Une journée un peu trop longue

Ahhh, l’odeur du sang … C’est une odeur, une sensation très agréable pour mes narines : et du sang, dans cette ruelle, il y en avait en abondance ! Les murs, repeints entièrement de la belle couleur pourpre … Un cadavre ici, un autre là. Plus loin encore, toujours sur le sol, un membre serrant encore avec puissance une arme qui devait servir à tuer le seul encore en vie dans ce carnage. Le seul en vie ? Non, car il y avait aussi ce petit garçon, recouvert du liquide rougeâtre qui n’était pas le sien … Simple spectateur après avoir été agressé par ces hommes, libéré ensuite par les mains d’une personne surement plus cruelle … Il ne devait pas se douter que celui qui se tenait devant lui était un démon ! A non, il ne devait pas le savoir … Le gamin se leva, se rapprocha dangereusement et s’agenouilla devant lui, pour montrer sa gratitude ; seulement, du sang coula à nouveau, et cette fois, c’était bien le sien. La lame du démon avait encore frappé, transperçant la douce chair de l’enfant, qui s’écroula après quelques secondes seulement à terre. La scène était horrible, l’homme qui en était responsable fit demi-tour, et s’engagea dans la rue principale, sans aucun signe de remords …

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Et soudainement, je me réveillais, trempé par la sueur à cause de ce mauvais rêve … Était-ce un de mes souvenirs qui refaisait surface ? Ça en avait tout l’air. Je pris quelques minutes avant de bien me rendre compte que j’étais éveillé, car la pièce ou je me trouvais était très sombre et j’étais encore assez endormit. Je repliais mon lit de fortune, prit mes vêtements dans mes bras et me dirigeait vers la rivière qui longeait ma « cabane » pour m’y laver. Ma main saisit un peu d’eau que je déposais sur mon cou, puis ce fut au tour de ma tête … Le soleil était déjà bien haut dans le ciel, et il commençait à faire sécher les gouttelettes qui ruisselaient sur mon visage, jusqu’à ce que je sois totalement sec. Je pu ainsi m’habiller de ma tenue quotidienne, quotidienne et que je portais depuis un bon petit moment déjà, ce qui me fit penser que je devais peut être trouvé quelque chose de plus propre à me mettre sur le dos … Et voila, j’avais trouvé ce que j’allais faire de ma journée : voler, enfin, acheter des vêtements. Je souris, fier d’avoir trouvé si tôt une occupation, contrairement à d’habitude ou je ne fais que trainer dans les coins de ville en attendant de trouver quelque chose à faire.

La ville … C’est un endroit ou j’aime aller, tout simplement parce que c’est là que je me ravitaille lorsque j’ai besoin de quelque chose. Et puis, on y rencontre des gens, des connaissances, de la famille … Enfin, les gens m’évitent en général ; je n’ai pas vraiment de connaissances ici ; ma famille ne doit plus exister depuis belle lurette. Mais, rien que d’apercevoir des personnes qui discutent entre elles ne me donne la pêche. Oui, il en faut peu pour me mettre de bonne humeur, mais c’est une bonne chose, non ? Voila que j’arrive devant une petite boutique : j’entre, je ne vois personne d’autre à l’intérieur, je ressors avec quelques habits. Mission réussie ! Je n’ai plus qu’à repartir chez moi, la journée à été courte …

Seulement voila, je m’aperçois qu’il n’est même pas encore l’heure de déjeuner, et donc, je n’ai entamé que la moitié de ma journée !! Je me frappe intérieurement, je suis conscient que la seule chose que j’avais à faire de la journée, je viens de la terminer … Que faire ? Mon estomac me donna un bon conseil en signalant sa présence, j’avais faim, il fallait que je mange ! Et justement, il y avait comme par hasard ce restaurant devant moi. Sans attendre, je me précipitais à l’intérieur, m’assit à une table, et commanda le plat le plus consistant après avoir été harcelé par un garde qui me demandait de lui remettre mes armes. Je fus vite expulsé pour avoir dévoré la nourriture de ma voisine, car mon assiette c’était retrouvé vide un peu trop rapidement à mon gout. L’avantage, c’est que je n'ai pas eu besoin d'ouvrir la bourse pour pouvoir dîner. Petit repas gratuit, et maintenant, je me retrouvais encore à ne plus savoir que faire.

« Le temps passe trop lentement, je sens que je vais m'endormir … »

J’avais dit cela alors que j’étais encore à terre après que le garde m’ait viré. Je finis par décider de me lever, puis je me mis à frotter mes vêtements poussiéreux avant de remettre en place ma coupe de cheveux. Je n’avais plus qu’une chose à faire, retourner chez moi … L’après-midi commençait, la journée prenait fin pour ma part : je n’espérais pas à faire une rencontre à ce moment là, et pourtant ! Arrivé devant le palier de ma maisonnette, j’entendis des bruits de verre qui se cassent, brisés sur le sol.

Une silhouette solitaire vagabondait , sur le bord de la rivière, marchant d’un pas lent et tranquille.Elle ne semblait pas avoir de raisons précises d’être ici, elle ne faisait que flâner , son regard la dirigeait le long de la rivière . A côté d’elle , glougloutait le son mélodieux de la rivière, long ruban bleu-argenté .
Le vent souflait avec douceur et le soleil éclairait le paysage de rayons dorée. Tout cela conférait à la scène , un aspect paradisiaque , tel un havre de paix. Mais les apparences sont trompeuses.
Ce qui nous paraissait être une simple promenade matinale, pour profiter des premières lueurs de l’astre du jour , était en faite, un recueillement, comme lorsque l’on se recueillait sur la tombe d’un défunt.
Des larmes de douleurs ne cessaient de couler sur les joues pâles de la jeune fille.
Des sanglots brisèrent le quiètude de ce lieux ... Qui semblait pourtant, si tranquille.

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Je déteste pleurer. Mais je n’avais pu retenir mes larmes cette fois-ci.
Selena... Ma soeur , elle avait toujours adoré cet endroit. C’était ici ,que nous venions jouer parfois , avec Maman. C’était ici qu’elle m’avait annoncé qu’elle désirait devenir Mage Elémentaire .
Elle adorait réellement cette endroit . Puis, elle m’avait abandonné... La traîtresse. Elle était partie sans moi... Enfin , plutôt , elle était partie en arrachant au passage quelques éclats de mon âme. La salope... Je lui en voulais. J’avais beau pleurer, la plaie béante de mon coeur ne se refermait pas.
Je réalisais à présent qu’être revenu ici, dans ce lieu , où il me semblait la revoir rire aux éclats , en éxécutant quelques joyeux pas de danse, où , je revoyais encore, même après toutes ces années son fantôme, n’était guère une très bonne idée. Je suis idiote d’être venu... Je n’aurais pas dû.
J’avais été entrainée par mes pieds et mon regard, suivant ce chemin à travers les buissons , qui m’était autrefois si famillier. Je devais, à la base,aller en ville ,récupérer l’arme que j’avais fait fabriquer...Et suite à ma bêtise, je me retrouvais ici ,à pleurer toutes les larmes de mon corps .

Je ne veux plus pleurer. Je veux retrouver mon visage , ce masque de glace ,d’où aucunes émotions ne filtraient. Je ne voulais pas être faible , montrer ces yeux inondés de larmes.
Mais je ne parvenais pas à cesser de sangloter, comme une gamine.
Je restai longtemps , ainsi , la tête dans les genoux, adossée contre un des nombreux arbres centenaires qui bordaient la rivière.
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Ce ne fut que quelques heures plus tard , lorsque le soleil fut haut dans le ciel , que Ruby sortit de sa léthargie . Les larmes avaient finis par s’épuiser, se tarissant peu à peu, mais laissant comme trace de leurs passage, des trainées de sel sur les joues pâles de la jeune femme.
Elle releva la tête de ses genoux, et regarda autour d’elle. La douleur était encore là, sourde comme une pulsation, mais , elle s’estompait peu à peu , sans pour autant disparaitre.
Elle n’avait pas le droit d’être faible.
Ruby avança , tout en continuant à suivre le cours de la rivière, mais en prenant garde à ne pas laisser ses yeux vagabonder, de peur de se remettre à pleurer.
Tout en marchant, elle se rendit compte qu’elle avait faim. Au vue de la position actuelle du soleil dans le ciel clair et dégagé, il devait être aux alentours de midi...

* Génial ! Suite à ma faiblesse, voilà que j’ai perdu toute une matinée à chouiner. !*

Elle se mordit les lèvres, se maudissant intèrieurement.
Et pour tout arranger .... Elle s’était perdue. Enfin , même si elle refusait de le reconnaitre pour l’instant.
En vagabondant ainsi , sans tenir compte de la direction que l’on prend, on finit tous par s’égarer. Elle soupira longuement. Non mais franchement... Elle avait la poisse aujourd’hui ou quoi !
La jeune épéiste dut se retenir pour ne pas hurler de rage. Elle aurait dû rester chez elle. Ainsi , pas de problème ! Elle n’aurait pas ravivé ces douleureux souvenirs, elle n ‘aurait pas perdu son temps à les raviver , et surtout , elle ne se serait pas perdu comme une pas douée de première !
Elle poursuivit son périple à travers les broussailles, écartant du bout de sa rapière, les arbustes trop gênant. Elle s’empêtrait tout de même régulièrement dans les branchages, étant vêtue d’une tenue ‘civile’ plus discrète , composée d’une longue robe blanche, à col carré, ornée de dentelles également blanches , et de rubans rouges. En cet instant précis, elle regrettaie amèrement son fidèle pantalon de cuir noir, sa longue veste rouge , et ses bottes montantes... Pffff ,crapahuter avec une robe, ce n’était pas la meilleure idée du monde.
Puis , au loin, commença à se dessiner les contours d’une ... Cabane. Elle en équarquilla les yeux de surprise.
Devait-elle frapper avant d’entrer ?
Elle hésita un moment , puis finit par donner trois coups discrets sur l’antique porte en bois... Pas de réponse. Elle toqua plus fort , sans plus de résultats. Tant pis... Elle poussa la porte , qui s’ouvrit dans un grincement. Rien. Toujours aucun signe de vie. Elle posa un premier pied à l’intèrieur , prudente , ses yeux restaient à l’affut d’un éventuel ennemi.
Toujours personne en vue.
Elle explora rapidement la maisonette, sans rien trouver d’interressant. Dans un coin, une étrange étagère, sur laquelle était posées des rangées bien alignées de bocaux. Il y macérait d’étranges choses, impossible à reconnaitre... Et puis , à vrai dire, elle n’avait guère envie de le savoir.
Elle entendit soudain , des bruits de pas provenant du palier...Elle recula précipitament , entrant en collision avec cette fameuse étagère, décrite quelques lignes plus haut.
Les fracas du verre brisé fit sursauter Ruby, qui exécuta un mouvement pour se dégager , évitant ainsi la rencontre entre sa tête, et un bocal.
Décidément... Elle avait la poisse.

Que faire lorsque l’on aperçoit un voleur en plein action dans sa propriété ? On l’empêche d’aller plus loin, on le bloque, on le frappe ? Je résonnais sur ce que j’allais faire juste après avoir ouvert cette porte … Si c’est un homme, je le tabasse, si c’est une femme … Je la tabasse et puis c’est tout. Personne n’a le droit de fouiller MA maison, et encore moins s’il s’agit de quelqu’un que je ne connais pas – et je n’ai aucune connaissance, par conséquent, je pouvais déjà me préparer. Ma main vint serrer la poignée, puis j’ouvris lentement afin d’apercevoir l’intrus. Par le petit espace entrouvert, j’aperçu une silhouette de femme aux cheveux blancs et aux yeux rouges … Dit de cette manière, « ca » n’avait pas l’air d’être très attirant. Mais bon, je ne la voyais pas vraiment très bien, je pouvais me faire de fausses idées. En tout cas, elle tournait la tête dans ma direction, attendant surement de voir un vieux débris tout ramolli et ridé apparaître … Et oui, car mis à part un vieux fou, qui serait assez idiot pour garder des bocaux remplis de bestioles morts-vivantes dans sa baraque ? Et bien moi, par exemple ! J’essayais d’ouvrir la porte, mais celle-ci refusait de se déverrouiller complètement.

J’insistais … J’insistais même plusieurs fois, mais rien à faire, elle était bloquée. Je refermais donc doucement, attendis quelques secondes et défonça la porte avec mon pied. Elle ne broncha pas, elle s’ouvrit complètement et définitivement, si je puis dire. Le soleil filtrait à travers la maison sombre et humide, soleil qui était la seule chose qui éclairait l’unique pièce du cabanon. Je m’approchais de la femme, qui prenait de plus en plus de recul, et … j’ouvris simplement les volets de la fenêtre, pour pouvoir profiter encore du beau temps, même à l’intérieur. Je ne préférais pas lui adresser la parole pour le moment. Et puis … Ce n’était pas elle qui s’était incrustée ici ? Moi, je n’ai rien à lui dire, mais c’est plutôt à elle de s’expliquer. Mon regard se pose sur les débris de verre au sol, je panique, je me lance dessus et je récupère son contenu, je sors un autre bocal et j’y glisse la créature.Ouf ! J’avais failli laisser échapper une de mes bestioles pas très naturelles … C’est que, si je lâche ce genre de truc en pleine nature, je peux retrouver des créatures pas très normales dans la forêt en quelques jours à peine ! Une fois le monstre mis en sécurité, je pris un bout de tissu vagabond, et je me mis à essuyer le sang qu’elle essayait de me voler.

« Comme tu vois, pas grand-chose à chaparder ici ! A part si tu veux emporter quelques exemplaires de ce que tu as vu juste avant, mais bon, je te le déconseille … Ça n’a même pas bon goût ! Et oui, parce que j’ai essayé d’en manger une fois et … »

Que ce que je faisais ? Je racontais ma vie ! Une partie pas vraiment intéressante en plus !! Je préférais me taire pour de nouveau laisser le silence s’étendre autours de moi. Elle ne semblait toujours pas vouloir causer, et moi, ca avait le don de m’énerver. Pour me calmer, j’ouvris un des placards de ma modeste, très modeste demeure, et après avoir écarté les fioles douteuses, je sortis un litre d’alcool ainsi que deux verres, que je déposais sur la table en souriant.
Je versais dans un premier temps la boisson dans mon verre, puis dans celui que j’avais posé près de cette femme, dans l’espoir qu’elle vienne me rejoindre pour boire un peu … Si elle ne se décidait pas, je la virais d’un coup de pied dans le derrière, et basta. Finalement, je pouvais attendre encore longtemps. Je finis par lui proposer moi-même de s’assoir, même si c’était pour me prendre un vent.

« Vu que tu as cassé un de mes précieux bocaux, en dédommagement, prend ce verre et boit avec moi quelques minutes … Après, tu pourras repartir, je considérais qu’il ne s’est rien passé et je te laisserais t’en aller comme si de rien n’était. Alors ? … »

Des choses , qu’on pourrait qualifier ‘d’étranges’ même si le mot, est quelque peu faible, face à la bizarrerie des objets non-identifiés , se répandaient peu à peu sur le sol , déjà pas très propre. Bon... C’était un peu beaucoup ma faute. Mais , pas complètement. Je croyais que cette cabane était abandonnée moi ! On y pouvait plus rien désormais. J’étais entrée par effraction chez autrui , même si , jusqu’à présent, je l’ignorais. Des coups, résonnaient dans l’entrée . Sûrement l’ermite à qui appartenait ce cottage, qui essayait d’enfoncer la porte. Je savais bien que ça avait été une bonne idée de revérrouiller la porte derrière. Ainsi , je disposais de quelques secondes de plus afin de réfléchir. Qu’allais-je dire ? La vérité bien sûr... Je déteste le mensonge . Cela aurait donc été une honte, si je me mentais à mentir moi même ! Diantrebleu. Mais, le mensonge par omission... Je ne considérais pas cela comme une forme de mensonge. On tait juste certain éléments ! Bref. Je me suis promenée le long de la rivière. Point. Et puis , j’avais aperçu cette cabane que je croyais à l’abandon. Et voilà. Fin de l’histoire. Tout en restant honnête qui plus est ! J’avais honte de mes larmes. Pleurer, c’est pour les faibles, me répètais-je dans ma tête , depuis tout à l’heure, tel les paroles d’une chanson que l’on fredonnait, sans même s’en rendre compte. Les coups redoublaient d’intensité, le verrou devait coincer. Mais, je n’étais plus tout à fait persuadé que j’avais affaire à un vieil homme tout fripé et facile à affronter, en cas de problèmes. Les coups donnés dans la porte semblait être donné avec beaucoup de force, trop pour ce soit un vieillard. Je baissai les yeux, vers les débris de verre fracassés qui jonchaient le sol. Les bocaux contenaient des masses informes, trempant dans un étrange liquide...Il me semblait même que certaines des ‘choses’ remuaient... Je fis quelques pas en arrière. Les coups frappés dans le bois dur de la porte cessèrent durant quelques secondes. ‘Il’ allait enfoncer la porte.
Il s’approchait de moi, l’air ... Menaçant. Je glissai une main dans un repli de ma longue robe, serrant dans ma paume, un léger poignard à la lame incurvée. Au cas où il s’approchait trop, et se montrait menaçant. Mes yeux se durcirent, leur couleur cramoisie foncèrent davantage. Je me concentrai. Il fit encore un pas. Moi, de mon côté, je m’apprêtai à lui planter mon poignard dans la poitrine. Mais je n’en fis rien. Il continua à avancer dans ma direction, leva les bras... Et ouvrit la fenêtre. J’avoue avoir été pas mal surprise. Je croyais vraiment que j’allais devoir me débarrasser de lui... Maintenant que les rayons mordorés de l’astre du jour, éclairaient la modeste cabane, elle n’avait plus l’air aussi pitoresque qu’avant. Elle semblait même possèder un certain ‘charme’, elle dégageait une certaine simplicité...Enfin, à condition, bien sûr que l’on oublie les masses étranges qui gisaient sur le sol. Etrangement, il ne parlait pas... Même pas de réprimande,pour être rentré par effraction, pas de colère. Rien. Il se précipita sur une des bestioles, parmis les tessons de verre. Ah... A priori, ces choses étaient dangereuses...Bon, elles me semblaient guère très simpathiques. Mais de là à être dangereuse, là, j’avais un doute. Enfin, je verrais bien, un jour ou l’autre. Au bout d’un moment, il brisa enfin le silence :

« Comme tu vois, pas grand-chose à chaparder ici ! A part si tu veux emporter quelques exemplaires de ce que tu as vu juste avant, mais bon, je te le déconseille … Ça n’a même pas bon goût ! Et oui, parce que j’ai essayé d’en manger une fois et … »

C’est moi ou...Il était sur le point de me raconter sa vie ? A moi, une parfaite étrangère, qui, de plus vient d’entrer dans sa demeure, et briser une partie de ses précieux bocaux. Il sembla se rendre compte de sa bourde, et se tût. Un voile de silence retomba sur la pièce.
Il me fit dos, se retournant afin de farfouiller sur une étagère. Attendez. Stop ! Arrêt sur image ! C’est moi où ce mec ne posède aucune méfiance... On ne boit pas avec un inconnu ! Et si j’avais été une voleuse ? Il venait en effet de sortir une bouteille d’alcool, ainsi que deux verres. Aucun doute possible, il semblait avoir l’intention de me proposer de boire un verre.

« Vu que tu as cassé un de mes précieux bocaux, en dédommagement, prend ce verre et boit avec moi quelques minutes … Après, tu pourras repartir, je considérais qu’il ne s’est rien passé et je te laisserais t’en aller comme si de rien n’était. Alors ? … »

A ce moment précis de ma fabuleuse ou Presque vie, j’eus deux choix. Partir en courant, ou accepter l’alcool. Je pris la seconde option. Je m’assis donc sur une des chaises autour de la table, m’empara du verre, fis tourner le liquide ambré dans le sens des aiguilles, puis dans l’autre . Simple petite tradition.

« Je n’ai à priori pas d’autre choix que d’accepter ce verre, en guise d’excuse. Je croyais que cette maison était abandonnée. Je me suis trompée. Et puis, désolée pour ce bocal... »

Puis, en levant le verre devant moi, je déclarais :

« A notre rencontre... Foireuse. »

Mon dieu... J ‘étais bien gentille aujourd’hui.

Je fus ravi qu’elle ait accepté ma proposition. Elle attrapa le verre que j’avais soigneusement déposé devant elle, joua avec son contenu pendant quelques secondes, puis se leva avant de porter un toast à notre rencontre assez … inattendue. Pendant ce temps, je souriais, ravi qu’elle soit si motivée pour boire avec moi. En y repensant, cela faisait une bonne paire d’année que je n’avais pas bu avec quelqu’un : et la, c’était une femme en prime. Je l’observais pendant son geste, puis je me levais de la même façon en tendant le verre le plus haut possible, et en renversant un peu d’alcool sur la table au passage … Je gardais mon sourire très satisfait, et hurlais à moitié :

« Amen ! »

Puis, j’avalais le liquide cul-sec en grimaçant lorsqu’il atteint ma gorge que je sentais … réchauffée ? Oui, c’est le bon mot. Il faut dire que je le gardais depuis quelques années dans mon habitation, au milieu de toutes ces choses gluantes et visqueuses, et il avait maintenant un très bon goût … et un fort degré d’alcool, aussi … Je ne vis pas si ma compagne avait finit son verre mais moi, je m’empressais de m’en servir un autre, que je bus cette fois-ci avec un peu plus de modération. Avant que je ne sois plus sobre, je me décidais à lui poser une question afin que je puisse au moins connaître le nom de la future femme sur laquelle je vomirais … Enfin, rien n’est sur. Je me lançais finalement, sans plus attendre.

« Ton nom ? Tu peux me le donner ? »

Pas besoin de parler plus pour ce genre de chose. Et pas besoin de me présenter non plus, elle se foutait sans doute de placer un nom à mon visage. Mais si toutefois elle souhaitait le connaître, je lui dirais … Et c’est tout. La, je m’aperçois que mon verre est vide. Comment est-ce possible ? J’ai l’impression de ne pas y avoir touché … Je suis totalement inconscient de mes gestes, c’est étrange … Je me servis alors, encore une fois devrais-je dire, un peu de ce liquide si agréable à boire … Si bien que les minutes semblaient devenir des secondes, et que ma vue commençait à se troubler. La femme … j’avais l’impression que son visage se déformait, mais pas assez pour que je ne puisse pas la reconnaître … Mais, dés que les 5 premiers verres furent vidés :

« Dis donc … t’as vraiment une sale tête toi … »

Puis, la bouteille se vida presque entièrement, et la conversation prit une drôle de tournure :

« Je chais pas mais … Mais, j’aime vraiment ches paysans qui vivent près de chez moi. C’est tous des cons ! hip … Pis, ils viennent, toquent, pis là ils s’incrustent ! C’est la vermine, ca … »

Je ne savais pas si j’avais encore un brin de conscience. Quelque chose au fond de moi me suppliais de ne pas consommer d’avantage, car je prenais le risque de faire une crise dans ma baraque. Et elle, elle pourrait profiter de cette occasion pour embarquer quelque chose, ou me voler mon argent – ce qui serait difficile, vu que je n’en ai pas. Je sentais que je perdais peu à peu l’équilibre, même en étant assis sur ma chaise. Je ne voyais plus que cette femme en face de moi, rien d’autre, et après mon dernier effort pour boire le restant de mon verre, je m’écroulais sur la table avec un mal de tête terrible, pire que n’importe qu’elle malédiction que j’aurais pu lancer dans ma situation. Fort heureusement, j’avais un temps de décuitage extrêmement rapide, et je revenais peu à peu à moi au fil des minutes, quand je ne replongeais pas à cause d’un autre verre.

« Putain … Putain … J’ai trop mal au crâne … »

Je semblais avoir oublier pendant quelques secondes la présence de cette femme ...

L'alcool. Un liquide de couleur ambre, donc les reflets étaient accentués par le soleil, qui entrait dans la pièce à grand flot. Une boisson, qui donnait l'impression d'être le maître du monde, qui vous enivre, détruisant les perceptions exactes de ceux qui vous entourent. Ainsi, l'homme le plus malveillant du monde peut vous sembler être votre meilleur ami, etc... Un liquide bien dangereux donc...

Le bonhomme avait l'air assez enthousiaste de boire. A croire qu'il était déjà ivre, avant même d'avoir bu la moindre gorgée de son verre. Il lui adressa un grand sourire, et leva son verre avec elle, célébrant lui aussi, cette rencontre bizarre d'une journée ensoleillée.
Ruby porta son verre a ses lèvres, y jetant un dernier coup d'œil. Était-ce vraiment prudent de ainsi, boire avec un parfait inconnu ? Et si il s'avérait être dangereux ? Elle releva son regard vers lui. Nan, décidément,il n'avait pas l'air bien dangereux...
Elle vida le contenu de son verre d'un traite. Celui-ci descendit dans sa gorge, créant comme un genre de " chemin de feu ", qui la brûlait le long de sa trachée. Elle n'était pas vraiment habituée à boire... Cela devait bien faire 6 ou 7 mois, qu'elle n'avait pas touché à la moindre goutte d'alcool !
Et lui, il se resservait déjà un deuxième verre. Quoi. Il voulait finir saoul avant la fin de l'heure ? Oh, et puis, c'était une bonne chose aussi... Il finirait vite déchiré, ainsi, elle pourrait s'éclipser le plus vite possible.

" Ton nom ? Tu peux me le donner ? "

Elle était sur le point de s'emparer à son tour de la bouteille. En faite, elle avait déjà la main sur le goulot. Elle lâcha prise, et ajusta son regard, de façon à fixer l'inconnu dans les yeux.

" Oui, je peux te donner mon nom...Ruby V. R., cela devrait suffire... Et toi ?"

Autant laisser le moins de trace possible. Elle ne serait qu'un très bref passage dans la vie de cet homme, qui l'oublierait sûrement très vite. Alors donner son nom entier ne servirait à rien... Mis à part se compliquer la vie.
Elle se versa un deuxième verre, puis un troisième.Et ainsi de suite. Peu à peu, sa méfiance s'envola. Le monde se mit à tourner. Et là, elle se souvint pourquoi elle ne buvait jamais. Elle ne tenait pas l'alcool. Et merde. Mais, elle continuait à vider les verres, les uns après les autres. Oh, encore un... Et puis un autre... Etc. Son partenaire de beuverie, ne semblait pas aller mieux de son côté. Il avait carrément une tronche ... Pas normal. De plus, il la fixait, avec un regard embrumé, ailleurs... Bon, c'est quand qu'il lui gerberait dessus ?
Au prix d'un effort suprême, Ruby tendit la main, et s'empara lourdement de la bouteille. Elle la souleva, et la remua. Vide. Elle poussa un grognement. Déception. Mais ce n'était pas si mal comme ça, si elle continuait à boire... Elle ne préférait même pas imaginer ce qui s'en suivrait. Elle se sentait lourde, pas fraîche, pas fraîche du tout. *Dieu, par pitié, faite que je gerbe pas * suppliait-elle en silence.

Ruby s'affala sur la table de tout son poids, pressant sa joue contre le bois froid et rugueux. Elle avait du mal à percevoir le haut, le bas, le sens des choses. Comme sur un bateau. Ruby détestait les bateaux. Non. Elle ne devait pas perdre son sérieux. Et si, et si, c'était une ruse du clan ennemie, pour tenter de la capturer ? Fourbes de Rakennus.... Les Rakennus ?...Cette idée marina quelques très longues minutes dans sa tête, qui d'ailleur, commençait à lui faire mal. OH ! Elle était sûr qu'ils étaient dehors, en train de l'épier ! Pour se débarrasser d'elle. Et elle ne se laisserait pas faire. Avec une certaine hésitation, ses jambes ne tenaient pas très bien debout, elle se mit debout, le visage déformé par la rage... La jeune fille frappa avec violence la table, à l'aide de ses poings, menaçante. Puis, elle se détourna, marchant comme elle pouvait vers la porte, trébuchant de temps à autre sur ses propres chaussures.

L'alcool embrumait l'esprit de Ruby, la rendant pataude et lourde dans ses déplacements. Une nausée immonde, remontait à travers sa gorge. Elle ouvrit la porte avec fracas, en s'appuyant avec loudeur dessus. Elle déboula en trompe vers l'extérieur, (faisant autant de bruit qu'un éléphant obèse... Son maître d'arme aurait été fier d'elle...Mais bon, hein, on pardonne à Ruby, elle est ivre morte.) D'un geste plutôt habile a la vue de son état actuelle, elle extirpa sa rapière de son fourreau, puis, la pointa devant elle. Elle balbutia:

" AL...-LEZ ! Je vous attend,...Hum... saleté de Rake-rakennus ! Jvais vous faire tâter de la lame moi ... Sortez de vos... cachettes, bande de.. de... rats puants ! "

Bien évidemment, il n'avait personne autour d'elle. Juste le fruit d'un délire causé par l'abus d'alcool. Quelques minutes passèrent ainsi, sans que rien ne bouge, hormis le vent printanier qui soufflait à travers les feuilles des arbres. Quelques instant plus tard, elle s'était mis à frapper avec rage un pauvre chêne qui poussait par-là...Sous les coups maladroits, des coupeaux de bois volèrent-ci et là...

Le peu de conscience dont disposait encore Ruby lui soufflait qu'il n'était pas très digne pour une guerrière de s'acharner ainsi sur un arbre innocent... Ruby recula donc, toujours épée à la main. Ses pieds s'empêtrent dans les ronces, et la jeune fille trébucha, s'affalant de façon disgracieuse sur le dos. Elle avait chaud, sa tête lui tournait, elle n'arrivait même plus à penser correctement. Ruby tenta ensuite, de se relever sur les coudes. Mais, ne réussit qu'à s'écorcher sur un bout de branche qui trainait. Finalemenent, avec maladresse, et planta sa lame dans la terre humide et parvint à se relever à l'aide de cette canne improvisée. Quelle triste utilisationn pour une arme de si belle facture. Vraiment. Son maitre d'arme aurait vraiment eu honte de son élève, si il était encore de ce monde... Et m^meme ! Il doit se retourner dans sa tombe le pauvre chou ! Une fois debout, elle eut à peine le temps de relever les yeux, qu'elle se reçut un coup violent dans la tête, qui la projetta à nouveau vers le sol.

" C'est bon Captain ! On a neutralisé l'autre folle à la rapière ! Elle est hors d'état de combat ! "

Et oui. Dans sa colère, elle n'avait même pas remarqué les hommes tapis dans les buissons, prêts à bondir... L'alcool et Ruby... Ca ne fait guère un très bon mélange, vous ne trouvez pas ?

Les effets de l’alcool finissaient pas s’estomper au fil du temps, j’étais presque capable de distinguer tout ce qui était autours de moi. Je fermais les yeux un moment et, quand je les rouvris, la femme disant s’appeler « Ruby » semblait avoir disparu. Un tour de l’alcool, pensais-je en premier lieu … Mais pas du tout ! Elle s’était véritablement volatilisée, sans que je m’en rende compte … Bon, il faut dire que la boisson atténue énormément mes temps de réactions déjà si bas en temps normal, m’enfin ! Et là, même si ce n’était pas le style de femme que j’aimais, ma conscience me força à aller la retrouver pour la retenir jusqu’à ce qu’elle n’ait plus une goutte d’alcool dans le sang … La rattraper, et c’est tout !

« Ohé ! Ru… Ruby ? Ha … quel nom ridicule, quand même … »

Ou pouvait-elle bien être ? Elle était assez impressionnante, tout de même : disparaître de cette manière sans laisser de traces, mis à part des morceaux de bois éclatés au sol et cette rapière plantée profondément au même endroit … D’ailleurs, elle semblait y tenir, à cette rapière … Pourquoi l’avait-elle laissée ici ? Elle devait surement vomir ses tripes dans un coin, par là bas ; des choses qui arrivent ! Je m’approchais de l’arbre éventré par endroits, et me blottit contre avant d’esquisser un sourire moqueur, certain que ma compagne de beuverie se trouvait derrière celui-ci.

« T’as pas l’air de tenir l’alcool ? *Bon, moi non plus je ne tiens pas vraiment …* Et seulement après quelques verres ? »

Par la suite, je fis un long dialogue avec tout ce qui me passait par l’esprit, pour me payer sa tête, bien sur. Et je finis par perdre patiente, si bien que je jetais discrètement un coup d’œil par delà l’arbre pour vérifier si … Et non ! Personne, pas âme qui vive. Je donnais un coup de pied dans le vide, ridiculisé d’avoir parlé aussi longtemps à un arbre … Et alors que je jetais un regard noir en direction de l’arme, quelque chose d’autre capta mon attention : une trace de sang, au sol … Le sang de la demoiselle ? Il n’était pas encore sec, il était même encore tout chaud : quelque chose s’était passé, pendant les quelques minutes ou j’étais vidé de toutes pensées, et ce n’était pas bon signe.

« J’ai faim … Alors, elle me prépara bien quelque chose à manger, celle la … »

Voila l’argument que je m’étais trouvé afin d’avoir une raison de venir en aide à cette fille, si elle était en danger, bien sur. Elle semblait savoir se défendre, ce n’était surement pas une gamine … Alors, l’aider ou pas ? Il fallait faire un choix, et même si je n’avais pas envie de marcher … Rooh, et puis tant pis, pas besoin d’argumenter !! Je me saisis de la rapière et me dirigeais dans la direction ou me guidait mon instinct, qui se révéla (pour une fois) très performant. Sans attendre, je grimpais vers la cime d’un grand arbre, mais je m’arrêtais sur une branche solide, assez haute et offrant une superbe vue sur un groupe de personnes, une dizaine environ, qui marchaient à vitesse modérée vers un lieu que je ne connaissais pas. Et, comme si je ne m’y attendais pas, l’un d’eux portait sur son épaule ma nouvelle connaissance qui était totalement endormie … Ha ! Haha, pas mal !! C’était assez drôle de … En fait non, ce n’était pas drôle du tout. Je fis en sorte de les contourner, en me déplacement assez discrètement tout de même … Il fallait trouver une stratégie pour récupérer cette idiote, et j’en avais justement une imparable :

« Bande de CONS ! Vous en prendre à une femme, c’est vraiment trop moche … Mais vu les tronches que vous avez, on peut comprendre pourquoi vous ... »

Je m’étais jeté devant eux comme un pur idiot, et j’espérais qu’au moins un d’entre eux se mette à ma poursuite, histoire de bien rigoler … Et justement, ils commençaient à bouger.

« Vous trois, attrapez moi ce mongol ! Bonne pioche pour aujourd’hui, deux crétins en une demi-heure … »

Aussi tôt dit, les trois hommes qu’avait désigné le « chef » se mirent à ma poursuite, et je détalais comme un lapin sous leurs tirs de flèches. Deux d’entre eux étaient des arches, munis de beaux arcs et encapuchonnés dans des drôles de manteaux. Le troisième ne semblait pas être un artiste du tir à l’arc, puisqu’il portait une longue épée, une claymore sans doute. Ce n’était pas le genre d’homme à qui il fallait faire des blagues … Toujours poursuivis par ces trois énergumènes, j’arrivais finalement à me glisser derrière un arbre avant d’y grimper très rapidement, et je disparu de leur vue. L’un d’eux ricana, en annonçant que je n’étais qu’un pleutre, un lâche, un peureux, et bien d’autres encore … Comme l’un d’eux s’était éloigné, je me faufilais comme un assassin derrière lui après avoir ramasser une grosse pierre arrondie, et l’assommais à l’aide de celle-ci. Sans attendre plus longtemps, j’enfilais à une vitesse impressionnante ses habits, lui remettant les miens en échange. Il était un peu plus imposant que moi, je semblais donc flotter un peu dans ses habits … Mais ce n’était pas grave, je lui empruntais juste pour un instant !!

« Parfait, j’ai l’air d’un vrai archer maintenant. Je trouve les autres, et je rejoins le groupe après … »

Le carquois de ma victime était rempli de flèches, j’en pris donc deux avec moi et retournais dans les ombres en attendant que les deux autres chasseurs s’approchent un peu trop près … Justement, ils ne tardèrent pas, car je les vis arrivé en courant : l’un avec l’arc tendu, l’autre l’épée dégainée … Mon dieu, qu’ils semblaient prendre cela au sérieux, c’était hilarant ! Ils eurent à peine le temps de comprendre que leur ami avait été mis hors combat, je les menaçais déjà avec les flèches que je tenais dans mes deux mains, pointe en direction de leurs cous :

« Rebonjour, les cons. Vous allez gentiment rejoindre vos compagnons avec moi, et si vous dîtes ne serais-ce qu’un seul mot, je vous tue. Compris ? »

« Ou.. oui.. ».

L’homme à l’épée tomba au sol après avoir gémit un court instant. La flèche lui avait admirablement bien transpercé la peau … Bien évidemment, je l’avais prévenu. Pas un seul mot, le silence complet ! C’était simple à comprendre, pourtant. Je m’adressais avec un sourire à l’autre homme, traumatisé.

« Ta femme te trompait avec lui de toute façon ! … Non je plaisante bien sur. On y va ? »

Il ravala sa salive, et ne me fit par répéter une seconde fois. Il prit les devants, et me reconduisit près de la formation. Je fis en sorte qu’on ne remarque pas qui j’étais, et j’attendis bien quelques minutes avant d’avoir une occasion de récupérer ce pour quoi j’étais ici.

« Là bas ! Il est là bas ! »

Mes vêtements étaient apparut au loin, près d’un arbre : l’homme avec qui j’avais fais un échange semblait s’être réveillé, mais il avait été idiot d’apparaître de cette façon … Il n’eut pas à attendre une seconde avant de recevoir une balle dans le bras, puis une autre dans la jambe droite. Au sol, il se mit à hurler de toutes ses forces.

« IDIOTS !!! C’est moi Hama, il a prit mes vêtements, il est avec vous !! »

... Et c’était l’occasion où jamais d’agir. L’homme qui tenait ma proie se retourna, et n’eut pas le temps de contrer le coup de pied que je lui plaçais entre les jambes. Il lâcha immédiatement prise en tombant au sol, je n’eus qu’à la rattraper dans mon dos et à faire en sorte que ses bras entour mes épaules, puis je partis au galop sans me retourner, poursuivit par des cris et des injures que je ne comprenais plus …