire que je n’arrivais pas à déterminé sur ses lèvres, comme forcé, je rougis légèrement mal à l’aise. Maudite soit ma curiosité naturelle …

- Hum... "Un prêté pour un rendu" disons. J'ai perdu ma famille, toute ma famille dans un massacre... J'ai donc fui dans la forêt et m'y suis caché, longtemps. J'ai appris à survivre par mes propres moyens, avec pour seul arme cette lame d'argent. C'est tout.

Il désigna une arme accrochée à sa tunique, et quand mes yeux se posèrent dessus, une étrange sensation apparut au sein même de mon corps. Je sentis mon corps devenir lourd, comme lorsque je tombais en ‘transe’, lorsque des souvenirs revenaient à la surface et venaient prendre possession de mon corps … lorsque ma malédiction rongeait un peu plus mon âme. Je ne contrôlais plus rien, et j’avais l’impression de tomber en sommeil, sauf que mes yeux restaient grands ouverts et des images défilaient devant yeux. Je devais certainement avoir les yeux sombres, entièrement noir, à la vue des autres, et ressembler à un zombie – mon regard n’ayant plus d’éclat comme si je n’avais plus d’âme. Une image s’attarda devant moi, une image de haine et de douleur, une image de la mort pure et simple. Je vis un jeune homme entouré d’une aura rouge effrayante, un homme qui tenait un sabre ensanglanté, les vibrations émanant d’elle ressemblant à un rire inhumain et à la délectation de la souffrance et du sang dont elle s’abreuvait. Quelques corps étaient aux pieds du jeune homme, des corps dont le visage horrifié témoignait de la violence du massacre.

Si j’avais
pu pleurer je l’aurais sans doute fait, hors malheureusement ce n’était plus le cas depuis de nombreuses années – mes yeux restaient désespérément secs à chaque fois que ma malédiction me frappait. Je savais inconsciemment que cette souffrance n’était pas la mienne mais celle d’un autre, la personne à qui je venais de voler ce souvenir douloureux : c'est-à-dire Karel. Car tel était ma malédiction : entrer dans le cerveau des autres et leur voler leurs souvenirs, leurs souffrances et leur bonheur, et m’en servir pour les détruire totalement, espérant qu’un jour cela cesserait et me détruirait aussi. Je revins à la réalité – ce « flash back » n’avait duré que quelques secondes, mais pas assez pour que Karel ait pu réellement voir que mon comportement ne tournait pas rond et s’aperçoive que sans le vouloir (inconsciemment donc) j’avais violé son esprit. C’était une des raisons pour laquelle j’étais toujours seule, mon ‘pouvoir’ marchant même sur les animaux. J’arrivais néanmoins à me contrôler, et donc au mieux d’oublier, de ne pas leur rappeler leurs propres douleurs et m’en servir pour les détruire. Il m’avait fallut 50 ans … 50 ans pour ne plus tuer accidentellement une personne. Mon sourire refit surface juste après mon « moment d’absence » comme je les appelais, et mes yeux avaient retrouvé leurs luminosités, leurs éclats. Ayant compris que c’était un souvenir douloureux, je n’insistais pas. En revanche, je ne pus m’empêcher de murmurer d’une voix inaudible et douloureuse :

Chéris tes souvenirs quels qu’ils soient tant que tu es en vie, car il ne reste que douleurs, regrets et souffrances pour ceux qui restent…

Je repris plus haut, espérant qu’il n’ait n’est pas entendu, d’une voix qu’il prendrait certainement pour compatissante :

La vie n’est jamais tendre … Pardonne ma fichue curiosité, je ne voulais pas te rappeler de douloureux souvenirs. Sache juste que je sais ce que c’est, le sentiment et la sensation de tout perdre … Mais tant que nous continuons de nous souvenir et de vivre pour honorer ceux dont la vie à été prise, je pense que c’est déjà bien… non ?


Un sourire joyeux s’étira de nouveau sur mes lèvres, petite tentative de finir la conversation sur un ton plus léger. Il s’étira alors, et je n’eus d’yeux que pour son corps finement musclé. Je me repris bien vite, secouant légèrement ma tête de droite à gauche pour éclaircir mes pensées ; la légère brise secouant mes cheveux avec douceur et sensualité. Il me fit ensuite un compliment - clôturant définitivement la conversation qui venait de se dérouler – et comme je n’y étais pas habituée, j’y rougis doucement, faisant un signe négatif de la tête.

J’ai appris seule, je crois, et donc il m’est difficile de savoir si c’est mangeable ou non – considère que tu as de la chance si tu as apprécié. Et puis je pense que dans ce que certains appellent ‘restaurants’, la nourriture doit y être bien meilleure ! Alors ne me remercie pas, tu aurais pu tomber mal >////< ‘‘‘

L’ambiance était déjà plus détendue que tout alors, même si je percevais qu’il semblait quand même un peu tendu – foutue empathie décuplée au centuple! A trop me concentrer sur ma propre personne et sur mon invité, je ne fis pas attention que ma compagne venait de subitement pousser un feulement quasi[i] inaudible – ce qu’elle faisait pour m’avertir d’un danger imminent. Si Karel ne m’avait pas sauté dessus par réflexe, je serais morte une fois de plus. Il se releva précipitamment, tirant brusquement son sabre tandis qu’une deuxième flèche partait. Je restais les yeux écarquillé une demi-seconde puis poussais un grognement prodigieusement menaçant envers ceux qui osaient interrompre mon moment de tranquillité. Mon orgueil personnel venait en prime de s’en prendre un coup : voilà que je devais une vie à Karel ! Je me relevais d’un simple bond et cherchais silencieusement avec rapidité quel était ce fils de p*te qui avait tenté de tuer l’un d’entre nous. Je m’arrêtais net, ils avaient en partie camouflés leurs odeurs – ce qui expliquait le fait que ma panthère n’ait pas pu les décelés avant – mais pas assez pour que je ne puisse plus les repérés. Ils étaient plusieurs, une bonne petite dizaine à tout casser. Une bonne petite dizaine, certes, mais apparemment bien entrainés …

L'archer apparut devant nous et je sus rien qu'en le regardant qu'il serait mon adversaire. Je ne fis même plus attention à Karel, comme si je l'avais totalement oublié. Mon ennemi du jour se tenait à quelques mètres de moi, et bien qu'il fut assez séduisant, le faite qu'il regarda comme une friandise me sourire encore plus. Sans dire un mot de plus, il encocha une nouvelle flèche si rapidement que de loin ses mouvements parurent flou, tandis que ma main avait déjà appuyée sur la gâchette - instinctivement. Je fis simplement un léger bond sur le côté pour éviter son tir, il se contenta de faire de même pour éviter mes balles d'acier. Il possédait malheureusement un avantage que je ne possédais pas: son armure. Elle semblait être constituée de métal et donc mes balles ne pourraient en venir à bout. La faiblesse d'un archer étant habituellement son dos, son armure la réduisait à néant. Il ne me restait plus qu'une chose, viser sa tête, seul membre de son corps non protégé. Notre danse commença alors, car tandis qu'il tirait 3 flèches en un secondes, je virevoltais, bondissais, roulais, évitais. Cela en devenait vite ennuyeux si aucun de nous n'avait d'autres carte à tirer. Il changeait soudainement d'arme, dans le sens ou ses flèches devinrent poignards aiguisés et dangereux. Je souris tendrement au fond de moi, et bondis sur un arbre non pas pour y grimper mais simplement pour m'en servir d'appuis et sauter. Cela pouvait paraitre stupide, mais je savais qu'ainsi mon plan s'exécuterait. En effet, ses poignards aiguisés vinrent à ma rencontre, non trancher ma chair mais mes vêtements. J'effectuais une légère rotation pour se faire, et que je retomba à terre souplement sur mes pieds, je me trouvais en sous vêtements. J'aurais rit à la tête de mon adversaire, totalement décontenancé par cela, mais à la place je disparaissais pour réapparaitre derrière lui. Mon idée choquante lui avait fait baissé sa garde et c'était l'ouverture dont j'avais besoin. J'appuyais gentiment mon poignard tranchant sur son cou mais il me prit en traitre, il m'enfonça un de ses poignards au niveau de la hanche. J'eus juste le temps de me prendre deux balles dans le corps - une dans l'épaule gauche et l'autre dans le genou droit de la part de ses acolytes, certainement - avant d'appuyer sur la gâchette de mon gun, envoyant du plomb dans la cervelle de mon ennemi. Je n'eus pas le temps de m'effondrer gentiment par terre, les acolytes de nos adversaires sortant des fourrés. Ne voulant pas mourir simplement après 50 années d'existence après ma dernière 'réincarnation', j'activais mon pouvoir : l'oeil du Dieu Loki. Je leur fis vivre un enfer mental, laissant leur corps vide d'esprit - laissant ainsi le temps qu'il fallait à ma compagne pour qu'elle les égorge, ou que je les flingues de deux balles au milieu du front.

Une fois cela finit, je tremblais légèrement tout en grimaçant de douleur. J'entendais encore le combat de mon ami se dérouler, mais j'allais le laisser poursuivre tant qu'il ne serait pas définitivement à terre. Je n'avais qu'une solution valable pour mes blessures: faire sortir les balles d'un coup sec en me tirant simplement dessus. Je serrais les dents comme je pus, plaçais mon gun contre mon épaule gauche et tirait - la pression était tel que la balle traversa mon corps emportant l'autre balle avec elle. Je ne pus me retenir de crier tant c'était douloureux, mais il me restait encore une balle à extraire de cette façon. Je savais que j'avais peu de chance de l'avoir, mais je devais tenter le coup ou je préfèrerais demander à ma compagne de m'amputer la jambe. Je me mordis férocement la joue quand la deuxième balle fut extraite de la même façon barbare, laissant un filet de sang couler de bouche, le long de mon menton. Je tentais de ne pas trop trembler de fatigue tandis que je me pensais avec le reste de mon haut, repensant à la torture mental que ses soldats venaient de subir. J'en sortais toujours épuisée, "avalant" leur souvenirs et leur propre douleurs au passage. Ainsi l'un d'entre eux avait vu sa femme se faire descendre devant ses yeux puis être bruler à divers endroit du corps sans pouvoir rien faire, tandis qu'un autre avait eu droit au châtiment divin: être privé de sens lentement et à tout jamais mais devoir vivre avec des blessures brulantes qui ravageait son corps à chaque seconde. Tels étaient les atrocités que je réservais à mes victimes, quand je désirais que le combat s'éternise, bien que les illusions ne duraient pas plus de quelques minutes - même si on avait l'impression de vivre une réalité durant l'éternité. Je me relevais tant bien que mal, attendant simplement que le combat de mon ami se finisse, qu'on puisse quitter cet endroit souillé pour l'éternité, espérant qu'il irait mieux que moi.



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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeMer 11 Nov - 14:19

Je n'avais pas répondu à sa réponse sur l'éloge de ma vie. Cependant, au fond de mon cœur, je savais que ce qu'elle disait été vrai même si dans le cas présent, je ne pourrais jamais regarder en face les gens que j'avais moi-même tuer, sans aucune pitié. Heureusement, l'atmosphère avait pu se détendre grâce à mon commentaire sur sa cuisine.Ce dernier semblait d'ailleurs l'avoir troublé. C'était vraiment amusant à voir et si mignon. Mais j'étais sincère. Quand je ne mangeais pas de conserve, je me permettais un restaurant mais je n'avais jamais trouvé ce petit quelque chose qui rendait la cuisine de Ange si appréciable. En cela, elle était bien meilleure que tout ce que j'avais pu manger. Mais je gardais une fois de plus ça pour moi. Ensuite, nos derniers invités se présentèrent. Ange semblait d'ores et déjà dans son combat avant même qu'il est commencé. Elle semblait satisfaite que cet archer soit son adversaire, il en allait de même pour moi. Rapidement, le combat d'Ange s'enclencha, me laissant seul avec l'autre mastodonte.

Mon propre combat allait finalement débuter. Je n'avais jamais affronté de faucheur avant mais je me disais qu'il devait être d'une lenteur lamentable mais que en revanche, ils devaient tapé fort, très fort... Sachant cela, ce serait un jeu d'enfant de le battre sur la vitesse, qui était ma spécialité. Bien que mon adversaire était très grand, encore plus que moi et faisait le triple de mon envergure, il ne tiendrait pas longtemps. Un coup mortel et précis suffirait à le mettre à terre malgré son armure immaculé blanche aux rayures dorées qui recouvrait la quasi totalité de son corps. Je souriais doucement, me sachant déjà victorieux alors qu'il dégaina son énorme épée, encore plus grosse que lui, avec une facilité déconcertante. Il fallait dire qu'en tant qu'amateur d'arme blanche, je trouvais sa lame magnifique. Un manche blanc et une longue dorure traversant son arme sous la forme d'un dragon, vraiment très beau. Mais je n'étais pas là pour m'exalter devant son épée, je devais simplement le tuer et aller aider Ange ensuite.

- Bien... Il est tant de commencer ce combat, et de le finir.
Dis-je sèchement en me mettant en garde.

Je décidais d'en finir en vitesse et me précipitais sur lui à toute allure, prêt à le finir en un coup sans qu'il n'est eu le temps de riposter. Cependant, j'avais mal jugé mon adversaire. La vitesse à laquelle il bougea me laissa sur les fesses comme on dit. Je n'eus que le temps de me mettre en garde pour parer son coup d'une force incroyable. Le sol se mit à craquer sous mes pieds alors qu'il exerçait sur ma lame et sur moi une pression impressionnante. C'était simple, je restais là et tentais de le repousser par la force, je finirais écrasé comme un simple insecte. Je me retirais donc brusquement de sous sa grande épée et reculais le plus que je pouvais. Seulement, c'était sans compter la force avec laquelle sa lame frappa le sol, soulevant des cailloux aussi gros que mes mains comme si c'était le poussière. Je n'eus donc pas le temps de me mettre en garde alors qu'il lançait son offensive sur moi.

A peine après avoir écraser sa lame sur le sol et donc m'avoir aveuglé, il prit le maximum d'élan et se mit à tournoyer sur lui-même, fonçant sur moi. Cette attaque était certes très puissante mais parfaite prévisible. Je n'aurais aucun mal à passer en dessous son épée pour m'attaquer à ses jambes et aussi finir ce combat. Je me mis donc à l'œuvre et, à peine après que mes jambes et touché terre, je fonçais droit sur ses jambes tel un aigle sur sa proie. J'étais sur de l'avoir ce coup-ci. Mais je l'avais encore sous-estimé. Je ne sais même pas par quel miracle je parvînt à voir son épée fondre sur moi au beau milieu de sa rotation. Le coup fut rude, très rude. Je réussi à placer de justesse ma lame pour me protéger du tranchant de la sienne. Mais je fus tout de même projeter avec une force ahurissante contre un arbre, tel une balle de base-ball frapper à pleine vitesse et de toute ses forces. A partir de là, je ne sentis plus mon bras gauche, sans doute que la brutalité de ce coup me l'avait déboité. J'étais en mauvais posture, n'arrivant même pas à le toucher. J'espérais juste que Ange s'en sortait mieux que moi.

Je ne pouvais pas la voir combattre ou même essayer d'y prêter attention. Si je le faisais, je ne tiendrais pas plus de 30 secondes contre lui, déjà que j'avais du mal. Cette pensée me coûta d'ailleurs assez cher puisque à peine avais-je eu le temps de reprendre mon souffle qu'il me fonçait dessus à toute vitesse. Il enchaina plusieurs coups, très puissant mais je parvins tant bien que mal à les parer sans pouvoir contre attaquer. Son dernier coup m'envoya dans les airs sans que je puisse rien faire. Et, alors que je pensais qu'il allait à nouveau se servir de moi comme d'une balle de base-ball, il sauta à ma hauteur. Je fus surpris et je ne pus que bêtement placer mon sabre en guise de protection alors que son épée s'abattait sur moi de tout son poids. Je fus ramené au sol avec une violence que je ne pensais pas possible. Si fort que je rebondis comme un ballon au sol crachant une grande quantité de sang. Sans doute que je devais avoir plusieurs côtes de cassé, en plus de ma lame qui était maintenant fissuré en largeur. Un coup de plus avec et je pourrais lui dire adieu. Cependant, je n'avais alors plus la force de me relever, la fin devait être proche...


- Je me demande pourquoi le Roi a eu besoin qu'on aille exterminé un minus comme lui.
Lança le grand personnage, me comptant déjà comme mort.
Bon, il est maintenant temps d'aller tuer cette jeune présomptueuse qui a osé faire obstruction à l'ordre royal.
Ajouta-t-il. Sans doute une parole en trop.

Bien que je me sentais quelques secondes plutôt partir, ces dernières paroles réveillèrent en moi un esprit combatif que je ne me connaissais même pas. Alors qu'il avait tourné talon et qu'il commençait à partir, moi, je me relevais non sans difficulté mais sans montrer un signe de souffrance. Mon visage n'affichait qu'une chose; l'envie de revanche et de tuer. Un esprit sanguinaire s'emparait peu à peu de moi et mes yeux encore plus pur que l'émeraude viraient dangereusement au rouge carmin. Que se passait-il me demanderai vous ? Et bien simplement que l'idée de perdre encore un être cher; parce que Ange était devenu quelqu'un de cher à mes yeux, juste par ma bêtise, je ne pouvais plus l'accepter. Ce refus avait réveillé en moi quelque chose que j'avais oublié ou plutôt voulu oublier depuis longtemps.

- Attend ! Je n'en ai pas fini avec toi...
Répondis-je d'une voix plus rauque qu'à l'habituel.

Cette voix qui ne ressemblait pas à la mienne, je l'avais déjà entendu par le passé, j'en étais certain. On aurait dit la voix d'un Dieu, ou d'une personne tout aussi influente du moins. Mais ma seule priorité était mon adversaire pour l'instant. A nouveau, couvert de sang et avec une épaule démise, je fonçais sur lui. Seulement cette fois, il y avait quelque chose de différent dans ma démarche, comme si ce n'était pas moi qui combattait. Comme la première fois où nous avions croisé le fer, il arma son bras et lança brutalement son épée sur moi. Ce coup m'avait surpris la première fois de par sa facilité à bouger mais cette fois, j'y étais préparé. Et bien que le sang qui coulait de mon front obscurcissait ma vue, je pus esquiver son coup, presque trop facilement pour moi et pourtant d'une manière à laquelle moi-même je n'aurais pas pensé. C'était comme si mon instinct guidait mes pas et mes gestes, comme si des réflexes vieux de milliers d'années se réveillaient.

J'avais donc esquiver le coup du faucheur, sautant comme pour faire une roue, mais sans les mains à la parallèle de sa lame. En une fraction de seconde, je me retrouvais de biais derrière lui alors que son épée s'abattait sur le sol dans un fracas immense. Il fit rebondir sa lame en se servant de sol et se retourna pour me porter un coup décisif. Au même moment, j'avais armé ma propre attaque, malgré mon sabre qui pouvait se briser à tout moment. La suite se passa à une vitesse impressionnante. La seconde qui suivit nos coups respectifs, j'étais agenouillé au sol, bras tendu à l'horizontale et lame vers le ciel. Lui se tenait toujours debout, dans la position logique qui suivait son coup. Un bruit résonna alors, le bruit de d'une partie de ma lame tournant dans les airs. Et oui, mon sabre s'était brisé avec ce dernier coup mais lorsqu'il se planta au sol, le vainqueur fut désigné. Mon adversaire éclata littéralement en sang, entaillé de toute part malgré son armure et s'écroula mort la seconde qui suivit.

J'avais définitivement gagné et je me relevais difficilement. Je sentais au fond de moi qu'Ange allait bien et au final n'aurait en aucun cas besoin de moi. Je souris à cette idée. Il était certain qu'elle s'en était mieux tirer que moi. Moi qui pensait que le contraire allait arriver. Je me mis à rire à cette idée, mais pas bien longtemps car la douleur me happa, m'empêchant de rire plus longtemps. Je repris contenance et rangeai mon arme, bien que brisé. Je ne devais en aucun laissait voir qu'elle était cassé jusqu'à ce que j'en rachète une. Si cela devait arrivé, je serais sans doute en mauvaise posture, sans sabre pour me défendre. Je mis en suite en direction de la où avait combattu Ange, un bras ballant et plusieurs côtes fracturées. Bien que cela puisse paraitre étonnant, malgré la gravité des blessures que j'avais reçu, je n'en semblais que en partie affecté. Mes capacités étaient certes réduites mais pas pour autant nulles. Peut-être était-ce du à un certain pouvoir de régénération rapide. En effet, je l'avais remarqué depuis bien longtemps, j'avais tendance à guérir plus vite que la plus part des gens. C'était quelque chose pour le moins étrange, et effrayant...

J'arrivais après seulement quelques minutes d'une marche pour le moins lente là où Ange s'était battu. Quand je la trouvais, elle se tenait debout, en bien mauvais état et pas très vêtu. J'étais alors partagé encore la colère, le soulagement et la gêne. Colère, parce que d'une part, je m'en voulais qu'elle se soit fait blesser par ma faute mais aussi d'autre part à cet archer qui lui avait fait ça. Soulagement, tout simplement car elle était en vie... Sans ça, ma colère se serait sans doute transformer en fureur. Et de la gêne surtout parce que je ne m'attendais pas à ce qu'elle se retrouve en si petite tenue, je devais l'avouer. Finalement, je fis de mon mieux pour calmer ce flot de sentiment et me dirigea vers elle et déposa ma tunique, bien que taché de sang sur ses épaules.

- Je suis désolé de t'avoir embarquée la dedans... Voudrais-tu venir te reposer un peu chez moi ? D'autres soldats ne devraient pas tarder.

Je lui devais au moins ça, et puis, cela faisait bien longtemps que je n'avais pas eu de compagnie chez moi. J'espérais de tout cœur qu'elle allait accepter ma proposition, pour que au moins, je puisse la soigner.

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Ange
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeLun 21 Déc - 22:08

Je le regardais finir son combat attentivement comme pensivement: je le suivais sans le suivre. Ce fut son rire étrange et bref, son rire soulagé d'être encore en vie, qui me sortit de mes pensées. Rire qui s'arrêta net certainement à cause de la douleur qu'il devait ressentir au niveau des côtes. Je souris sans le vouloir, mais c'était un sourire microscopique, soulagée également qu'il soit finalement en vie et qu'il puisse encore tenir debout malgré son combat. Il rengaina son épée bien qu'elle soit cassée, ce qui me parut bien étrange puisqu'on ne pouvait point se battre avec une lame brisée de la sorte. C'était certainement une ruse pour signifier aux prochains ennemis qu'il était armé, pour ne pas qu'il apparaisse en état de faiblesse. Je soupirais, c'était certes une bonne idée à la base mais qui ne servirait plus à rien si la supercherie se découvrait. Il n'avait plus qu'à racheter une nouvelle lame ... Il s'approcha peu à peu de moi, lentement pour moi - ses blessures devaient véritablement le faire souffrir - tandis que je contemplais d'un air malheureux ce paysage désormais souillé. J'en étais presque en colère, les hommes souillaient et détruisaient véritablement toutes les choses qu'ils touchaient ou qui étaient en contacte direct avec eux. Je soupirais alors doucement et me concentrais de nouveau sur Karel - du moins son présent état. Je fus surprise de voir qu'il commençait dors et déjà à cicatrisé, bien qu'un tout petit peu, comme si il détenait un quelconque pouvoir me rappelant celui des avatars. Je n'en dis rien vu qu'il en allait de même pour moi, bien ce fut moins visible que lui - mes blessures disparaitraient d'ici un ou deux jours sans laisser la moindre cicatrice derrières elles. J'étais certes surprise mais je m'arrangea pour ne rien laissé paraitre, je n'aimais véritablement montrer aux autres mes émotions même si mes yeux, les traitres, me dénonçaient bien trop souvent à mon goût.

Je pus croiser le regard à la fois choqué, soulagé et en colère du jeune homme : il ne devenait certainement pas être habitué à voir le corps quasiment dénudé d'une jeune femme bien qu'il soit soulagé que je soit encore en un seul morceau. Pour ce qui était de la trace de colère, je préférais ne pas comprendre - j'avais toujours détesté que l'on se soucia de ma petite personne. J'étais assez égoïste, je ne niais en rien ça, mais pas au point de vouloir que l'on s'inquiéta pour moi ... par ailleurs je savais parfaitement me débrouiller seule, et étant immortelle je ne craignais plus rien. Bien entendu, cette dernière raison ne devait pas être évoqué devant témoins qui ne partageait pas mon cas, sous peine d'une mort violente mais rapide pour eux. Et comme tuer des innocents me révulsais au plus au point ... Je soupirais une seconde fois, pour mettre fin à ce petit bavardage insensé que j'avais avec ma conscience millénaire. Étrangement, Karel ne me déshabilla pas du regard comme beaucoup d'hommes l'auraient fait - du moins si il fut ce geste ce fut en catimini, mais eu la douce manière d'un gentleman de me poser sa tunique sur le dos. Je n'étais véritablement pas et plus habituée à ce genre de chose, d'où le regard assez surprit que je lui fis parvenir en échange. Un regard surprit qui se radoucit tout de même, j'eus même l'extrême bonté de lui renvoyé un sourire reconnaissant, chose plus que rare chez moi. Sourire qui se transforma en grimace suite aux paroles qu'il me tint, à savoir:

- Je suis désolé de t'avoir embarquée la dedans... Voudrais-tu venir te reposer un peu chez moi ? D'autres soldats ne devraient pas tarder.

Allez savoir pourquoi, j'avais soudainement l'envie irrésistible de le giflé - du moins pour la première partie de sa phrase - et de l'envoyé sur les roses. Mais pour qui se prenait il bon sang? J'avais moi même voulu m'entrainer la dedans, en toute connaissance de cause. Si je n'avais pas voulu de ce combat, j'aurais simplement disparut, le laissant se débrouiller tout seul comme un grand. Après tout il n'était pas manchot, il s'en serait certainement sortit avec brio tout seul ... Je soupira de nouveau, un soupir légèrement nerveux. Mon mauvais et fougueux caractère reprenait décidément le dessus, et il est vrai que par cette phrase il me mettait sous le nez ce que je haïssais m'avouer : j'avais eu peur pour lui. Moi l'insensible de service, connue pour être l'avatar la plus dure de tout le pays, s'était simplement "inquiétée" pour un jeune idiot dans une ridicule petite bataille de rien du tout et pour avoir bonne conscience, l'avait aidé. Non mais je vous jure, je me me serais donné des claques. Moi qui détestais mettre en avant mes propres sentiments et surtout qui détestais montrer aux autres celle que j'étais réellement ... j'étais risible. Ce fut pourtant sa dernière phrase qui réduit à néant le calme que je t'entais de m'imposer. C'est donc avec un regard farouche et sévère que je lui répondis, lui disant franchement ma façon de penser, l'effrayant certainement au passage.

Non mais pour qui te prends tu? D'une part, si j'avais voulu partir je l'aurais fait il y a longtemps. Il en va de même pour l' amuse gueule qu'étais ces minables soldats, j'avais parfaitement compris que tu savais te débrouiller tout seul vu la performance que tu as réalisé avec l'autre groupe. Donc si j'avais voulu te laisser te démerder seul à te faire déchiqueter idiotement, je l'aurais fait - par conséquent que tu t'excuse pour un truc pareil est une atteinte à ma dignité.D'autre part, mêle toi de tes affaires. Je suis majeure, vaccinée, je sais parfaitement me débrouiller seule et je n'ai donc en aucun cas besoin d'aide pour savoir ce que je dois faire et ne pas faire. Si j'ai envie de me battre et donner une bonne leçon à des gamins sans cervelles jouant avec des cures-dents je le ferais, avec comme sans ton accord. Sois donc gentil de ramasser tes inquiétudes dans ta poches et de te les garder. Je vis ma vie et tu vis la tienne, je ne te dois rien et il va de même pour toi. A la prochaine parole de ce genre, je te flingue! J'espère avoir été assez claire!

Je soufflais un bon coup, il est vrai que lorsque une chose me déplaisait, je n'y allais jamais de main morte... Ma compagne émit un léger ronronnement ce qui pouvait être traduit par un rire, et vint se poster à coté de moi, fixant Karel de ses pupilles bleu océan. Je regardais ce dernier une dernière fois avant d'éclater de rire devant son visage déconfit. Il allait certainement me prendre pour une folle mais je m'en fichais royalement - j'étais ce que j'étais et ceux qui s'y opposait n'avait qu'à aller se faire voir. Je le pris par la main sans réfléchir, et me dirigeait dans une X direction me fichant royalement si c'était la bonne ou non, en rajoutant le plus sérieusement du monde:

Je veux bien t'accompagner chez toi mais ne te fourvoie pas; c'est simplement pour veiller à ce que tu te soignes correctement. Ce genre de blessures est sérieuse: elles peuvent s'infecter si l'on n'y fait pas correctement attention.

Je me rendis soudain compte que je tenais sa main. Je la relâcha précipitamment comme si cette prise de conscience m'avait brulé et c'est en rougissant que je me retournais pour me diriger vers ce que je pensais être la bonne route à suivre.


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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeMer 13 Jan - 22:59

Et me voici torse-nu, et assez gravement blessé. Devant une jeune femme des plus charmante. Je n'avais plus eu si bonne compagnie depuis des années. C'est pour cela que je lui proposais mon toit pour se reposer, sans fausse idée ou une quelconque envie d'aller plus loin. Cependant, je ne me serais jamais attendu à me faire jeter comme ça. Je ne pensais même pas qu'une si frêle et jeune femme pouvait s'énerver autant. J'en restais complétement bouche-bée. Et pourtant, elle n'avait pas tord. Moi-même, en y repensant, je me demandais pourquoi j'agissais ainsi. Je n'avais jamais eu peur de ma mort. Je n'étais pas du genre à vouloir mourir à tout prix mais simplement que si elle venait me chercher, je l'accepterais. Mais seulement après avoir donner tout ce que je pouvais. Et pourtant maintenant, je proposais de fuir. En y réfléchissant mieux, je pouvais deviner pourquoi. J'étais inquiet pour elle, bien que comme elle me l'avait fait remarqué, elle était assez grande pour s'occuper d'elle. Pour cette idée, je ne pu me retenir de sourire légèrement alors qu'elle finissait son discours.

C'était simplement nerveux. Simplement m'avouer que j'avais eu peur de la perdre elle aussi m'avait fait réaliser un tas de chose. C'est donc après qu'elle soit mis à rire alors que moi-même je me mis à l'accompagner doucement que je repris contenance. Mon regard, qui s'était obscurci après ce dernier combat avait retrouver la joie de vivre et c'est donc avec un sourire en coin que je lui répondit me préparant à toute éventualité. Cette dernière "crise" m'avait rappelé à quel point une femme peut changer d'humeur comme on change de chemise.

- Tu as raison, j'avais oublié tout ça et tu me l'as rappelé...
Je laissais un petit instant avant de reprendre.
Merci.

Un simple merci traduisant à la fois ma gratitude pour ce qu'elle m'avait rappelé mais aussi parce qu'elle m'avait sauvé et que sans elle, je serais mort à l'heure qu'il est. Je souris doucement, légèrement perdu dans mes pensées quand elle me tira vers je ne sais quel endroit avant qu'elle ne me mette au courant. Instinctivement, je laissais s'échapper un léger rire à la suite de ces paroles. Je n'étais pas si mal en point que ça quand même, si ? Bon d'accord, un peu quand même. D'ailleurs, mon bras ballant commençait à m'énerver un peu. Je profita qu'elle me lâche la main pour me remettre rapidement et d'un geste cette foutu épaule, grimaçant de douleur au passage. Mais au moins maintenant, j'étais tranquille avec ça, il me faudrait juste attendre un peu que mon épaule récupère. Ce n'est qu'après que je remarquais qu'elle avait pris des couleurs en réalisant son geste. Ces couleurs rougeâtre sur ses joues lui allait d'ailleurs très bien.

Au début je ne fis que la suivre, souriant bêtement et profitant de chaque instant bien que sur mes gardes au cas d'une attaque surprise. Ce n'est que quand je réalisais enfin qu'elle prennait la mauvaise route que je prennait les devant et la guider jusqu'à mon chez moi, prenant sa main de la même manière qu'elle avait pris la mienne un peu plus tôt. J'étais certes légèrement gêné mais je faisais tout pour paraitre le plus naturel possible. C'était plus ou moins efficace... Nous arrivâmes, après seulement quelques minutes de marche rapide, devant un arbre gigantesque qui semblait tout à fait normal, en apparence du moins... Je m'avançais le premier face à l'arbre feuillu et donna un coup de pied dans le tronc. Il trembla à peine mais un sorte d'échelle faite de lianes et de bois tomba de l'arbre. C'est avec un large sourire et en me décalant sur le côté pour laisser la place à Ange que je m'exclamais :

- Bienvenue chez moi, belle demoiselle.

En haut de cet arbre, ma maison se trouvait. Je n'était pas d'un naturel vaniteux mais je devais avouer avoir une grande cabane perché dans un arbre, entièrement en bois comportant 2 chambres : la mienne et une pour les invités en plus d'une sorte de salon servant aussi de salle manger et de cuisine. Étant plutôt prévoyant, j'avais prévu des vêtements à la fois pour homme et pour femme, de toutes tailles dans la chambre d'ami. Dans la situation actuelle, c'était une bonne chose et je me dis que j'avais bien fait. Je me promis intérieurement de filer en ville dès que possible pour renouveler cette garde robe. Pour un ermite, je devais avouer être plutôt riche, mon héritage en tant que Vandèlsca, bien que je préférais éviter d'y toucher était assez conséquent. Largement assez pour que je vive une vie avec de bon revenu sans aucun soucis financier. J'avais cette chance la dans mon malheur mais je préférais éviter d'y penser pour l'instant alors que je regardais Ange grimper le long de l'échelle, attendant un certain temps avant de la rejoindre.
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Ange
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeLun 18 Jan - 19:16

Évidemment il ne s'attendait pas à ma réaction si ... hum. Violente? Je ne voyais pas véritablement d'autres mots pour la qualifiée pour l'instant. Il est vrai que j'aurais simplement pu lui faire cette remarque sur un ton plus ... aimable, mais que voulez vous ... Il faut dire qu'après 800 ans d'existence, si ce n'est plus, à vivre indépendamment sans laisser une personne se soucier de vous, ce genre de réaction était excusable ... Ce n'étais évidemment pas forcément de sa faute - les gentlemans étaient bien rare à notre époque - et certainement dans son caractère mais il n'empêche qu'on ne se débarrassait pas facilement des bonnes/anciennes habitudes. Au moins il savait à quoi s'attendre avec moi, et surtout les gestes ou pensées à éviter de faire et avoir. En y repensant, ma réaction était une façon de me protéger des autres et de protéger les autres de moi. La dernière personne en date qui s'était souciée de moi avait terminée sa vie assassinée, et dieu seul connait la douleur de ceux qui restent quand la personne qu'on aime le plus au monde part pour ne plus revenir. Je soupirais doucement, chassant les souvenirs et les remords de mon esprit - désireuse de ne pas plomber définitivement mon humeur.

Je l'entrainais alors je ne sais où, changeant une nouvelle fois d'humeur sans véritablement m'en rendre compte - trop accaparée par mes pensées. Ce n'était définitivement pas mon genre de m'occuper d'une personne de la sorte mais après tout, pourquoi pas? Cela changerait des habitudes ... Il me remercia alors pour la gifle verbale qu'il s'était prise et je me surpris à le dévisager comme si il était fou - j'étais véritablement étonné par sa réaction, d'habitude les personnes préféraient se faire toutes petites et espérer disparaitre ou répliquer, mais pas lui. Je hochais simplement la tête de droite à gauche, sans ajouter autre chose. J'entendis un léger rire, un son merveilleux en passant, s'échapper de ses lèvres au moment même ou je lui disais que son état était inquiétant. Il ne me croyait pas, apparemment. Je ne répondis rien, après tout si il voulait devenir infirme et succomber à ses blessures c'était son problème ... Comment le savais-je? Simplement par une jeune fille du nom de Nahelia, un petit bout adorable de 7ans qui me prenait pour sa grande sœur... son père était pauvre, constamment ivre et elle volait pour survivre, jusqu'au jour où elle se fit couper la main pour ses larcins. Son père, pauvre, ne pu appeler un médecin et elle décéda suite à ses blessures ...

Je portais encore sa mort comme un remord, sachant que j'aurais pu la sauver en rentrant de mon "voyage" plus tôt, mais ce ne fut point le cas. Certes, ce fait datais de 500 ans - les connaissances et la médecine avait évolué depuis - mais quand même il pouvait encore y avoir un risque même minime d'une infection , d'où ma réaction vive, mais une fois encore ce n'étais pas mon problème. Pourquoi, dans ce cas, m'inquiétais-je pour un pauvre abruti qui de toute façon finirais par mourir un jour ou l'autre? Je n'en avais aucune idée, ou plutôt refusais de voir la réalité en face : je commençais malheureusement à l'apprécier... Ce qui me fit sortir une fois pour toute de mes pensées absurdes fut le bruit d'une épaule remise en place : une merveilleuse idée qu'il est eut de le faire seul. Il reporta son attention vers moi - malheureusement - et j'en déduis qu'il put voir mes maudites rougeurs du à l'afflux sanguin dans mes joues du à mon geste stupide et irréfléchi qu'était de lui avoir prit la main. Il affichait d'ailleurs sourire niait dont j'aurais rit si je n'en avais pas été la cause. Nom de Dieu, quand réfléchirais-je avant d'obéir à ce genre de pulsions? D'accord, je sortais d'une dizaine d'année d'une vie seule et sauvage mais quand même! Maintenant que j'avais de la compagnie humaine il faudrait que je m'humanise un peu plus, et cela commençait à réfléchir avant de faire le moindre geste. Mon dieu qui m'avait foutu un cerveau aussi compliqué que le mien et un corps qui réagissait au sourire béat qu'il me lançait en rougissant plus? Je détourna donc rapidement les yeux et la tête par la même occasion, prêtant une attention particulière à un grand chêne planté à ma droite : le coté opposé où se tenait Karel.

Il prit alors les devant, me faisant me trouver bête quand je remarquais que je me dirigeais à l'aveuglette... Bon sang de bois mais qu'est ce qui me prenais? Ma fille, faudrait te surveille à présent car la situation devenait malsaine pour toi et ton pauvre cerveau déjà à moitié embrumé. Tes hormones étaient en ébullition et, bon sang, même si il est vrai que cela fait plus de 50 ans que tu n'avais pas croisé la route d'un homme, ce n'était pas une raison pour faire nimporte quoi et te laisser mener par le bout du nez par tes foutues hormones! Tandis que je pestais silencieusement contre moi même - pour changer - il nous dirigea vers son "chez lui". Je fis de mon mieux pour controler ces foutus afflux sanguins dans mes joues - un véritable combat intérieur que je gagnais in extrémis, puisqu'il me reprenait la main. Nous y arrivâmes après quelques minutes en marchant rapidement, et je dois dire que je fus étonnée de me retrouver devant un arbre immensément grand et large - semblable ou presque à tous les autres arbres qui se tenant à périphérie de celui là ... En effet, il y avait une légère différence entre cet arbres et les autres, une différence visible et olfactive..

La différence olfactive, n'était autre que l'odeur: il puait littéralement l'être humain, d'où l'absence d'animaux dans les parages. La différence visible était que l'écorce du tronc était légèrement enfoncé par endroit - comme si il avait reçu plusieurs coups de pieds. Cela était à peine visible, du moins se serait passé inaperçu pour quelqu'un ne connaissant par la forêt comme moi et ne faisant pas attention à tous les minutieux détails de notre environnement. Karel s'avança alors vers le tronc et donna un grand coup de pied dedans. Je compris alors la provenance des marques dans le tronc, ce pauvre arbre était donc maltraité par l'humain qui l'utilisait comme "maison". Je ne pus réprimer un grognement féroce dut à l'absence de soins que Karel lui procurait. Je me retins difficilement de l'engueler, chose que je pus réussir uniquement en me mordant la lèvre inférieur avec force et en serrant les poings sentant mes jointures blanchirent. Sans faire attention à l'échelle qui venait de tomber, je me dirigea d'un pas gracieux et vifs vers le tronc de l'arbre pour mieux examiner les dégâts. Je ne pus retenir un léger cri d'horreur en voyant le sale état dans lequel il se trouvait : même si l'auteur avait plus ou moins caché son crime cela ne échappa pas. Je posais ma main sur la blessure de l'arbre, caressant l'écorce avec douceur et compassion. Je me retournais vers ma compagne poilue, lui intimant silencieusement mes ordres qu'elle comprit sans problème, et celle ci disparut dans les fourrés peu après sans lancer ne serait-ce qu'un regard à notre hôte. C'est en ignorant Karel que je grimpa ensuite à son échelle, bien réalisée en passant, pour me retrouver dans sa "demeure", quelques mètres plus haut.

Je devais avouer que le spectacle valait le coup d'œil, mais malheureusement pour Karel j'étais encore en colère après lui. J'attendis juste qu'il me montra ma "chambre", et je m'y engouffrais sans plus de cérémonie. Je me permis de détailler l'endroit spacieux et plutôt richement décorer - comment avait-il bien pu hisser tout ça en haut de cet arbre sans être vu? -, remarquant la finesse des meubles et de l'endroit lui même. C'était un travail étrange et remarquable, enfin pour une maison dans l'arbre. Je soupirais lourdement et me mis à chercher une tenue "potable" dans la grande armoire. Je réfréna un cri de stupeur et d'horreur quand je vis les vêtements féminins : ce n'était que des robes ou des vêtements vraiment sexy, pour mon plus grand malheur. 600 ans plus tôt j'aurais adorée en porter et me pavaner dedans, mais je n'étais qu'une gamine douce et adorable alors. Je sortis donc une tenue d'homme du placard, et c'est avec un grand sourire que je l'arrangeais à ma sauce pour qu'elle m'aille. J'espérais que Karel ne m'en voudrais pas de découper un si bel habit, et puis même si il me grondait, le mal serait fait. Je souriais sadiquement en pensant qu'il devait certainement s'attendre à me voir porter une robe récoltée mettant mon corps en valeur, et que donc sa tête en découvrant ma tenue serait à mourir de rire.

Une fois mon travail terminé je me dirigeais vers une porte qui menait à une grande et luxueuse salle de bain - enfin aussi luxueuse qu'une salle de bain dans un arbre pouvait l'être. J'y découvris une baignoire ET un douche, à mon plus grand étonnement. Je soupirais une fois de plus, j'étais décidément trop habituée à me laver dans des ruisseaux ou des lacs au point que j'en avais oublié ce genre de confort. Je me désabilla, jetant les lambeaux de vêtements qui me restait - sous vêtements comprit -, puis entrais dans la douche avec une certaine appréhension ridicule. Un soupir de bonheur pur s'échappa de mes lèvres quand l'eau chaude vint embrasser mon corps nu, d'où le temps insensé que je passais sous la douche. J'en profitais pour laver mon corps légèrement crasseux, m'étonnant de la couleur crème/ivoire qu'avait ma peau et la brillance de mes longs cheveux chocolat. Je sortis enfin de la douche, laissant la salle de bain saturée d'une délicieuse odeur de rose de lilas et de miel, après m'être séchée les corps et les cheveux. Je m'étais même accordée le luxe de me maquiller légèrement, m'amusant à rendre mes yeux charbonneux et mes lèvres légèrement plus rosâtres qu'elles ne l'était. J'en aurais bien rit si je ne m'étais pas souvenue de mon devoir envers mon hôte, non pas l'homme mais l'arbre. Je revins dans la chambre, m'habillant de ma tunique composée d'une chemise blanche légèrement ouverte, d'un jean coupé pour faire un mini-short, d'une ceinture noire et de sandales à talon noire - j'avais eu un léger coup de foudre pour elles, honte à moi. Je laissais mes cheveux comme tel, et remit mon attirail à ma ceinture, se composant de mes joujoux préférés entre autre, laissant là mes fumigènes mais gardant mes poignards dissimulé sur mon corps. Je débloquais la serrure de ma chambre puis alla ouvrir ma fenêtre ou plutôt l'espèce de porte vitrée qui me servait de fenêtre. Je souris et c'est sans plus attendre que je sortis par là, me laissant tomber gracieusement dans le vide et atterrir sur le sol.

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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeDim 24 Jan - 18:22

Notre petite balade à travers les bois, si on pouvait appelé ça une balade m'avais beaucoup plu. Je commençais à vraiment adorer cette fille. Tout en elle me plaisait. Elle était caractérielle mais ce n'était pas pour me déplaire et elle me faisait rire. Depuis quand n'avais-je pas ri de si bon cœur ? J'avais l'impression que cela faisait une éternité... Et cette fille me rendait le sourire. Si je n'avais pas été qui j'étais, j'en serais surement tomber amoureux au premier coup d'œil. Il fallait aussi dire qu'elle était vraiment très belle et sexy aussi. Je me disais intérieurement qu'elle devait avoir fait tourner la tête à de nombreux hommes et je souris à l'idée que j'en faisais parti. Elle ne cessait de me surprendre. Voila que maintenant elle allait examiné l'état du tronc de mon arbre. J'en restais bouche-bée en la regardant monter rapidement l'échelle. Elle semblait en colère après moi. Je devais avoir fait une bourde, comme d'habitude. Je ne fini par comprendre qu'après quelques secondes. Il fallait dire que pour quelqu'un ayant vécu de long moment dans la nature, cette dernière finissait par devenir votre mère et personne ne souhaite voir sa mère frappé. J'avais moi-même ce genre de sentiment mais sans doute moins exacerbé que la belle Ange. Je souris à nouveau bêtement et la suivait sur l'échelle.

Je lui indiquais rapidement la chambre d'ami en souriant et le regarda s'y précipité et me fermer la porte au nez. Je ne sais pourquoi, mais je restais quelques minutes devant la porte à sourire bêtement. Finalement, mon objectif premier qui m'avait poussé à revenir me revînt en mémoire. Je me dirigeais alors rapidement à ma chambre, attrapant une petite clé rouillé et un petit pot rempli d'une mixture inidentifiable. Aussi vite que j'étais arrivé à ma chambre, j'en ressortais, sautant par la fenêtre malgré mes blessures. L'atterrissage fut pour le moins rude mais j'avais connu pire, surtout la première fois où j'avais essayé une telle chose. Je m'étais cassé la jambe à trois endroit différent. Il m'avait fallu 2 semaines complète pour m'en remettre. Je savais que pour quelqu'un de normal, c'était vraiment peu mais le maximum de temps d'immobilisation que j'avais eu jusque là avait été 3 jours, à cause d'une entaille le long de mon torse. Je souris intérieurement en repensant à tout ça et parti en courant après seulement quelques secondes dans les bois.

Il y avait dans ces bois une chose que je devais récupérer de toute urgence. Mes pas étaient vifs et me conduisaient de plus en plus profondément dans la forêt. J'étais certes parti sans rien dire à Ange mais je n'en avait pas pour longtemps, et à mon avis, je serais revenu avant qu'elle est fini. Je me disais intérieurement qu'avec un retour au confort après avoir vécu en forêt, on prennait toujours son temps pour en profiter. Je continuais donc ma route aussi rapidement que je le pu et fini par arriver à une petite clairière. Au milieu de cette dernière se tenait un arbre tortueux. Je m'avançais lentement vers lui et enfonça ma main dans son écorce, cherchant la chose que j'y avais caché il y avait de ça un long moment... Je fini par l'attraper et sorti de l'arbre une assez grande boite en bois moisi maintenant. Cette dernière était scellé d'une serrure aussi rouillé que la clé que j'avais en ma possession. Je souris, me remémorant d'où je tenais cette épave.

*Karel, si jamais tu te trouve en difficulté et que tu as besoin de te défendre, ouvre cette boite...*
M'avais dit calmement la voix d'un grand homme dont je n'arrivais pas à me souvenir le visage.

Sur ce vieux souvenir, je me décida à insérer la clé dans la serrure. Le vieux métal grinça mais je fini par réussir à déverrouiller cette serrure. Je restais ébahie devant ce qui se trouvait dans la boite. Je ne m'attendais à trouver quelque chose de vraiment exceptionnel mais pourtant... Ce qui se tenait devant mes yeux était le Yamato, le sabre mon premier maitre d'arme. Une arme réputé pour être unique et posséder un pouvoir magique inimaginable. Et maintenant, cette lame était mienne. Je n'en revenais tout simplement pas. Pourquoi ce maitre qui avait quitté le service des Vandèlsca m'avait-il légué une telle arme ? Pourquoi moi et pas un autre ? J'avais de l'orgueil mais pas assez pour ne pas reconnaitre que certain Vandèlsca était bien plus fort que moi... Était... Il n'était plus de ce monde maintenant, de par ma main. J'évitais de plonger dans le gouffre et me relever rapidement, lame en main. Il fallait avouer que outre sa puissance, c'était une arme magnifique. La poignet était blanche et ornée de nombreuses dorures. La garde était ronde et elle aussi dorée. Le fourreau était d'un bleu nuit contrastant avec le manche mais qui rendait magnifiquement bien. Et la lame... Qu'en dire ? La lame de Yamato est la plus pure que j'ai pu voir. Je n'arrive pas à savoir en quoi elle est faite mais ce qui est sur, c'est que cet alliage ne cède pas facilement. Mais trêve d'admiration, il faut que je me dépêche.

Le retour me semble encore plus rapide que l'aller. A croire que cette arme me donne des ailes. Avec elle, je n'aurais plus de soucis pour me défendre et bizarrement, ça me fait sourire largement. J'ai envie de l'essayer, de voir à quel point elle peut être tranchante. Je décide alors de faire un petit détour rapide vers mon champ d'entrainement, j'ai encore le temps je pense. Cependant, je ne prend pas le temps de m'y arrêter, je fonce droit sur les mannequins en paille et passe à côté d'eux en un éclair. En seul coup de Yamato, j'ai pu juger de sa puissance et je sais que ce sabre me réserve encore des surprises. C'est alors que je le remet dans son fourreau toujours en courant et seulement à ce moment là que tous les pantins tombent, tranché en deux à l'horizontale. Ils sont pourtant assez espacés pour que, peu importe l'angle d'attaque, un sabre d'environ 2 mètres ne puisse pas tous les atteindre. Mais Yamato est une arme spéciale et c'est la mienne...

J'arrive après seulement quelques minutes de plus, un large sourire satisfait aux lèvres, arborant mon nouveau compagnon, Yamato. Je m'avance alors vers ma maison et récupère le baume dans ma poche arrière. J'en étale rapidement sur mes mains, laissant Yamato à ma garde et commence à en badigeonné les racines du grand arbre. Je m'attèle minutieusement à mes taches, m'occupant de chaque racine jusqu'à ce qu'un bruit sourd m'interpelle. Je me retournais alors vivement, en position de garde pour apercevoir Ange. Pendant plusieurs secondes ou peut-être des minutes, je restais là sans rien ni faire, juste en la regardant avec les yeux écarquillés. Ce n'était pas son entré m'avait surprise plus que ça, j'étais simplement d'un naturel méfiante et je ne m'attendais pas à la voir sauté de là haut avec tant de maitrise. Non, c'était plus que ça. Sa tenue était... Simplement magnifique. Je ne me souvenais pourtant pas d'avoir acheter ce genre de vêtement pour femme... Enfin, je n'y prêtais pas vraiment attention. Toute mon attention était portée sur la magnifique créature qui se tenait devant moi pour l'instant. Ce mini-short mettait parfaitement en valeur ses jambes fines et cette chemise paraissait dessiné pour sa poitrine.

Je me mis alors à rougir brutalement quand je compris qu'elle ne portait pas de soutien-gorge. En effet, j'avais pensé à tous les vêtements nécessaire sauf les vêtements... Je me sentir devenir rouge écarlate avant de passer lentement ma main devant mes yeux pour me faire détourner les yeux.

- Euh... Je... Tu... Hum... Tu es magnifique.
Me contais-je de balbutier entre mes dents, ne trouvant rien de mieux pour entamer la conversation.

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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeJeu 28 Jan - 22:10

Je sautais donc de la fenêtre pour atteindre gracieusement le sol, en position de chasse : accroupie. Un être humain n'aurait pas été capable de faire un saut d'une telle hauteur sans se casser quelque chose ou même mourir : après tout l'arbre était immense et mon saut devait bien être entre 5 et 6 mètres ... facilement. Un être humain m'aurait donc fait la remarque que ma "prouesse" était impossible, à moins que je ne sois faite d'une matière élastique ... Mais comme treize autres personnes, je n'étais pas à proprement dit un être humain. A force de jouer avec la nature, notamment dans les arbres, j'avais prit l'habitude de ce genre d'acrobatie simpliste - même si je savais en faire de plus complexes, ici rien ne méritais que je me donne en spectacle. J'avais toujours fait attention jusqu'à maintenant de ne faire ce genre de chose trop .. .exposante ... aux yeux des autres, seule. Or quand je me releva je vis que je n'était pas seule. Loin de là.

* Et merde ... *

J'avais fiat une erreur de débutant. Je pensais que Karel était à l'intérieur, je m'était fourvoyée. Karel n'était pas dans la maison dans l'arbre. Karel était dehors, accroupi devant les racines de l'arbre et les engluait d'une chose verdâtre. Et ses yeux étaient à présent fixés dans les miens. Il avait vu mon saut, je devais donc me préparer au pire. En tant qu'avatar, en tant qu " élu", je, nous n'avions pas le droit à l'erreur. Si nous étions découverts, ou si des personnes nous soupçonnaient un peu trop, nous n'avions qu'un seul échappatoire. La mort. Même si nous aimions ces personnes, ils n'avaient simplement pas le droit de savoir sans risquer leur vie. Et si ils survivaient alors l'avatar découvert devait tout simplement payer à sa place. Nous sachant immortels ... la sentence étaient bien pire que la mort. Je venais donc d'enfreindre une des seules et fondamentales règles de notre "survie". Si Karel posait LA bonne question, ou si il découvrait mon identité, je n'aurais simplement plus d'autre choix que de le tuer de sang froid. Et au fond de moi ... cela me révulsait, je ne voulais pas lui faire de mal. C'est donc pourquoi j'adoptais une position calme, posée en apparence mais que je restais sur mes gardes au fond de moi même.

Ses yeux continuaient de me fixer, et c'est à se moment que je pus réellement voir son visage. Il semblait choqué, enfin plus et moins que ça. Ses yeux brillaient d'une étrange lueur et sa bouche était totalement ouverte , signe de stupéfaction. Il se mit soudainement à rougir et se cacha les yeux avec sa main, balbutia une phrase totalement... hum. Alors je compris. Il venait simplement de me fixer comme si il découvrait le soleil pour la première fois. Son regard venait de me traduire son désir qu'il éprouvait pour moi en ce moment. Il fallait dire que ma tenue n'aidait en rien ... Ma tenue ... NOM DE DIEU! J'étais dans une position des plus inconfortable à présent. Mes joues rosirent légèrement quand je repensais qu'effectivement je n'avais pas de sous vêtements ... et donc qu'une bonne partie de ma poitrine devait se voir. OH GOD! Je me forçais à respirer normalement, chose extrêmement difficile sur l'instant ... qui était d'ailleurs totalement ridicule. Habituellement je m'en contrefichais, je les aguichaient même - un homme quel qu'il soit reste après tout un homme et, de temps en temps, une femme se doit de s'amuser un peu. Pourquoi donc étais-je gênée en cet instant? Ce n'était ni le lieu ni le moment pour y réfléchir.

Je m'avançais donc tranquilement vers lui, une fois la rouge de mes joues parti. Je regardais simplement des mains couvertes de boue verte ... ses mains ... pleine de boue visqueuse ... sur ses yeux. J'éclatais de rire. Je prenais ses mains, les décrochant de son visage, tout en arrachant un morceau de ma tenue. Le tissus devint rapidement humide sur une commande de ma volonté et une frémissement de mes lèvres : après tout ma mère était kyromancienne. Je m'occupais donc de nettoyer son visage de la boue, puis ses mains avec mon bout de tissu humide. Je lui souris et détachais de ma ceinture une poudre étrange. Ma compagne poilu revint à ce moment, avec une herbe étrange dans la gueule. Elle s'approcha de moi de sa démarche féline et déposa l'herbe étrange dans ma main. Je la remerciais et lui ébouriffant les poils, elle répondit en me sautant dessus pour me lécher le visage, faisant s'envoler une nouvelle fois mon rire communicatif dans les airs.
Une fois que je repris mes esprits, je m'adressais à Karel:

Ce n'est pas avec ça que tu prendras soin de l'arbre qui te prête son bois pour que tu puisse y habiter. Je vais te montrer, à la condition que tu me regarde faire et te taise. Je ne veux subir aucune question. Regarde juste et tais toi.

Je lui souris de nouveau, un sourire en coin charmeur : tout sauf innocent, même si mes yeux étaient, eux, froids comme le verre, montrant le sérieux de mes paroles. Je prenais ensuite l'herbe que je plaçais au centre de ma paume, tandis que dans mon autre main mon flacon ayant une poudre étrange et blanche se trouvait. Je regardais ensuite l'herbe sérieux et marmonna une mot intelligible dans une langue ancienne. Alors l'herbe se consuma pour devenir poussière. Cette poussière alla rejoindre celle du flacon. Je demandais alors à Karel de m'apporter un saladier, et quand ce fut fait je jetais ma poudre dedans. Je partis chercher de l'eau dans un autre saladier, bien que j'aurais également pu la faire "apparaitre", mais je décidais de jouer un peu, pour frimer gentiment. L'eau se trouvant dans le saladier se mit soudainement à flotter, et aller gentiment dans le saladier contenant de la poudre. Les deux ingrédients se mélangèrent simplement et c'est avec un grand sourire que je plongeais mes mains dedans pour mieux mélanger la mixture. Une fois cela fait, je retirais mes mains couverte d'une mixture verte claire, loin de l'horrible vert dégoutant qu'avait la mixture du jeune homme. Je me tournais alors vers l'arbre mère et posa mes mains sur son tronc, commençant à masser l'écorce avec douceur.

Merci de m'honorer par ton présent, arbre mère, et de m'abriter comme tu le fais. Pardonne ma bêtise et permets moi de m'occuper de toi, de réparer mes erreurs envers ton être et tes semblables dans la mesure de mes moyens d'être humain.

C'est en murmurant cela que j'appliquais ma "pommade", avec douceur, en insistant surtout là ou Karel avait donné des coups de pieds.

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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeVen 29 Jan - 21:41

Je ne savais plus ni quoi penser ni quoi faire. Certes, j'avais tenté d'entamer la discussion mais pour le moment, je n'étais même pas sur de pouvoir la regarder dans les yeux sans que mon cœur batte à 200km/h. J'avais du aller jusqu'à me servir de ma main pour la quitter des yeux quelques secondes et donc pouvoir enfin détourner le regard. Cependant, ce n'était pas pour autant que mon cerveau avait arrêter d'y penser et que mon cœur s'était calmé. Je commençais maintenant à penser à Ange d'une autre manière que celle avec laquelle je l'avais imaginé tout ce temps. Au début, je l'avais juste considéré comme une inconnue, après un peu plus comme une amie mais là... J'avais des sentiments beaucoup plus profond pour elle que de la simple amitié. Bien sur, je n'étais pas un imbécile, je connaissais l'amour. Rien que mon physique avait attiré de nombreuses filles dans mes bras et j'avais connu l'amour la première fois. Je jugeais que c'était le plus important. Les autres filles que j'avais rencontré ne voulait que du sexe et moi aussi. Je n'étais pas un coureur de jupon, juste un homme, c'est ce que j'en pensais personnellement.

Mais l'heure n'était pas aux autres filles avait qui j'avais pu coucher mais bien à Ange. Ma maladroite timidité m'avait empêché de la voir aussi gêné que moi. C'était regrettable, j'aurais adoré et peut-être cela aurait pu m'aider un peu. Mais le destin avait choisi autre chose pour me faire retrouver mon calme. Je ne l'avais pas remarqué mais je m'avais mis de la mélasse habituellement utilisé pour mon arbre sur mon visage. Quel idiot je pouvais être parfois quand même... Finalement, alors que je tentais vainement de passer ma manche devant mes yeux pour éliminer cette substance heureusement aucunement nocive de mon visage, elle attrapa mes mains et les essuya délicatement avec un bout de tissu mouillé. Tout de suite, je me sentis un peu même bête. En faite, je me sentais d'une toute autre manière; un peu gêné mais profondément heureux. Je me mis même à répondre bêtement à son magnifique sourire, les joues légèrement rosit par tant de contacts et une telle proximité entre nos corps. Je me contenta donc de murmurer un léger "merci" à peine audible mais sincère.

Je la regardais par la suite faire ses préparatifs, attentif autant que possible au moindre de ces gestes. Au final, ce n'était pas si dur. Toutes mes pensées étaient de toute manière dirigé vers elle à ce moment présent alors il ne m'était pas difficile de les y concentrer un peu plus. Je suivais ses instructions à la lettre, lui trouvant deux nouvelles aptitudes. Le jardinage et la magie. A vrai dire, j'étais même plus surpris par la première mais j'évitais de le montrer plus que ça n'apparaissait déjà. J'attendis qu'elle est presque fini pour me décider à bouger.

- Je te remercie de me protéger chaque jour durant de ton feuillage et de soutenir ma maison avec ton tronc. Je promet de trouver un autre système moins violent pour toi pour monter à tes sommets et de te donner le plus grand soin...

Tout en prononçant ces mots, je m'étais déplacé juste derrière Ange, la dépassant d'une bonne tête et avait placé mes mains sur l'arbre pour reproduire les mouvements qu'elle avait fait plus tôt. Je souriais doucement, oubliant le contact quasi intime que j'avais avec elle pour ne me concentrer que sur l'arbre. Bien que je pouvais paraitre ironique, ayant un léger rire silencieux en l'écoutant mais j'étais le plus sérieux du monde. Je m'amusais à le masser longuement, ne sachant pas quand exactement il fallait que je m'arrête. J'attendais un signe de Ange pour cela. Quand finalement il fallu que je m'arrête, je m'arrêtais, évitant cette fois de passer bêtement mes mains sur mon visage. Je me contentais de la regarder directement dans les yeux, lui souriant tendrement. Je me perdais complétement dans ses yeux, la fixant un long moment sans rien dire. Si javais eu à bouger, je pense que le meilleur mouvement que j'aurais pu faire aurait été de l'embrasser mais je ne bougeais pas à ce moment là. Je voulais en savourer chaque secondes, et ce durant l'éternité. Je me décida seulement après quelques minutes à détourner le regard bêtement, rougissant doucement et me décider à parler.

- Je tiens mon baume d'un vieil homme que je côtoyais souvent étant petit. Il m'aidait à tenir mon petit jardin et m'a un jour révélé sa recette miracle. En faite, c'est plus un baume utilisé pour les roses, pour leur donner un éclat particulier et leur éviter de se faner trop rapidement. Je pensais que ça pourrait être utile mais il semble que les doses ne conviennent pas un arbre.

Lançais-je en rigolant doucement.

Je lui souris à nouveau, croisant son regard, et m'avança d'un seul pas. Le seul pas à faire pour rapprocher nos deux corps au plus près sans faire de geste déplacer. Je laissa quelques secondes s'écouler, sentant son doux parfum m'enivrer et commençais doucement à me pencher vers elle. Si on m'avais demandé ce que je faisais à cet instant, j'aurais dit que je n'en savais absolument rien. Juste que cette fille m'attirait comme un aimant, je ne pouvais pas me soustraire à l'attraction qu'elle avait sur moi. J'espérais ne rien faire de déplacer mais mon esprit n'était plus de la partie. Seul mon cœur battait à une vitesse anormale. Je lui laissais encore le temps de se s'enfuir si elle le voulait, je ne lui en aurait pas tenu rigueur à cet instant. Une partie de moi espérait cette issue, que rien ne se passe, voir même qu'elle disparaisse et que je reprenne ma vie d'avant mais l'autre partie de moi-même parlait plus fort... Je ne voulais pas qu'elle bouge, mais surtout, qu'elle reste avec moi pour l'éternité...

Si je devais définir aujourd'hui mon état, je dirais que j'étais simplement tombé amoureux de la plus belle et la plus dangereuse créature qui m'aie été donné de voir...
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Ange
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeSam 30 Jan - 11:56

Je sentais son regard sur moi, suivant chacun de mes gestes avec une attention démesurée, tandis que je m'affairais à préparer la pommade. Pourtant, comme je le lui avais demandé, il s'était tu tout le long et je dois dire que j'en étais soulagée. Quand je l'avais regardé ensuite, j'avais vu son regard fourmillant de questions. Mais ce n'était pas cela qui avait retenu mon attention. Ce n'était pas la curiosité de son regard qui m'avait fait frissonner. C'était la flemme qui consumait ses yeux lorsqu'il me regardait qui me décontenança. Il me désirait au delà du raisonnable, et pour cette raison je ne pu me résoudre à ne pas me maudire en silence. Foutu corps tentateur. Foutu pacte d'immortalité. Foutu sentiment! Un peu plus et ce ne serait plus du désir mais de l'amour. Je frissonnais de nouveaux, de peur. Il ne pouvait pas tomber amoureux de moi sans me connaitre. Il ne devait simplement pas. Mon cœur, à cette pensée, fut partagée entre plusieurs opinions. Une partie moins noble de ma personne exultait, l'autre était à accablée de colère et de tristesse. Je n'avais pas le droit de l'aimer, ni même de le désirer. Je le savais. Alors pourquoi fallait il que mon corps réagisse stupidement de la sorte? Maudit sois-tu Karel, pour me faire sentir ça de nouveau!

Sa voix me fit perdre le fil de mes pensées pour me ramenée à la réalité. Il avait attendu que je termine pour s'approcher et se placer derrière moi, provoquant le retour de mes maudites rougeurs aux joues. J'avais l'impression d'avoir un début de fièvre, ce qui était à la fois ... agréable et non permit. Je dus me battre, une fois n'est pas coutume, contre mon corps et mes pensées pour ne pas divaguer sur le corps si accueillant qui se trouvait derrière moi. Pour cela je n'avais qu'une seule méthode, dure mais efficace : celle de repenser à mes expériences passées. Quand il récita la prière d'excuse mêlée à une promesse comme je l'avais fait plus tôt, je secoua simplement la tête, légèrement, pour approuver ses mots. C'était certainement la seule chose qu'il pouvait et devait promettre maintenant: prendre soin cet arbre maison pour le remercier de son don. Ainsi plaça t-il ses mains sur son tronc en douceur, pour reproduire les gestes que j'avais exécuté plus tôt. Je sentais son sourire, ne me demandez comment, et je me mis moi aussi à sourire légèrement, heureuse au final que cet arbre puisse être "protégé" de la sorte. Je fis signe que c'était bon à Karel dix bonnes minutes plus tard. Il plongea alors son regard dans le mien, s'encrant dans les profondeur abyssales de mes yeux bleus. Je frissonnais sous la tendresse de son regard et c'est avec horreur que je devais me rendre à l'évidence : j'avais volé son cœur comme à tous ceux, ou presque, que j'avais eut le malheur de croiser. Mais pour mon plus grand soulagement il ne fit rien d'autre à part me fixer, puis après quelques minutes détourner son regard du mien, comme géné et rougissant légèrement.

Je tiens mon baume d'un vieil homme que je côtoyais souvent étant petit. Il m'aidait à tenir mon petit jardin et m'a un jour révélé sa recette miracle. En faite, c'est plus un baume utilisé pour les roses, pour leur donner un éclat particulier et leur éviter de se faner trop rapidement. Je pensais que ça pourrait être utile mais il semble que les doses ne conviennent pas un arbre.

Il me déclara ça en rigolant presque à la fin, tandis que je restais silencieuse. Le produit qu'il utilisait m'avait été vaguement familier, je comprenais maintenant pourquoi... Une seule famille se transmettais ce genre de "produit" de génération en génération, même si en réalité il s'agissait de sortilèges utilisés par les mages ou les kyromanciens. Une seule famille qui n'était autre que la mienne : ce produit ayant été inventé par mon arrière grand mère. Je n'avais révélé les secret de ce sort qu'à une personne, une personne avec qui j'avais vécut une cinquantaine d'année - sa famille connaissait mon secret et je n'avais rien à craindre puisque l'un de leur ancêtre était ou avait été comme moi. Je regardais alors Karel, avec plus d'attention que ce que n'exigeait la bien séance, tout en cherchant dans mes souvenirs quasi flou. Je savais que Karel me rappelait vaguement une personne, mais je n'avais pas réussit à mettre le doigt sur qui. Désormais tout était clair, grâce si on peut dire à cette recette miracle que sa mère et le jardinier en chef, il me sembla que c'était cela, ajoutaient à un produit naturelle pour chasser les mauvais insectes de leurs plantes pour les rendre plus fortes. C'était un peu comme combattre la mortalité, ce qui m'avait fait légèrement rire à l'époque...

C'est quand Karel me sourit et s'avança tout en penchant légèrement sa tête vers moi que j'écarquillais les yeux, un visage s'imposant à mon esprit flou. L'image de son ancêtre, cette personne qui lui ressemblait sur pas mal de point physiquement parlant. L'image de cet immortel dont j'étais, je dois avouée, tombée amoureuse dans ma jeunesse - je n'avais pas alors plus de 75 ans. Un homme adorable et emplit de mystères plus indéchiffrable les uns que les autres. Un homme qui n'était autre que Sigmun Vandèlsca. Mon souffle se tarit soudainement quand je remarquais une épée qui m'étais bien connue à sa ceinture, à savoir Yamato. Sous l'afflux de nouveaux souvenirs, mon regard perdit toute sa luminosité pour devenir terne et sans vie, comme si j'étais en transe. Je me souvenais à présent avoir passé une ou deux décennies à ses côtés après le Ragnarök, puis il avait tout simplement disparut. J'avais continué à veiller sur sa famille, de près comme de loin, revenant tous les 25 ans environs pour voir comment évoluait les choses. J'avais assisté à l'enfance du grand père de Karel ainsi que de la naissance de sa mère, son grand père m'ayant demandé d'être sa nourrice puis plus tard sa confidente. J'étais partie un peu avant la naissance de l'enfant de mon amie, et n'étais pas revenue depuis. J'avais simplement appris que cette famille avait été victime d'un massacre, et que tous étaient morts. Je réalisais en une fraction de seconde que cela n'était qu'un pur mensonge puisque j'avais sans doute le dernier descendant des Vandèlsca devant mes yeux. La ressemblance qu'il avait avec son ancêtre et sa mère ainsi que la présence de Yamato ne pouvait mentir. Karel ressemblait à Sigmun comme un fils peut ressembler à son père.

Je revins alors à moi en un sursaut, même si tout ce manège n'avais duré que quelque seconde. Je sortis donc un de mes guns de ma ceinture et le pointa sur/contre la poitrine de Karel, me battant contre le faite de sceller mes lèvres à celles tentantes de Karel. C'est en murmurant d'une voix faible et lasse, laissant une larme perler le long de ma joue, que je tentais de mettre un terme à tout ça tout en me rendant compte qu'il m'avait "menti" sur son nom de famille. Je ne lui en tenait pas rigueur puisque je passais moi même mon temps à mentir pour me protéger, pensant qu'il avait dû agir de même.


Je suis désolée Karel. Tu te trompe de personne à aimer... Je ne suis en rien la douce, charmante et sensible Ange que prétendait ta mère il y a de cela plus d'une trentaine d'année. S'il te plait, prends juste soin de Yamato, le maître d'arme de ta famille l'aimait comme son enfant et si il te l'a légué alors c'est qu'il devait penser que tu en es digne...

Et c'est après avoir ranger mon gun à une vitesse un croyable que je déposais un tendre baiser sur sa joue, entendant ma compagne arriver à une raisonnable distance.
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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeSam 30 Jan - 22:08

J'étais instinctivement attiré par elle. Moi-même, je ne savais plus ce que je faisais. Mais j'étais entrain de diriger lentement mes lèvres vers les siennes, comme si je les avais toujours voulu pour moi. Malgré cette attirance, je failli m'arrêter quand elle sursauta. Je pensais avoir fait une gaffe mais je ne voyais vraiment où j'avais pu mal faire. Enfin si, il était toujours possible que je sois aller trop vite ou tout autre chose du genre. Au final, je me figea, ne quittant pas son regard, mes yeux s'étant légèrement assombris pour un léger vert foncé. C'est quand je sentis une pression contre ma poitrine que je compris. Cette odeur de fer et ce froid ne pouvait être qu'une chose et donc je n'avais pas besoin de baisser mon regard pour voir son revolver pointé vers moi. Je m'efforçais de garder contenance, de ne rien laisser transparaitre de mes émotions actuelles. L'amour, la tristesse, la colère. Toutes ces émotions s'étaient réunis pour une danse virevoltante dans ma tête, je ne savais plus quoi penser.

Finalement, je me contentais de rester comme j'étais, sans esquisser le moindre geste ou la moindre parole. Je me contentais de l'écouter sagement tout en écoutant mon cœur se briser à la douce larme qui coulait sur sa joue. Elle fini par m'embrasser sur ma propre joue, une douce caresse que je savourais aussi brève fut-elle. Je compris alors plus de chose que je n'en avais jamais comprise et poursuivi ce que j'avais commencé, mais plus avec le même but. Elle aurait pu tirer, je n'en avais que faire, si ma vie devait être prise de ses mains, j'en aurais été content. J'ai toujours voulu mourir sur un champ de bataille, en héros. Mais cette situation était 100 fois mieux. Cette bataille pour l'amour était le genre de bataille qui pouvait vivre une éternité. Mourir ici et maintenant n'était donc pas un mal à mon sens... Cependant, je savais au fond de moi qu'elle ne tirerai pas et je déposais alors doucement mon front sur son épaule, montant ma main jusqu'à son visage pour caresser sa joue légèrement humide de sa larme.


- Tu n'as vraiment pas changé... Kumi...
Laissais-je s'échapper, d'une voix plus grave qu'à la normale, une voix qui n'était pas la mienne.

Suite à ces paroles, je m'écroulais sur le côté. Je devais trop avoir poussé mon corps avec cette course effréné dans la forêt pour récupérer Yamato. Mais il y avait aussi autre chose. Ces derniers mots n'était pas le mien. Je ne connaissais d'ailleurs pas le vrai nom de Ange à cette heure. Cette voix était une voix vieille de plusieurs centaines d'années. La voix de mon ancêtre pour exact. Lui seul connaissait la vérité sur Ange, vérité que je n'étais pas prêt de connaitre puisque je n'aurais sans doute aucun souvenir en me réveillant. Rapidement, le vide remplaça toute trace de réflexion dans ma tête, et j'en vins à me remémorer mon triste passé, ma vie d'avant...


¤ FlashBack ¤

- Aller un peu d'entrain !
criait une voix grave.

Face à se grand homme aux longs cheveux d'argent tirés en arrière de sa tête, se tenait un petit bonhomme de moins de 10 ans, les cheveux de couleur ébène et court. Ce jeune garçon, c'était moi, pratiquement 12 ans auparavant et ce grand homme était Asthur, mon maitre mais aussi celui de toute la famille. On m'avait un jour raconté que Asthur était parmi les meilleurs bretteur de ce monde et reconnu comme le maitre d'arme de la famille Vandèlsca, celui qui devait nous enseigner les bases de l'art du combat à l'épée. J'ai toujours eu de l'admiration pour cet homme mais j'avais la secrète ambition de le battre un jour et de m'emparer de Yamato, l'arme qui trônait fièrement sa hanche. Nous en étions à notre énième leçon et j'avais pu apprendre à me servir de l'arme blanche de mon choix. J'avais choisi sans hésiter le sabre et m'étais donc attelé à mon apprentissage avec ardeur.

Comme de nombreux jour, j'avais lancé un défi à mon maitre qui m'avait une nouvelle fois ri au nez. J'étais sur de gagner cette fois et je m'élançais sur lui en criant, arme en avant. Bien sur, comme à chaque fois, il faisait tourner en bourrique, ne dégainant même pas son arme pour parer mon coup et m'envoyer au sol brusquement. Crachant la poussière que j'avais manger, je me jurer de le battre un jour alors que la leçon reprenait. Asthur était un homme dur pour l'entrainement mais je n'avais jamais baissé les bras, même quand il me demandait l'impossible. La seule raison pour laquelle j'avais accepter ces souffrances était parce que je savais que, en dehors de l'entrainement, il était quelqu'un de naturellement bon. Un calme indescriptible s'échappait de sa personne bien que son regard était souvent perdu dans le vide et triste. Je m'étais risqué une fois à l'aborder dans ces moments, et il n'avait pas été méchant avec moi. Il m'avait juste souris comme un souris à un vieil ami et était reparti dans ses songes. J'avais vraiment du mal à comprendre cet homme parfois.

Les jours passèrent dans le plus grand calme alors que je grandissais à m'endurcissait. J'avais réussi à le faire dégainer plusieurs fois son arme en combat et j'en étais fier même si à chaque fois ça finissait par ma défaite. Je voyais que je m'améliorais et je prenais en assurance. A cet époque, Ragnar n'était qu'une toute petite voix dans ma tête. C'est pour mon 13ème anniversaire que je reçu pour la première fois un cadeau de mon maitre. J'exultais et je voulu l'ouvrir quand il prononça ces mots qui resterais à jamais graver dans ma mémoire :


- Karel, si jamais tu te trouve en difficulté et que tu as besoin de te défendre, ouvre cette boite... Ne l'ouvre sous aucun prétexte avant ça.
J'acquiesçais en guise de réponse.

Il sourit et me laissa une grande boite en bois et une petite clé en fer que je m'empressais d'aller cacher dans ma chambre. J'étais alors le plus heureux des enfants pendant encore 2 ans. Jusqu'au jour où mon rêve prit fin. On m'avait appris la nouvelle tardivement et je ne voulais pas y croire alors que je courrais comme un dératé vers l'entré. Il était bien là, bagage en main et prêt à partir. Je cherchais désespérément dans ses yeux qu'il n'allait pas partir mais son regard était sombre et décidé. Je pris mon courage et m'avançais :

- S'il vous plait maitre, emmenez moi ! Je suis sur que je pourrais vous être utile, vous m'avez beaucoup appris et je suis devenu très fort, et...
M'arrêtais-je net dans mon discours quand son regard noir se posa sur moi.
- Pff... Tu es le pire élève que j'ai jamais eu... Tu crois devenir plus fort alors que tu n'as pas évolué depuis 2 ans. Je ne donne pas cher de ta peau dans le vrai monde. Mais rassure toi, ce n'est pas pour toi que je quitte cette maison, j'ai un demandeur qui paye plus cher que les Vandèlsca. Cette famille est voué à disparaitre de toute manière.
Lança-t-il le plus sérieusement du monde.
- Non... Ce n'est... Pas... Possible...
M'effondrais-je.

Je me recroquevillais sur moi-même alors que j'entendais la porte se fermer dans un bruit sourd qui résonna pourtant indéfiniment dans mes oreilles. Tous mes rêves s'étaient brisés, il ne restait qu'une légère voix au fond de ma tête en train de jubiler.

¤ Fin du FlashBack ¤


Je me réveillais en sursaut et en sueur suite à ce cauchemar qui n'était qu'un lointain souvenir. J'étais assis dans mon lit et passais ma main sur mon front, un brusque mal de crâne m'aillant secouer la tête. Après quelques secondes à essayer d'apaiser en vain la douleur, je scrutais autour de moi. J'étais seul semblait-il mais est-ce que cela devait m'étonner ? J'essayais de me remémorer ce qui s'était passé. Les gardes, Ange, les élites, ma maison, Ange... Je souriais en me disant qu'elle devait déjà être loin après ce que j'avais fait et je me demandais bien qui avait pu me porter jusqu'à ma chambre. Instinctivement, je pensais aussi que tout cela n'avait était qu'un rêve mais les marques sur mon corps était bien réelles... Je n'osais pas bouger de mon lit, alors j'y restais assis, faisant se perdre mon regard vers la forêt. Je me demandais bien pourquoi le souvenir de mon maitre m'était revenu en tête à cet instant...
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeDim 31 Jan - 17:51

J' avais donc rangée mon arme, entendant ma compagne arriver à quelques mètres de là. Elle semblait, je pouvais le sentir, anxieuse tout comme moi. Je pensais bien évidemment les derniers mots adressés à Karel, qui étaient la réplique exacte de ceux que j'avais prononcés à Sigmun quand il m'avait fait la proposition de venir avec lui. La différence c'est qu'à cette époque ancienne je ne contrôlais pas mes pouvoirs, pas encore, et que je ne voulais pas lui faire de mal. Aujourd'hui je contrôlais plus ou moi ma malédiction, mais je devais protéger Karel de mon passé, et du sien, même si ils finiraient par nous rattraper tôt ou tard. Si je décidais ça, j'étais certaine que j'allais le blesser, mais en remettant cette décision à plus tard il pourrait ne plus guérir de mon choix. Il n'était pas un avatar, comme ma petite personne, et donc il ne passerait l'éternité à souffrir comme je le faisais. Et ça, c'était une des principales raisons de ma décision : partir avant qu'il ne soit trop tard et que je le détruise petit à petit. Je savais qu'il ne comprendrais pas, et je faisais d'ailleurs tout pour ne pas lui faciliter la tache, mais je n'avais pas besoin qu'il comprenne tout cela. La situation présente le dépassait et je le savais pertinemment qu'il n'était pas assez fort pour affronter la vérité et risquer sa vie inutilement.

Pourtant, il m'écouta sans broncher, se contentant de me fixer de ses yeux émeraudes légèrement assombris. Il avait compris qu'en pointant mon gun sur sa poitrine il ne pouvait refuser ma décision et qu'il ne pouvait pas non plus me retenir. C'était aussi la différence notable entre aujourd'hui et ce qui s'était passé avec Sig, il m'avais simplement empêcher de partir. Certes au final cela en avait valu la peine mais il avait finir par disparaitre sans rien dire, ne laissant derrière lui que ce trou inguérissable, béant et douloureux dans ma poitrine. Depuis, chaque relation que j'avais eu, avec un homme ou une autre personne avec qui je m'étais attachée, avait finit dans la douleur ou la mort. Et cela je ne voulais plus le revivre, définitivement pas. Ainsi, quand je vis apparaitre dans son regard la colère, la tristesse et l'amour, qu'il tentait de cacher avec effort, je pris soin de ne pas lui montrer ma douleur intérieur - cela aurait ruiné mon plan d'évasion - pour ne lui montrer que ma personnalité glacée et sans sentiments. Ainsi, quand son regard troublé regarda le mien, il y vit simplement la froideur du verre. Je ne pus néanmoins m'empêcher de l'embrasser sur la joue, ne serait ce pour avoir son odeur et la douceur de sa peau gravés dans ma mémoire. Il posa alors sa tête sur mon épaule, son souffle caressant doucement ma nuque me faisant frissonner, comme le contact entre sa main et sa joue. Pourtant il me sembla que ce contact était familier : mon esprit se souvint soudainement que Sigmun me caressait comme ça de temps en temps. Je sentis mon coeur avoir un raté, et faillit s'arrêter complètement lorsque cette voix reconnaissable entre toutes s'éleva, mettant un terme à une souffrance vieille de 700 puisqu'elle me brisa finalement entièrement le coeur en me redonnant cet espoir plus douloureux encore que l'oubli.


Tu n'as vraiment pas changé... Kumi...

Mes yeux s'écarquillèrent, mon corps se figea et mon coeur implosa sous la douleur. Ce ne fut pas une mais plusieurs larmes qui se mirent à quitter mes yeux pour rouler sur mes joues tandis que mon propre corps quittait son état de glace pour se mettre à trembler : je ne sus jamais comment je pus encore rester debout. Ce fut d'une voix hachée et quasi inaudible que je lui "répondis", ne sachant plus quoi penser, plus quoi faire, perdue sous la violence de mes sentiments et restant sous le choc.

Sig ...

Karel s'écroula sur le côté sans plus rien dire, comme si il venait de rendre son dernier soupir. Je restais là, sans pouvoir bouger, tremblant toujours. Je me mis alors à parler d'une voix très ancienne et secrète, langue que j'avais appris à Sigmun. La langue secrète des Kyoromancien.

Sig ... Pourquoi? Pourquoi ne reviens-tu que maintenant, après plus de 650 ans de silence? Pourquoi me tortures-tu comme ça?

Je m'écroulais alors à terre, la douleur étant trop forte. Je regardais le corps de Karel inanimé, ne sachant que penser. Moi qui voulais partir... Ma compagne s'approcha alors de moi et j'enfouis ma tête dans sa douce fourrure. Je réussis à me mettre debout tant bien que mal et me débrouillait pour porter Karel jusque dans son lit. J'étais perdue, ne sachant définitivement plus quoi faire. J'avais besoin d'être seule. Ainsi murmurais à l'oreille de ma compagne de veiller sur Karel pour moi. Je pris ensuite Yamato avec moi, je sentais la lame m'appeler, et disparus par la fenêtre comme il y a peu. Je me mis à courir sans me retourner vers le lieu ou j'avais campée avec ma campagne, et me mis en devoir de tout "ranger". Je dus bien vite m'arrêter cependant puisque les larmes embuaient ma vue. Je me maudis en silence et sans prononcer un autre mot, je m'écroulais au sol, laissant les ténèbres m'emporter espérant ne pas me réveiller cette fois. Le rêve que je fis était très étrange puisque je me tenais devant mon père. Bien entendu mon père était mort il y avait de cela environ 1000 ans, et donc je sus simplement que je rêvais : à mon grand regret. Je ne sais pas exactement ce que je fis ensuite, ne contrôlant plus rien, puisque je me retrouvais soudainement dans ses bras à évacuer ma douleur tandis qu'il me caressait tendrement les cheveux sans rien dire. Puis le noir m"emporta de nouveau et je sombrais une deuxième fois.

Je ne pus expliquer le phénomène qui s'était produit pendant que j'étais inconsciente. Il faisait désormais nuit dans la clairière et quand j'ouvris les yeux, plus aucune de mes affaires ne trainait. Tout avait été méticuleusement brûler et effacer et je me retrouvais avec Yamato contre mon corps, lui même chaudement envelopper dans une couverture. Je mis plusieurs minutes à faire le point sur la situation. Je décidais alors de dégainer Yamato et de regarder avec douceur et respect. Ne sachant toujours pas quoi faire mais me sentant tout de même légèrement mieux qu'avant, c'est en caressant la lame que je me demandais quoi faire à présent. Étrangement, le sabre répondit à ma question muette en se mettant doucement à luire, une lumière douce et réconfortante. Alors je me mis à sourire et je séchais les larmes qui roulaient de nouveau sur mes joues. Je supposais que l'esprit de mon père n'avais pas été là par hasard, et cest en me plongeant dans mes souvenirs pour chercher des réponses que je me souvins de l'histoire de Yamato.

J'étais née 75 ans avant le Ragnarök, tout comme ma soeur jumelle. Mes parents, Gunslinger et Kyromancienne étaient également Bretteur et secrètement Avatars. Dans la famille de mon père, il était coutume de fabriquer sa propre lame et de la léguée plus tard aux générations futures. Ainsi mon père s'était mis en œuvre de se fabriquer une lame. Mais ce n'était pas aussi simple que cela. La lame en question devait être une part du bretteur lui même pour pouvoir acquérir un pouvoir phénoménal et ne pouvoir faire qu'un avec son utilisateur. De cette coutume était née Yamato, dont seul le véritable nom était connue que de mon père et moi. Mon père l'avait fabriqué en pensant à notre famille et sa protection, mais surtout à moi qui me passionnait pour les armes et surtout les sabres. Du moins à cette époque. Yamato devait donc me revenir à la mort de mon père, ou quand je serais m'en montrer digne. En attendant s'en était mon père le gardien, et donc lui le principal détenteur. Yamato était une lame différente des autres lame de la famille de mon père. Généralement, ils fabriquaient une lame simplement pour pouvoir se battre ou se venger. Mon père avait été le premier de sa lignée à créer une arme dite "pure". Le pouvoir de Yamato n'était de tuer pour le plaisir. Son pouvoir était de tuer pour protéger. Toute personne qui l'utiliserait autrement verrait la lame se briser ainsi que son propre corps. Mais mon père avait nourrit cette arme de sentiments positifs et de magie également, grâce à ma mère. Yamato était devenue en quelque sorte son artefact et il pouvait faire de Yamato ce qu'il voulait. C'était également grâce à cette lame que je n'étais pas encore complètement folle par les cauchemars que me donnait le pouvoir de l'oeil de Loki. Une partie de l'esprit de mon père avec fusionné avec la lame et repoussait les pouvoirs néfastes de l'oeil. J'avais mis quelques mois à comprendre ce que cela impliquait et une fois que je pus contrôlais raisonnablement ma malédiction, je décidais simplement de léguer l'arme de mon père à une personne qui en aurait désormais plus besoin que moi.

C'est ainsi que j'avais connu Asthur, petit garçon de 8 ans. Il avait quitté sa famille qui le maltraitait et clamait haut et fort qu'il serait le premier à s'enrôler dans la guerre pour protéger les faibles des forts. Quand je l'avais trouvé, cet idiot tentait vainement de ne pas se faire descendre par un voleur. J'avais alors dégainer Yamato pour simplement le sauver. Et c'est ainsi qu'il s'était présenter à moi, les yeux brillants, en tant qu'Asthur, le futur chevalier pourfendeur de vilain dragon. Je me souviens parfaitement avoir éclater de rire ce qui l'avait vexé. Je lui avait montré ma lame et cela l'avais fasciner. Alors je l'avais simplement emporté avec moi, ou enlevé selon les préférences, pour m'occuper de lui. Je m'engagea à le prendre en tant "'qu'apprenti chevalier anti dragon", à la condition qu'il ne rechigne jamais un ordre de ma part. L'accord fut sceller, et c'est ainsi que je me retrouvais avec un gosse de 8 ans dans les bras, à qui j'apprenais la vie et à se battre. Il faisait ce que je lui demandais sans jamais rechigner, et quand cela arrivait je m'amusais à le provoquer et lui donner matière à réfléchir. Il finit par apprendre ce que j'étais et qui j'étais mais cela ne le gêna en outre mesure, du moins après que je lui ai fait comprendre avec un poignard sous la gorge que la curiosité était un vilain défaut. C'était un enfant curieux, avec une joie de vivre débordante, un sacré tempérament et un potentiel énorme. Il était pour moi comme mon petit frère et quand il atteint l'âge de 15 ans, je l'envoyais à la guerre pour qu'il sache ce que c'était véritablement. Je le retrouvais 7 ans plus tard général si ce n'est plus, il n'avait que 22 ans et déjà ses recrues le respectait en tant qu'adulte. La guerre l'avais simplement transformer, physiquement comme mentalement, et même si il comprenait mes motivations il ne mit du temps à me pardonner de l'avoir abandonner en "enfer". Il m'affirmait alors avec certitude qu'il haïssait la guerre mais qu'il la ferait si il fallait la faire, et c'est dans cet état d'esprit que je l'emmena chez l'un des plus talentueux maître d'arme de ma connaissance. Il devint son élève et je pus simplement remarquer le développement de son potentiel comme celui de sa personnalité. Je revenais tous les 6 mois voir ses proprets, et il m'accueillait toujours en dégainant l'épée avec un grand sourire.

Ce petit manège durant 6 années, 6 années dures et acharnées à le transformer en une véritable "machine de guerre". Dans ses mouvements il avait gagné en fluidité, souplesse et vitesse mais également en force, en endurance et ne laissait pas la moindre émotion se voir. Il était froid et calculateur lors de ses combats qu'ils gagnaient désormais haut la main. Et je ne pouvais que féliciter ses proprets. Il était né pour devenir bretteur et même plus, ainsi je lui demandais si le poste de maître d'arme ne lui plairait pas. Il acquiesça simplement et je lui dis qu'avant il devait passer un test, un combat à mort contre ma personne. Il sembla décontenancé mais accepta ... Ainsi nous nous retrouvâmes en position d'attaque. Je n'avais jamais vraiment combattu sérieusement contre lui, tout n'était que jeu avant. Ce jour là, il perdit la bataille mais remporta la guerre: je le laissais vivre et lui donnait mon approbation pour qu'il devienne maître d'arme. Il fut admis chez les Vandèlsca haut la main en tant que nouveau maître d'arme après avoir tué l'ancien et en cadeau je lui laissais le sabre de mon père, Yamato.

Désormais Yamato semblait appartenir à Karel, ainsi quand je regardais la lame une dernière fois avant de la remettre dans son fourreau, je remerciais silencieusement mon père pour son présent et son aide. Je me levais alors, repliais la couverture et la laissait là, puis partie en direction de l'arbre maison de Karel. Je ne savais pas pourquoi, mais quelque chose me disait qu'il en aurait besoin. Une fois dans la chambre de Karel, je pus constater que ce dernier dormait toujours. Je souris tendrement en hochant la tête, puis déposait Yamato à ses côtés. Je rédigeais un court mot, en y laissant un objet plus qu'important à mes yeux sans véritablement savoir pourquoi. Puis je partis, tout simplement, sans un mot de plus, mais sans ma compagne qui devait désormais veiller sur Karel, le temps que j'arrange les choses. Je courus durant un temps indéterminé, jusqu'au levé du soleil, suivant simplement mon instinct qui s'était réveillé. Une chose allait se produire, je le savais, je le sentais. Et pire encore, je savais pertinemment que cela allait m'impliquer ou du moins que ça aurait un rapport avec mon passé, d'où ma nécessité de prendre les devants. Je sus que je touchais le but quand je déboulais sur une plaine, et qu'une voix familière retentis à mes oreilles, n'annonçant rien de bon.

Cela faisant longtemps Ange... Dommage que l'on doivent se retrouver dans une situation si dramatique, j'aurais préféré ne pas te voir mêlée à ça ...
J'allais répondre que je ne comprenais pas ce qu'il entendait par là, mais avant d'avoir pu ouvrir la bouche, je sentis quelque chose de froid me déchirer et ma vie s'échapper de mon corps. C'est avec stupéfaction que je fixais Asthur en train de m'enfoncer une sabre dans le corps et le remonter jusqu'à ma garde, me regardant avec un air triste sur le visage. Puis tout fut flou et c'est en crachant du sang, sans comprendre, que je laissais les ténèbres m'emporter, une fois de plus, une fois de trop.
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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: M   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeMar 2 Fév - 22:21

Je restais un long moment planté là dans mon lit jusqu'à ce que j'en ai marre de réfléchir et que je me lève d'un bond non sans manquer de trébucher. Mes jambes avaient du mal à porter le poids de mon corps, sans doute un contre-coup de mes blessures et de mon escapade en forêt. Après mettre remis droit, je fis plus précisément le tour de la pièce, cherchant des yeux ma nouvelle lame mais mon regard se porta en premier sur un bout de papier retenu par un petit objet brillant d'une douce couleur. Yamato était juste a côté mais je n'y prêtais pas vraiment attention. Je me dirigeais donc directement sur le bout de papier qui devait être un message de Ange à mon attention. Je le dépliais rapidement non sans récupérer le petit objet brillant qui se trouvait être une bague. Je décidais de remettre l'étude de cette objet à plus tard et me concentrais sur le mot. Moi qui m'attendait à un roman, un simple "Désolée" était inscrit sur cette feuille. Je me mis à sourire tant bien que mal en fermant les yeux.


Je ne pu m'empêcher de serrer les dents et le poing en lisant ce simple mot. Il sonnait faux à mes oreilles et j'avais du mal à l'accepter. Je me décidais donc d'aller m'expliquer avec elle plus amplement, même si cela voulait dire la poursuivre jusqu'en enfer. Et puis, j'avais une excuse... Je ne pouvais pas garder une bague d'une telle valeur que ce soit sentimental ou monétaire. Il fallait que je la lui rende. Je décidais donc de me mettre à sa recherche sans plus attendre. Je pris rapidement le minimum d'affaire, à savoir une tunique et Yamato et m'élançais vers la porte de ma maison. Je fus arrêter dans mon élan, pensant avoir oublier quelque chose et c'est finalement en regardant à nouveau dans ma chambre que je vis la grosse boule de poils qui accompagnait Ange quand je l'avais rencontré. Je souris tout seul bêtement en lui faisant signe de me suivre de la tête et m'élançais dans la forêt. Je savais parfaitement que j'aurais du mal à la retrouver, surtout que je ne savais pas combien de temps j'avais dormi et à quel point elle pouvait être rapide. Mais j'étais déterminé à la retrouver à n'importe quel prix. Son visage était gravé dans ma tête maintenant et même si ça pouvait paraitre malsain, je n'hésiterais pas à la tracer.

Qui aurait pur croire qu'une nouvelle fois mon but, ma raison de vivre s'envolerait à nouveau en éclat. Arrivant sur une petite clairière après avoir couru des heures durant, je la vis... Elle était allongée, comme si elle dormait paisiblement mais la tache rouge qui ornait sa chemise blanche et son teint ayant pâli ne me firent pas douter. Elle était morte. Je m'avançais vers elle d'un pas lent, ne la quittant pas un seul instant du regard. Je voulais croire à un mauvais rêve mais la douleur au fond de mon cœur et celle que m'infligeait involontairement mes tremblements ne permettait pas le doute C'était la réalité, et ma destinée était de voir les gens que je prenais en affection mourir. Arrivant juste devant elle, je ne puis plus retenir mes larmes et me laissais tomber au sol, complétement désespéré. Je criais, jurant à tout vent, frappant la terre jusqu'à ce que ma main se retrouve en sang et surtout pleurant pour la première fois depuis des années. La panthère noire a côté de moi ne bougea d'un pouce en fixant sa maitresse.

Quand je fus finalement calmé, plusieurs minutes après, la tristesse s'était dissipée. Il ne restait qu'une profonde haine envers le meurtrier de Ange. Moi qui m'était imaginé à jouer à cache-cache avec la belle le restant de ma vie, au final cette dernière ne serait qu'un massacre. Mon regard n'avait plus rien de celui d'un humain. Seul la volonté de tuer y régnait. Je me lançais pourtant pas à corps perdu sans savoir où aller cette fois. J'avais autre chose à faire avant. Je pris donc délicatement Ange dans mes bras, tel une mariée. J'avais décider de me diriger vers un endroit calme où personne n'osait s'aventurer pour qu'elle y repose en paix. Je ne me voyais pas l'enterrer... Cependant, en la prenant dans mes bras, je fis tomber quelque chose que je ne connaissais que trop bien. L'écusson du roi était tombé de la main de Ange. Mon regard s'assombrit aussitôt alors que je fermais les yeux brusquement pour me concentrer sur Ange. Je m'enfonçais donc dans les profondeurs de la forêt, suivi du gros chat noir, et marchais lentement mais avec un regard tel qu'il aurait pu tuer quiconque l'aurait croisé.

J'arrivais après quelques minutes, Ange toujours dans mes bras dans une nouvelle clairière éclairé par un rayon de soleil. Je soupirais doucement et la déposait assise, adossé contre un arbre avant de plonger mon regard éteint sur son corps, longuement. Instinctivement, je me mis à serrer l'alliance qu'elle m'avait laissé que je portais comme un pendentif. Je décidais alors de garder ce cadeau comme mon bien le plus précieux et en guise de remerciement, lui passait ma chevalière portant l'écusson de ma famille autour du pouce. Je fis une dernière prière pour le repos de son âme avant de me relever fixant mes yeux noirci par la haine dans ceux de l'animal pour lui dire de rester là à la surveiller. Je m'élançais ensuite à nouveau à toute jambe dans les bois, ne lançant plus de regard en arrière. Ma cible ? Le Roi, et tous ceux qui se mettrais à travers de ma route.
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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeSam 6 Fév - 16:18

Je courais à travers la forêt sans jamais ralentir le rythme. Mon cœur était encore serré de ce qui venait de se passer mais mon regard n'exprimait qu'une détermination inébranlable. Je pense que je n'ai jamais mis aussi peu de temps pour rejoindre la ville que cette fois. En même temps, je n'avais jamais pris la peine de courir en sprintant tout le long du chemin. Mon cœur aurait pu me lâcher de tant d'effort mais ce n'était pas encore mon heure. Je ne pouvais pas mourir d'un simple marathon, alors je repoussais sans cesse mes limites physiques. Seul ma volonté me permettait un tel miracle. Je fini par arriver enfin après seulement 20 minutes de course effrénée. Dire que je mettais au moins un demi-heure, en courant, en général... J'étais légèrement essoufflé même si j'essayais de ne pas le montrer. Ma poitrine se soulevait en même temps que mes inspirations. Ayant atteint mon premier objectif, je pris la direction du château un peu plus lentement. J'aurais besoin de toutes mes forces une fois à l'intérieur si je ne voulais pas être balayé. Je n'avais pas peur de mourir à cet heure mais je ne voulais pas mourir sans avoir pu prendre au moins la tête du Roi.

Cinq minutes après mon entrée en ville, j'arrivais devant l'immense château qui était auparavant une propriété des Vandèlsca. Aujourd'hui, cette famille était définitivement enterrée parce que je les avais tous tuer de sans froid dans un instant de folie. Mais je n'étais pas là pour reprendre ce trône, seul la vengeance m'importait. Je tenais fermement Yamato encore dans son fourreau dans ma main droite en m'avançant vers la porte principale et les deux gardes qui la protégeaient. A leur réaction, ils m'avaient soit reconnu comme mis à mort par le Roi, soit ils avaient compris mes intentions parce qu'ils se jetèrent sur moi lance en avant. Contre ce genre d'ennemi, je n'avais même pas envie de battre. Je dégaina à une vitesse incroyable Yamato de la main gauche alors qu'ils étaient encore à une bonne dizaine de mètre et trancha deux fois l'air, une fois en diagonale et l'autre à l'horizontale avant de la remettre lentement dans son fourreau. Les gardes se stoppèrent net alors que je passais juste à leur côté en finissant de ranger ma lame dans un léger cliquetis. A ce simple son, leur corps déjà mort explosèrent dans une gerbe de sang retraçant sur leur corps deux grandes entailles, une en travers du corps pour l'un et l'autre à l'horizontale au niveau de la poitrine pour l'autre. Je continuais sans tiquer ma route vers l'intérieur de château.

A plusieurs reprises, des gardes de bas-niveau se mirent en travers de ma route mais leur sort fut à chaque fois le même. A chacun de mes passages, les murs se teintaient d'une grave couleur rouge. Cette vision me rappelait instinctivement la nuit où j'avais tué toutes les personnes appartenant à la famille Vandèlsca. C'était exactement la même chose. Je tuais toutes personnes passant devant mes yeux. La seule différence, était que mon visage restait inexpressif et que mes yeux gardaient toutes leur détermination. Ce qui était le pire, c'est que plus je tuais, plus cela devenait facile pour moi. Au tréfonds de mon cœur, j'espérais que tout cela s'arrête mais j'en étais incapable. Pas temps que ma vengeance ne serait pas accomplie. Je traversais salle après salle, tuant toute personne qui osait se tenir devant moi pour essayer de me barrer le chemin. Finalement, je m'arrêtais dans une grande salle qui semblait être une salle de réunion puisque une grande table et de nombreuses chaises s'y trouvaient.

M'arrêtant seulement quelques instants par instinct, j'eus à peine le temps d'esquiver une balle qui siffla juste devant mes yeux. Je tournais alors la tête pour tomber sur deux élites du même rang que ce que Ange et moi avions du affronter dans la forêt. A la différence qu'il s'agissait là d'un gunslinger et d'un hallebardier. Mon regard retrouva toute sa dureté alors qu'eux souriaient bêtement. Le combat était inévitable et serait surement difficile mais je n'allais pas reculer, jamais. Même si je devais trouver la mort dans ce château, je vengerai Ange. Le combat débuta rapidement alors que le lancier se jetai sur moi ayant pour couverture son ami qui se décala sur le côté pour me canarder. Habilement je dégaina toujours main gauche et fit tourner ma lame rapidement pour bloquer les balles qui m'arrivaient sur le côté. Je n'eus pas le temps de me mettre en garde que le hallebardier était déjà en position pour m'embrocher. Je m'avançais alors brusquement droit sur son arme, faisant toujours tournoyer ma lame et au dernier moment me baissais pour glisser en dessous de lance. D'un geste rapide, je plaquais le fourreau de Yamato sur la partie non métallique de la lance et m'en servais pour changer de trajectoire et le mettre en difficulté tout en me plaçant dans l'ange mort du gunslinger.

Ce genre de mouvement, je n'aurais jamais réussi avant. Le timing était parfait et une simple erreur aurait signé mon arrêt de mort, surtout face à des élites. Étant parfaitement placé, je m'apprêtais à abattre le lancier qui souriait étrangement. J'eus à peine le temps de voir la balle qui allait me retomber dessus à une vitesse impressionnante. Je réussi à la parer de justesse mais ce manque d'attention ne me permit pas de voir venir le coup du hallebardier qui me donna un grand coup avec l'extrémité non tranchante de sa lance. Maudit gunslinger... Je ne m'attendais pas à ce qu'il est calibré ses armes pour qu'elles ne tirent pas à la même vitesse et que donc il puisse dévier ses propres balles avec d'autres balles. J'allais m'écraser avec force contre un mur tout en crachant un peu de sang qui coula sur ma mâchoire. Ma respiration se faisait difficile et mon corps me faisait souffrir alors qu'eux n'avait absolument rien et n'était pas fatigué...

- On nous a prévenu de ta visite bretteur. Tu n'avais aucune chance et tu vas mourir ici !
Lança le hallebardier férocement.

Ainsi, ils savaient que j'allais venir ? C'est que j'avais frappé à la bonne porte. Sans doute que l'assassin de Ange savait parfaitement comment j'allais réagir. Tout cela n'était qu'un piège donc ? Ils s'étaient servis d'Ange pour m'attirer jusqu'à eux ?! La colère commençait à me monter à la tête et c'est tremblant que je me relevais les yeux baissés. Mon tremblement n'était ni un tremblement de peur, ni un tremblement de douleur. C'était simple l'adrénaline qui affluait dans mes veines et surtout la colère qui coulait dans mon sang. Je relevais la tête d'un geste et m'élançais d'un bond vers eux qui paraissait surpris mais qui réagir tout de même assez rapidement. Je me retrouvais à nouveau à me faire canarder par le gunslinger alors que le hallebardier se mettait en garde. Cette fois cependant, je ne pris pas la peine de parer les balles. La colère qui montait me moi rendait mes sens encore plus affuté et donc je pouvais apercevoir les balles sifflant dans ma direction. C'était d'autant plus facile qu'il avait volontairement réduit la puissance d'une de ses armes pour pouvoir les faire ricocher. Il remarqua rapidement que ces balles étaient devenues inefficace et changea de stratégie. Il se servit à nouveau de la déflexion de ses balles pour former un véritable mur de lumière devant moi. Malheureusement pour lui, je n'attendais que ça. Rapidement, je changeais Yamato de main et la pris finalement en main droite. Si il pouvait dévier ses balles, je le pouvais aussi. D'un geste précis et sans qu'il ne puisse comprendre, je lui renvoyais ses balles en plein cœur.

Il s'écroula dans une gerbe de sang. J'étais ambidextre mais ma main droite avait toujours eu plus de dextérité et de force que ma main gauche. Disons que c'était comme prendre au sérieux ou pas un combat. Lorsque j'avais mon arme en main droite, je pouvais dévoiler tout mon potentiel. Il n'en restait plus qu'un maintenant et je fonçais toujours sur lui à une grande vitesse. Il ne se retourna même pas pour voir son ami s'écrouler et se lança lui aussi sur moi. Cette fois, j'avais décider de le jouer autrement. Je savais qu'il ne se laisserais pas prendre deux fois et c'est donc tentant le tout pour le tout que je portais un grand coup d'estoc en sa direction. Sa lance frappa violemment la pointe de ma lame. Ce genre d'entre-choc était très précis mais ne se basé que sur la force des adversaires et la résistance des armes. Donnant toute ma force en même temps que lui, son arme se brisa net et ma lame se figea dans son cœur, volant sa vie.

C'est sans aucun regard sur lui que je sortais mon sabre de son corps et le repoussais en arrière avant de reprendre mon chemin vers la salle du Roi.

____________________________________________

J'avais enfin fini par mettre la main dessus après avoir tuer une dizaine de garde en plus. Le Roi se tenait sur son trône juste devant moi. Son visage était emprunt de colère et d'arrogance. Le mien était toujours aussi inexpressif mais déterminé. Je m'avançais lentement vers lui alors qu'il ne bougea pas de son trône. Il semblait pourtant trembler de peur. Cet être m'avait toujours dégouté et je devais avouer avoir eu plusieurs fois envie de venir à la cour en tant de que Vandèlsca pour le dégager du trône. Mais je ne l'avais jamais fait parce que je ne voulais plus rien avoir à faire avec les Vandèlsca, encore aujourd'hui d'ailleurs. C'est alors que je marchais lentement, savourant chaque pas vers ma vengeance, qu'il décida de prendre la parole :

- Hahaha ! Qui aurait pu imaginer qu'il reste encore un Vandèlsca en vie ?! Je t'ai reconnu au premier regard dernier descendant des Vandèlsca, celui qui a tué toute sa famille.

Mon regard s'emplit un peu plus de haine à ses paroles.
- Et c'est pour ça que vous l'avez tué ?
Demandais-je d'un souffle.
- Exactement ! Je devais te tuer à tout prix pour garder mon trône ! Jamais je n'aurais laisser un minable comme toi réduire à néant toute une vie de labeur.
Il avait réussi à me mettre hors de moi à ces dernières paroles.

Je me lançais alors sur lui d'un bon, prêt à l'embrocher vivant alors qu'une lame para facilement mon coup. Je me figeais en voyant la personne qui m'avait arrêter sans difficulté. C'était lui, mon maitre, Asthur. Instinctivement, je reculais d'un bond et analysais la situation. Que faisait-il ici ? Et pourquoi m'avait-il empêché de prendre la vie de ce Roi mauvais ? Alors que j'y réfléchissais, le rire grave de cet infâme personnage résonna dans toute la pièce.

- Petit bretteur, je te présente mon chef de garde et aussi mon garde du corps personnel, Asthur Von Mondred !

J'en restais bouche-bée. Comment Asthur avait-il pu nous abandonner pour aller au service de cet infâme personne ? Je pestais intérieurement contre lui alors que le Roi repris, finissant d'achever mon self control.

- Et j'oubliais... C'est aussi l'assassin de ta petite copine...
Rigola-t-il à mon nez.

Je ne pu me retenir plus longtemps et laissait exploser toute ma colère. Cependant, je ne savais à qui j'en voulais le plus. A ce Roi immonde ou à mon ancien maitre. Quoi qu'il en soit, je me jetais instinctivement et presque à l'aveugle sur le Roi qui était, je le savais, celui que j'avais le plus de chance de tuer sans moi-même mourir. C'était sans compter sur Asthur qui me para à nouveau et m'envoya valser à l'autre bout de la salle. Ainsi, il semblait que je n'avais pas le choix de l'adversaire. Je lui ferais payer la mort de Ange et m'occuperais ensuite de ce personnage qui ne méritait pas le titre de roi. Je n'eus malheureusement pas le temps de réfléchir d'avantage puisque Asthur était déjà sur moi, prêt à me transpercer de part en part comme il l'avait fait avec Ange. Cet homme n'était définitivement plus mon maitre et je me décidais à l'affronter de toutes mes forces. Je parais difficilement en esquivant alors que son coup brisa le mur derrière moi en morceau. Le combat était loin d'être égal et malgré Yamato, je n'avais pas la moindre chance même si en le voyant fuir suite à son coup, je pensais réellement que je pourrais le tuer. Il courut longtemps je ne savais pour quel raison et m'entraina à l'orée de la forêt, près d'une falaise avant de se retourner vers moi en garde. Je le regardais déterminé à le tuer où que le combat ai lieu.

- Sais-tu pourquoi je t'ai donné mon arme, Yamato ?

Commença-t-il avec son calme habituel.
- Pour que tu puisses mourir de ta propre lame.
Crachais-je.
-Non... J'avais besoin que tu gardes cette lame pour un jour me la ramener. Ce jour est arrivé Karel. Je reprendrais Yamato sur ta dépouille !

Il se mit en garde tout aussi déterminé que moi et je me demandais comment j'avais pu avoir autant de respect pour une telle pourriture ! Je commençais l'attaque, enchainant des coups rapide et précis mais tous paré sans grande difficulté par mon ancien maitre. Je me fatiguais en rien en soit mais je ne pouvais pas abandonner. Je devais venger Ange, je ne pourrais pas mourir avant. Alors que je continuais de frapper, son visage se durci et il pris à son tour l'initiative. Et je pu voir l'abime qui nous séparez. Ses coups étaient d'une précision mortelle et les parer m'étaient très difficile. En quelques seconde seulement, il me désarma, faisant voler Yamato dans le ravin derrière moi et me portant le coup de grâce. Il me trancha de long en large le torse d'un seul geste. Je sentis brusquement la vie me quitter alors que je tombais en arrière, au fond du même ravin où Yamato était tombé. Dans ma chute, je ne pu voir que des ombres et entendre des voix.

- Seigneur Asthur, quels sont vos ordres ?
Demanda un soldat
- Faites le tour de la falaise, retrouvez sa dépouille et Yamato et ramenez moi les deux. J'ai un autre invité qui m'attend au château.
Répondit Asthur sans sourciller.
- Bien mon seigneur.
Ajouta le soldat avant de partir avec un petit groupe d'homme.

J'étais complétement dans le noir. La douleur qui m'avait pris violemment auparavant commençait à s'estomper petit à petit alors que je pouvais sentir ce qui me semblait être des gouttes d'eau sur mon visage... Après quelques secondes, je ne fus même plus capable de penser ni de sentir les gouttes ou autre chose et je me laissais sombrer, incapable de venger Ange...

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Ange
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeSam 6 Fév - 17:19

┼ Monde des Esprits ┼

Tout était sombre ici. Sombre et silencieux. Aucune odeur. Aucun son. Tout n'était que vide et désespoir. Cela me donnait impression de déjà vu, qui me pétrifia. Pétrifia? Je tentais vainement de bouger mon corps. Je ne sentis rien, ni mes muscles m'obéir et se tordre, ni même la douleur qui aurait du accompagner ce geste. Alors je compris. Un rire sembla s'échapper de ma poitrine, que je n'entendis pas. Évidemment. Je n'avais pas besoin de me baisser pour m'assurer que mon corps n'existait plus, ou du moins était invisible à mes yeux. Je devais à présent ressembler à une petite boule de lumière vive flottant dans le vide, semblable à une luciole, à la différence que je n'étais composée que de matière, de lumière, et que je n'avais aucun corps. Je soupirais. Depuis combien de temps étais-je ici? Je n'en savais fichtrement rien. Tout ce qui aurait du sembler évident ici n'existait pas, le temps et l'espace étaient déformés voir inexistant. Je pouvais donc rester ici une éternité comme une heure sans même m'en rendre compte. C'était ce qui s'était passé lors de ma première mort, ma vraie mort. Avant que cette fichue déesse ne vienne me donner l'autorisation de revenir dans le monde des mortels pour pouvoir y accomplir une tache que moi seule pouvait faire : à savoir tuer le Dieu Loki. Ainsi me retrouvais-je de nouveau dans ce monde inexistant, entre la vie et la mort, entre l'espace et le néant. Le monde des esprits torturés. La dernière fois que j'y avais plongé, j'avais estimé y avoir passé une journée entière. Avec un peu de chance je serais dans le retour du monde des humains avant les prochaines 24h ... sinon je resterais simplement ici pour l'éternité. Mais alors que je tergiversais, une douleur sans nom s'empara de mon corps et mon cœur, si bien que si j'avais eu un corps je me serais effondrer. N'en n'ayant pas, ma dernière flammèche de conscience s'éteignit et ainsi je retrouvais le néant ... une nouvelle fois.



┼ Monde des Humains ┼

Brouillard indistinct. Voici qu'elle fut ma première pensée. Douleur fut la seconde quand sentait mon cœur encore ouvert se refermer petit à petit. Je pouvais sentir mon corps brûler, mais pas la douce brûlure de désir qui consume un corps d'envie et d'amour. Je parle évidemment de la brûlure vive et lancinante, lente qui dévore votre propre corps lentement, vous transperçant de milles aiguilles affutées à chaque seconde. Comme sur un bucher où vous sentez votre corps se faire doucement dévorer par les flemmes ... Torture abominable que ne s'arrêtera qu'une fois que vous serez achevé. Mais à l'évidence même, je ne pouvais mourir. Juste accepter et endurer ce genre de torture jusqu'à la fin de mon existence. Enfin, après ce qui me parut une durée interminable, je pus de nouveau bouger un doigt. La douleur, le feu qui me ravageait, s'affaiblissait peu à peu pour finir par complètement disparaitre. Alors seulement, je pus ouvrir les yeux. La lumière du soleil m'aveugla un instant et je du m'y reprendre trois fois avant de réussir à apercevoir quelque chose de clair et net sans être éblouie. Je respirais calmement, sans bouger le moindre muscle. Je me contentais juste de regarder les alentours, l'endroit où je me trouvais: ce n'était en rien l'endroit où ce cher Asthur m'avait abandonné, après m'avoir poignarder en traitre.

C'était un endroit magnifique, baigné par le soleil. Un de ses rayons éclairait d'ailleurs ma poitrine, du moins l'énorme déchirure de ma chemise, tachée de mon propre sang. Là où quelques heures plus tôt mes organes avaient été transpercés par une lame affutée et puissante. Je soupirais, ce n'était en rien logique : je connaissais assez Asthur pour savoir qu'il ne ferait jamais une chose pareille sans raison ni plein grès. Un scintillement attira alors particulièrement mon attention venant de mon pouce gauche. Je levais alors difficilement la main vers mon visage pour voir quel objet en était l'origine, avant de me raidir nettement. C'était une bague, une très belle bague d'homme. Mais ce n'était en rien la mienne. Qui donc avait été assez fou pour se séparer d'un tel présent et me le donner? Je fixais la chevalière avec plus d'attention et c'était ainsi que je découvrit qu'elle portait les armoiries des Vandèlsca. Un seul nom me vint alors à l'esprit. Je me figeais une nouvelle fois, un mauvais pressentiment naissant dans ma poitrine, cassant mon souffle régulier et faisant accélérer mon cœur douloureusement neuf. Karel était en danger.

Ce pressentiment devint certitude quand je remarquais la masse noire allongée à mes côtés, endormie. Ma compagne n'aurait jamais désobéit à l'une de mes demandes, même si elle était libre de faire ce qu'elle voulait. Je la réveillais alors en douceur et son corps trembla légèrement tandis qu'elle ouvrait les yeux. C'est en me léchant tendrement la joue qu'elle me dit bonjour, son regard noir ébène fixé dans le mien trahissant son inquiétude malgré son attitude tranquille, renforçant une nouvelle fois mes craintes. Je fis alors une chose que je ne m'étais pas autorisée à faire depuis longtemps, bien que j'avais son accord la dessus. Elle le sentit, bien sûre, puisqu'elle se coucha de nouveau à mes côtés, soumise, en fermant les yeux. Ma main toucha alors son front avec douceur et je me laissais happer par ses souvenirs, fermant également les yeux pour mieux me concentrer. Je vis Karel se réveiller par les yeux de mon amie, trouver mon mot puis le lire. Je pus voir sa réaction - je ne remercierais jamais ma douce compagne pour son sens d'observation si aiguisé - et elle me tordis le coeur. Je savais que je l'avais blessé et qu'il ne comprendrais pas, néanmoins je ne m'attendais pas à ce que sa tristesse et sa colère fasse place à la détermination. Déterminé à me retrouver je suppose ... Pourquoi donc ne pouvait-il tout simplement pas tirer un trait sur ma personne? Je laissais mes interrogations de coté pour continuer. Il avait enfin remarquer ma présence - enfin la présence de ma compagne. Sa réaction face à ma/ sa / notre découverte me fit une nouvelle fois sursauter : il venait de sourire simplement en me/nous faisant signe de venir. Nous nous exécutions donc, désireuse d'obéir à la demande que je lui avait intimé plus tôt, à savoir le protéger.

Il marchait vite, mais ce n'était en rien un problème pour nous. Nos pattes, puissantes et notre rapidité compensaient agréablement avec sa démarche souple et tout aussi rapide. Bien que nous étions plus silencieuses que lui. Nous flairions désormais ma trace, guidant Karel là où il voulait aller, à savoir me rejoindre. Et quand nous déboulâmes dans la clairière étrange, ressemblant plus à une mini plaine, il se figea comme notre corps. Il avait l'air désorienter, et son regard montrait une lutte intérieur. Alors seulement, il s'approcha du corps, mon corps, et se mit à pleurer, hurler son désespoir et sa colère et enfin frapper le sol avec ses mains. Notre corps refusait simplement de bouger car même si ma compagne était habituée, plus ou moins, à me voir dans cet état ... du moins l'avais-je prévenue, ça n'était en rien moins douloureux pour elle que de me savoir pale, froide, sans vie, même si cette mort ne durait qu'un instant. Mon cœur humain se déchira à nouveau quand je vis la réaction de Karel. Son affection pour moi était décidément trop évoluée désormais, et je m'en voulais de lui infliger cette torture, consciente à présent que je devrais rester morte pour lui - et donc ne plus pouvoir réapparaitre, sauf pendant son sommeil et veiller sur lui.


Son regard nous fit frissonner quand il releva la tête, il était emplit de haine et de désir de vengeance. Il prit mon corps contre lui alors avec douceur et ... tendresse ? mais quand il le fit, quelque chose - un bout de tissu représentant l'écusson du Roi du Royaume. Roi traitre et imbu de lui même qui ne méritait pas son titre, puisque c'était la famille Vandèlsca la véritable famille régnante, royal. Quand il l'aperçut il sembla comprendre quelque chose, mais préféré s'occuper de mon corps avant de régler ces affaires. Sa haine n'avait fait qu'augmenter. Il me prit contre lui, me portant comme une jeune mariée, son regard parcourant parfois ma corps avec tendresse et désespoir. Nous le suivions, désireuses de savoir où il pouvait emmener mon corps, désireuses d'être là à mon réveil et de pouvoir expliquer. Il entrait alors dans un rayon de soleil et je fus sous le charme: moi et non ma compagne, par sa beauté sombre et enivrante. Mais je n'avais pas le temps pour ça. Je regardais attentivement la mémoire de ma compagne pour ne louper aucun détail : la bague à mon pouce était bien la sienne ...

Je quittais la mémoire de mon amie, après avoir regarder dans quelle direction partait Karel, faisant attention à ne pas lui faire mal. Je réintégrais mon corps, encore un peu confuse - cela faisait plus de 30 ans que je n'avais pas eu recours à ce pouvoir de l'œil. Je ecouais légèrement ma tête, et ouvrit les yeux pour caresser la tête de ma bébête poilue et courageuse, me mettant à réfléchir sur la situation actuelle. Vu la position du soleil, j'avais été morte durant six petite heures, Karel étant parti il y avait de cela une heure à peine, approximativement. Cela me réjouissais quelque part, je n'aurais aucun mal à le rattraper. Cependant, une autre tache m'attendait, là, de suite. Entre autre celle de réussir à me lever - chose difficile puisque mon corps me faisait mal - puis celle de me laver, mon corps étant encore taché de sang. Ma compagne fut ravie de m'aider dans la première, j'avais encore du mal à tenir sur mes jambes et mon abdomen me tiraillait toujours. Il fallait d'ailleurs que je mange pour pouvoir reprendre des forces, du moins si je voulais tenir éveillée la fin de la journée. Généralement, après avoir "décédée" durant un temps, je passais toujours les 2 ou 3 jours suivant à récupérer - avant il me fallait 2 mois - mais j'étais consciente que j'étais loin d'avoir ce temps là devant moi. Je finis par retrouver l'entier usage de mon corps, mon plus grand plaisir, ma peluche grandeur nature m'aidant tout de même quand je tanguais un peu trop. Nous finîmes néanmoins par atteindre l'arbre maison de Karel, à ma plus grande joie : faire le trajet simple que je venais d'effectuer m'avais épuiser.

_._._._._._

Je décidais de m'octroyer un bon bain avant de me remplir l'estomac puis m'habiller, chose que je fis minutieusement. Une fois lavée et le ventre remplit, je me trainais vers la garde de robe de la chambre d'ami pour y choisir une tenue. J'avais été surprise par le nombre de vêtements qu'elle pouvait contenir, mais surtout par le choix des différents tissus, coloris et les différentes formes de robe. Cela faisait désormais une trentaine d'années que je n'avais pas mis le pieds à la cours, mais malgré cela je savais que la mode était toujours ou presque la même. J'eus soudainement le coup de foudre pour l'une d'elle après avoir farfouillé dans les recoins, je sus immédiatement que cette robe ci serait celle qui me fallait. Sombre, belle, mystérieuse, passe partout. Je la sortais du placard et me dépêchait de l'enfiler, si je voulais trouver/ suivre Karel avant que son odeur n'est disparut totalement il me fallait me dépêcher.

La robe était d'un rouge sombre, renforçant la couleur chocolat de mes boucles soyeuses, contrastant à merveilles avec mes yeux désormais lumineux, d'un caramel chatoyant, totalement dorés. Son décolleter légèrement plongeant mettait ma poitrine en valeur, comme le reste de mon corps d'ailleurs. Ma taille fine était légèrement accentué par le dois nu de la robe : c'était une belle robe bustier. La cascade de tissus et de tulle venait s'échouer avec grâce à mes pieds, comme l'auraient fait les vagues de l'océan. Durant un instant j'avais eu l'impression d'être de nouveau une mariée, si ce n'est que la robé était rouge et non blanche, et qu'il me manquait le voile. La même robe que je portais lors de mon mariage, lorsque ce n'était alors qu'une vie insouciante et heureuse. Je secouais la tête, ce n'était décidément pas le moment. Une fois après m'être maquillée pour avoir les yeux charbonneux et les lèvres légèrement plus rosées qu'à l'habitude, pris une grande et longue cape pour que je puisse me cacher et demeurer invisible et avoir enfilé mes chaussures / escarpins à talon, je quittais la demeure silencieuse après avoir jeté un dernier regard à l'intérieur.

_._._._._._

Je mis une quarante cinq longues minutes à rejoindre le palais du Roi, le
temps de trouver ce maudit passage et en voir le bout. Ma compagne me suivait toujours, mais cette fois ci, elle n'était pas à ma mes côtés sous l'apparence d'une panthère. Je m'étais amusée, pour plus de discrétion et de facilité, à la transformer en un petit chat inoffensif qui était à l'heure actuelle lovée dans mes bras. J'avais décidé de ne pas entrer par la grande porte, d'où le peu de temps que j'avais mis pour accéder au palais, mais d'y aller par un passage dérobé qui m'étais bien connu. J'arrivais présentement dans le jardin royal, de derrière la fontaine immense d'où jaillissait une source d'eau lumineuse et absolument délicieuse. Très peu connaissait l'existence de ce passage secret, et je me doutais que son existence secrète était morte avec la mère de Vandèlsca : elle était à l'époque la gardienne du passage en plus d'être la reine de ce Royaume. Je fis attention à ne pas me faire remarquer, et fit semblant de contempler les multiples fleurs du jardin, qui semblait un peu plus fade et triste que dans mes souvenirs. J'allais me diriger sans un mot de plus ou un bruit vers le balcon de la salle de réception, quand tout à coup je sentis une présence familière qui me bâillonna et m'assomma.


A mon réveil, je me trouvais dans une pièce familière qui n'avait pas changer: à savoir mon ancienne chambre. Un portrait surplombait désormais le mur de ma commode toujours en bonne état et aussi belle que sa première utilisation : un portrait de moi et de Rosalie Anne Vandèlsca, surnommée plus simplement Rose, la mère de Karel. Je me détendis imperceptiblement, cette pièce avait toujours eut cet étrange don sur ma personne. Je me levais simplement, pour aller à la fenêtre et contempler le paysage, quand la porte frémit légèrement avant de s'ouvrit en silence. Je n'eus pas besoin de me retourner pour savoir de qui il s'agissait. Je souris simplement, et c'est toujours en continuant de fixer le paysage extérieur que je lui demandais ou faisait remarquer, ma voix cristalline si douce sonnant pourtant dure et sans appel cette fois.

Tu me dois une vie.

Il ne répondit rien à cela, sachant pertinemment que je n'avais pas fini, malgré le léger silence qui s'était installer entre nous.

Savais-tu que se faire tuer par son adorable ancien petit chevalier des dragons est très agréables? Surtout au réveil, quand tu te torture l'esprit pour savoir ce qui a bien pu passer pour que tu

Je vais mourir ce soir.

Pardon?

Je me retournais soudainement face à lui, fixant mon regard doré dans les siens, gris métalliques, oubliant soudainement qu'il m'avait interrompu - chose qu'à une époque je n'aurais pas laissé passer. Mais il m'avait surprise, et l'entendre évoquer sa propre mort me choquait et m'attristait. Je le fixais, sans rien ajouter de plus, lui intimant par le biais du regard de me dire ce qu'il se passait. Alors, depuis la première fois depuis les 20 derrières années, je vis son regard s'adoucir et perdre sa froideur de glace. Il laissa échapper un soupir puis, sans rien dire de plus, il vint simplement coller son corps contre le mien, me pressant avidement mais avec toute la douceur qu'il possédait. Ses lèvres vinrent rejoindre les miennes avec fièvre et désespoir et quelques minutes plus tard, nous basculâmes sur le lit, et c'est avec bonheur et je dois l'avouer désir que je retrouvais mon chevalier des dragons.

Une heure plus tard, alors que je jouais avec ses cheveux, il me résumait sa vie durant mes vingt longues années d'absence. Alors je compris. Et si je n'avais aucune envie de le laisser aller jusqu'au bout de son projet, je le devais pourtant. Pour lui. Je laissais simplement couler une larme le long de ma joue, avant de le serrer contre moi une dernière fois et l'embrasser. Il savait parfaitement que j'assisterais au combat qui allait suivre, et savait également qu'il ne pourrait pas me refuser cela : pas ce soir alors qu'il risquait sa vie. Il se leva en silence, se rhabilla en quelques secondes puis, juste avant de partir, il me caressa du regard une dernière fois, longuement, laissant de nouveau son regard me couvrir de son amour inavoué. Alors il sortit sans un mot de plus, son regard de nouveau impénétrable. Et moi, toute aussi froide que je l'étais habituellement, je me laissais véritablement aller. Et pour la première fois depuis maintenant 150 ans, j'éclatais en sanglot, un sanglot rauque et inconsolable.
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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: i   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeSam 6 Fév - 19:15

Je sombrais dans le plus profond des vides quand, doucement, je me mis à sentir comme de minuscules aiguilles piquer la peau de mon visage. Je tentais d'échapper à cette sensation étrange qui n'était pas vraiment douloureuse quand la vrai souffrance me happa. Une douleur intense secoua tout mon corps, de ma poitrine à mon abdomen. J'ouvris alors enfin les yeux en me crispant de douleur. J'eus du mal à reprendre mon souffle m'étant recroquevillé sur moi-même pour échapper à la douleur. Après quelques longues minutes, je pus enfin respirer tant bien que mal. Je tentais de me relever avec des grandes difficultés et observait enfin les alentour. J'étais dans la forêt, ça il n'y avait aucun doute. Sans doute au fond de la falaise dans laquelle Asthur m'avait précipité. Je continuais à regarder autour de moi avant de finalement discerner Yamato, planté dans le sol non loin de moi. Je me trainais comme une loque vers lui et en reprenait possession. Bien que cette arme me répugnait par son appartenance à un l'être que je détestais plus que tout, j'avais besoin d'elle. Même si à cette heure, il me fallait une arme beaucoup plus puissante encore et cette arme, je savais où la trouver...

La même pluie torrentielle qui animait mon cœur tombait du ciel, comme si il compatissait à ma douleur. Je n'avais pas été capable de venger la mort de Ange et sans doute que maintenant ma propre mort ne tarderai pas. Mais je ne m'y étais pas résigné. Je voulais vivre, encore, en son hommage. Malheureusement, mon corps était dans un sale état; couvert de sang et entaillé assez gravement. Ma vision était assez trouble pourtant je reconnaissais l'endroit vers lequel mes pas m'avait guidé, bien que le temps l'est fait énormément changer... C'était mon "chez moi" ou du moins ce qu'il restait de celui de mon enfance. Cependant, un profond trésor s'y trouvait, le seul trésor capable de me sauver. Mais je savais à quel point le prix à payer serait grand et aussi à quel point il me serait nécessaire pour accomplir ma vengeance avant de mourir.

Il n'y avait pourtant pas à hésiter. Pour vivre et venger Ange, je devais avoir recours à ce pouvoir... Je me trainait donc pitoyablement sous un torrent vers ce vieux chêne qui, malgré le temps, n'avait pas bouger. Je pouvais entendre la voix de mes poursuivants et sans doute de mon bourreau mais je ne devais pas m'en préoccuper, juste me concentrer sur ce qu'il me fallait déterrer. Ce n'est qu'après quelques minutes à creuser à mains nues, écorchant mes doigts et m'arrachant les ongles que je fini par la trouver... L'héritage des Vandèlsca, mon héritage. La lame qui avait tuer toute ma famille, de mes mains. Elle aussi était resté indemne et brillait encore de toute sa démence. Je la sortie de la boite dans laquelle je l'avais enfermé rapidement, laissant Yamato à ma garde et jetant cette boite au sol, et fut alors brusquement pris de vertige, assez pour tomber au sol. Après ? Je ne me souviens plus de rien...

Je me suis réveillé couvert de sang, mais pas le mien. Mes blessures devait avoir cicatriser assez vite sembla t-il. A terre, une dizaine de cadavre gisait, tranchés pour le minimum en deux parties distinctes. Dans ma main droite se tenait fièrement Ragnard, satisfait de ce massacre après tant d'inactivité. La lame était couverte de sang elle aussi, mais celui-ci coulait le long de ses stries, allant abreuver la garde. Si je voulais utiliser cette arme, il me faudrait sans doute lui donner sa dose de sang, sans quoi, il la prendrait lui-même... Bien que mes ennemis ai été terrassé, celui qui animait mon esprit était encore de ce monde, mais pas pour bien longtemps. Même si je n'avais jamais pu le battre dans un combat singulier au sabre, cette fois, l'issu en serait complétement différente.


- Sort de ta cachette, Asthur !
Lançais-je rapidement sans même me retourner.

Je savais pertinemment qu'il m'épiait depuis tout à l'heure, et quelle veine. Je n'aurais pas à aller le chercher. Après quelques instants, un homme sortit de derrière un arbre. C'était lui, aucun doute. Pas une pale copie, je le sentais. Et tout mon être en vibrait. J'allais enfin lui prouver que l'élève avait dépassé le maitre. Arme à la main, je ne savais dire si c'était à cette idée ou non mais il ne semblait pas des plus réjoui que je l'ai vu. Moi, j'étais tout sourire, mais un sourire plutôt sadique. Cette lame avait un mauvais effet sur moi, un très mauvais effet... Mais il me fallait son pouvoir. Yamato, bien qu'étant une arme remarquablement efficace, ne me suffirait pas à le vaincre. J'avais beau avoir eu essayer, cela n'avait donner aucun résultat. Je m'étais fait complétement rétamé en quelques échanges. Mes yeux s'étaient à nouveau assombris de cette fameuse lueur rouge qui avait animé mon regard alors que je tuais ma famille. Mais cette fois, toute ma haine était dirigé vers lui et lui seul. Cette fois, il allait mourir de mon épée. Cette terre serait son tombeau !

La pluie ne s'était pas arrêter depuis tout à l'heure, elle redoublait même. Un éclair traversa alors le ciel, déclenchant le début de notre combat. J'entamais les hostilités, fonçant droit sur mon adversaire sans me questionner. J'étais sans doute encore trop impétueux pour réellement prendre le temps d'analyser la situation. Il me manquait encore pas mal d'expérience par rapport à mon adversaire pour y arriver. Cependant, malgré ce désavantage, je ne faibli pas. J'enchainais coup sur coup. Lui se contenta de parer chacun de mes coups sans se donner à fond, en ne faisant à chaque fois que reculer d'un pas ou deux. Ma détermination était pourtant inébranlable, et je continuais inlassablement jusqu'à ce qu'il se retrouve contre un arbre. Il était à moi ! Je lui portât alors un coup qui aurait dû lui être mortel. Mais il l'esquiva en sautant par dessus moi après s'être appuyer sur l'arbre... Mon coup frappa donc l'arbre, ma lame se retrouvant profondément enfoncer dans son écorce.


- Et bien, c'est tout ce dont tu es capable après tant de violence et de massacre ?
Me dit-il d'un air arrogant qui me le rendait antipathique.
- Premier sceau... Brisé.
Me contentais-je de lui répondre dans un murmure.

Ainsi, une légère lumière jaunâtre s'échappa de Ragnard, rapidement remplacé par une lueur pourpre. A cet instant, je fermais les yeux, mon sabre toujours enfoncé dans le tronc du vieil arbre et puis, sans prévenir, je retirais ma lame de l'arbre dans un immense fracas qui fit s'écrouler l'arbre. Oui, de ce simple geste, j'avais complétement estropier ce bouleau, le faisant s'effondrer. Sans aucune compassion, je me retourna alors vers mon adversaire qui ne semblait pas en croire ses yeux. Le combat pouvait reprendre, mais à un autre niveau. Je me lançais sur lui, mais cette fois mes coups étaient plus sûrs, plus précis, le mettant beaucoup plus en difficulté. En réalité, les sceaux que j'avais apposé il y avait des années de cela retenait la puissance, mais aussi les connaissances de la Ragnard. En détruisant un de ses trois sceaux, je libérais ce pouvoir, mais en contrepartie, j'y perdais un peu plus de mon bon sens.

J'étais naturellement doué au sabre, mais il fallait dire qu'il n'y avait étrangement que avec cette lame que je pouvais dévoiler mes vrais dons, même sans avoir recours à ses pouvoirs. Le combat se trouvait maintenant beaucoup plus équilibré. Cependant, j'étais le seul à frapper, chose assez étrange mais je n'avais pas le temps de m'en soucier. Seul ma victoire comptait à mes yeux. Je décidais alors de prendre l'initiative. Je lui donnais une dernière attaque assez forte pour le déséquilibrer, et je reculais d'un pas, tranchant alors l'air en créant une sorte de lame d'air. Je ne sais pas par quel miracle mais il parvînt à contrer cette attaque, reculant quand même de 3 mètres. La lame était pourtant invisible à l'œil. Il était vraiment bon, je n'en avais jamais douté. Mais pas au point qu'il m'aie ridiculiser plus tôt. Cependant, s'en était trop. Il me narguait depuis le début et je ne pouvais le supporter. Il se pensait toujours supérieur à moi en tant que maitre et ça me mettais hors de moi. Je fonçais alors à nouveau sur lui tête baisser mais avec cette fois un semblant de stratégie.

Je commençais mon assaut par un coup de bas en haut, destiné à lui faire lever sa garde, et je réussi, du moins assez pour placer un coup de pied dans ses côtés avec une force incroyable. Je continuais alors avec une lame d'air similaire à la précédente, puis une seconde dans la foulé. Comme je m'y attendais, malgré sa position défavorable, il put parer la première. Mais la seconde le frappa de plein fouet, lui entaillant gravement les bras tout en soulevant un large nuage de poussière. C'est là que toute ma stratégie se révéla. Je fonçais droit sur lui à travers ce rideau, près à lui porter un grand coup d'estoc en plein cœur. Tout était parfait. Lui en mauvaise posture pour se défendre, et moi prêt à fondre sur ma proie... Seulement qui aurait pu penser que cet être abject cachait une seconde lame, plus fine sous sa longue tunique. Je me fis avoir à mon propre jeu. Il lança son épée sur moi qui se planta juste au dessus de mon rein gauche.

Je ne pu retenir un cri de douleur à l'impact de cette épée qui me traversa de part en part. Mon attaque était un échec. Trop concentré sur ma douleur, il n'eut aucun mal à esquiver mon coup et même à contre-attaquer, me désarmant d'un simple coup de poignet et m'infligeant à nouveau une large entaille en diagonale, tout le long de mon corps, opposé à la précédente. J'avais à nouveau perdu ?... Ma vision se troubla rapidement. Petit à petit, ce n'était pas l'obscurité qui s'emparer de moi mais un rouge très sombre, le rouge de mon sang. Finalement, je étais peut-être complétement incapable de la venger ou même de survivre. J'étais... Pathétique.

*Aller ! Tu n'as pas le temps de dormir ! Surtout pas après ces petites égratignures ! Surtout pas avec comme partenaire Ragnard, mon âme, l'âme d'un avatar ! Relève toi jeune Vandèlsca, tu as encore du chemin à faire !*
Dit une voix résonant lourdement dans ma tête.

Après, je ne sais pas vraiment. Mon corps se mit à bouger tout seul. Et heureusement car je n'aurais sans doute pas eu la force de me lever moi-même. Je me relevais malgré mes blessures. Je n'avais même pas sentit quand Asthur avait enlever sa petite épée de mon ventre, c'est dire à quel point je sombrais. Mais maintenant, j'étais à nouveau debout, envelopper d'une sorte d'aura pourpre très sombre. Mes blessures commençait déjà étrangement à se fermer sur elles-mêmes. Une seule chose me vînt alors en tête.


- Deuxième sceau... Brisé !

Une brutale gerbe d'énergie me happa alors. Tout autour de moi se mit à trembler, mais ce n'était peut-être qu'une impression. Quand tout cela s'arrêta, je me tenais toujours debout face à mon adversaire, une lueur rouge démoniaque dans les yeux que l'on ne m'avait sans doute jamais vu. La suite fut extrêmement rapide. En une fraction de seconde, je me retrouvait en face de mon adversaire ébahi du fait que j'ai pu me relever après les attaques que j'avais subi. Je lui portait alors un coup rapide et puissant, mais prévisible. Ce ne fut pas un problème pour lui de se mettre en garde, presque instinctivement pour parer cet assaut. Seulement, il ne s'était pas attendu à ça. Non, il ne pouvait pas. Ma lame ne fut pas bloquer par la sienne cette fois. La sienne fut simplement trancher comme un fétu de paille. La mienne s'abattant lourdement tout le long de son corps dans un fracas impressionnant. Ce n'était pas après un tel coup qu'il pourrait riposter. Je jubilais intérieurement, ornant un large sourire sadique sur mes lèvres.

Mais contrairement à ce que je pensais, mon attaque l'avait en partie raté. La preuve la plus simple était qu'il tenait encore debout. Légèrement à bout de souffle mais toujours debout. Son arme étant cassé, elle n'allait plus lui servir maintenant. Il la jeta donc au sol où elle se planta sans problème, malgré qu'il n'en reste que la moitié. Je regardais le sang couler de sa blessure, et c'est vrai que pour la profondeur où j'aurais normalement dû l'entailler, il ne saignait pas beaucoup. Plutôt étrange... Je ne compris que après quelques secondes, en regardant les traces laissait par nos chaussures sur le sol qu'il avait, malgré la surprise, pu esquiver en partie mon attaque. Cet être était vraiment quelqu'un de naturellement doué, et me répugnait au plus haut point. Il devait avoir sentit la différence de pression quand nos lames s'étaient entre-choqué et avait donc reculé instinctivement. Quoi qu'il en soit, il était assez gravement blessé, et moi en pleine force maintenant. Même si il savait de quoi il en retournait, il ne pourrait jamais parer mes assauts.

Je fondais donc une nouvelle fois sur lui à toute vitesse, lame en main droite et plaqué sur mon côté gauche. Le coup parti tout aussi rapidement, imitant une lame sortant de son fourreau. Bien que dans ma précipitation, je l'ai raté, plusieurs arbres tombèrent, tranchés nets par mon attaque. Lui était à présent dans les airs, ayant sauté pour éviter cet assaut. Mais il n'allait pas s'en tirer si facilement ! J'enchainais immédiatement plusieurs coup à distance avec des lames d'air. Je ne sais par quel miracle, mais il parvint à les éviter toutes. Légèrement furieux de cet affront, je me lançais à nouveau sur lui, pour le provoquer au corps à corps, là où il ne pourrait esquiver mes coups. C'est alors que je fonçais sur lui qu'il sortit à nouveau sa petite épée, celle qui m'avait transpercer de part en part. Il pouvait toujours essayer, cela ne changerai rien. Je trancherais cette arme comme je l'avais fait avec la dernière.

Seulement, il en fut autrement. Alors que je lui portais à nouveau un coup rapide et puissant, il parvînt à le parer sans grande difficulté, déviant au dernier moment ma lame en frappant son plat, qui ne pouvait trancher lui. Ainsi, il avait trouver une parade contre mes coups capables de tout trancher... Je ne m'y serais jamais attendu, et il en profita. D'un geste rapide et plein de dextérité, il me désarma à nouveau, faisant voler mon épée au loin et récupéra Yamato à ma garde. J'étais complétement ébahie et désarmé. Enfin, c'est ce que je lui laissais croire. C'est quand il portait son attaque avec Yamato que j'en profitais pour contre attaquer violemment. A sa plus grande surprise, je bloquais la lame avec ma main droite dans un gerbe d'étincelle, sans pour autant être blessé. Un prodige me direz-vous ? Non, simplement que le pouvoir de Ragnard étant de tout trancher, ce pouvoir s'appliquait aussi à mon propre corps. Ainsi, d'un seul mouvement alors qu'il était sous le choc, je le transperçais de ma main gauche, dans la poitrine. Réduisant au passage la petite lame qu'il avait utilisé pour se protéger en miette. Malgré tout, et je ne savais pas par quel miracle, il n'avais pas succombé...

- Comment peux-tu encore ... ?
Dis-je dans l'incompréhension la plus totale.

Il ne répondit rien, respirant bruyamment et je ne réagis pratiquement pas quand il sauta en arrière, au bord de la mort. Le dernier souffle d'un combattant, quelle chose si... Futile. Mais même si je me répétais ça, mon cœur admirait cet homme qui m'avait tout appris et que aujourd'hui je devais battre. C'est avec le peu de force qu'il lui restait qu'il fonça sur moi avec Yamato en main, et je me pris à faire de même avec Ragnard. Ce dernier échange fut réellement celui dans lequel je mis le plus de cœur, laissant couler une larme le long de mon visage imprégné d'une expression déterminé. Une simple fraction de seconde et tout fut terminé. Je compris alors sans même le regarder. Je l'avais senti; son large sourire aux lèvres alors qu'il s'écroulait au sol.

Je l'avais simplement fait, j'avais enfin gagner ce combat et venger celle qu'il avait osé tuer devant mes yeux. Mais pourtant, je n'arrivais pas à m'en réjouir... J'étais persuadé qu'il m'avait porté un coup mortel à l'instant et pourtant je me tenais toujours debout et c'était lui qui était à terre. Je n'y comprenais pas grand chose mais cela n'avait plus d'importance. Je me rendait à ses côtés d'un air grave mais arrivé juste au dessus de son corps, je ne pu m'empêcher de verser des larmes pour le maitre qui m'avait tant appris faisant de sa vie une leçon en elle-même. Je décidais alors qu'il n'était pas l'heure pour lui de mourir. Je m'accroupis juste à côté de lui, déchirant sa tenue pour mettre à nu son torse. Je soufflais doucement, faisant le vide dans ma tête et posais mes mains sur sa poitrine. Son cœur battait toujours. Son rythme était très léger, au bord de l'extinction mais il lui restait un souffle de vie.

- Jamais je ne te pardonnerais mais... Tu dois vivre...

Je pris à nouveau une grande inspiration et pressait mes mains sur sa poitrine dans une lueur verte. Il ne devait pas mourir. Je ne savais pas pour quoi mais il devait vivre. Même si je devais lui donner ma vie pour qu'il survive, je le ferais. Cet homme avait tout donné pour moi et je savais maintenant que tout ce qu'il avait fait avait été aussi dur pour lui que pour moi. C'est donc dans cette lueur verte que je lui donnais une partie de ma vie. Mes blessures qui avait commencé à cicatriser se rouvrirent toutes d'un coup dans une douleur insupportable qui me fit cracher du sang. Cependant, je ne pouvais pas m'arrêter et donc repoussait toutes mes limites pour lui rendre sa flamme de vie. Au final, après plusieurs minutes à endurer de terrible souffrance, je m'écroulais à ses côtés, à bout de souffle et à nouveau ensanglanté. Je ne savais pas si il survivrait mais j'avais fait mon maximum. Le reste dépendait entièrement de lui et de sa volonté de vivre...

Rassemblant mes dernières force, je me relevais pour une énième fois, ayant du mal à tenir sur mes jambes. Je le pris ensuite sur mon dos et l'emmena contre un arbre avant de le recouvrir de ma tunique et de replacer Yamato à ses côtés. Je ne méritais pas cette lame mais je la remerciais d'un fond du cœur de m'avoir défendu. Mais cette arme devait revenir à son propriétaire. C'est donc légèrement à contre cœur que je la laissais à Asthur, certain qu'il en ferait meilleur usage qu'un homme damné et condamné comme moi. Je me pencha à nouveau près de lui en respirant bruyamment.

- Survie... Et rejoins moi au château du Roi. Si tu veux ta revanche, je t'y attendrais...

Je ne dis rien de plus, laissant de nombreux sous-entendu dans mes paroles qu'il comprendrait. J'avais pu voir que sa loyauté envers les Vandèlsca était toujours indemne et qu'il ne nous avait pas quitté pour une poignet d'argent. Je savais donc que me sachant en danger, il viendrait me sauvé, moi, son jeune élève intrépide. Je souris doucement, étouffant un rire dans ma gorge et me relevait difficilement, partant déjà à moitié mort vers le château. Je ne pourrais mourir avant de tuer celui qui était réellement à l'origine de la mort de Ange...
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Ange
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeDim 7 Fév - 20:29

Après avoir longuement pleuré, je me relevais. Je n'avais jamais été aimé me montrer faible et pathétique. Je n'étais plus humaine, juste un corps condamné à vire éternellement, encore et encore, rongé par la souffrance, le sang, la haine et la peine. Je ne voulais plus croire à l'amour. Même l'amitié je ne pouvais m'y résoudre : je détruisais tant de chose ... Mais l'idée de le perdre, d'en perdre un des deux ou même de les perdre tous les deux m'insupportais. J'avais beau avoir été surnommé "la Faucheuse" par mes semblables, car je volais les cœurs et fauchais les vies sans l'ombre d'un remord et aussi froidement que la mort elle même, j'avais toujours été au fond de moi sensible. Je le cachais, bien sur, je ne m'autorisais pas à être sentimentale en tant qu'avatar. Ma vie se résumait au mensonge, d'où certainement le pouvoir que l'œil me donnait: créer des illusions et les rendre réelles. Je soupirais et réfléchissais posément tant que je le pouvais encore. J'étais éreintée d'avoir tant pleuré, comme de ma "vie", si je pouvais appeler ça comme ça, elle même.

Je ne savais plus quoi faire, plus quoi dire. J'avais juste quelques certitudes qui se battaient en duel dans ma tête, pas forcément bonne d'ailleurs. Comme, par exemple, celle d'assister au combat de Karel et Asthur - car Asthur ne pouvait qu'affronter Karel n'est ce pas? Je savais pertinemment qu'Asthur me pardonnerais, c'est ce qu'il faisait toujours - il m'aimait trop pour m'en vouloir. Mais je devais avouer avoir peur de la réaction de Karel. Je l'aimais trop pour mon propre bien et le sien, et je sentais que si je continuais sur ce chemin cela finirais comme avec Sig : j'en souffrirais. Mais pire encore, lui en souffrirais - étant avatar il fallait apprendre à vivre avec ses blessures et sa peine pour une longue période indéterminée, et donc souffrir un peu plus ou un peu moins je n'étais plus à ca près. Au final, en y réfléchissant bien, j'étais un cas désespéré. Je souris à cette idée si vrai, finissant même par éclater de rire. J'étais folle. Mais qui s'en souciait à présent? Je soupirais, mettant fin à mon rire, continuant de cogiter - je n'étais bonne qu'à ça pour le moment.

Je finis par me décider, et je savais que je faisais encore une fois une erreur, mais bon je n'étais plus à ça près ... et quelque part j'espérais qu'il me haïrais assez pour vouloir mettre fin à ma vie, et se soulager. J'étais si lâche ... s'en était une nouvelle fois pathétique. Je secouais la tête, me rhabillant prestement. Je dirais la vérité à Karel, il le méritais. J'étais consciente que cela le tuerait un peu plus et que ça l'exposerait à un grand danger. Mais j'étais disposée à le protéger, dans l'ombre. Je lui devais bien ça ... C'est donc sur cette pensée que je quittais mon ancienne chambre par la fenêtre, prenant soin auparavant de récurer un de mes bien les plus précieux caché ici: mon journal intime qui racontais ma vie ici durant les 5 derniers siècles. C'était le seul moyen que je possédais pour me souvenir, au cas où je décédais subitement sans me rappeler de mon passé - ce qui c'était passé déjà deux ou trois fois. Je le dépoussiérais un peu et en caressais les dorures vieillirent par le temps, retraçant avec douceur les lettres gravées sur la couverture, nostalgique, avant de m'engouffrer dehors, sans un bruit.

Journal de : ... Kumi Van' Täysikuu,

Dit "La Faucheuse", "Fleur de Neige", "Le Démon aux yeux pourpres et/ou lunaires", "Ange".

[ - 95 av R; - 75 av. R. ]

Journal écrit à partir de l'an 250 ap. R.; jusqu'à l'an 750 ap. R.



_._._._._._._._

Après avoir cachée mon "trésor" sous ma tenue, je me dirigeais prestement en direction de la forêt. Je ne savais pas quoi faire, ni où aller exactement, c'est pourquoi je laissais mon instinct me guider : il avait souvent raison. Je marchais, puis finissait par courir : je sentais qu'il y avais urgence. Je me mis à me déplacer comme un animal, je ne courrais plus comme un être humain, laissant mon instinct animal et sauvage prendre totalement le dessus. C'était l'un des avantage nombreux de vivre avec une panthère, restée au château sur mon bon désir au passage ... avec le temps, on finissait par devenir aussi humain qu'elle. Je cherchais donc la moindre trace qui me serait utile, qui pourrait m'aider à les retrouver. Je ne sait pas combien de temps je perdis à tenter de trouver quelque chose. Toujours est il que je finis par trouver. C'était une odeur forte, amer. Un mélange de rouille et de sel légèrement épicée. Le parfum du sang de Karel. Je me stoppais nette, redevenant humaine le temps d'un soupir et me camouflait d'avantage en suivant désormais cette odeur - l'odeur d'Asthur n'était point présente mais je ne m'en étonnais pas - il avait appris à mon contacte comme la camoufler parfaitement.

Je m'élançais donc, prenant garde à devenir invisible, aussi bien de manière olfactive, auditive que visible, me tapissant dans les fourrés. Je ne mis pas longtemps à les trouver. J'avais conscience que je ne devais pas me montrer, et n'intervenir en aucun cas - même si l'un des deux mourrait sous mes yeux. Ce qui me choqua la plus fut certainement la bestialité de Karel. Il n'y avait pas d'autre mots possible. Il semblait à peine humain, et l'aura qu'il dégagea était tout sauf paisible. Je ne mis pas longtemps pour comprendre qu'elle venait de son arme, son sabre. J'écarquillais les yeux quand je la reconnue, et il me fallut la totalité de mes neurones pour éviter d'interrompre le combat. Ragnard. Le sabre de mort, connu pour être démoniaque et dévastateur. Le sabre de Sigmun. J'en frissonnais de peur : la haine qu'il manifestait et son pouvoir destructeur pouvait aussi bien anéantir son possesseur que ses ennemis. Et Karel était humainement trop faible pour pouvoir le contrôler ... Je devinais aisément, à partir de là, que la massacre de sa famille n'était pas une coïncidence, mais la signature sanglante de Ragnard : ce qui expliquait également pourquoi Karel ne s'était présenter à moi comme le prétendant au trône.

Autrement dit, si Asthur s'en sortait cela tiendrait du miracle : Yamato ne serait jamais assez fort pour le contrer. J'attendais patiemment que le combat s'achève, ne pouvant faire que ça de toute façon. Je remarquais que mon petit chevalier ne m'avait pas mentit quand il m'avait avouer que Karel était capable de le surpasser. Il en avait la volonté en tout cas, et je ne fus point surprise que Asthur se donne à fond dans ce combat. Je faisais ce que je pouvais pour maitriser l'angoisse et la peur qui me tiraillait, restant immobile, me moulant en statue. Enfin, Karel prit l'avantage. Je retins de justesse un cri d'horreur quand Karel transperça Asthur avec sa main, gagnant de cette façon le combat. Karel semblait surprit que son adversaire s'en sorte pourtant, il faut dire qu'Asthur avait été bien bien entrainé et qu'il avait une volonté de fer. J'étais assez fière de lui pour ça, comme le faite qu'il puisse réalisé son rêve secret en ramenant Karel dans le droit chemin. Il finit pourtant par s'écrouler au sol en souriant, car il m'avait vu - cela ne faisait aucun doute, et qu'il avait enfin trouvé plus fort que lui. Son regard, j'avais eu le temps de le voir, n'était pas triste mais remplit de fierté pour son ancien élève. De fierté et d'amour.

Karel s'approcha alors du corps de son ancien maître et alors que je pensais qu'il allait lui mettre le coup de grace - chose que je n'aurais pas accepté - il s'agenouilla près de lui en versant quelques larmes - de fierté? . Je compris qu'il le laisserait vivre et cela me fit plaisir, je vis même une lueur d'étonnement dans le regard d'Asthur. Il pressa alors ses mains sur son torse et une lumière verte et vive qui m'était bien connue apparut doucement. Karel soignait son maître, lui donnant une partie de son énergie pour qu'il puisse survivre. Ce geste m'émut profondément, cela témoignait son amour pour Asthur malgré le faite qu'il ne puisse pas lui pardonner sa 'trahison'. Quand la lumière s'éteignit, Karel se releva, légèrement chancelant, pour ensuite prendre Asthur sur son dos et aller l'allonger contre un arbre, le recouvrir de sa tunique et enfin lui remettre Yamato. Il s'adressa ensuite une dernière fois à mon ami avant de partir, à travers la forêt, d'une démarche légèrement difficile.

Le calme se fit ensuite durant plusieurs minutes. Puis soudain, un éclat de rire se fit entendre, mélodieux. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas entendu se si beau son ... Je souris malgré moi, la bêtise de mon ami était contagieuse, comme son humeur. Je sortis des fourrés tandis qu'il me lançait, joyeux, de sa voix tonitruante mais légèrement faible:

Je me suis fait battre à plat de couture! Je suis vraiment pathétique, pas vrai Ange?

Je ne dirais pas ça comme ça. Disons juste que tu as trouvé plus fort que toi, mais il fallait si attendre ... Je suis heureuse qu'il t'ai laissé en vie.

Il me sourit tendrement, mais d'un sourire las. Malgré l'énergie que Karel lui avait donné, cela ne suffisait pas à atténuer sa souffrance, je le savais. Je fis donc la même chose que mon ancien compagnon: à savoir partager mon énergie avec Asthur qui était exténué malgré les apparences.

Tu es venue me dire au revoir pas vrai?
me souffla t-il, la tristesse était palpable dans sa voix. Je ne pouvais malheureusement pas répondre à ça, c'est pourquoi je le laissait continuer.


Je ne t'en veux pas. J'aimerais juste que tu me rende un service. Je suis réellement heureux que Karel ait gagné mais malheureusement je suis trop faible pour pouvoir assister à son dernier combat, le plus dur d'ailleurs. Car si avec moi il ne craignait rien, il joue sa vie en affrontant ce s*lopard d'imposteur qu'est le roi. Si tu pouvais juste aller là bas pour y assister ... j'aurais la conscience tranquille.

Asthur ... toi comme moi savons qu'il me croit morte. Tu veux que je l'expose au danger plus qu'il ne l'est? C'est insensé et tu le sais ... Je ne veux pas risquer sa vie et perdre de nouveau une personne qui m'est chère. De ce côté j'ai assez donné ...

Tu l'aime pas vrai?Non ne réponds pas, je sais parfaitement ce que tu vas me dire et c'est totalement stupide ... S'il te plait. Au moins si il connais la vérité tu n'auras plus rien à lui cacher ...

Je soupirais lourdement,
ne voulant pas me battre sur ce sujet avec lui. J'acceptais donc à contre cœur, et embrassais Asthur avant de partir, le laissant se reposer. Pour me remercier il me rendit Yamato, même si je n'en avais pas l'utilité je ne pouvais lui refuser ça. C'est donc ainsi que je regagnais la forêt pour me diriger vers le château, prenant l'apparence physique et les manies de mon ami, espérant ne pas arriver trop tard. Après tout ... j'avais moi même un compte à régler avec le roi.



Dernière édition par Ange le Sam 27 Mar - 13:39, édité 1 fois
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Karel Manaus Vandèlsca
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MessageSujet: Re: Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel] RP TERMINE   Dans le Royaume des humains, au milieu d'une forêt sombre ... [PV Karel]  RP TERMINE Icon_minitimeDim 7 Fév - 21:42

J'avançais à travers la forêt, couvert de sang et avec une énorme entaille en forme de X sur mon torse. Je serrais de toute mes forces Ragnard dans ma main droite, n'ayant plus que cette lame maudite maintenant pour me défendre. Après tout, mon destin était plus que mêles à cette lame qui m'avait déjà entrainé vers l'enfer. Je devais donc mourir en payant mes pêchés. Et pour cela, continuer ma route vers le palais qui me servirait de tombeau. A plusieurs reprises déjà j'avais perdu l'équilibre et failli m'écrouler sur le chemin. Mes plaies réouvertes par ma dernière folie n'en cessait plus de saigner. Ma vision se troublait de plus en plus régulièrement et sans le support des arbres, je n'aurais sans doute jamais réussi à sortir de la forêt. J'avais beau récupérer rapidement en général, le fait d'avoir donné la quasi totalité de mon énergie vitale à Asthur m'avait beaucoup plus affaibli que ce que j'aurais pensé. Cependant, je ne pouvais pas m'arrêter, pas encore. Je brulerais jusqu'à la dernière étincelle de ma vie pour accomplir mon destin.

Je me demandais intérieurement comment je pouvais bien avoir réussi à attendre la ville dans cet état mais c'était déjà une grande chose. Cependant, je ne devais pas non plus me sentir trop fier, le plus dur restait à faire. C'est toujours tel une loque que je prenais à nouveau le chemin du palais. Heureusement pour moi, la garde ne s'était toujours pas remise de mon attaque. Il n'y avait donc aucun garde en poste dans la ville. Mais je n'osais pas espérer qu'il n'y en ai pas non plus au château, ça aurait été un miracle en ma faveur. Évidement, étant pourri jusqu'à la moelle, le miracle n'arriva pas et deux nouveaux gardes se tenait en poste à l'entrée du château. Même si il était assez faible, je ne pensais pas être en état de pouvoir les battre. Ma vision me permettrait à peine de voir leur coup et mon corps ne pourrait pas réagir à temps pour les esquiver. Il fallait donc que je joue en finesse cette fois. Mais comment ? Je n'avais jamais été habitué à faire dans la dentelle, plus à foncer dans le tas pour tuer tout le monde. Pour une fois, il va falloir que je fasse marcher ma cervelle.

Heureusement pour moi, je commençais à récupérer un peu physiquement. Mes blessures ne saignaient plus mais la perte de sang m'affaiblissait toujours énormément. Je décidais donc qu'il était temps pour ce qui serait sans doute mon dernier combat en ce monde. Je n'espérais en rien le Walhalla, je n'avais rien d'un brave guerrier, j'étais plutôt le méchant en faite. Mais je voulais au moins mourir au combat pour une cause qui me tenait à cœur. Je me lançais alors, me dirigeant tête baissé droit sur les gardes.

- Eh ! Toi là ! Que fais-tu ici ?! Le palais est interdit au visiteur.

Me lança le premier garde en s'approchant de moi.

En une fraction de seconde, j'attrapais un bout de bois que j'avais taillé un peu avant et le lançais en direction du visage du soldat. Bien sur, il se protégea avec son bras recouvert d'une armure assez légère mais suffisamment résistance pour qu'il n'est rien à craindre d'un bout de bois. Cependant, ce fut là son erreur. L'ouverture que me donna son geste était plus grande que je ne l'aurais pensé et ça m'arrangeait bien. Je fondais sur lui en un instant dans un angle mort et abattit ma lame sur son corps qui se coupa comme du beurre. Je refis le même procédé avec l'autre garde avec un autre morceau de bois et cela marcha tout aussi bien à ma plus grande surprise. Il n'était finalement pas très fort mais si j'avais foncé sans réfléchir, je n'aurais pas pu les avoir aussi facilement d'une part à cause de ma fatigue mais aussi d'autre part car je n'avais pas l'habitude de ce genre d'assaut indirect. Ayant fini mon ménage, je m'engouffrais dans le château en courant de manière un peu bancale.

A l'inverse de ma première intrusion où je ne cherchais même pas à être discret, cette fois je me faufilais dans les recoins en évitant le plus soigneusement possible les soldats. Je n'eus aucune peine à trouver le Roi cette fois, toujours installé dans la grande salle. Je pris soin cette fois de fermer la porte à double tour avant de me présenter devant lui. Il souriait de manière crispé. Sans doute avait-il compris que j'avais finalement battu Asthur, son meilleur soldat mais en voyant mon état, il pensait tout de même pouvoir me battre. Peine perdu. Malgré mes graves blessures, ce n'était pas ça qui allait m'empêchait de tuer un simple Roi surtout sans arme. J'avais un code de l'honneur assez stricte quand il s'agissait de tuer. Ne jamais tuer de personne désarmé ou incapable de se défendre et pourtant... Ma volonté de tuer aujourd'hui avait dépassé tous les interdits. Je devais avoir massacrer une bonne centaine de personne depuis mon arrivé au château. Pour ces morts, et pour toutes les autres, j'irais en enfer, je le savais... Mais pas tout seul. J'emporterais avec moi ce gros personnage.

Je mis alors en garde, prêt à porter le coup final alors que lui se lever enfin de son trône pour me faire face. Je ne pus retenir un rictus énervé tandis que lui souriait, faisant un simple mouvement d'épaule pour laisser apparaitre un grand livre dorée. Je n'avais jamais été un spécialiste en littérature mais je savais reconnaitre un livre de magie, qui plus est de magie blanche.

- Hahaha ! Tu l'as bien devenu, je suis un prêtre ! Et si tu oses me tuer, tu seras damné jusqu'à la fin de ta vie !
Me lança-t-il certain qu'il avait déjà gagné.
- Humf... Tu penses vraiment me faire peur ? Je suis damné depuis ma plus tendre enfance...
Lui répondis-je sèchement en regardant son visage se décomposer

Sur ce, et avant même qu'il n'ai pu réagir, je m'élançais sur lui prêt à le tuer avant qu'il n'est pu prononcer un seul mot magique. Seulement, avant même que ma lame ne l'atteigne, elle percuta avec violence un mur invisible, me propulsant en arrière alors que le rire du Roi résonnait dans la pièce. Une barrière ? Le salaud, il avait pensé à tout. Si seulement j'avais gardé Yamato, j'aurais pu sans problème passé à travers pour l'atteindre mais avec simplement Ragnard, c'était tout de suite plus dur. Je n'allais tout de même pas laisser tomber si près. Je me relevais donc déjà à bout de souffle alors que le combat ne faisait que commencer. Je pris une légère inspiration et me lançais à nouveau contre le mur, essayant d'y trouver une faille mais sans succès alors que mon adversaire se trouvait tranquillement assis sur son trône à me regarder. Son mur couvrait toute la zone et parait avec justesse chacun de mes coups, m'envoyant à chaque voltiger à l'autre bout de la pièce. Je commençais à perdre espoir quand il reprit la parole.

- Comme les humains sont insignifiants et manipulables à souhait. Il suffit de les mettre en difficulté et ils perdent tous leurs moyens.
Je grognais et serrer les dents en réponse.
- Voila, c'est ça ! Les hommes ne sont que des bêtes uniquement capable de grogner et prier pour leur vie ! Hahaha ! Je me demande bien si ta copine à eu le temps de sentir sa vie la quitter, tu en penses quoi ?
Me provoqua-t-il une fois de trop.

J'explosais littéralement sur place, poussant un cri féroce et m'élançant sur lui, frappant la barrière de toute mes forces sans craindre le retour. L'onde de choc fut impressionnante, lui faisant perdre pied alors que ma lame frottait contre ce mur invisible dans un gerbe d'étincelle. C'est dans un dernier cri et un dernier coup que je brisa en mille morceau sa protection, près à abattre ma lame sur lui encore au sol. Et en effet, je le transperça de part en part. Malheureusement et à ma plus grande surprise, il ne s'agissait là que d'un clone de lumière et avant même que je ne puisse réagir, je fus propulser brutalement au fond de la salle, ne sentant qu'une douleur violente dans ma poitrine puis plus rien. Je m'écrasais bruyamment sur un mur et retombait aussitôt sur le sol, complétement inerte, les yeux grand ouvert. La douleur qui m'avait envahi l'espace d'un instant m'avait déjà quitté. Je ne sentais plus rien... Étais-je mort ?

Je n'avais rien vu venir. Depuis le début, il était resté caché dans un coin en attendant une ouverture pour m'asséner le coup de grâce. J'avais à peine pu le voir, cette énorme rayon de lumière blanche perforer avec violence ma poitrine. Et maintenant, je gisais au sol, ne pouvant plus bouger et me dirigeant lentement vers la mort à laquelle je m'étais attendu en venant... Mais cette mort ne me repoussait pas, au contraire. Je savais que Asthur vivrait et qu'il parviendrait à tuer cet imposteur. De toute manière, je n'avais jamais rien eu à faire dans ce monde et il fallait bien que je paye mes pêchés, si grand soit-il. Le noir m'engloutis ainsi que tout ce qu'il y avait autour de moi et puis après, plus rien...
*Combien de fois devrais-je encore de te donner ma vie, hein gamin ?*
Parole rhétorique qui ne m'atteignirent même pas.
- Ressens en toi la vie, une vie qu'il faut protéger et chérir. Ne fais pas la stupide erreur d'abandonner ta vie et vie pour toi comme pour les autre. Il y a quelqu'un qui serait triste si tu mourrais...

Ces paroles atteignirent directement mon cœur aussi froid l'avais-je voulu. Cette voix qui n'avait jamais cessé dans ma tête, parfois terrifiante et empli de haine m'avait toujours soutenu en y réfléchissant. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que je pouvais avoir confiance en elle. C'est donc lui obéissant que je rassemblais toutes les forces qui m'avait quitté pour m'ouvrir un passage vers la lumière. Et quelle lumière... Elle me brulait littéralement, faisant souffrir le martyr à chaque parcelle de mon être. Mais la douleur ne m'arrêterai pas. J'étais prêt à vivre, même si vivre voulais dire souffrir. Je vivrais pour tous ceux incapable de vivre mais aussi pour moi-même, pour ne jamais oublier et continuer à avancer. Et pour ça, je devais me relever et ouvrir les yeux. C'est dans un cri bestial que j'y parvins, faisant face à mon adversaire. Notre combat n'était pas fini. Rien qu'à sa tête, je pouvais voir qu'il me croyait déjà mort. Il n'avait pas entièrement tord, son coup m'ayant pourfendu la poitrine et envoyé en enfer. Mais j'étais revenu, par la force vitale d'un avatar, une force vitale quasiment inépuisable, la force de Ragnar.

Toutes les blessures qui recouvrait mon corps c'était entièrement refermé, toute, sauf une marque qui resterai à jamais sur mon torse. La marque apposé par Asthur, une grande cicatrice en forme de X. Je me tenais donc debout face au Roi incrédule, portant simplement un pantalon en velours blanc et Ragnard à la main. L'aura sombre qui m'entourait un peu avant avait complétement disparu. Seul une légère lueur dorée persistait. Me voyant comme ça, on aurait pu me penser saint mais les personnes m'ayant connu savait très bien que je n'en étais pas un. A cette heure, j'étais plus l'ange de la punition venu chercher le coupable. Et ma cible était toute désigné, à la fois par mes yeux et par le bout de ma lame qui je dirigeais vers lui.

- Ce n'est pas... Possible ! Comment es-tu revenu à la vie ?!

Cria-t-il à travers la salle.
- Par le miracle de Dieu...
Me contentais-je de répondre.

Sur ces dernières paroles, je plaçais Ragnard à l'horizontale devant moi, une main sur la poignet, et l'autre à l'arrière de la lame. La lumière dorée s'intensifia alors d'un coup, exprimant tant la force que la compassion. A cette lueur, la lame habituellement rouge se teinta entièrement d'un magnifique doré. Les dès en étaient jetés. Je savais que je n'aurais qu'un seul et unique coup à ma disposition pour achever ces trois vies de saint. Je n'avais pas le droit à l'erreur. C'est dans une gerbe de lumière que je fonçais sur lui, dessinant sur mon passage deux grandes ailes de lumière semblable à la représentation que l'on faisait de celles des anges. Tout ce passa ensuite très vite. Il fit
réapparaitre, le plus rapidement qui lui était possible, son mur de protection, mais ce dernier vola en éclat à l'impact alors que ma lame le pourfendait de part en part dans une lumière aveuglante.

C'est dans un dernier soupir que la luminosité diminua enfin, laissant apparaitre nos corps, collé l'un à l'autre, le sien déjà sur le chemin des enfers. De légères plumes de lumière retombait lentement sur le sol, disparaissant à son contact. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais j'eus une once de pitié à son égard en retirant lentement ma lame de son corps après que son dernier souffle de vie se soit échappé. Je soupirais à nouveau en accompagnant son corps inerte au sol. Personne ne méritait la mort, même pas les pires hommes. Mais peut-être que cette mort leur permettrait de trouver leur voie en ce monde, du moins je l'espérais. J'espérais aussi que tout ça soit enfin fini. Mon corps, mon esprit et mon âme avaient été mis à rude épreuve aujourd'hui, et j'avais sincèrement besoin de m'en remettre... Mais je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qui allait se passer ensuite.
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