Yggdrasill Renaissance
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Un Monde d'après Ragnarök. Quel sera votre camp?
 
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 La pluie n'est pas une fatalité !

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Valerian Keiss

Valerian Keiss


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MessageSujet: La pluie n'est pas une fatalité !   La pluie n'est pas une fatalité ! Icon_minitimeDim 29 Nov - 23:06

La journée s’annonçait d’or et déjà très ennuyeuse. Pourquoi ? Et bien, pour plusieurs raisons, mais principalement car de gros orages s’annonçaient à l’horizon, et par conséquent, on ne pouvait pas sortir de chez soi sans prendre le risque de tomber sur une averse, ou plutôt, qu’elle nous tombe dessus. Et rester chez soi, c’est surement ce qu’il y a de plus barbant au monde. Du moins, c’est ce que je pense. Peu importe si mes vêtements étaient trempés, moi, je préférais rester dehors, à me promener dans les rues de la ville. Pas un chat ne rodait, j’étais vraiment seul. Dans certains coins de la ville, je croisais des vagabonds me faisant l’aumône, mendiant parfois un peu de nourriture auprès de moi. Je ne les rejetais pas d’un coup de pied, mais je passais mon chemin sans leur donner un second regard, et je continuais à marcher dans la même direction, sans but. Il m’arrivait de tomber sur des personnes qui couraient pour éviter d’être trempées. Ceux là me bousculaient malgré l’espace qu’ils avaient pour m’éviter, et remplaçaient le « excusez-moi » habituel par un « dégage de mon chemin » qui en disait gros sur leur caractère. Malgré tout ces obstacles, j’avançais comme si je me rapprochais de plus en plus de mon objectif, et je finis même par sortir de la ville. Si j’allais plus loin, je ne pouvais que rentrer dans les bois frontaliers à la ville, ce que je fis d’ailleurs …

Il y faisait, pour tout vous dire, aussi beau qu’à l’extérieur. Le sol était très humide et glissant, et il fallait parfois faire attention ou l’on mettait les pieds. Par contre, la vie était ici plus présente que dans la ville : en effet, on voyait sur le sol et contre les troncs des arbres, des petits invertébrés assez repoussants qui profitaient de la pluie, contrairement aux humains qui se tapissaient chez eux. Il m’arriva même de croire que je faisais partie de leur espèce. Je me moquais de moi intérieurement, puis j’effaçais cette idée grotesque de mon esprit. C’est après plusieurs minutes de marche intensive que quelques rayons de soleil firent leur apparition. Des rayons qui n’atteignaient pas énormément mon visage, car les arbres étaient si haut et si proches les uns des autres qu’ils bloquaient toute cette chaleur, m’empêchant d’en profiter. Je finis par trouver un endroit assez sympathique, au plus profond de cette forêt.

C’était comme un endroit magique, car c’était le seul endroit ou la lumière illuminait totalement le sol. Il y avait un énorme rocher, encore mouillé par l’averse, ainsi qu’une petite rivière qui s’écoulait et repartait dans une autre direction, et enfin un petit abri en bois assez délabré, surement abandonné depuis un petit moment. Les arbres entouraient cet endroit comme si une barrière les empêchait de s’y introduire (bien que les arbres ne puissent pas se déplacer). J’aurais été vraiment idiot si je ne m’étais pas arrêter, au moins pour un instant, à cet endroit. Je m’approchais de l’énorme pierre, et m’y installa dans la position la plus confortable que je trouvais.

Le temps passait et mon ventre cria famine. Je me rendis vite compte que j’étais resté ici depuis un bon moment, et il faillait bien que je me nourrisse. Je n’avais pas de grandes connaissances de la faune et de la flore, de tout ce que l’on pouvait trouver dans une forêt d’ailleurs, c’est pourquoi je ramassais tout les champignons et plantes qui me semblaient comestibles, me fiant à mon instinct qui n’était pas toujours très convainquant. Après avoir rassemblé plusieurs ingrédients, je partis à la recherche d’animaux pour accompagner mes précédentes trouvailles, et ce fut deux lapins qui me tombèrent sous la main. Je mis au moins une heure à essayer de les attraper, et je finis par perdre patience. A l’aide de mes sorts, j’arrivais à attraper la moitié de mes proies. Deux moitiés de lapins, plus précisément, les autres parties étant probablement éparpillées en morceau dans la végétation.

Mon petit festin commença, et malgré mes talents de cuisine douteux, je me régalais. Je passai de l’eau sur mon visage, et décida d’aller me reposer pendant quelques moments. De toute façon, je n’avais toujours rien trouvé de mieux à faire. C’est ainsi que, depuis mon départ de la ville, une demi –journée passa … Je rêvais toujours depuis ce temps, des rêves pas vraiment attrayants et assez morbide, je vous l’avoue. Mais mon sommeil semblait léger puisque je fus réveillé par ce que je pensais être la voix d’une femme. Non, c’était bien la voix d’une femme, mais encore dans les vapes, je ne me rendis pas bien compte d’où elle venait … Je clignais des yeux dans l’espoir d’apercevoir quelqu’un, ou quelque chose …
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Ange
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Ange


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MessageSujet: Re: La pluie n'est pas une fatalité !   La pluie n'est pas une fatalité ! Icon_minitimeMer 9 Déc - 17:37

Le soleil brillait fort sur la terre sainte. Tellement fort que je me mis plusieurs fois à cligné des yeux sous la lumière éblouissante du soleil doré. Je ne me souvenais plus pourquoi j'étais là. Pourquoi je marchais dans cette poussière irrespirable que les autres nommait sable, et pourquoi à mes pieds gisaient corps meurtris étatiques et morts, couverts de sang ou étêtes. Pourquoi dans mes mains je tenais cette arme étrange et dangereuse dont un liquide poisseux et pourpre coulait, comme il tachait mon corps légèrement tremblant de fatigue. Un seul sentiment me dominait alors. La peur. Quel était ce monde? Et plus important... qui étais-je moi? C'est en regardant droit devant moi, avec mes yeux remplit d'incompréhension, que je me souvenus la réponse. Ce monde brulé et souillé était le mien. Ces corps étaient ceux de mes ennemis et mes alliés. Je les haïssais comme je les avais aimés, ils m'avaient pris tout ce que je possédais comme ils m'avaient tout donné. Mes rêves. Ma famille. Mes espoirs. Mon être tout entier. Ma mort elle même. J'étais désormais une revenante. Une jeune femme dotée d'un pouvoir destructeur ahurissant. Une machine incapable de mourir. Une envoyée des Dieux. Une véritable tueuse. Une immortelle. Un avatar. Mon arme comme mon corps tombèrent à terre avec la force du désespoir. Et Dans un sanglot rauque et intarissable, je me laissais happé par le passé. Mes souvenirs. Ma mémoire. Mon âme. Ma douleur. Ma mort. La porte du luminescente que les hommes appelait autrefois destin était de nouveau ouverte ... La lumière blanche m'engloba toute entière pour la seconde fois, balayant toute chose sur son passage et ne laissant derrière elle que le vide atroce et un cri atrocement douloureux d'un cœur comprimé, oppressé, écrasé, lacéré. Un cri terrorisant et bouleversant que nul adjectif ne pouvait qualifié tant l'horreur qui en sortait était grande. Un cri atrocement dur et désespéré. Le cri de mon propre cœur ... A jamais brisé.

Je me réveillais en sueur, la respiration saccadée et le corps frissonnant d'une terreur contenue. Je portais mes mains devant mes yeux et les regardais longuement, mais aucune trace de sang n'y était perceptible. Un rire nerveux s'échappa de ma gorge, cela faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas réveillée ainsi ... Mes paupières se fermèrent pour se rouvrir puis je me levais, m'étirais et contemplais le ciel de ma branche d'arbre. Cela remontait à si loin ... l'époque de ma renaissance, ma transformation en être immortelle. Lors de la bataille du Ragnarök. J'en frissonnais à ce simple souvenir, la réalité était tout autre que les faits racontés dans les livres d'histoire. Une histoire qui allait malheureusement se répéter dans très peu de temps puisque la grande bataille finale approchait à grands pas, une bataille où les peu de survivants détiendront l'avenir de la planète et de la race humaine. Un long et lourd soupir s'échappa de ma poitrine et, laissant sa mémoire vagabonder vers des jours où l'horreur de la guerre et le sang versé ne souillait pas encore ou plus le monde, j'entrepris de descendre mon perchoir. Il fallait que je regagne la civilisation humaine si je voulais avoir quelque chose à me fourrer sous la dent, et surtout avoir un minimum de distraction. Il était encore tôt et le ciel commençait à se noircir, d'ici une dizaine de minutes un orage gronderait et une pluie s'abattrait pour nourrir la végétation, faisant râler la plupart des gens normalement constitués.

Je me mis à trainer dans les rues, m'arrêtant une ou deux fois pour acheter une ou deux pommes et un petit morceau de viande que je mangerais à l'abri des regard - j'avais bien trop faim pour le faire cuire et je devais avouer que si le faite qu'une personne me découvre en train de manger de la viande crue m'amusait, sa réaction quand elle ne devrait certainement pas me plaire. Je fis ensuite halte dans une taverne, m'assis à une table et commandais un whisky, tout en écoutant d'une oreille distraite les conversations où le bruit de la pluie qui tombait à verse désormais. C'était une journée ennuyeuse, c'était concevable. Je me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire aujourd'hui, si ce n'est flâner en ville - mais au vue du temps cela semblait désormais impossible. J'enviais les gens qui pouvais vivre au chaud dans leurs maisons, assis au coin du feu, se racontant entre eux des histoires amusantes et autres contes et légendes, restant insouciants du futur pour le moment, simplement heureux et en famille... Heureux ... je soupirais de nouveau, triturant rêveusement mon alliance, toujours aussi belle, d'un or blanc éclatant et inaltérable malgré le temps qui était passé depuis ce fameux jour, incassable... bref comme moi. Je souris discrètement, et finissant mon breuvage qui me réchauffais légèrement, je laissa un pourboire sur la table et m'en alla, retournant sur mes pas pour retrouver la forêt - mon chez moi.

Je fus surprise, sur le chemin du retour, d'y trouver un étranger endormit. Je m'approchais sans faire de bruit et la réalité me frappa, cet étranger était bien jeune, moins d'une 20 aine d'année il me semblais, et il ressemblait étrangement à une personne de ma connaissance: mon "petit frère" - ou du moins un homme que je considérais comme tel à l'époque. Je souris laconiquement, le monde était plein de mystères et de nostalgie. j'aurais aimé caresser son visage mais ne le fis point pour ne pas le réveiller, il semblait profondément endormit. A la place je grimpais avec grâce aux branches d'un arbres qui se trouvait près de lui et, le veillant, me mis à chanter de ma voix claire, cristalline, douce et envoutante. Cette berceuse m'avais été apprise par l'homme qu'étais mon "petit frère", ainsi y mettais-je tout mon cœur pour la chanter, laissant les souvenirs et émotions affluer sous cette mélodie merveilleuse. Une heure ou deux passèrent ainsi, avant que l'étranger ne daigne se réveiller. C'est avec un doux sourire sur le visage que ma mélodie s'arrêta finalement, et sans quitter mon perchoir je lui demanda simplement:

Bonjour ~ J'espère ne pas vous avoir réveillé par ma mélodie ...
Si c'est le cas je m'excuse.


Dernière édition par Ange le Sam 6 Fév - 17:48, édité 1 fois
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Valerian Keiss

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MessageSujet: Re: La pluie n'est pas une fatalité !   La pluie n'est pas une fatalité ! Icon_minitimeJeu 10 Déc - 21:21

Une maison se trouvait devant moi. En apparence inhabitée, car l’ensemble était en piteux état. Cette maisonnette abandonnée, je pouvais la reconnaître parmi des milliers d’autres. C’était celle dans laquelle j’avais vécu très longtemps, avant ma première mort. J’avançais, ouvrit la porte, et n’aperçut rien d’autre que de vieux meubles poussiéreux ainsi que de longues toiles d’araignées. Personne ne devait être entré ici depuis des années, puisque l’état des lieux était exactement le même que lorsque mon père et ma sœur m’ont tués… En plus de cette ambiance assez glauque, la pièce était très froide. Je vis, après un bref coup d’œil dans l’ensemble de la pièce, une couverture sur le sol. C’était une simple couette, rien de plus banal. Pourtant, j’avais le sentiment que sous celle-ci se cachait quelque chose … Alors, je la tirais d’un geste brusque du sol, et je ne pu m'empêcher de sursauter quand j'apercu ce corps … Je ne devais pas rester la plus longtemps, seulement, quand je me décidais de partir, deux personnages me coupèrent la route, et me saisirent par le bras, sans que je puisse me défendre. Une troisième personne arriva alors, son visage était comme invisible à mes yeux : il s’approcha de moi, et se mit à sourire. Ce sourire m’en disait gros sur ses intentions…

Fort heureusement, je me réveillais de ce cauchemar à l’aide d’une tendre mélodie, une voix de femme. Elle provenait de devant moi … Ou peut être derrière. En fait, je ne savais pas vraiment d’où elle venait, mais c’était assez relaxant. La berceuse s’arrêta avant que je puisse en trouver la provenance, mais j’entendis de nouveau cette douce voix quelques instants plus tard. Cette fois, j’aperçus une jeune femme abritée sous des branches d’un grand arbre, me fixant de ses yeux pleins de mystères, très captivants. Sans pouvoir vraiment détailler tout ses traits, je me doutais qu’il s’agissait d’une très belle jeune femme. Et si son physique était aussi attrayant que le son de sa voix, elle devait être superbe. Je me levais, pour me rapprocher du pied de l’arbre ou elle était perchée.

« Bonjour ~ J'espère ne pas vous avoir réveillé par ma mélodie ... Si c'est le cas je m'excuse. »

Oh, mais ne vous excusez pas ! Vous venez de me sortir de ce qui ressemblait à un cauchemar, sans avoir besoin de me secouer dans tout les sens ! Que demander de plus qu’un réveil en douceur par une demoiselle comme vous ? /C’est ce que je lui aurais dit si je n’avais pas lamentablement perdu l’équilibre en sautant du grand rocher ou je m’étais endormit. Je réussis à m’accrocher pour ne pas tomber au sol, puis je me mis dos à la jeune fille. J’étais totalement rouge de honte après cette « cascade » et je me mis à tousser plusieurs fois avant de me retourner pour faire, cette fois-ci, face à celle qui m’avait chanté cette berceuse.

« Vous m’avez réveillé, même si je ne pense pas que c’était votre intention. Je ne vous en veux pas, et je ne vous en voudrais pas pour si peu. »

Je me dirigeais, en faisant attention cette fois, vers elle pour apercevoir encore un peu plus son visage. Depuis combien de temps était-elle ici, à m’observer ? Le temps devait lui paraître très long, ce n’est pas très amusant de regarder quelqu’un dormir. J’avais envie de lui poser la question, mais ce n’étais pas très poli d’agir ainsi : la moindre des choses était de commencer les présentations, et c’est ce que je fis.

« Excusez mon impolitesse, j’ai oublié de me présenter. Mon nom est Valerian, et je suis très honoré que vous m’aillez chanter cette mélodie. J’aimerais savoir votre nom, serais-ce possible ? »


Je lui souriais, en attendant de sa part une réponse positive. De toute manière, je ne vois vraiment pas pourquoi elle aurait refusé de me donner son nom, étant donné que je l’avais fait moi-même. Sur mon visage, j’affichais un petit sourire qui s’adressait à elle, comme pour la remercier.


Dernière édition par Valerian Keiss le Sam 6 Fév - 22:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La pluie n'est pas une fatalité !   La pluie n'est pas une fatalité ! Icon_minitimeSam 6 Fév - 12:58

Durant son sommeil, tandis que je chantais, il s'était agité. Cela me rendit triste qu'il put faire un mauvais rêve, sans que je sache véritablement pourquoi. De nouveau souvenirs vinrent à la rencontre de mon esprit éveillé, mais eux je ne les connaissais pas. J'en fus surprise, combien de temps un souvenir ne n'était pas remonter à la surface? Je frissonnais quand je me rendis compte que le dernier en date venait de Karel, à croire que depuis que je l'avais rencontrer toute ma vie redevenait agitée - non que cela ne me plaise point, il fallait juste que je me réhabitue à tout ça ... Mais là encore les souvenirs étaient inhabituel, comme si j'avais déjà rencontrer le jeune homme auparavant - chose impossible puis que j'avais fait sa réelle connaissance il y avait de cela quelques semaines. La réalité me frappa de plein fouet quand je compris que mes souvenirs dépendaient des personnes avec qui j'avais pu communiquer. Personne, animal ou objet avec qui j'avais pu avoir une "relation". Cette nouvelle idée fut la dernière chose dont j'avais besoin pour que l'œil de loki se réveille, et ainsi sans décèlement le vouloir je quittais la réalité pour venir au cœur du cauchemar de l'étranger, va voix continuant tout de même de chanter.

_._._._._._._

J'avais donc pénétré son esprit, j'espérais sincèrement que si il s'en était rendu compte je ne lui avait pas fait de mal et qu'il me pardonnerait. Après tout, le pouvoir de l'oeil était souvent indépendant de ma volonté même si il me servait souvent. Mon esprit regagna mon corps, confus, et je m'arrêtais ainsi de chanter quand je vis le corps étendu au pied de l'arbre bouger doucement. Il se réveillait apparemment. Je le regardait donc attentivement, plus attentivement que je ne l'aurais fait habituellement, à la recherche d'indice pour savoir si je le connaissais décèlement ou non. Ma voix s'éleva d'elle même, désireuse d'entendre la sienne peut-être familière, mais également honteuse de l'avoir réveiller. Il ouvrit alors les yeux et me fixa, tout du moins mes yeux qui devaient être bleu azur, profond et mystérieux à l'heure actuel. Il se leva ensuite, l'air étonné de me trouver là, puis il ouvrit la bouche pour me dire quelque chose. Seulement, aucun son ne sorti puis qu'il perdit l'équilibre lamentablement en sautant du grand rocher où il s'était tenu endormit quelque instant plus tôt. Mon rire s'éleva, carillonnant, amusé, comme le rire d'une petite fille. C'était la première fois que j'entendais ce rire là sortir de mes lèvres, et j'en fus intérieurement surprise. Il réussit tout de même à ne pas s'étaler au sol, puis se retourna pour que je puisse admirer son dos, hum, ne puisse pas voir son visage coloré de rouge pivoine. Cela me fit légèrement pouffer et je me mis à sourire : le genre de sourire candide et heureux des enfants élevé au grand air.

Je ne m'étais jamais comportée ainsi auparavant, ce qui me déboussolait. Ce personnage singulier avait un étrange effet sur mon comportement, et sur ma mémoire déjà défaillante. Une bride de mémoire passa alors devant mes yeux, mais elle se désagrégea quand je tentais de l'attraper. Le homme me sortis de mes pensée en toussant légèrement, certainement pour se redonner contenance. Je l'écoutais alors attentivement, les yeux brillants, comme un enfant qui découvrait quelque chose de merveilleusement entreprenant. Car c'était ce que j'étais en cet instant. Je n'étais plus l'avatar cynique, froide et adulte que j'avais pu être avec Karel. Ni la Ange douce, triste, mélancolique que j'avais pu être avec Asthur. J'étais à cet instant la Ange espiègle et joueuse, heureuse et enfantine. Celle que j'avais pu être avec l'homme de mes nouveaux souvenir, homme flou dont je ne voyais pas le visage. La voix de l'homme de mes nouveaux souvenir retentit alors, léger et clair, douce mais curieuse. La voix du jeune qui se trouvais à quelque mètre plus bas de moi.

Vous m’avez réveillé, même si je ne pense pas que c’était votre intention. Je ne vous en veux pas, et je ne vous en voudrais pas pour si peu.

Je ne le vis pas se diriger vers moi en faisant attention à ne pas tomber, pour apercevoir un peu plus mon visage. Je ne l'entendis pas non plus se présenter, ou du moins, je n'entendis que le prénom qu'il me donnait. et seulement à ce moment là, mon esprit quitta définitivement mon corps actuel, pour venir se loger dans le corps de la fillette que j'avais été, 800 ans plus tôt.



F L A S H B A C K

Une douleur déchirait ma poitrine. Une douleur lancinante que je tentais d'ignorer de mon mieux, comme j'ignorais mon souffle devenu quasiment hiératique, douloureux également.
Je tentais malgré moi de continuer de courir de toute mes forces. Encore un petit effort ... Si j'arrivais à franchir les derniers 200 mètres, j'étais sauvée. Non pas que se soit une question de vie et de mort, quoi que le connaissant je ne donnais pas cher de ma peau si il réussissait à m'attraper. Et j'y tenais, à ma peau. C'est pour ça que, quand je sentis qu'il était désormais derrière moi, je grognais légèrement et accélérait - comme si ce fut possible vu l'état lamentable de mon corps. J'étais à deux doigt d'y arriver quand tout à coup une chose m'attrapa et me tira en arrière et je tombais par terre tandis qu'un rire cristallin retentissait dans la clairière.

Valerian Nii-san, tu as triché!
Je me relevais, une boue boudeuse mon visage d'enfant contrariée. Le rire s'accentua, plus persistant cette fois: il faut dire que malgré ma bouille contrariée par la perfidie du garçon, ma voix aigu paraissait plus amusée qu'en colère - à mon plus grand regret. Deux bras jaillirent pour me serrer contre un torse chaud et confortable, et ma colère s'évanouit immédiatement. Ce n'était pas juste, comment voulait il que je le boude si il me faisait un câlin? Stupide grand frère. Il m'ébouriffa tendrement les cheveux en me souriant, amusé. Du haut de mes 6 ans j'avais désormais fière allure, mon air de petite fille fière faisait craquer nimporte quel garçon, comme la profondeur de mes yeux bleu ciel ou encore mes cheveux couleur chocolat. Mais cela m'importais peu sur le moment, puisque maman me gronderait certainement si elle apprenait que j'avais salit ma robe. Et comme maman n'était pas un garçon j'aurais du mal à la soudoyer et à me faire pardonner. Quoi que ... Non, inutile de lui cacher quoi que se soit, les mamans savent toujours tout. Je soupirais et me retournais pour partir mais il en décida autrement. Il me souleva simplement et me jeta sur son épaule en rigolant puis en se remettant à courir, dans la direction de notre maison, malgré mes protestations.

E N D ... O F ...F L A S H B A C K


Oui. Tout était clair à présent. Je connaissais cet homme, ou du moins l'avais connu par le passé. Valerian Keiss. Mon grand-frère adoptif. Mon meilleur ami durant le Ragnarök. Un avatar. Il m'avait vu mourir deux fois, la première en tant que Ange l'avatar et amie, la deuxième en tant que petite sœur amnésique - il ne se souvenait pas de moi non plus ayant été victime de l'œil de Loki. QU'allait-t'il faire? Quelle serait sa réaction? Mais plus important encore ... Qu'étais-je sensée faire à présent?
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Valerian Keiss

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MessageSujet: Re: La pluie n'est pas une fatalité !   La pluie n'est pas une fatalité ! Icon_minitimeDim 7 Fév - 20:12

Un petit rire … Un rire semblable à celui d’une enfant. Elle venait de me rire au nez !! Juste après avoir perdu l’équilibre … Mais ! Comment osait-elle se moquer de moi de cette façon ? Bah, après tout, c’est vrai que c’est toujours amusant de voir quelqu’un se ramasser au sol, et c’est toujours vexant quand on voit que c’est à cause de nous que l’on se marre, mais ce n’est pas une raison valable !! Enfin, je laissais passer cela en ricanant moi aussi après avoir tousser pour essayer d’oublier la situation gênante dans laquelle je m’étais mis. La belle me fixait de ses yeux étranges, des yeux qui semblaient absorber mon esprit un peu plus chaque secondes … Et pour ne pas rester comme un idiot à la fixer, je me pinçais discrètement la jambe en pensant *mais bouge, bouge grand bêta !*. Pour une fois, je ne fis pas la gaffe de le dire à voix haute, et je m’exécutais finalement avant qu’un long fil de bave ne vienne tomber de ma bouche, ce qui me rendrait sans aucun doute encore plus ridicule ! J’avais bougé : désormais, seul quelques mètres me séparaient de la jeune femme, qui semblait dédaigner me rejoindre. Elle devait avoir peur de moi, enfin, ca m’aurait vraiment fait mal qu’elle soit effrayée alors que je m’étais rendu inoffensif à ses yeux quelques minutes plus tôt. Je me rendis compte qu’elle n’avait pas encore répondu à ma question. Par crainte que je harcèle ? Parce qu’elle était sourde, qu’elle n’avait rien entendu ? Peut être qu’elle ne voulait pas … Ou alors, elle était muette … Non, je suis idiot, elle m’avait parlé dés mon réveil. Alors, quoi ? Ben je ne sais pas, elle avait surement une raison ! Je la fixais toujours, j’étais vraiment plongé dans son regard … Cette fille, plus je la regardais, plus j’avais cette sensation bizarre dans la poitrine … Vous savez, comme quand vous retrouvez une personne qui vous est chère ? Mais j’avais beau la regarder encore et encore, je n’avais aucune idée de qui elle pouvait être. Cette sensation se fit de plus en plus intense, et soudain, mon cœur s’arrêta de battre pendant quelques secondes. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais je l’ai reconnue … Un nom résonna dans ma tête, fit écho dans mon esprit comme si il n’allait jamais s’arrêter. Ange … Ange … Ange !

« Ange ? … »

C’était sortit tout seul. Je ne bougeais plus, je n’arrivais même pas à bouger. Que ce que je ressentais maintenant ? Je ne sais pas si j’avais envie de rire, ou bien même de pleurer. Pourquoi ? Parce que je retrouvais deux personnes en même temps : mon amie, et ma sœur … Finalement, je me mis à sourire. Et je rigolais … Oh oui, pendant un bon petit moment, je rigolais. Ce n’était pas du tout drôle, d’ailleurs je n’avais pas plus envie de rire que ca, mais c’était plus fort que moi. Ma main se posa ensuite sur mon front, et je baissais la tête, cachant ainsi mes yeux.

« Alors … Tu es en vie ? Tu es en vie, hein ? Je t’ai perdue, toi mon amie, au Ragnarök. Puis je t’ai perdue en tant que sœur, un bon nombre d’années plus tard ! Et maintenant, tu te tiens devant moi. C’était ton intention, de me montrer que tu étais encore de ce monde ? Et bien, sache que ca me fend le cœur … »

Ce n’était pas les retrouvailles que l’on pouvait espérer. Et oui, je pensais que cette fille m’avait mentis sur toute la ligne. Avais-je raison ? Avais-je tords ? Avait-elle été obligée de me mentir, ou bien l’avait-elle fait de son plein gré ? Quoi qu’il en soit, je n’arrivais pas à l’accepter. La tête toujours baissée, je me retournais pour ne pas voir son visage, pour ne plus voir son visage !

« Si mes paroles sont dures à acceptées, et bien te voir en vie est aussi dur pour moi. J’ai toujours pensé que j’ai été un mauvais ami, quand je t’ai vue mourir sous mes yeux sans rien faire … Puis, quand tu as perdue la vie dans mes bras, non plus en tant qu’amie, mais en tant que petite sœur. »


Elle devait l’avoir comprit. Qu’elle m’ait mentie me faisait un peu de peine, mais ce n’était pas pour ca que je refusais de la revoir. Je n’acceptais pas de l’avoir perdue deux fois, par ma faute … Et, c’était surement ce qui m’affligeait le plus !

« Je suis quand même content de t’avoir revue, petite sœur … Adieu. »

Et sans plus attendre, je me mis à marcher en direction de ma maisonnette, sans jeter un dernier coup d’œil derrière moi. Ange était du passé, et elle devait le rester. C’est ce que je me mettais en tête, pour pouvoir l’oublier. Alors que j’étais maintenant à plusieurs centaines de mètres de là, j’entendis des craquements de bois venant dans ma direction. Elle m’avait suivie ! Oui, malgré ce que je venais de lui dire, elle devait m’avoir suivie !! Je me retournais brusquement, mais ce fut un homme portant une cape qui m’adressa la parole.

« Nous t’avons retrouvé, prépare toi à mourir très bientôt … »

Pff, encore un cinglé qui pensait être à ma hauteur … J’avais perdu la quasi-totalité de ma puissance, mais je n’étais pas un homme ordinaire … Enfin, il ne pouvait pas le savoir. Je décidais de le laisser dans sa folie, et je continuais à tracer mon chemin, en donnant un coup de pied dans les objets qui se trouvaient sur mon passage. Le ciel commençait à se couvrir, une averse allait tomber ...
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MessageSujet: Re: La pluie n'est pas une fatalité !   La pluie n'est pas une fatalité ! Icon_minitimeSam 13 Fév - 14:03

Sa réaction fut bien pire à celle que je m'attendais. Il avait prononcé mon prénom dans un murmure surpris, tremblant. Il ne bougeait plus désormais, semblant ne pas y croire ou ne pas vouloir y croire... Je ne pouvais pas bouger non plus, la froideur de son regard me clouait désormais sur place. Il se mit alors à rire, mais pas un rire léger ou joyeux. C'était un rire glacé, rire qui me fit plus mal qu'autre chose. Ses paroles me blessèrent également, il ne savait donc pas qu'il y avait à peine quelques seconde je ne le connaissais pas ... Mais comment aurait-il pu le savoir? Je crus que mon cœur était transpercé par mille aiguilles, déchiré en mille morceaux, brulé vif ...Je souhaitais en finir une bonne fois pour toute. Et pourtant j'étais encore là, j'avais oublié que je ne pouvais plus mourir, étant condamnée à souffrir encore et encore. Mon corps se mit à trembler, écho de ma propre douleur, des larmes coulaient désormais à flot le long de mes joues tandis que mon regards devenaient grises, d'un froid métallique presque inhumain. J'étais simplement en train de changer de personnalité, celle douce et sensible ne pouvait pas en voir ni en entendre plus. Il se détourna alors, et c'est seulement à ce moment là que je pus m'effondrer, le cri douloureux de mon corps restant coincé dans ma gorge.

Je ne sais pas combien de temps je restais ainsi, mon corps tremblant sous les sanglots et la douleur, replié sur lui même, ma voix ne pouvant faire autre chose que de pousser des gémissements étouffés, mes yeux ne pouvant pas faire autre autre que de rester fermer. Poussant de longs sanglots rauques, sans larmes. Les souvenirs revenaient dans ma mémoire, défilant en boucle dans ma tête, me causant de nouvelles douleurs. Je ne sais pas combien de temps je restais ainsi, dans cette position, figée par la douleur indescriptible qui me submergeait. J'avais beau prier qu'elle m'emporte, elle ne le fit pas et je ne pus donc trouver le repos dans les ténèbres. Je pus pourtant me calmer peu à peu et j'émergeais lorsque les gouttes de pluies commençaient à s'écraser sur mon visage décomposé, tordu par la souffrance. Le ciel semblait comme compatir à ma peine, mais cela je m'en fichais éperdument. Ma personnalité froide venait de se réveiller et n'avait qu'une idée en tête : le retrouver quitte à le traquer pour cela, et lui expliquer avec des baffes si cela était nécessaire.

C'est donc ainsi que je me mis en route, à sa recherche. Je débloquais mes capacités "animales", ayant vécut loin des hommes durant un bon moment j'avais prit l'habitude d'affiner mes sens, dont notamment l'ouïe, la vue et le flair. Je me servait donc de ce dernier, essayant de distinguer sa trace malgré la pluie ... Une fois chose faite, j'eus tout de même du mal, je suivais mon instinct. Je ne sais pas combien de temps je mis pour le trouver, l'essentiel fut que je le fis. Il était désormais devant moi, ronchonnant, il allait dans sa maisonnette. Maisonnette que j'avais vu en rêve, comme lui. Un éclair déchirant traversa à cet instant le ciel et ma tête, et je compris que ce rêve n'était pas moins qu'une vision : si il entrait il se ferait tuer! L'œil de Loki s'activa de lui même à cet instant et je devins invisible, et au moment même où il ouvrait la porte je me précipitais à sa suite. Deux personnages entrèrent suivit d'un troisième, les deux premiers le saisirent. Seulement au moment où le troisième approchait, l'une des deux andouilles tomba sur le coté, livide, un trou béant dans la poitrine ... Mon rire fantomatique résonna dans la pièce, lugubre, malfaisant. Le deuxième garde s'effondra comme une mouche, subitement décapité. Alors à ce moment j'apparus.

Ce qui du frapper le plus Valerian et lui rendre une partie des souvenirs que l'oeil de Loki détenait encore fut la couleur de mes yeux. D'un rouge sang profond et froid, sans émotions, effrayant et déterminé à tuer. J'étais ainsi lors de ma bataille contre le Dieu Loki lui même, lui qui m'avait tout pris, mes parents, mon âme-soeur qu'était ma sœur, ma vie elle même il me l'avait volé. Je ne savais pas pourquoi Valerian était en danger, mais je savait une chose: il ne décèderait pas aujourd'hui. D'une part car c'était un avatar, d'autre part car c'était mon frère et que je ne supporterais de le voir tomber sous mes yeux alors que je pouvais faire quelque chose. C'est sur cet état d'esprit que je fis tomber le troisième et dernier homme, par une vision des plus terrifiante et douloureuse, le torturant assez pour qu'il en soit à la limite de la folie mais encore loin de la mort. Ma voix claqua, sèche, froide, dénuée d'âme, lui promettant de nouvelles tortures si il ne me répondait pas rapidemment.

Qui es-tu et qui t'as envoyé?

En même temps, je m'introduisis sans plus de cérémonie dans le cerveau de mon frère, en faisant tout de même attention à ne pas le blesser. C'est de cette façon qu'autrefois nous conversions en silence, lorsque nous étions jeunes et insouciants, tout juste avatar. Je lui montrais des bouts de mon passé, depuis ma première mort en tant qu'avatar jusqu'à aujourd'hui, lui faisant comprendre que seul l'œil était responsable de tout ça, que si il devait m'en vouloir je comprenais mais qu'il me jugeait sans me connaitre. Mon échange silencieux dura nom point une éternité mais une dizaine de secondes seulement. Je me retirais de son esprit, le laissant cogiter sur mes paroles, tandis que la voix de l'homme à terre et agonisant par la douleur mentale que je lui infligeait répondit, difficilement, en crachant presque.




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Valerian Keiss

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MessageSujet: Re: La pluie n'est pas une fatalité !   La pluie n'est pas une fatalité ! Icon_minitimeMer 10 Mar - 22:13

Je continuais à tracer mon chemin, laissant derrière moi mon ancienne sœur, ainsi que cet étrange homme encapuchonné … Direction : mon taudis !! La porte au large ouverte et les morceaux de bois brisés m’indiquèrent que quelqu’un était entré chez moi, et pas d’une façon très polie. Quand ? Je ne pouvais pas savoir, mais c’était forcément pendant que j’étais avec ma vieille connaissance … La personne qui était à l’intérieur, si elle y était toujours bien entendu, devait avoir un lien commun avec celle que je venais d’apercevoir, à peine 5 minutes avant d’arriver ici. Avec méfiance, j’entrais dans ma cabane, jetant un rapide coup d’œil autours de moi, observant avec attention les morceaux de verre brisés au sol et filtrant des bruits de pas qui venaient de derrière moi … Derrière moi ? Sans que avoir le temps de me retourner, deux hommes se jetèrent sur moi et m’empêchèrent de bouger, me tenant chacun un bras pour que je ne puisse pas me défendre. Un troisième pointa le bout de son nez, et sortit un poignard de son long manteau … Ses intentions étaient faciles à comprendre, il ne voulait pas simplement jouer. Il se rapprocha, encore et encore, pour me susurrer à l’oreille des mots que je compris très bien.

« Elle t’as retrouvée, Aleena … »

A cet instant, alors que j’hésitais entre éclater de rire et lancer des injures à l’homme en face de moi, l’un de ses compères se fit transpercer la poitrine, en un petit dixième de secondes … L’autre n’eut que le temps de montrer un visage effaré … Sa tête roula au sol, prêt du cadavre de son compagnon. Le troisième n’eut aucune réaction, il tomba simplement sur le sol en se tenant la tête, comme s’il était victime de maux. Du sang coula sur ses lèvres, il était à la limite de pleurer comme un enfant. Cloué au sol, il fixa Ange comme s’il eut voulu être tué sur le champ, plutôt que de subir plus longtemps les souffrances mentales qu’elle lui infligeait sans doute … Après qu’il soit de nouveau en état de parler, elle lui demanda simplement pourquoi s’en prenait-il à moi, lui et ses amis, pourquoi voulait-ils ma peau ? Rire sinistre de sa part, pendant que le passé de ma sœur défunte défilait dans ma tête, comme si j’avais toujours vécu à ses cotés et ce, dés sa naissance … Je vis beaucoup, beaucoup de choses ! Peut être trop, à mon goût. Des morceaux d’enfance terribles, des souvenirs effrayants parfois même … Je compris aussi pourquoi m’avait-elle caché autant de choses la concernant : elle n’y était pour rien, son pouvoir était fautif. En apprenant tout cela, je ne pus que me réjouir. Ange ne savait pas plus de choses que moi sur elle !

Cependant, avant de vraiment pouvoir me réjouir, il fallait encore que je règle quelques problèmes, de gros problèmes, même. Au fond de moi, je souhaitais que cet homme, au sol, ne lui réponde pas. Je souhaitais qu’il ne dévoile rien de mon passé, et ce, pour certaines raisons qui devaient je le pense restées secrètes … Malheureusement, il ne tarda pas à lui répondre. Alors qu’il commençait à parler, je tournais le dos à Ange avant d’ouvrir le tiroir d’un de mes meubles.

« Dame Aleena … Elle nous a demandé de le ramener, en vie ou non. J’exécute les ordres de notre maîtresse ! »
Du tiroir, grand ouvert, je sortis une sublime lame courte encore au fourreau. C’était la lame qui m’accompagnait depuis mon enfance, je l’avais toujours et encore en ma possession, en souvenir de mon passé. En la tenant dans ma main droite, je pu attraper mon agresseur par le col à l’aide de l’autre main. Pour tenter de l’effrayer, je m’adressais à lui avec un visage froid, lugubre. Il pourrait aussi comprendre que je n’étais pas un rigolo, même sans pouvoirs.

« Dit moi ou est-elle, et je te tue maintenant … »

« Je mourrais quoi qu’il arrive … »
dit-il en fixant Ange dans les yeux.

« Dans ce cas, je ferais en sorte que ta mort soit longue et horrible. Je te trancherais d’abord les membres un par un, avec mes lames … Elles s’enfonceront agréablement bien dans ta chair molle et caoutchouteuse, jusqu’à toucher tes os et te faire souffrir à en vomir tes tripes. L’armurerie n’est pas loin d’ici, je pense pouvoir trouver facilement des armes toutes fraichement sorties de la forge, brûlantes … »

« Je parle, je parle ! Je vais parler … Dame Aleena à élu domicile à cinq lieues d’ici. Son refuge ressemble à une banale maisonnette, mais elle possède en réalité une quantité innombrable de galeries souterraines … Là bas, votre magie n’a strictement aucun effet. »


« Imbécile, tu oublies qu’il a anéanti mes pouvoirs ! »

« Il ne les as pas anéantis, il a simplement fragmenté ta puissance et a répartis les morceaux entre tout ses descendants. »


« Combien sont-ils ? Combien a-t-il d’enfants, de petits-enfants ? »

« J’ai beau servir Aleena, sa fille, je ne pourrais pas dire combien de frères et sœur à t-elle. Tout ce que je peux dire, c’est qu’ils sont énormément à posséder une fraction de tes pouvoirs … Si tu cherches à les récupérer, je te souhaite bonne chance, car tu n’y arriveras probablement pas ! »


Énormément ? Il ne semblait pas mentir, je le voyais dans ses yeux. Je poussais un soupir de mécontentement, j’avais presque abandonné l’idée de récupérer ma puissance. Je lâchais le col de l’homme, lui permettant de se remettre sur pied, et donnais un violent coup de poing sur ma table, avant de m’assoir sur la première chaise à portée. Le serviteur d’Aleena sortit de la maison pour s’échapper, mais s’arrêta en course pour se tourner vers Ange et moi : il avait quelque chose à rajouter.

« Ce n’est qu’une hypothèse mais … J’ai la conviction que cela peut marcher. Attaquez vous à lui, directement. C’est lui qui est la cause de tout cela, vous pourriez peut être … »

« Récupérer tout d’un seul coup … C’est surement la meilleure option. »

Sur ces derniers mots, je vis l’homme s’enfuir en courant. Il n’oserait plus m’attaquer, pour le moment en tout cas. Ma main droite serrait de plus en plus ma lame, alors que je passais ma main gauche sur mes yeux. Un nouveau sourire apparut sur mes lèvres, j’allais à présent avoir du pain sur la planche. Sans pouvoirs, c’était presque du suicide, mais j’avais quelque chose de très puissant à mes cotés, c’était peut être le seul moyen de récupérer ce que j’avais perdu, il y a maintenant 10 ans …

« Ange, que dis-tu de faire une escapade là bas ? J’ai un compte à régler … Aide moi, et je te serais reconnaissant, plus que jamais. »
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Ange
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MessageSujet: Re: La pluie n'est pas une fatalité !   La pluie n'est pas une fatalité ! Icon_minitimeLun 15 Mar - 19:33

Alors que je fixais l'homme, de mon regard monstrueusement inhumain sans aucune compassion à sa douleur, je sentis Valerian se tendre sous l'afflux des souvenirs que je lui déversais dans le crâne. Peut être trop même. Néanmoins, il finit par sourire et je compris au fond de moi qu'il me pardonnait. Ce sourire fut ma rédemption, sous le choc émotionnel, l'oeil de Loki se désactiva tout simplement. Je maintenais néanmoins mon emprise sur l'homme qui se trouvais à mes pieds, pour ne pas qu'il puisse s'échapper ou bien faire du mal à mon grand frère. Valerian semblait d'ailleurs tendu, comme si les confessions de l'homme allait le gêner, certainement en lien avec l'étrange nom que j'avais entendu tout à l'heure. Le sbire se mit alors à parler, vite, tressautant de peur sous mon regard, tandis que mon frère retrouvé se détournait pour faire je ne sais quoi.

Dame Aleena … Elle nous a demandé de le ramener, en vie ou non. J’exécute les ordres de notre maîtresse !

J'entendis le bruit du bois qu'on tire, certainement un tiroir. Le murmure d'un objet métallique envelopper dans de la peau se fit également entendre. L'odeur familière du cuir tressé mélangé à celle métallique d'une lame affutée me chatouilla, odeur familière que je n'avais pas sentie depuis si longtemps ... Pour qu'il prenne une arme, surtout ce poignard à qui il tenait tant, avait une grande importance pour moi. Cela signifiait simplement qu'il n'était pas tranquille ni en sécurité et cela me tracassait grandement, les avatars étaient des être sensé être immortels ... Soudain quelque chose me transperça la poitrine, et je compris le détail si important que j'avais loupé depuis que je l'avais revu. Son aura, bien que calme mais tourmenté, n'était pas aussi lumineuse que dans mes souvenirs. Du temps ou il possédait ses pouvoirs et s'amusait à les utiliser pour me faire rire. Pourtant il était toujours en vie, signe qu'il restait encore un avatar. Mais qu'étaient devenus sa puissance d'antan? Une frisson me parcouru l'échine tandis qu'un mauvais pressentiment s'emparait de moi, associé au nom d'Aleena.

Dit moi ou est-elle, et je te tue maintenant …

Bien qu'il ait perdu sa puissance, il était toujours aussi dangereux. Je lui souriais tendrement, le même éclat de vénération dans mon regard que celui que je lui offrais étant gamine. Mais mon attention se reportais bien vite sur l'homme qu'il venait de prendre par le col, le menaçant. Le dit homme me fixa alors, répondant simplement qu'il crèverait quoi qu'il arrive. Je lui fit un sourire dès plus sadique et me léchais les lèvres tandis que mon Valou répondait froidement. Dieu que mon frère était sexy ainsi! Je savais pertinemment qu'il tiendrait sa promesse, et que cela pouvait effectivement être bien plus douloureux que ce que je pouvais lui faire subir pour le moment ... Car si l'oeil s'était désactivé, il me restait toujours mon pouvoir de Kyromancienne qui le faisait souffrir physiquement. Cela fonctionna au delà de mes espérances puisque l'homme se mit à trembler à l'idée de ses futures tortures, se mettant à répondre avec frénésie, la voix tremblante de peur.

Je parle, je parle ! Je vais parler … Dame Aleena à élu domicile à cinq lieues d’ici. Son refuge ressemble à une banale maisonnette, mais elle possède en réalité une quantité innombrable de galeries souterraines … Là bas, votre magie n’a strictement aucun effet.

Imbécile, tu oublies qu’il a anéanti mes pouvoirs !

Il neles as pas anéantis, il a simplement fragmenté ta puissance et a répartis les morceaux entre tout ses descendants.


Combien sont-ils ? Combien a-t-il d’enfants, de petits-enfants ?

J’ai beau servir Aleena, sa fille, je ne pourrais pas dire combien de frères et sœur à t-elle. Tout ce que je peux dire, c’est qu’ils sont énormément à posséder une fraction de tes pouvoirs … Si tu cherches à les récupérer, je te souhaite bonne chance, car tu n’y arriveras probablement pas !

Je restais muette et stoïque face à cet échange, tentant d'analyser les informations. Je ne m'étais pas trompée, il était bel et bien en danger et cette Aleena était effectivement en cause. Je compris que c'était même une affaire de famille, et que celui qui était en cause n'était autre que le géniteur d'Aleena, son père donc. Mais en quoi cela avait il à voir avec les pouvoirs de Val? Plus que m'interrogeais, plus j'en arrivais à la conclusion qu'on lui avait dérobé - ou du moins scellé - ses pouvoirs. Mais si ma théorie était exacte cet homme était encore bien plus puissant que mon frère, ce qui ne m'enchantais pas ... Comment ferait-il, seul, face à celui qui lui a dérobé ses pouvoirs? Il avait beau être immortel, ce n'est pas avec une simple lame qu'il pourra retrouver ses capacités. Une colère commençait lentement à croitre, mais je la mettais de coté pour le moment. Mon frère venait de relâcher l'individu, le laissant ainsi s'enfuir, ce qui lui permettrait sans doute de localiser la femme qui désirait le voir pour en finir. Je reportais alors mon attention sur mon grand-frère, soucieuse de sa main serrant férocement son arme. Il passa une main devant ses yeux, lasse, mais alors que j'allais lui poser une question, il sourit. Un sourire qui me fit frissonner, d'appréhension et de peur, je le connaissais bien. Il avait toujours sété doux envers moi mais pouvais parfaitement se montrer inhumain et barbare ... comme moi. Sa voix s'éleva alors, tandis qu'il me regardait.

Ange, que dis-tu de faire une escapade là bas ? J’ai un compte à régler … Aide moi, et je te serais reconnaissant, plus que jamais.

Je le regardais simplement, puis tirais une chaise pour m'assoir à ses côtés. Je posa mes deux index sur mes tempes et ferma les yeux, réfléchissant sérieusement à la situation. Je ne voulais pas l'abandonner, après tout il était la seule famille qui me restait outre ma fille. Il me faudrait d'ailleurs en parler un jour, mais pas pour le moment. Je sentais au fond de moi que c'était risqué, et d'autant plus étrange que l'homme que j'avais stoppé n'avait pas émit la moindre résistance quand je l'avais annihiler. Même une fois que l'oeil se soit arrêter, il n'avait pas esquisser un mouvement de défense. Comme si il désirait rester là et faire des explications ... Je rouvris alors les yeux et fixais les iris de mon tendre frère. Ce que j'y l'eus me fis prendre ma décision. Ainsi lui répondais-je, solennellement.

C'est une affaire de famille. Bien sur que je vais t'aider. Ce sera ma façon de payer la vie que je te dois depuis les temps immémoriaux.

Je lui souriais gentiment avant de marquer un arrêt silencieux puis reprendre, les sourcils froncer et le regard légèrement inquiet : toujours sérieuse.

Mais je ne le sens pas. J'ai un mauvais pressentiment Nii-chan. Cet homme ... l'annihiler ... c'était trop facile. Il me cachais les pensées de sa mission - et malgré mes efforts je n'ai pas réussit à trouver un indice potable. Si nous le prenons en chasse maintenant, je te parie ce que tu veux qu'il va nous mener en bateau et nous tendre un guet-apens. Je ne connais pas le passé que tu as vécu sans moi mais j'ai deviné l'essentiel ... néanmoins je préfèrerais que tu me raconte toi même le lien que tu entretiens avec cette jeune femme. Ou du moins avec son père. Car c'est cela dont il s'agit n'est ce pas? C'est bien lui la source du problème.

Je lui souris gentiment, une petite lueur triste dans le regard. Néanmoins j'étais déterminé à l'aidé même si pour cela je devais tuer tout une génération. Je me levais alors et allais me mettre à genou devant lui, posant ma tête sur ses genoux. Comme quand j'étais encore enfant ... Un sourire nostalgique était sur mes lèvres tandis que me regard était fixé sur lui, emplit d'un bonheur enfantin. Ma voix fluette d'enfant refit son apparition, certainement pour la dernière fois, alors que je murmurais doucement :

Tu m'as manqué Val'nii-chan.

Et Dieu sait que nous avions beaucoup de choses à nous dire avec si peu de temps devant nous.
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Valerian Keiss

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MessageSujet: Re: La pluie n'est pas une fatalité !   La pluie n'est pas une fatalité ! Icon_minitimeJeu 25 Mar - 19:27

Ange me fixait d’un regard auquel il était impossible de résister, un regard qui pouvait être tantôt éblouissant, tantôt inquiétant. Elle tira la chaise prêt de moi, se mit dans une position semblable à celle que j’avais prise juste quelques secondes plus tôt, et fit mine de réfléchir. Je savais que c’était à propos de moi, ce qui paraissait un peu logique vu la situation dans laquelle je m’étais fourré … Mais qu’avait-elle en tête ? Elle répondit à ma demande par une réponse positive … « Entre membres d’une même famille, on ne refuse pas ce genre de choses », c’est à peu près ce qu’elle me fit comprendre avec son plus beau sourire, joyeux et enfantin, que j’avais presque oublié avec le temps. Cependant, ce fut pour un court moment puisqu’elle reprit son sérieux : l’affaire l’intriguait particulièrement, et je ne peux cacher que j’étais inquiet sur ce qui allait se passer … Elle avait un mauvais pressentiment ? Tout comme moi ! Nous tendre un piège, une embuscade ? Cette idée m’était passée par la tête. Cet homme, si mon hypothèse s’avérait bonne, cherchait à m’envoyer à l’abattoir pour combattre quelqu’un contre qui je n’avais aucune chance, ma sœur l’avait bien remarqué…

- Je ne connais pas le passé que tu as vécu sans moi mais j'ai deviné l'essentiel ... néanmoins je préfèrerais que tu me raconte toi même le lien que tu entretiens avec cette jeune femme. Ou du moins avec son père. Car c'est cela dont il s'agit n'est ce pas? C'est bien lui la source du problème.

Un passé ? Oui, nous avons tous un passé, mais il y a certaines parties que l’on n’aime pas dévoiler ! Je ne parle pas de mon enfance ou je me suis tourné au ridicule plus d’une fois, mais plutôt de cette époque … pas si lointaine que ca. Je n’avais pas du tout l’envie de lui raconter tout cela, mais elle m’avait fait part de ses souvenirs. Alors la moindre des choses était de le faire aussi … Pendant que je pensais à la façon de lui dévoiler tout ces souvenirs en désordre dans ma tête, elle posa la sienne sur mes genoux, comme lorsqu’elle n’était pas plus haute qu’une pousse de soja et que l’on se tenait encore par la main, comme des enfants.

- Tu m'as manqué Val'nii-chan.

Cela faisait tellement longtemps que je n’avais plus entendu cela … Ces mots … qui, seulement prononcés par sa personne, pouvaient suffire à me redonner totalement confiance en moi. Je me levais d’un bond, laissant un « Yosh » énergétique sortir de ma bouche, comme pour montrer que le diabolique Valerian, le fléau au sourire, était réapparut. Et même si mes pouvoirs n’étaient plus là, même si j’avais perdu ma force, j’en avais récupérer une nouvelle assez puissante pour la remplacer … Je fis signe à Ange de me suivre, j’étais décidé à retrouver cette Aleena, et lui flanquer une bonne raclée même s’il fallait que je perdre un bras.

- Comme tu voulais tout savoir, tu vas tout savoir … Garigos, c’est le nom d’un gamin que j’ai rencontré alors qu’il n’avait pas plus de 12 ans. Je l’aimais bien, je lui montrais parfois quelques uns de mes pouvoirs pour le faire rire, si bien que lorsqu’il eut l’âge d’apprendre le maniement de l’épée, il préféra choisir une autre voie, à l’encontre de celle de ses parents. Je lui ai appris beaucoup, peut être beaucoup trop … les seules choses que je n’ai pu lui enseigner sont les anciens langages démoniaques, la langue du diable comme disaient certaines personne. C’est ce que j’ai appris dans mon temps, et c’est désormais un secret oublié. Au fil des mois, ses parents s’aperçurent que je lui apprenais une magie « interdite », ca ne leur a pas plus. Ils ont essayé rapidement de me faire sortir de sa vie, et ils ont finalement du utiliser la force pour m’y contraindre … Par pur instinct, je ne me suis défendu, et je les ais finalement tués, tout les deux. Je suis partis, ensuite, trop honteux pour faire face au jeune homme que je laissais derrière moi et lui dire toute la vérité…


Je levais la tête vers le ciel redevenu un peu plus lumineux, des souvenirs nostalgiques me revenaient lentement en tête, des souvenirs très joyeux … Qui devaient malheureusement s’écarter pour laisser place à ceux que j’aurais voulu oublier.

- Et puis, je l’ai de nouveau rencontré. Le jeune garçon qu’il fut n’était plus du tout présent en lui, pas plus physiquement que mentalement. Garigos m’avait reconnu immédiatement, je n’avais pas changé, en tant qu’avatar. Malgré son nouveau visage, je pu moi aussi le reconnaître … Ses yeux étaient emplis de haine et de rancœur comme jamais, et il ne me pardonnerait pas d’avoir tué ses parents … Mais peut être pourrait-il vivre mieux si je le laissais me tuer ? C’est ce que je me suis dit ! Je l’ai volontairement entrainé dans un combat à « mort » dans lequel je devais perdre, pour le libérer. Mais …

Mon regard devînt un peu plus sombre qu’habituellement, j’étais proche de l’information qu’Ange souhaitait surement entendre, à savoir la cause de la disparition de mes pouvoirs. Je ne laissai pas plus de suspense.

« Mais ca s’est passé vraiment différemment de ce que je pensais … Je lui avais offert mon plus grand Tome de magie noire, celui ou j’avais tout appris. Je n’avais jamais pu maîtriser toutes les magies qu’il contenait, car certaines n’étaient utilisable que par des personnes n’ayant pas souillé leurs mains de sang … Et, alors que je voyais déjà la grande faucheuse s’avancer vers moi pour m’ôter une nouvelle fois la vie, il scella de sa puissance la mienne : il enfui au plus profond de son corps, et me laissa tomber à terre, vidé de toutes mes forces … »


Il me semblait avoir tout dit, sauf certaines choses concernant cette jeune femme, Aleena. Fallait-il vraiment tout lui dire ? Je pense que oui, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire à présent.

- En ce qui concerne cette femme, c’est la plus jeune fille de l’homme dont je viens de te parler. Je l’ai connue environ 10 ans après que son père m’ait rendu inoffensif, elle venait d’avoir tout juste 22 ans. J’ai appris par le bouche à oreille qu’elle était sa descendante directe, j’ai donc tout fait pour me rapprocher d’elle, dans l’espoir d’obtenir quelques informations sur son paternel. Aleena m’appréciait tellement qu’elle avait décidé de m’épouser, il y a … 4 ans ? Oui, c’est ca … Mais j’ai refusé, imagine un peu la réaction de Garigos dés qu’il m’aurait aperçu !!

Je me mis à éclater de rire, rien qu’en imaginant la tête du bonhomme tombant nez à nez avec moi lors du mariage de sa fille. Situation qui aurait été assez tendu, beaucoup tendu … Énormément, même : la fête se serait rapidement transformée en chasse à l’avatar. Je repris mon calme, nous avancions déjà depuis plus d’une demi-heure, et la maison dont parlait précédemment mon assassin apparut devant nous. C’était une maison modeste, celle d’une personne à revenu moyen, tout ce qu’il y a de plus simple !! Qui pourrait croire que là-dessous se cachaient un labyrinthe de galeries ?

- C’est surement l’endroit dont parlait ce gars … Attends quelques secondes, je préfère prendre mes précautions avant d’entrer.

J’avais dit cela simplement pour ne pas qu’Ange pénètre à l’intérieur en première … Simple question de principe, n’est-ce pas ? Je posais la main sur la poignée et l’ouvrait avec quelques précautions, mes yeux explorèrent rapidement la pièce pour n’apercevoir qu’un mobilier en piteux état et dans le désordre le plus complet. J’ouvris finalement entièrement la porte, mais un sifflement aigu se fit entendre et, en à peine 1 secondes, une flèche fusa dans ma direction. Je l’arrêtais instinctivement avec ma main droite, et la flèche s’arrêta à quelques centimètres de mon œil. Plus de peur que de mal … Mais du mal quand même ! D’un geste violent, je brisais la flèche en deux, et retirais le morceau coincé dans la paume de ma main ensanglantée. Mon dieu !! Des pièges si pathétiques que je pouvais encore m’en débarrasser sans un gramme de mes pouvoirs … Il faut croire que les serviteurs de ma Dame ne sont pas très forts pour ce qui est de m’assassiner …

- Et cette maison doit être remplie d’autres pièges comme celui-ci. Je ne te dis pas de prendre garde, je ne pense pas que tu te laisseras prendre pas des trucs aussi minables …
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