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Un Monde d'après Ragnarök. Quel sera votre camp?
 
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 { Frey « Raëven » Nifhel { Leader des Raiksos ;

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AuteurMessage
Frey E. Nifhel
IsdRottning

Frey E. Nifhel


Messages : 41
Date d'inscription : 01/11/2009
Localisation : Quelque part

Fiche Perso
Fréquentations: Bien que mon frère soit dans le camp de l'ennemi, nous gardons un certain contact. Ne te moque pas...
Arme de prédilection: Mjölnir!
Expérience:
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MessageSujet: { Frey « Raëven » Nifhel { Leader des Raiksos ;   { Frey « Raëven » Nifhel { Leader des Raiksos ; Icon_minitimeLun 2 Nov - 21:59

    ~ Personnage ; Identité ~

      { Frey « Raëven » Nifhel { Leader des Raiksos ; Frey4410


      Nom :
      Nifhel ;

      Prénom* :
      Frey Eleanore ;

      Surnom:
      Hel de Nifhelheim, ou encore « Raëven » ;

      Age* :
      Apparemment 23 ans, énormément plus en réalité ;

      Sexe* :
      Féminin ;

      Préférence sexuelle :
      Hétéro ;

      Classe :
      Avatar

      Camp* :
      Leader des Raiksos


    ~ Personnage ; Préferences ~

    Aime :

    Ce qu'elle aime ? En premier lieu, son frère aîné. Bien qu'elle ne le détestât pas et ne le déteste toujours pas ; il est important de préciser qu'une relation frère/soeur put parfois virer au cauchemar. Entre Frey et son frère, il n'en fut rien, il n'en est rien. Ensuite, sa défunte mère. Avec qui Frey fut jusqu'au dernier instant, la dernière seconde. Feu sa mère qu'elle adora jusqu'à la fin et qu'elle aime toujours, malgré qu'elle fut partie il y a longtemps de cela. C'est ainsi que nous dirons « Ceux qu'elle aime...» au lieu de ce qu'elle aime. Mais où donc sera ce qu'elle aime ? Là, immédiatement. Qui donc eut un jour cru qu'une femme aussi battante que Frey put et puisse aimer la musique ? La danse ? Le chant ? Sûrement personne de son époque à nos malheureux jours, mais il en fut et il en est quelque chose. Nous parlons battante... Frey en est une, en fut une, et en sera sûrement toujours une. La bataille, l'excitation, la fièvre du combat... Elle les aima depuis sa première rencontre avec la noirceur des guerres et ne cessera jamais de les apprécier. C'est une Raiksos, la bataille et la perspective de finir sa vie ne l'effraie pas. En tant que leader, nous dirons qu'elle jouit, aime et profite au maximum de la protection de la garde de mercenaires qu'elle s'est créée. Un rêve de gosse qu'elle réalisa, sans plus. La suite ? Si elle ne le déteste pas, nous ne pouvons dire qu'elle l'aime aussi... Nous dirons qu'elle l'apprécie et tolère sa présence : Verdfölnir le corbeau, animal accompagnant toujours Frey. Elle se lia d'amitié avec l'oiseau qui ne la quitta jamais depuis. Bien qu'elle n'ait jusque lors point perçu la présence du volatile comme une intrusion, elle préfère tout de même une solitude calme et non point troublée de battements d'ailes, claquements de bec et croassements en tous genres. Pour elle, Verdfölnir est plus comme un allié dont elle pourrait se lasser et se débarraser, rien de plus. Certains de ses hommes, également. Qu'elle va considérer comme autre chose qu'une simple aide auxilière. Non pas que cela lui arriva dans le passé, mais le fait d'avoir un bras-droit fidèle et toujours à l'écoute aura changé son coeur et sa manière de voir les choses. S'il y a autre chose que Frey aime, apprécie... La lecture. Elle fut formée très jeune aux arts de la lecture et de l'écriture, et c'est pour elle un passe-temps, un trompe ennui. Quand elle n'a donc rien d'autre à faire, elle lit, ou écrit. Lettres qui ne seront jamais envoyées, derniers souvenirs, paroles d'autrefois.. Rien de très folichon, en somme...

    Déteste :

    Ce qu'elle hait ? Avant tout, les tire-au-flanc. Jamais elle ne les aima et jamais elle ne les aimera. Son sens de la loyauté et du devoir lui interdit d'accepter la moindre erreur. Elle haït faire la moindre erreur, et hait toujours cela. Pour elle la perfection peut s'atteindre, avec beaucoup de volonté. Une autre chose qu'elle déteste ? Perdre. Elle en eut horreur et en a toujours horreur. Pour elle, perdre fut la pire des humiliations qui put être un jour inventée sur la Terre. Elle pourrait avoir raison, mais qui sait ? Son frère, également. C'est assez paradoxal... Elle l'adorait au plus haut point avant le Ragnarök, et elle l'aime toujours, mais elle le hait en même temps pour s'être rallié au camp ennemi, les Rakennus. C'est quelque chose de très paradoxal, vous l'aurez constaté. Si l'ont doit continuer dans la liste de ce qu'elle déteste ou détestât un jour, nous y trouverons les faiblards, comme elle dit. Ceux qui vont pleurer dans les jupes de leur mère, qui sont incapables de prendre une décision. Déjà que cela l'agaça au plus haut point dès son enfance, vous comprendrez que les circonstances actuelles ne l'aident pas à les aider ou les apprécier modérément. Vinrent et viennent ensuite tout ce qui est de l'ordre du pervers, vicieux, etc... Frey les haït depuis son premier jour sur Terre et n'aura cesse de les haïr jusqu'à sa mort. C'est une chose simple et visiblement de famille : si elle voit un vicelard, il sera invariablement repéré et corrigé par la suite, quand bien même il n'eut rien tenté sur Frey. Sut-elle et sait-elle les déceler ? Au niveau du regard et ce sans doutes aucuns. Trop de tranquillité tue la tranquillité. Une phrase qu'employa et qu'emploie par ailleurs choses toujours Frey. Bien évidemment, elle ne haïra pas la tranquillité, mais vu son ardeur à combattre et son tempérament de grande battante, elle ne sera pas non plus entièrement pour rester chez soi tranquillement. Oh ! non ! elle voudra même chercher querelle pour changer le quotidien. Elle n'aime pas avoir trop de tranquillité, c'est bien simple.

    ~ Personnage ; Détails ~

    Armes :

      { Frey « Raëven » Nifhel { Leader des Raiksos ; Mjalni10


      Mjölnir ; ou le légendaire Marteau de Thor. Arme ; pour le moins légendaire comme dit ci-avant ; plutôt exceptionnelle du fait qu'elle ait appartenu à un dieu ; le dieu de la foudre, Thor. Appelé aussi le « Concasseur » ce marteau a néanmoins un manche plus long que dit dans la légende. Marteau de foudre, il contrôlent en particulier les éléments liés à l'orage, aux éclairs et au tonnerre. Il ne peut se manier sans les Gants de Fer ; artefact indispensable que nous verrons ci-après ; et la Ceinture de Thor, sans laquelle les Gants épuiseront leur énergie, rendant Mjölnir inmaniable. Avec la Ceinture de Thor, les Gants de Fer sont constamment alimentés en énergie, et peuvent rendre Mjölnir aussi maniable et léger qu'une plume. Ce qui facilite vraiment les mouvements en situation de combat. Fait d'un métal spécial, Mjölnir est une arme extrêmement puissante et il n'est absolument pas donné à tout le monde d'en avoir la possession et le maniement... Cela dit, les artefacts restent la faiblesse du marteau, car s'il en manque ne serait-ce qu'un, Mjölnir ne peut pas se manier....

    Artefact* :

    Les Gants de Fer ; autrement nommés Járnglófar, ou Járngreip, littéralement traduit par Poigne de Fer sans lesquels personne, pas même Frey, ne peut manier Mjölnir, marteau de Thor. Non seulement ils rendent ce marteau d'une cinquantaine de livres plus léger ; voire plus ; mais également très maniable... comme l'on s'en doute. Le poids de Mjölnir n'est pas la seule raison pour laquelle on ne peut le manier sans les Gants de Fer. Il y a aussi le problème de la légitimité. Si on pouvait manier Mjölnir sans les Gants de Fer et la Ceinture de Thor ; objet important qui empêche les Gants de Fer de se trouver à court d'énergie pour manier Mjölnir ; ce marteau ne serait plus une arme légendaire et devenant alors trop facile d'accès, tout tomberait à l'eau... Ce sont les Gants de Fer qui donnent son titre légendaire à Mjölnir. Et puis, évitons qu'ils tombent entre de mauvaises mains, même si pour certains, les mains de Frey en sont...

    Description de l'artefact* : ( (trois lignes complètes minimum)

    Ils ressemblent énormémement à des gants, mis à part deux trois détails... Ils ne couvrent que le dos de la main, et possèdent quatre « pattes » qui font le tour de la main et se rejoignent sur la paume avec aisance. Dès qu'ils sont enfilés, ils se mettent à briller légèrement d'une douce lueur bleutée, et l'éclat s'intensifie quand la Ceinture et le Marteau de Thor rejoignent leurs confrères les Gants. Et quant à la ceinture ? Celle-ci ressemble beaucoup aux gants, et n'est pas le genre de ceinture dont on se ceint la taille. Elle est comme les gants, oui : une sorte d'hexagone anthracite, possédant quatre « pattes » qui se rejoignent pour pouvoir s'accrocher à la boucle d'une ceinture que nous dirons traditionnelle.

    Animal accompagnant le personnage: (trois lignes minimum)

    Verdfölnir le corbeau, aux noires ailes du déclin. Cet oiseau souvent considéré de mauvais augure ne quitte pas Frey. Dès le jour où elle récupéra Mjölnir, Verdfölnir se mit à la suivre. Frey finit par l'accepter sans pour autant l'aimer vraiment. Elle l'apprécie, dirons-nous. Elle ne perçoit pas non plus sa présence comme intruse, mais elle préfèrerait tout de même ne pas l'avoir constamment sur son épaule... Côté apparences, Verdfölnir ressemble a beaucoup de corbeaux normaux. Il n'a rien de vraiment exceptionel, mises à part, peut-être, ses deux prunelles rouges vif qui vous scrutent d'un air impatient et légèrement sournois. Méfiez-vous, car si Frey s'arrange pour ne pas être tous temps accompagnée de cet oiseau, il répondra si elle l'appelle...

    ~ Personnage ; Descriptions ~
    Attention ~ les descriptions physique et mentale du personnage sont faites du point de vue d'un autre personnage ayant une partie d'extériorité. Merci ~

    Description physique du personnage* : (minimum 5 lignes)

    Ceci se passe dans une plaine sombre, alors qu'une pâle pleine lune au teint laiteux éclaire un ciel sans aucun nuage, ni gris ni blanc. Quelques arbres, ici et là, épars dans une herbe rase par endroits et haute par d'autres. Deux personnes, face-à-face. Un frère et une soeur. Frey et Sven, quelques temps après le Ragnarök. Elle tient un marteau, la tête du marteau contre la terre, sa main sagement posée sur la poignée. Lui a simplement ses doigts crispés sur la garde d'une épée encore engainée. Un souffle de vent passe. Ils sont tous deux immobiles. Il la détaille, petit à petit que la lune tourne et éclaire la nymphe armée.

    Son visage n'a pas changé des jours de leur enfance. Elle a toujours le même visage ovale, aux traits fins et délicats, à la peau blanche. Son menton légèrement pointu et qui s'arrondissait toujours quand elle souriait. Son nez est droit, comme dans ses souvenirs. Le même nez qu'il s'amusait à tapoter du bout de l'index pour l'encourager quand elle n'y arrivait plus... Elle a toujours les pommettes hautes, les yeux légèrement en amande de ses origines caucasiennes. Ses pommettes ne sont pas trop saillantes, et bien dessinées. Ses grands yeux du Caucase ne sont pas même cernés. Le bombé des paupières n'a pas changé, il est toujours le même. Ses longs cils ombragent toujours ses yeux de la couleur du grenat. Ils sont mêlés d'une certaine rancune, d'une joie décelable et d'une étonnante surprise. Il se rappelle ces yeux pleins de vie et de malice des années auparavant, avant tout ça... Avant le Ragnarök. Son regard s'est durcit, il n'est plus le même... Son front n'a pas changé, lui. Il est toujours le même, bien arrondi, pas trop haut. Il est également toujours caché par la même frange. Il y a toujours les deux mèches noires qui lui faisaient penser à des oreilles de chat de chaque côté de la tête de la jeune femme. Ses cheveux sont plus longs que dans ses souvenirs, ils lui arrivent désormais au bas des reins. Ils ont une magnifique couleur ébène agrémentée de quelques reflets améthystes. Raides, à peine ondulés sur les pointes. Ils brillent sous la lune qui les ornent de relfets durs couleur argent. Il a soudain l'envie poignante de s'approcher et de saisir une des mèches soyeuses entre ses doigts, de renouer les liens passés... Malheureusement, c'est impossible. Il regarde de nouveau les yeux de la Raiksos... Ils sont juste empreints d'une certaine froide ironie. Il repasse sur son nez, à l'arrête fine et blanche. Ses joues ne sont qu'à peine colorées d'un rouge fin et légèrement blanchi. Ses lèvres, en revanche, son rouge grenat et leur courbe soigneusement soulignée d'un léger et sournois sourire. Si elle doit attaquer, elle n'hésitera pas... Son cou fin et gracile ne laisse rien transparaître d'angoisse, de nervosité... Alors que lui... Il n'a qu'une envie, s'en aller en courant le plus loin possible. Impossible. Il le voit dans les yeux de la jeune femme. S'il fait le moindre geste, elle attaque... et ne le ratera pas... Elle se met à sourire, découvrant ses dents qui sont de régulières amandes blanches entre ses lèvres carmin. Son sourire a changé, il est plus froid, plus distant. Sa figure semble insaisissable... Elle murmure quelque chose parfaitement audible pour lui. Le caractère pourtant béni des paroles lui fait froid dans le dos...

    « Hallelujah. »

    Sa voix n'a qu'à peine changé. Peut-être plus glacée. Mais elle a conservé son léger accent un peu chantant. Sa voix a conservé sa chaleur, malgré tout. Elle lui semble toujours vibrante, à ses oreilles. Un mélange de soprano et une certaine note grave dans le fond. Une jolie voix. Il se met soudain à se demander si elle peut toujours monter et descendre dans les octaves comme elle le faisait quand elle chantait, le soir. Elle a toujours une voix claire. Mais oui, bien sûr ! elle peut encore changer les intonations de sa voix, les tons, monter et descendre parmi les nombreux octaves. Mise à part la froideur du ton qu'elle avait, un ton neutre et sans aucune joie, rien ne lui semblait avoir chez elle été changé. Elle a toujours la même voix magnifique d'une jeune femme éprise du chant qu'elle possédait avant le Ragnarök.
    Elle ricane.

    Son buste droit et fier ne laisse rien voir d'une quelconque angoisse. Sa poitrine de jeune femme mûre se soulève au rythme régulier de sa respiration. Aucune saccade, aucun manque de souffle. Elle est parfaitement calme. Ses épaules sont nues, ni trop larges ni trop fines, et il ne court sur sa peau pâle aucune chair de poule. Ses bras fins sont visibles au travers de ses fausses manches transparentes. Le creux du coude saille légèrement. Leur teint pâle n'en devient que plus blanc sous la lune, presque bleuté. Ses poignets sont toujours aussi fins. Et dire qu'elle manie Mjölnir, arme légendaire de Thor ! Ses mains ont gardé leurs traits délicats, et ses doigts longs et fins lui rappellent ceux qui cousaient les soirs d'hivers au coin du feu, quand l'entraînement à l'épée ne pouvait se faire. Sauf qu'à présent, ils sont sagement tendus, la paume douce posée sur la poignée d'un marteau de légende. Il reconnaît la cicatrice en forme de croissant de lune, un peu saccadé comme lors du reflet de l'astre de nuit sur un lac troublé, qui trône sur le dos de la main de la jeune femme. Elle a une mèche de cheveux ébène sur son épaule neige. Le contraste est beau sous la lune. Sa tunique n'a ni manches ni bretelles, et affine même quelque peu la silhouette de son buste avec grâce et élégance. Elle a tout d'une femme mûre, et elle en est une. Il la reconnaît bien. Elle est toujours aussi mince, sa poitrine plutôt bien mise en valeur par sa tunique pourpre. Les fausses manches transparentes qu'elle porte sont noires, sûrement en soie.

    Elle a une main sur sa hanche, dans une attitude de défi. La même attitude qu'elle avait lors d'un combat, quand elle gagnait. Ses hanches fines sont légèrement décalées, une vers le haut et l'autre vers le bas. Leur finesse est révélée par le bas de la tunique qui agit comme une robe fendue par deux côtés. Elle a les deux jambes légèrement écartées, et elle se trouve bien campée sur ses pieds. Ses jambes sont toujours aussi fines, aux contours bien dessinés, avec une peau pâle comme l'ensemble du corps de Frey. Elles sont en partie couvertes d'un pantalon noir. Elles sont longues, élancées et bien galbées. Il sait pertinemment que s'il s'enfuit elle lui courra après et le rattrapera facilement. Ses pieds sont cachés par des bottes en cuir, lui aussi noir. Le cuir bien ciré luit sous la lumière crue de la lune. Il se rappelle soudain du temps où elle courait nu-pieds dans l'herbe, et mettait ses orteils en éventail dès qu'elle s'allongeait dans les épis de chiendent et d'orge. Il se souviens de ses chevilles fines, sur lesquelles elle adorait mettre des bracelets de cuivre pour danser avec un tambourin. Les temps ont tellement changé !

    Finalement, elle se met de dos. Il n'avait pas, jusque lors, remarqué qu'elle portait une cape. Elle cache entièrement son dos, mais laisse ses omoplates nues. Puis la jeune femme met la cape sur une de ses épaules, découvrant son dos, tout aussi nu. La tunique est nouée sur ses reins, le noeud caché par les cheveux ébène qui coulent en longues mèches fines et douces sur sa peau blanche. L'épaisse ceinture de cuir à boucle qu'elle porte sur ses hanches de femme ne fait que révéler plus encore la finesse de la silhouette de la Raiksos. Elle n'en paraît aussi que plus grande, et une certaine puissance émane d'elle comme un halo sombre, une aura meurtière. Elle n'a pas changé physiquement.... Puis elle tourne la tête vers lui, de trois-quarts, les yeux à demi-clos, ses sourcils fins relevés, dans une attitude de mystère.

    « Ne t'attends pas à ce que je sois clémente, Rakennus... »

    Puis elle se met à lui parler... Et le ton de la conversation lui permet d'en savoir beaucoup plus sur elle...

    Description mentale du personnage* : (minimum 5 lignes)

    « Sache d'abord que je t'attendais. »

    Car tu es en plus calculatrice, songe-t-il soudainement. Le sourire sardonique qui s'est esquissé sur les lèvres de la jeune femme lui permet d'en savoir long, très long. Elle calcule, prévoit tout, elle est organisée. Calculatrice, elle n'oubliera pas de tourner le problème dans tous les sens pour ne pas faire d'erreurs, et elle sait ce qu'elle veut. Prévoyante, et loin d'être idiote. Elle l'attendait, huh ? Lui, non. Il ne s'y attendait pas.... Mais elle oui, et encore une fois, elle est prête à tout pour parvenir à ses fins et pourra même passer des heures, voire des jours sur un obstacle pour le lever et réussir ses noirs desseins. Elle échaffaude des pièges seule, en ricanant, en chantonnant on ne sait quelles horreurs... Elle n'hésite pas, elle fait très attention à ce qu'elle fait, ce qu'elle prévoit. Ses pièges n'ont aucune issue, sauf pour elle, la seule à connaître la clef de la vie quand l'on se retrouve pris dans son étau serré, clef qu'elle ne dévoilera évidemment pas à quiconque lui servira de jouet... Pour elle les vies sont des jouets, auxquels elle peut faire n'importe quoi, faire faire n'importe quoi. Se retrouver entre ses griffes c'est dire adieu au monde qui nous accueillit, regarder le ciel ou le sol, le Paradis ou l'Enfer... Selon ce que l'on a fait, ce que l'on pense avoir fait. Mais puisque les Enfers sont son domaine, le sien à elle. Hel de Nifhelheim est un pseudonyme qui lui sied tellement bien... Il n'est donc pas étonnant qu'elle soit crainte et cheftaine des ennemis. La dirigeante des Raiksos le fixe toujours, et ses lèvres bougent à nouveau. Elle susurre ce qu'il redoutait...

    « Tu es pris dans mon piège, Rakennus. Tu es à présent mon jouet. Tout comme ceux qui m'accompagnent ici. »

    Manipulatrice ! Elle use de la propagande, et elle n'en a pas peur, de cet usage. Elle les intimide, les effraie et leur promet une vie sauve s'ils se rallient à elle. Foutaises ! Il y a bien un moment où elle doit se lasser et les achever, mettre fin à leurs poignantes peurs. Notamment celle de mourir. Elle abrège leurs vies sans aucun scrupule, sans regrets. Elle est devenue froide et distante. Mais surtout, elle n'hésite pas à modeler ses soldats comme s'ils eurent été faits d'argile blanche et de glaise rouge. Des soldats de calcaire qu'elle peut briser d'un simple coup de marteau, sans hésitations. Pour elle, la vie n'est pas obligée d'avoir de sens, du moment qu'elle obtient ce qu'elle cherche. Elle se sert de gens comme de jouets, inutiles et lassants avec lesquels on peut tout faire même les pires choses, même la mort. Des jouets que l'on peut briser, et délaisser sans avoir de crainte de représailles ou de mauvaise conscience. Encore eut-il fallu qu'elle ait une conscience... Pour elle les gens sont comme des marionnettes, desquelles elle peut couper les fils à tout moment, sans crier gare et sans avoir honte, et il est rare qu'elle respecte quelqu'un. Il peut le comprendre rien qu'en la regardant, rien qu'en l'entendant parler. Son attitude et le ton de sa voix en disent long. C'en devient presque effrayant. Mais elle a l'air...

    « Je suis sincère, Rakennus. Ne cherche pas à résister. »

    Ça sera au moins l'une des qualités que l'on pourra lui reconnaître. D'après ce qu'il peut comprendre, elle ne ment qu'extrêmement rarement, mais si elle se voit obligée de mentir, elle le fera avec une aisance et un succès indéfinissables. Elle sait mentir malgré qu'elle soit d'une sincérité frappante. Si elle dit tenir sa promesse, elle la tiendra. Elle n'est pas à l'abri d'une ou deux fautes de sournoiserie, mais elle tiendra au mieux sa promesse. Elle n'hésitera pas non plus à te dire tes quatre vérités, songe-t-il à nouveau, sois-en sûr ! En effet, sa sincérité sera parfois même gênante. Mais puisqu'elle se moque éperdumment de tout le monde, qui donc s'en souciera ? Elle-même se fichera bien de savoir qui elle a froissé, et puisque personne n'ira le lui dire... Non, personne n'osera jamais se plaindre de ce qu'elle peut dire envers et contre tous, que ce soit en bien ou en mal, volontaire ou non ; bien que cela sera souvent de son plein gré ; à caractère blessant ou non. Et bien qu'elle s'arrangera bien souvent pour vexer... non, jamais vraiment personne ne se plantera devant elle pour lui dire de cesser d'être blessante. Cette attitude d'elle, il la connaît déjà. Elle esquissera un sourire sournois, remettra dans son dos une mèche de cheveux d'un simple geste de la main, et, une main sur la hanche, l'index de son autre main pointant la personne impromptue, elle la rembarrera ; pour ainsi dire ; aussi vite que simplement et efficacement. Combien de fois a-t-il connu cela ? L'a-t-il vue faire ? La sincérité de la Raiksos devient vraiment dérangeante, comme si elle faisait exprès de blesser les gens autour d'elle... et que cette envie de se faire haïr s'était accrue avec le temps. Elle a dû en amasser, des envies de représailles ! Surtout que d'après ses souvenirs, elle est...

    « Je garderai rancune de chaque chose que tu feras contre moi, Rakennus. Sois-en certain. Et ne tente pas de me faire changer d'avis... »

    Ah ! sa rancune naturelle ! Il s'en souvient s'en souviendra sûrement toujours ! Il n'y avait pas moyen de lui faire oublier les vieilles histoires qui peuvent garder soupçon de rancune. Au fur et à mesure qu'elle le fixait, lui parlait, il se rappelait de tous ces détails oubliés. Pas tant que cela, en fait... Mais oui, la Raiksos avait toujours été rancunière, dès ses plus jeunes jours, en fait. Oh ! oui ! ça, il en est certain, elle a encore en tête de vieilles chamailles de leur enfance, où elle garde son amertume. D'autant plus qu'elle ne lâchera jamais l'affaire... Mais aussi loin qu'il remonte dans ses bribes de souvenirs, il la revoit encore, bouder au coin du feu parce qu'elle lui en voulait, ou qu'elle en voulait à untel ou untel. Elle n'est pas prête de changer, devine-t-il ensuite. Elle s'est refroidie. Sa rancune se ressent dès que l'on l'approche. Comme si elle en veut déjà à la personne qu'elle croise, quand bien même ladite personne ne lui aurait jamais rien fait. Que t'ai-je fait ? pense-t-il avec effarement. Pour mériter ça, que t'ai-je fait ? Il se pose la question. Qu'a-t-il fait pour mériter la rancune de la Raiksos ? Aurait-elle décidé de ressortir de vieux souvenirs sur lesquels sa prescription s'était posée ? Aurait-elle décidé d'enlever son pardon des plaisanteries passées, celles entre frère et soeur, celles qui la faisait d'abord bouder puis sourire, celles auxquelles il se raccrochait pour surmonter les évènements, celles qui le faisaient sourire ?... Mais oui, qu'est-il arrivé à la Raiksos pour qu'elle efface son pardon du plat de la main ?

    « N'essaie pas de me faire changer d'avis, je te le redis. »

    Ton obstination non plus, n'a pas changé, songe-t-il. Elle s'accroche, encore et toujours. Ç'a toujours été l'un de ses pires défauts, être obstinée. Elle ne lâche pas pire, qu'un chien enragé qui s'aggriperait à la botte de quelqu'un. Elle n'oublie pas, elle est capable d'attendre plusieurs mois, voire des années. Est-ce qu'elle a fait ? Attendre de longues années pour enfin avoir sa vengeance de rancune qu'elle s'est obstinée à conserver pour mieux avoir réparation ? Elle est ce que l'on peut appeler bornée. Elle ne se fixe que des limites d'extrême attente. Serait-elle folle ? Non. Loin de là, justement. L'ambiance s'obstine, elle, à se refroidir, tout comme la Raiksos s'y obstina. Sa ténacité, elle il le sait, la sienne, lui vaudra sa perte autant qu'à son ennemie. La ténacité de la Raiksos... En y repensant, non, cette ténacité ne sera pas la perte de cette femme. Mais son salut. Son sauf-conduit. C'est cette ténacité qui la sauvera. Il s'en rend compte, mais l'obstination de la Raiksos ne lui sera pas bénéfique, à lui. Pour lui, ce sera la certitude de la mort. Sa pure perte. La Raiksos, elle, s'accroche, s'obstine à envenimer tout autour d'elle. Le corbeau qui l'accompagne, elle s'obstine à l'ignorer, le considérer comme un pion dont elle peut se débarrasser à tout instant. Comme ses hommes. Ces braves soldats qui se battent pour la défendre. Elle s'obstine à ne les voir qu'en tant que marionnettes. Elle s'obstine à créer un monde plus noir qu'autre chose...

    « Tu pourrais bien me faire attendre, Rakennus. Il n'en serait pas moins que j'attendrai. J'en viens à supposer que tu t'en assures dans ton esprit. »

    Dans son esprit, les pièces se mettent en place. Il la voit presque s'asseoir sur une chaise, croiser les jambes, une main sur le genou, et l'autre sur la poignée de Mjölnir qui serait posé à côté d'elle, la tête contre le sol. Elle est patiente, et ça, il ne le sait que trop. Le nombre de fois qu'il l'a vue attendre, les bras croisés, dans cette attitude de patience extrême qu'elle adopte si souvent. Loin d'elle la gêne de l'attente, au contraire. Elle sait se contenter de rester sans rien faire le temps que les choses passent. Elle n'aime pas l'ennui, mais attendre ne l'offusque pas. Elle est prête à tout, même à attendre, pour finaliser et réaliser ses desseins. Elle n'a peur de rien pour mettre ses fins à exécution. Ses menaces sont souvent source d'attente, qu'en a-t-elle à faire ? Rien. Elle prend le temps de peser le pour et le contre, de voir avantages et inconvénients. C'est ce qui fait sa force. C'est ce qui fait son ombre inquiétante sur les autres. Et d'inquiétantes ombres sur elle. Elle s'en moque, sa patience seule compte. Sans elle, elle aurait déjà échoué nombre de fois. Sa patience lui permet de remporter la victoire à maintes reprises. En combat, elle jouera sur le temps, patientant, attendant que son adversaire ne perde son sang froid. Le sien est comme glacé, elle ne risque pas de le perdre. La comparaison le fait sourire nerveusement. La Raiksos lui sourit plus franchement mais d'un air légèrement mystérieux et sournois. Il ne sait plus quelles qualités lui reconnaître.

    « Peut-être serai-je clémente avec toi. Cela dépendra avant tout de toi. »

    Il se retient d'éclater de rire. Elle ? Clémente ? Il ne peut se résoudre à le croire. Son rire serait nerveux... ou bien celui d'un côté qu'il n'aime pas chez lui. Pourtant l'évidence le rattrape, et il se souvient la gentillesse qu'avait autrefois la Raiksos, quand elle était encore une enfant. Elle souriait également beaucoup, et même si elle avait déjà un caractère bien trempé, il n'empêchait qu'elle était d'une gentillesse débordante. Toujours prête à aider, presque collante. Il le regretterait presque. Il s'en veut, d'ailleurs, de l'avoir si souvent rejetée quand elle restait à le suivre, sans le lâcher d'une semelle. Les fois où elle daignait lui accorder sa gentillesse... Pourtant, ça n'a rien à voir ? Mais il ne peut s'empêcher de se souvenir des fois où elle souriait, pleine de joie, sa gentillesse débordante ne demandant qu'à servir. Il se souvient des fois où elle lui faisait les bandages, après l'entraînement de leur père, en chantonnant gaiement, comme une gentille fillette. Elle ne doit rien regretter. Maintenant qu'il la voit, il a du mal à s'imaginer la Raiksos calme, souriante, et prête à aider. Sans le vouloir il colle le visage de la petite fille souriante qu'elle était autrefois sur le grave masque de glace qu'il contemple alors. La dure réalité le frappe une fois de plus. Il cherche toujours à lui reconnaître des qualités perdues, ou enfouies au plus profond du coeur noir et glacé de la jeune femme...

    « Mets-toi à ma place, S... Rakennus. Je ne peux salir mon honneur... »

    Un malencontreux sourire apparut sur son visage de manière nerveuse. Elle a manqué de l'appeler par son prénom, et lui demande de se mettre à sa place. Il se rappelle alors avec quelle empathie elle se mettait avant à la place des autres. Il se souvient qu'elle pleurait quand quelqu'un était triste, qu'elle souriait quand quelqu'un était heureux, qu'elle n'était jamais en colère si quelqu'un ne l'était pas... Comme si elle prenait vraiment la place des autres. Elle s'énervait toujours quand on faisait du mal à quelqu'un qu'elle connaissait, qu'elle aimait. Parce qu'elle n'avait pas envie qu'on fasse souffrir cette personne. Mais elle ne faisait pas non plus souffrir la personne qui avait cherché tel ou tel ennui. Parce qu'elle ne voulait pas faire à autrui ce qu'on ne lui faisait pas. Maintenant qu'il la regarde, il a la très nette impression que toute cette empathie s'est envolée. Quand bien même le visage de la Raiksos se soit adoucit un instant, il n'en reste pas moins convaincu qu'elle n'hésite pas à faire souffrir pour le plaisir, qu'elle n'aura pas peur de le faire sans aucun motif. Elle n'est plus la même et la capacité qu'elle avait à devenir, en quelque sorte, les autres, leurs sentiments... s'est enfouie au plus indiscible des tréfonds de son coeur. Sa main se crispe encore sur la garde de son épée, il tire légèrement la poignée sans pour autant sortir l'arme du fourreau. Il hésite...

    « Tu as quand même du courage, Rakennus... Beaucoup auraient fui, à ta place. »

    Il a envie de s'esclaffer. Du courage ! C'est surtout elle qui n'en manque pas et qui n'en a jamais manqué... Elle n'a jamais eu froid aux yeux. Il s'en souvient bien. Il aurait fallu une bonne dose de courage pour qu'elle ose aller demander, à l'époque, à leur père de l'entraîner elle aussi à l'épée... Il aurait fallu une bonne dose de courage pour tenir l'entraînement qui n'était pas une partie de plaisir... Il aurait fallu une bonne dose de courage pour supporter d'avoir un frère tueur dans le sang... Il aurait fallu une bonne dose de courage pour participer au Ragnarök... Il aurait fallu une bonne dose de courage pour oser défier les Valkyries et revenir à la vie, en Avatar... Il aurait fallu une bonne dose de courage pour aller dérober le marteau de Thor à la tombe de ce dernier après avoir rassemblé les trois artefacts... Il aurait fallu une bonne dose de courage pour tuer l'ancien chef Raiksos et prendre sa place... Il aurait fallu qu'il ait autant de courage qu'elle pour affronter la dure réalité qui était face à lui. Il n'avait cesse de se le répéter. C'es toi qui ne manque pas de courage, Frieda, c'est toi ! il songe. Il n'y a que toi à posséder ce courage... Il n'arrête pas de revoir défiler devant ses yeux tout les actes courageux que la Raiksos a fait en une vie. La plupart n'ont pas de gloire, mais il ne peut s'empêcher d'admirer le sang froid et l'emphase avec laquelle elle les a réalisés. Il n'a, parfois, eu vent que de certains des évènements. Il s'en moque, les récits sont bien suffisants. Il aurait fallu une bonne dose de courage pour enfermer Loki en Helheim pendant tant d'années... Et il faudra beaucoup de courage pour l'affronter s'il revient, songe-t-il à nouveau. Il n'empêche, la Raiksos n'a pas froid aux yeux, et ça n'est pas prêt de changer. Soudain, elle fait signe à ses hommes de s'en aller et murmure :

    « J'espère que tu me pardonneras... »

    Sa main ne se crispe plus sur la garde de son épée. Il baisse la tête, l'air grave. Elle a déjà empoigné Mjölnir. Il dégaine silencieusement l'Excalibur dont il a hérité. Elle regarde l'épée, étonnée... Si elle s'y attendait. Il relève la tête et avance d'un pas, l'épée bien en main.

    « Ich sehe, Frieda. »

    Elle se lance dans le combat, lui aussi. Il se rappelle soudain...


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Frey E. Nifhel
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Fréquentations: Bien que mon frère soit dans le camp de l'ennemi, nous gardons un certain contact. Ne te moque pas...
Arme de prédilection: Mjölnir!
Expérience:
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MessageSujet: Re: { Frey « Raëven » Nifhel { Leader des Raiksos ;   { Frey « Raëven » Nifhel { Leader des Raiksos ; Icon_minitimeDim 10 Oct - 0:02

    ~ Personnage ; Passé ~

    Histoire du personnage* : (minimum 10 lignes)

    ~ Attention : Il n'y a pas de véritable passage sur l'enfance du personnage mais de petites parties en "flash-back" qui donnent plusieurs indications sur son évolution antérieure au récit en cours. Merci ~

    Ces mouvements souples qui annulent toute chance de victoire. Ses pieds râpent le sol tandis qu'elle tourne sur elle-même, l'épée en main, bloquant l'attaque suivante de son adversaire. Elle tend le bras pour toucher sa cible, l'épée érafle la tunique et déchire légèrement le tissu. Elle continue d'attaquer, se met de dos, l'épée passée en travers des omoplates, devant ces dernières, elle tourne encore. La poussière vole, leur père les regarde. Il se dit que Sven se défend aussi bien que Frey attaque. Si seulement son fils aîné osait attaquer sa soeur de front, ne craignait pas de lui faire mal, tout serait plus intéressant... Mais il n'y peut rien, à part le pousser un peu. Puis, le combat tourne enfin comme Stieg l'espérait. Sven semble en avoir assez de ne faire que se défendre et riposte, bloquant l'épée de sa soeur. Celle-ci n'en revient pas, et son aîné en profite largement pour lui faire lâcher la prise qu'elle avait sur la poignée de l'arme. Elle pousse un petit cri, plutôt pitoyable et lâche l'épée qui tombe au sol.

    « -Ha ! »

    Son frère sourit, l'épée en main. Il a un air enfantin, du haut de ses quinze ou seize ans. Il regarde Frey et lui répond, même si elle ne lui a rien dit.

    « - J'ai ma revanche !

    - Sven ! Vas-y moins fort la fois prochaine, enfin ! »

    Sven rit. Il se garde de préciser qu'il n'y compte pas plus que cela. Autrement, Frey prendrait l'épée et se remettrait à se battre. Pour l'heure, il s'est suffisamment défendu, et a la nette impression qu'il dormira très bien la nuit venue... Stieg, lui, les regarde en souriant, ses bras croisés sur son torse. Il ne regrette plus d'avoir eu une fille, tellement celle-ci est battante ! Finalement, il fit signe, ou plutôt ordonna, à Frey de reprendre son épée et relança le combat. Sven laissa échapper un long soupir résigné... Stieg le fixa et son fils changea aussitôt d'avis et d'attitude et se replaça correctement, prêt à parer l'attaque de sa soeur qui fonçait déjà, épée en main. Il était reparti pour se défendre... A moins que.
    Alors que Frey se mettait de dos, l'épée entre les omoplates et tentait d'attaquer, Sven, lui, fila de côté, d'une belle esquive, et plaça la lame de l'épée qu'il tenait contre l'épaule de sa soeur qui arrêta alors tout mouvement. Ça recommençait... Elle n'espérait pas. Quand elle regarda son frère elle se rendit compte que son regard s'était comme vidé. Qu'à cela ne tienne, elle s'accroupit rapidement et tendit la jambe, prenant appui sur sa main, l'épée toujours sous les doigts. La balayette eut l'effet escompté : faire tomber Sven au sol, où il resta sonné un instant. Dans la chute, il avait lâché l'épée. Était maintenant à la merci de sa soeur cadette qui lui pointa la lame aiguisée sous le menton. Il sembla enfin reprendre ses esprits. Frey, elle, souriait. Lâcha l'épée et tendit la main pour l'aider à se relever. Il ne refusa pas. Resta assis dans l'herbe un instant et se massa la nuque. Décidemment, le choc ne l'avait pas réussi, mais il remercia quand même intérieurement sa soeur pour ce qu'elle avait fait.
    Stieg a remarqué le problème et met fin à l'entraînement. Mieux vaut ne pas prendre de risques. Il a déjà eu assez de mal à la défendre la fois dernière... Et puis, le soleil qui commence à décliner rend les ombres agressives et trompe les yeux. Autant reprendre le lendemain. Il leur fait signe de rentrer d'un geste de la main. Opinent de la tête et se dirigent vers la remisent pour ranger les épées. En silence. Rien ne flotte entre les deux adolescents qui remettent les deux armes dans leurs coffrets respectifs. Pourtant, Frey finit par engager un brin de conversation.

    « - Tu sais, Sven...

    - Je sais, oui. Je manque souvent de perdre le contrôle et je m'efforce de le garder. Essaie au moins de me comprendre, Frey, nous avons passé notre journée à nous entraîner, et, plus je fatigue et moins j'ai de quoi contrôler les évènements... Ne m'en veux pas, je n'ai pas non plus demandé à être comme ça. »

    Et sur ce, il part de la remise, laissant Frey seule avec ses pensées. Au fond, elle sait qu'il n'a pas tort. Elle l'a bien vu, à son soupir résigné, son attitude, et même les cernes qui soulignaient ses yeux depuis le matin. Pourtant, elle a le pressentiment que ce devrait être elle qui doit rêver cauchemars, et pas son frère. Elle n'y peut rien, mais depuis un moment, depuis que Sven a quelques ennuis avec les autres, à propos de ce qu'il est, il fait souvent des mauvais rêves. Comme si les souvenirs d'un autre remontaient peu à peu jusque sur le devant de ses paupières. Elle hausse lâchement les épaules en écartant légèrement les bras et soupire, avant de sortir de la remise elle aussi.
    Dans la maison, l'air est plus chaud que dehors. Normal, l'hiver approchait. Au dehors la température chute et quelques traces de givres arrivent déjà. Frey adresse un sourire et un signe de la main à sa mère, qui prépare le dîner en fredonnant. La jeune fille tourne ensuite la tête et trouve son frère, enfoncé dans l'un des larges fauteuils du petit salon, les genoux contre les épaules et les bras autour des jambes. L'air absent. Triste, même. Sa soeur cadette devine ce à quoi il pense et va l'enquiquiner un peu pour le sortir de ses fantômes. Au début, il fait semblant de ne rien voir, rien entendre, puis finit par sourire. Un peu tristement, comme un sourire forcé. Frey gonfle une joue, les mains sur les hanches et lève la jambe pour lui donner une petite tape sur la main du bout du pied. Equilibre, équilibre ! Il ne cherche pas à la faire tomber, non. Il soupire de résignation et se détend, abandonnant sa position de prisonnier. Frey remarque bien qu'il somnole. Légèrement, certes. Une odeur de pommes chaudes et de léger caramel flotte dans la maison.

    « - Yahou ! tarte aux pommes ! trépigne Frey en se ruant dans la cuisine.

    Sa mère rit, c'est plus fort qu'elle. Elle jette un coup d'oeil à Sven qui continue tout tranquillement de somnoler dans le fauteuil en regardant par la fenêtre, l'air ailleurs et un brin ahuri. Stieg est sorti s'occuper des chevaux. D'après ce que sa femme a compris, le lendemain ils partiront en forêt pour l'entraînement, entre autres tirs à l'arc, et, partant le matin, ne reviendront que le soir. Bien que Stieg lui ai dit qu'il comptait leur apprendre à se débrouiller en forêt, elle avait prévu le tout et se lèverai plus tôt que d'accoutumée le lendemain matin pour préparer un panier. Que Stieg le veuille ou non, ils étaient ses enfants, et elle prenait soin d'eux. Frey tournait autour du four en souriant, comme une gamine. Elle n'a, en même temps, que treize ou quatorze ans. De deux ans la cadette de Sven.
    Quand Stieg revient de l'écurie, la table est prête. Sven somnole toujours à demi, Frey est autrement plus que surexcitée, et Edla reste derrière sa chaise, droite et digne comme la fille de bonne famille qu'elle est. Le chef de famille sourit, simplement.
    Le repas se passe dans le silence, ponctué certaines fois de bouts de phrases de Stieg concernant les progrès de Sven et de Frey. Si la cadette sourit, toute heureuse d'avoir un peu plus de la considération de son père chaque jour, l'aîné, lui, reste calme et silencieux, totalement atypique, et à moitié somnolent. Il ne se fait pas réprimander par son père qui, depuis longtemps, rêve de le voir légèrement plus actif. Il regrette d'avoir un fils qui ressemble plus à son oncle qu'à lui-même ; Stieg Nifhel.
    A la fin du dîner, tout le monde reste dans le salon pour le moment familial du soir. D'ordinaire, c'est Sven qui prend le luth pour jouer pendant que Frey et Edla chantent. Mais pas ce soir. Ce soir, c'est Stieg qui prend le luth. Edla chante dans sa langue natale pendant que Sven s'endort peu à peu, la tête posée sur l'épaule de sa cadette qui fredonne tranquillement. Frey s'en moque bien, qu'il dorme. Après tout, c'est toujours mieux que s'il restait éveillé toute une nuit à trembler dans la hantise de rêver de nouveau. Elle a connu ça, un temps, quand elle était toute gosse... Finalement, elle lui donne une pichenette sur la tempe pour le réveiller. Il sursaute légèrement et rouvre les yeux, battant des paupières, pour regarder sa soeur. Frey sourit. Simplement.

    « - Tu ne serais pas mieux au fond de ton lit, à tous hasards ?

    - Si, peut-être. »

    La réponse de son frère la fit sourire. Il décolle finalement sa tête de l'épaule de sa soeur et monte les escaliers, faisant signe à son père et sa mère qu'il part se coucher. Ceux-ci acquiescent simplement. En particulier Edla qui est très attachée à Sven. Frey finit par accompagner sa mère au chant pendant que les bruits de la maison remplacent peu à peu celui du luth. Et les trois derniers éveillés regagnent leurs chambres.
    Frey ouvre doucement la porte de celle de son frère pour regarder. Jusque là, il dort paisiblement, face à la fenêtre. Frey sourit et referme la porte avant de regagner sa propre chambre dont elle ferme la porte en fredonnant d'une légère voix claire et à moitié audible. Elle défait sa tunique et la plie sur le pied du lit avant d'enfiler une robe légère, de nuit. Elle resta un moment à la fenêtre, à regarder au dehors, le sourire enclin sur ses lèvres. Puis elle tira les rideaux, se mit dos à la fenêtre et s'installa sous les draps blancs du lit. Huma l'odeur douce du linge laissé des heures au soleil.
    Elle s'endormit tranquillement.

    + ~ +

    Sven étouffe un bâillement et lâche les rennes du cheval le temps de s'étirer, pendant que Stieg a le dos tourné. Le soleil a tout juste fini de se lever, et le jeune homme se dit qu'il aurait bien aimé dormir un peu plus longtemps. Son père, en revanche... Frey sourit et lui colle une chiquenaude sur la joue, se mettant alors à rire. Il lui rend la pichenette en la lui administrant sur le front. La jeune fille fronce le nez et lui tire la langue, et se ravise rapidement quand leur père tourne le dos pour les surveiller. Ils ne font pas semblant, ils savent pertinemment que leur père n'est ni sourd ni aveugle. Ils pouffent de rire et reprennent leur sérieux, quand Stieg tourne à nouveau le dos. Jusqu'ici, ils ont reconnu le paysage. Mais au fur et à mesure qu'ils s'enfoncent dans les bois, ils ne reconnaissent plus rien. Le paysage leur est inconnu, les buissons, les arbres, la formation des plantes, et ce petit ruisseau qui serpente entre les pierres couvertes de mousse.
    Stieg arrête le convoi. Frey et son frère descendent de selle, les yeux écarquillés en regardant la clairière. Ils ne la connaissent pas, la trouvent belle. Calme qui plus est. Frey regarde son frère qui, d'un air ahuri, semble dormir à moitié. Ou alors est-il encore complètement ailleurs. Stieg se charge de le faire revenir parmi les vivants en lui donnant un arc et des flèches. Puis il demande à Frey d'aller installer la cible sur un arbre plus loin. Elle s'exécute et revient rapidement là où sont les chevaux. Elle n'a vu son frère que rarement tirer à l'arc, mais à chaque fois elle ne peut s'empêcher de l'admirer. Elle le trouve excellent archer. Et Stieg aussi. Elle l'observe. Elle le regarde se placer, les pieds sur la même ligne. Elle le regarde encocher la flèche et laisser sa main en repose-flèche. Elle le regarder bander l'arc et mettre sa main gauche au niveau de sa joue. Il retient son souffle. Frey le regarde toujours, elle attend le moment où ses yeux suivront d'eux-mêmes la flèche qui ira se planter dans le centre de la cible. Finalement, Sven lâche la corde. Frey suit la flèche des yeux, admirative. Elle applaudit quand le trait de bois se fiche au centre de la cible. Stieg hoche la tête, affirmativement. Frey le trouve un brin trop sérieux. Puis ce qu'elle redoute arrive. C'est à elle de tirer...
    Elle prend l'arc à contrecoeur et se place. Encoche la flèche. Bande l'arc. Elle ne met pas son index en repose flèche comme fait son père. Elle imite son frère, plutôt. Elle porte sa main gauche au niveau de sa joue et fixe la cible. Retient son souffle et lâche la corde sans l'accompagner. Le projectil empenné vient se ficher à côté de son voisin tiré quelques minutes plus tôt. Cette fois-ci, Stieg applaudit. Doucement, mais fermement. Frey baisse la tête en rougissant, le sourire aux lèvres. C'est bien la première fois que son père la félicite de la sorte. D'accoutumée, il se contente de hocher la tête, un demi-sourire sur le visage.
    Ensuite, Stieg se dirige vers son cheval et le déleste de deux paquetages qu'il donne, l'un à Sven, l'autre à Frey.

    « - Prenez vos chevaux et partez en forêt chacun de votre côté. Trouvez vous-même votre chemin et revenez à cet endroit ce soir, sinon, à la maison. Il y a quelques bandages dans le paquet au cas où. Mais ne revenez pas avant ce soir et je veux que vous marquiez les troncs des arbres le long de votre parcourt, d'un trait ou d'une croix. Il faut que vous trouviez chacun un grand rocher au haut plat. Il y en a deux, un à l'est et un à l'ouest. Si vous les trouvez rapidement, restez-y jusqu'à ce que le soleil ne commence à décliner. C'est bien compris ? »

    Les deux adolescents hochèrent la tête, prenant leur paquetage et se dirigeant vers leurs chevaux respectifs, montent en selle et talonnent leur monture pour les diriger chacun d'un côté différent. Sven a déjà connu cet exercice. Il ne l'a pas fait lui-même, mais avait accompagné son père pour former un des garçons du village. La Chasse au Faucon. Il se demande pourquoi il fait passer cette expérience plus tôt pour Frey. D'habitudes, l'âge pour cette Chasse au Faucon se fait vers le milieu de la quinzième année. Finalement, il laisse sa question de côté. Sort un poignard d'un étui à sa ceinture. Marque un chêne vert sur une ancienne trace d'à peine quelques années. Il a pris le chemin vers l'ouest, il sourit.
    ~ ... ... ... ~
    Frey vient de marquer son dixième tronc d'arbre. Les heures sont passées lentement. Elle s'ennuie, en a marre de suivre l'est. Elle a envie de se lancer au grand galop parmi les arbres, comme elle s'est juré de le faire un jour avec Sven. Mais les consignes étaient plus que simple : ne pas se presser, marquer chaque arbre. En soupirant, elle taille une marque nette dans l'écorce d'un pin, et talonne un peu son cheval qui accélère légèrement l'allure. Elle se demande où est son frère, ce qu'il fait. Elle en a marre, marre de poireauter ici. Elle a envie de laisser ses cheveux voler dans le vent, en hurlant de joie. Mais elle ne peut pas, elle a promis de respecter les consignes. C'est le marché pour être entraînée à combattre : toujours respecter ce qui est dit.
    Finalement, elle finit par déboucher sur une autre clairière et en reste coite. Elle descend machinalement de cheval et fixe un immense rocher au dos plat. Il y a des aspérités et des prises creusées dans la roche, il lui serait facile de monter. Malgré tout, elle n'en fait rien et inspecte les alentours. Des restes de grenouilles, rongeurs et petits oiseaux jonchent parfois le sol. Dans la tête de Frey, un mot s'illumine avec l'image d'un animal majestueux : Faucon. Et elle se souvient ...

    { Elle court en riant, toute gosse, du haut de ses cinq ans, dans le jardin, les bras écartés, sa petite robe volant derrière elle. Puis elle voit son frère dans un arbre et s'arrête. Elle va sous l'arbre et lève la tête. Lui demande ce qu'il fait. Il lui répond qu'il a vu un nid de faucon dans l'arbre quelques jours avant et qu'il n'a pas l'air abandonné. Il veut voir s'il y a des oeufs ou alors un des majestueux oiseaux dans l'amas de branchettes, de mousse et de plumes. Elle essaie de monter, mais Sven lui dit de rester où elle est. Si les oiseaux sont là, et s'ils s'affollent, elle n'aura pas d'égratignure. Frieda trouve ça injuste de ne pas pouvoir monter dans l'arbre mais ne dit rien, après tout, Sven lui dit ça pour la protéger. Elle essaie donc de ne pas montrer qu'elle est vexée. Elle se contente d'attendre que son frère redescende de l'arbre. Et puis soudain, elle entend un cri.
    - SVEN !
    Un faucon s'envole de l'arbre. Frieda le regarde s'envoler, fascinée. Sven tombe de l'arbre, se rattrape au dernier moment à une branche qu'il lâche bien vite pour retomber sur le sol. Frieda remarque aussitôt que ses avant-bras sont griffés, entaillés et presque lacérés.
    - Sven !
    - Ne t'inquiètes pas, ça va...
    - NEJ ! Nej, nej, nej !
    }

    Ce souvenir lui arrache un soupir. Pourtant, elle descend de cheval et guette minutieusement les cieux. Soit les parents ne sont pas encore partis, soit il ne reviendront pas avant un moment. Frey a deux solutions. Emporter un petit faucon et s'en occuper à la maison, soit gagner la confiance des parents avant l'enlèvement. Elle pèse le pour et le contre. Si elle l'enlève maintenant, les parents l'oublieront vite. Si elle essaie de gagner la confiance des parents, il y a le risque du temps. Ce sera long, forcément, et plus le faucon est âgé, plus il est dur, voire impossible, de le dresser. Frey laisse échapper un nouveau soupir. Ah ! cruel dilemme ! Cependant, elle ne se laisse pas démonter pour autant, et décide d'attendre un peu, voir si deux faucons s'envolent du nid ou encore y reviennent. Qu'a dit son père ? ... « Et restez-y jusqu'au coucher du soleil. Compris ? » Parlant soleil, celui-ci est encore haut dans le ciel. Frey hésite encore. Son père n'a pas dit de prendre un faucon ou pas, mais simplement de trouver les rochers, et d'y rester jusqu'au soir si les rochers étaient vite trouvés. Elle se demande soudain où est Sven. A-t-il déjà trouvé le rocher, lui ? Connaît-il la suite des intentions de leur père ?

    « - ...'M'est avis que je peux encore me poser longuement la question... se dit Frey pour elle-même, scrutant toujours les cieux.

    ~ Vous même ~

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Dernière édition par Frey E. Nifhel le Mar 11 Jan - 21:49, édité 36 fois (Raison : Tu regardes quoi, là ? ... Ah, tu lis ? Bonne lecture ! 8D)
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